Brochure Jachère
Des pistes concernant l'intégration de la jachère dans les exploitations céréalières en semi-aride.
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SEMER LES JACHERES PATUREES EN ALGERIE

Nous pensons qu'on peut semer  (sursemis) les jachères pâturées. avec ce type de semoir.

Comme espèces, il ne faut pas se focaliser que sur les légumineuses, mais prévoir des mélanges d'espèces

avec des graminées et des crucifères.

Il faudrait que des étudiants prennent ce genre de sujet

pour leur mémoire de fin d'études.

Grass Farmer 1414 - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=plIp8DTJFKM
25 févr. 2010 - Ajouté par simclarke

 

Très belle étude que vous pouvez trouver en ligne.

 

Perspectives d’avenir de la jachère pâturée dans les zones céréalières semi-arides
K. Abbas1, A. Abdelguerfi2
Depuis l’indépendance de l’Algérie, la politique de développement agricole a visé le remplacement de la jachère par des cultures. La jachère continue cependant à occuper environ 40% de la SAU totale. Dans l’optique d’un développement durable, il est indispensable de porter un nouveau regard sur cette pratique traditionnelle.


RÉSUMÉ
La jachère constitue une partie intégrante des systèmes de production
céréales-ovins de la zone semi-aride, caractérisée par des sols fragiles et
une pluviométrie limitante. La part de la jachère travaillée diminue alors
que celle de la jachère pâturée augmente et représenterait 9% de l’offre
fourragère totale. La jachère, parfois utilisée comme surface pastorale, est
un facteur d’équilibre pour ces exploitations généralement de petites
dimensions. Dans une optique de développement durable, l’objectif d’amélioration
de la productivité doit être associé au renforcement de la viabilité
des systèmes. Ainsi, la jachère pourrait jouer un rôle plus efficace dans la
gestion du risque climatique, le maintien de la fertilité agronomique, la lutte
contre la sécheresse et l’érosion, la préservation de l’environnement, la
gestion de l’espace et le maintien de la richesse culturelle et sociale de
nombreux terroirs.
533
Fourrages (2005) 184, 533-546
MOTS CLÉS
Algérie, développement agricole, évolution, gestion du territoire, jachère, multifonctionnalité, ovin,
pâturage, politique agricole, système fourrager, système de production, zone méditerranéenne, zone
semi-aride

AUTEURS
1 : INRA Algérie, Unité de Recherche de Sétif, Route des Fermes, 19000 Sétif (Algérie) ;
abbaskhal@yahoo.fr
2 : Laboratoire de Ressources Génétiques et de Biotechnologies, INA El Harrach, 16200 Alger
(Algérie) ; aabdelguerfi@yahoo.fr
Introduction
Pratique agricole ancestrale, la jachère a beaucoup régressé
dans les zones tempérées à cause de l’intensification de l’agriculture.
Dans les régions méditerranéennes, généralement pourvues d’un
potentiel hydrique médiocre, la jachère subsiste toujours et occupe
annuellement de très grandes superficies. En Algérie, un discours
presque unique a toujours considéré la pratique de la jachère
comme un frein à l’accroissement des productions agricoles,
notamment céréalières. Le remplacement de la jachère par une culture
est de ce fait devenu une constante dans tous les programmes
de développement agricoles. La logique est toute simple : il faut donner
plus de terres à l’agriculture et, comme la jachère occupe annuellement
plus de 40% de la SAU, sa mise en culture fera presque
doubler la SAU totale. Toutefois, les programmes et plans successifs
n’ont pas réussi à diminuer les superficies en jachère (BESSAOUD,
1994). Le lancement du Plan National de Développement Agricole
(PNDA) en 2000 n’échappe pas à cette règle et propose aux agriculteurs
des aides pour la mise en culture de la jachère.
Sans rentrer dans le débat des causes de non-réussite de ces
politiques, essayons de déplacer la question de la jachère d’une
vision strictement productiviste vers un contexte de développement
durable. Car, en dehors des fonctions classiques de la jachère (agronomiques
notamment), il faut bien garder à l’esprit le fait que cette
pratique constitue une composante majeure des systèmes de
production mixtes du type céréales-ovins. Dans les zones céréalières
semi-arides, les systèmes de production sont souvent peu
structurés et soumis à des aléas climatiques contraignants (ABBAS et
al., 2002a). Les stratégies de production qu’ils développent répondent
de ce fait à la fois à des objectifs de production et de lutte contre les
risques climatiques ; la maximisation de la production est un objectif
secondaire par rapport à la survie de l’exploitation agricole. Les
produits recherchés peuvent ainsi varier subitement au cours de
l’année, des céréales vers l’animal et vice versa. La jachère joue alors
un rôle d’interface qui permet une navigation opportuniste. Elle peut
«renforcer» les céréales, par un labour précoce, en cas de pluie printanière
suffisante (jachère travaillée), comme elle peut soutenir l’élevage,
en devenant un pâturage en cas de sécheresse (jachère
pâturée). Cette logique repose aussi sur des considérations globales
de gestion des espaces et des ressources alimentaires nécessaires au
troupeau, dont la place reste primordiale.
Dans cette optique, nous proposons cette réflexion qui s’appuie
sur des informations statistiques, expérimentales et bibliographiques,
afin de replacer le débat sur la jachère dans un contexte
de développement durable. Il ne s’agit pas, dans les zones semi-arides,
de supprimer la jachère mais de la rendre plus profitable aux
systèmes de production afin de renforcer leur viabilité. Il est tout à
fait clair que la pluviométrie faible et irrégulière des hautes plaines
semi-arides constitue un facteur défavorable à une céréaliculture
intensive dans une majorité de régions agricoles. Le jachère est, de
ce fait, très fréquemment pâturée, les labours étant repoussés à l’automne
juste avant les semailles.
534 Fourrages (2005) 184, 533-546
K. Abbas et A. Abdelguerfi
1. La jachère : une pratique très ancienne,
des fonctions agronomiques éprouvées
■ Une pratique traditionnelle
L’origine de la pratique de la jachère remonte aux premières
cultures en sec des Romains (SAGNE, 1950). La jachère pâturée était
très répandue à la veille de la colonisation alors que la pratique de la
jachère travaillée ou «préparés de printemps» a été signalée par des
colons français dès 1845. Cette dernière permettait selon eux (récits
de familles coloniales publiés sur Internet) d’améliorer les rendements
de blé mais seulement quand l’année pluviométrique était
favorable.
Dans les régions céréalières semi-arides, les deux types de
jachères (pâturée et travaillée) sont intimement liés. Chez un même
exploitant, le choix du type de jachère à mettre en place se fait :
- en fonction de la pluviométrie : si elle est jugée suffisante, la
jachère peut être travaillée (labourée au printemps) pour favoriser les
céréales de la prochaine campagne agricole en accroissant les réserves
hydriques ;
- en fonction de la qualité de la parcelle : les bas-fonds, par
exemple, constituent souvent des jachères travaillées ;
- en fonction de l’éloignement ou de l’accessibilité de la parcelle :
les terres difficilement pâturables sont plutôt labourées au printemps.
Dans les autres cas (pluie insuffisante, terres plates et peu profondes,
parcelles facilement accessibles...), beaucoup plus fréquents,
on trouve généralement une jachère pâturée.
■ Principales fonctions de la jachère
Historiquement, la jachère se justifiait, même en Europe du
Nord, par les fonctions qu’elle remplissait, notamment sur le plan
agronomique. La jachère s’est élaborée comme moyen d’adaptation
cohérent avec l’ensemble formé par les techniques et le fonctionnement
des exploitations (SÉBILLOTTE et al., 1993).
La principale fonction de la jachère pâturée est l’alimentation
d’un troupeau qui pâture les chaumes, les adventices et les repousses
de céréales. Elle a aussi pour objet l’entretien du stock de
semences d’adventices du sol.
Les effets de la jachère sur le bilan hydrique dépendent, en
règle générale, de la date des labours : leur précocité favorise un
meilleur stockage de l’eau dans le sol ; avec des labours tardifs,
comme c’est le cas pour une jachère pâturée, la possibilité de réaliser
des réserves hydriques paraît alors compromise. Cette règle
parait toutefois contestée dans le cadre des zones céréalières semiarides.
Ainsi, depuis fort longtemps, les travaux réalisés en 1962
dans la région de Sétif (Hautes plaines de l’est algérien) par PERRIER
Fourrages (2005) 184, 533-546 535
Place de la jachère pâturée dans les zones céréalières semi-arides
(1973) ont montré que l’effet global de la jachère travaillée (labours
précoces) a été un gain de 60 mm d’eau en fin de saison (35 à 40%
de la réserve utilisable), mais à une profondeur supérieure à 60 cm.
L’intérêt de la jachère considérée (végétation spontanée jusqu’au
labour de printemps) n’est donc pas évident (PERRIER, 1973) ; l’utilisation
d’une culture d’automne qui n’accroît pas le déficit hydrique
pourrait être plus favorable. En effet, sous jachère travaillée, le
labour de printemps provoque un dessèchement brutal du sol sur
une profondeur de 60 cm. Par ailleurs, les travaux des Opérations
Intégrées de Recherche Développement (ITGC, 1980) menés dans le
cadre de la coopération algéro-française dans différentes régions
céréalières d’Algérie, ont montré que le rôle de conservation de
l’eau attribué à la jachère travaillée n’existe véritablement que
pour les zones à pluviométrie suffisante et disposant de sols profonds
à moyennement profonds. Il n’y a réellement stockage de
l’eau (ITGC, 1980) que si : (i) les états structuraux profonds et superficiels
dont dépendent l’infiltration et l’évaporation de l’eau sont corrects,
et (ii) les dates de création de ces états structuraux coïncident
avec les dates de pluies utiles qui réhumectent le profil. En termes
plus clairs, la jachère travaillée ne permet un stockage d’eau (à plus
de 60 cm) que si les labours de printemps sont réalisés suffisamment
tôt (janvier-février) avant le début de la sécheresse et si, et
seulement si, le sol est lourd (argileux) et assez profond ; en outre, le
recroisage est indispensable si les pluies sont tardives pour
réduire l’effet des adventices et créer un mulch. Or, ces conditions
ne sont pas souvent réunies dans les zones céréalières algériennes
caractérisées par une pluviométrie faible et irrégulière et surtout
par des sols peu profonds. Actuellement, dans les cas où la pratique
de la jachère travaillée est réalisée dans un but d’intensification
céréalière, compte tenu des moyens matériels réduits au niveau des
exploitations des régions semi-arides et des besoins fourragers (pâturage
de la jachère) induits par la présence d’un troupeau, le travail
du sol est réalisé très tardivement (mars-avril voire mai) et le recroisage
est pratiquement inexistant, ce qui réduit toute possibilité
d’économie de l’eau.
Enfin, par son faible niveau de restitutions au sol et une forte
minéralisation de la matière organique (humidité, température et aération
favorables), la jachère travaillée accélère l’érosion des sols tout
en entraînant l’exclusion de l’élevage ; elle ne se justifierait donc
agronomiquement que dans certaines conditions exceptionnelles
536 Fourrages (2005) 184, 533-546
K. Abbas et A. Abdelguerfi
FIGURE 1 : Evolution de
l’occupation de la SAU
en Algérie (BEDRANI et al.,
2001).
FIGURE 1 : Evolution of
the occupation of the
Useable Farm area in
Algeria (BEDRANI et al.,
2001).
(production de semences par exemple ; ABDELGUERFI, 1992). Au
contraire, la jachère pâturée a tendance à réduire les risques de
lixiviation de l’azote ; le déplacement des animaux permet aussi
des transferts d’éléments minéraux et de matière organique
entre parcelles, à travers le choix des lieux de stabulation ou de parcage
(lieux de déjections) et à travers le devenir de celle-ci (SÉBILLOTTE
et al., 1993).
2. Importance constante de la jachère et
progression de la jachère pâturée
Depuis plus de 30 ans, la part de la jachère n’a pas beaucoup
changé et reste très importante. La jachère continue en effet d’occuper
environ 40% de la SAU de la zone céréalière en Algérie (figure 1 ;
BEDRANI et al., 2001). Par ailleurs, la prise en compte de l’ensemble
des terres, y compris les parcours pastoraux, montre que la part de la
jachère dans la surface agricole totale (SAT) a tendance à augmenter,
particulièrement dans les zones semi-arides (figure 2). La part de la
jachère travaillée dans la SAT diminue alors que celle de la jachère
pâturée augmente (figure 3) ; la tendance pastorale dans les systèmes
de production céréaliers des zones semi-arides s’accentue donc à
cause de la sécheresse qui a sévi durant la dernière décennie. Ce
constat ne s’accompagne pas d’évolutions contrastées des surfaces
céréalières, ni du cheptel ovin, rapportés à la SAT (figure 4).
Fourrages (2005) 184, 533-546 537
Place de la jachère pâturée dans les zones céréalières semi-arides
0
10
20
30
40
50
60
85 90 91 92 93 94 95 96 98
Zone céréalière
Algérie
Part de la jachère totale dans la SAT (%)
Année
FIGURE 2 : Evolution de la
part de la jachère totale
dans la Surface Agricole
Totale (SAT) en
Algérie et dans la zone
céréalière (moyennes et
ajustements linéaires ;
statistiques agricoles).
FIGURE 2 : Evolution of
the share of total
fallows in the total farm
area (SAT) of Algeria
and in the cerealgrowing
zone (means
and linear adjustments ;
agricultural statistics).
0
5
10
15
20
25
30
35
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85 90 91 92 93 94 95 96 98
Jachère travaillée,
zone céréalière
Jachère pâturée,
zone céréalière
Jachère travaillée,
Algérie
Jachère pâturée,
Algérie
Part de la jachère travaillée et pâturée dans la SAT (%)
FIGURE 3 : Evolutions des
parts de jachère travaillée
et pâturée dans la
Surface Agricole Totale
(SAT), en Algérie et dans
la zone céréalière (moyennes
et ajustements linéaires
; statistiques agricoles).
FIGURE 3 : Evolution of
the shares of cultivated
and grazed fallows in the
total farm area (SAT) of
Algeria and in the cerealgrowing
zone (means and
linear adjustments ; agricultural
statistics).
L’apport en UF des jachères a été estimé en 1999 à 1 444 millions,
soit 9,3% de l’offre fourragère totale (HOUMANI, 1999). Ceci montre
leur importance en tant que ressource fourragère et alimentaire malgré
leur très bas niveau de production, estimé à 360 UF/ha. Au
Maroc, cette productivité varie de 100 à 600 UF/ha selon la région,
et la contribution globale des jachères aux ressources fourragères
nationales a été estimée à 52 millions d’UF pour l’année 1985 soit 7%
des ressources fourragères annuelles (FAO, 1986).
3. La place de la jachère observée
dans les Hautes plaines de Sétif
■ Les corrélations entre la taille du troupeau ovin,
la taille de l’exploitation et la place de la jachère
Nos données d’enquête, qui ont concerné 90 unités de production
dans la zone céréalière semi-aride de Sétif (ABBAS et al., 2002b), montrent
que la superficie réservée à la jachère pâturée suit en tendance la
taille moyenne des exploitations agricoles (figure 5). Néanmoins, sa part
dans la SAU ne varie pas nettement avec ce paramètre. La structure des
538 Fourrages (2005) 184, 533-546
K. Abbas et A. Abdelguerfi
0
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20
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40
50
60
85 90 91 92 93 94 95 96 98
Céréales,
zone céréalière
Brebis,
zone céréalière
Céréales, Algérie
Brebis, Algérie
Part de la céréaliculture dans la SAT (%) et nombre de brebis (x 100 / ha SAT )
FIGURE 4 : Evolutions de
la part de la céréaliculture
dans la Surface
Agricole Totale (SAT) et
du nombre de brebis, en
Algérie et dans la zone
céréalière (Statistiques
agricoles).
FIGURE 4 : Evolution of
the share of cereal crops
in the total farm area
(SAT) and of the number
of ewes of Algeria and in
the cereal-growing zone
(agricultural statistics).
0,76 1,33
3,21
7,45
35,1
0
5
10
15
20
25
30
35
40
0,25 - 5ha 6-10 ha 11-20 ha 20-50 ha 50ha et +
Superficie de la jachère (ha)
FIGURE 5 : Superficie
moyenne de la jachère,
en fonction de la taille
de l’exploitation dans la
zone céréalière semiaride
de Sétif (ABBAS et
al., 2002b).
FIGURE 5 : Mean area of
fallows, according to
farm size in the cerealgrowing
semi-arid zone of
Sétif (ABBAS et al., 2002b).
exploitations agricoles n’est donc pas un facteur déterminant de la
pratique de jachère. La présence d’un troupeau ovin et son importance
expliquent mieux la pratique de la jachère pâturée. Une régression
linéaire avec un coefficient de détermination (r2) significatif (figure 6) est
en effet observée ; la taille du troupeau ovin est bien corrélée à la
surface de la jachère pâturée au sein des exploitations agricoles
enquêtées. Même dans les unités de production de petite taille, la jachère
pâturée est présente, surtout quand le système de production est
associé à l’élevage ovin. La pratique de la jachère pâturée paraît de ce
fait fortement ancrée dans les systèmes de production «céréales-élevage
ovin» des zones étudiées.
■ Les caractéristiques des systèmes
de production : fragilité et complexité
Lors de la même enquête, parmi l’échantillon aléatoire d’exploitations
agricoles, la SAU d’environ 75% des unités de production
était inférieure à 20 ha soit, pour une agriculture pluviale, des
exploitations en majorité fragiles. Dans les zones céréalières semiarides
des Hautes plaines de Sétif, il paraît difficile de substituer
d’autres formes de production à la céréaliculture associée à l’élevage
ovin. En effet, la pluviométrie est marquée à la fois par son insuffisance
et son irrégularité alors que le milieu physique est peu favorable
(sols squelettiques, ressources en eau médiocres). Ces
contraintes rendent la productivité céréalière faible et irrégulière
(JOUVE et al., 1995).
Des stratégies de diversification des productions sont souvent
constatées et l’on peut trouver du maraîchage ou du bovin laitier
associé au système dominant céréales-ovins. La combinaison de la
céréaliculture, de la jachère et du mouton permet de gérer au
mieux le risque climatique en favorisant un ensemble de produits
aux dépens d’un autre. La jachère constitue une interface permettant
de faciliter les décisions qui découlent de l’appréciation des
effets de la pluie au cours d’une même campagne agricole. Les
connaissances sur le fonctionnement des systèmes de production
dans les zones semi-arides restent toutefois réduites compte tenu de
leur grande diversité. Les fonctions réelles et variables attribuées
à la jachère restent, par conséquent, difficiles à cerner dans les
Fourrages (2005) 184, 533-546 539
Place de la jachère pâturée dans les zones céréalières semi-arides
Droite de régression :
nombre d'ovins = 30,33 + 1,22 x jachère (ha)
0
50
100
150
200
250
0 20 40 60 80 100
Jachère (ha)
Nombre d'ovins
FIGURE 6 : Relation
linéaire observée entre
la taille du troupeau ovin
et la surface de jachère
pâturée dans la zone
céréalière semi-aride de
Sétif (ABBAS et al., 2002b).
FIGURE 6 : Linear relation-
ship observed between
the size of sheep
flocks and the area of
grazed fallow in the
cereal-growing semi-arid
zone of Sétif (ABBAS et al.,
2002b).
différents cas de figure. L’affectation des parcelles (en fonction de
leur valeur, leur accessibilité...) et la capitalisation / décapitalisation
touchant le cheptel ovin, en relation notamment avec l’exploitation
de la jachère pâturée, obéissent à des règles de fonctionnement pluriannuelles
qui méritent d’être élucidées.
4. Enjeux et perspectives : pour une nouvelle
considération des rôles de la jachère
dans les zones semi-arides
En tant que parcours participant à l’alimentation d’un cheptel
ovin de plus de 6 millions de brebis dans les zones céréalières semiarides,
la jachère pâturée devient un espace pastoral à viabiliser et à
valoriser compte tenu des risques de désertification, de surpâturage
et d’inadaptation des itinéraires techniques (labours....). Etant de plus
un outil important des stratégies agricoles, la jachère constitue donc
un paramètre d’équilibre des systèmes et de production qui permet la
gestion du déficit pluviométrique et la diversification des productions
(alimentation d’un cheptel ovin complémentaire notamment).
■ Enjeux et ajustements nécessaires du
Programme National du Développement Agricole
Deux types d’aides concernant la jachère sont incluses dans
le Programme National du Développement Agricole (PNDA), lancé en
2000 par le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural :
- La rémunération d’un itinéraire dit «d’intensification céréalière
» comprenant un labour précoce de la jachère (jachère travaillée)
dans une zone dite potentielle car située dans les zones de pluviométrie
supérieure à 400 mm/an1 et disposant théoriquement de sols
profonds ;
- Une aide spécifique en matériel et autres pour le remplacement
de la jachère par une culture fourragère ou de légumes secs
dans les régions céréalières à pluviométrie inférieure à 400 mm/an2.
Une grande question se pose d’emblée : la suppression de la
jachère pâturée par un labour précoce ou sa transformation en culture
fourragère irriguée peut-elle représenter un gain pour les systèmes
de production, à court terme sur le plan économique
(revenus) et, à long terme, sur les conditions de viabilité des systèmes
de production ?
540 Fourrages (2005) 184, 533-546
K. Abbas et A. Abdelguerfi
1 : Initialement le choix des zones potentielles était basé sur des critères
édaphoclimatiques objectifs, mais sous la pression de certains agriculteurs, l’appui
financier a été élargi à d’autres régions, dites intermédiaires, peu adaptées à la
pratique de la jachère travaillée. Par le simple fait de pratiquer la jachère travaillée
(labours avant le 31 mars), l’agriculteur bénéficie d’une aide financière équivalente
à 3 000 Dinars Algériens par hectare de jachère labourée.
2 : Cette aide est destinée à l’achat des semences, de matériels et s’élève à
5 000 Dinars Algériens par hectare mis en culture mais elle reste relativement
dérisoire devant les risques encourus par la mise en culture de la jachère en zone
semi-aride.
Dans le cas des labours précoces, on peut avancer deux hypothèses
:
- à court terme, une augmentation durable des rendements
céréaliers ne peut compenser le déficit créé pour l’alimentation du
cheptel, compte tenu du manque en ressources d’irrigation, de l’incertitude
climatique, de la pauvreté des sols, et surtout des faibles
dimensions des systèmes de production ;
- à long terme, la mise en place d’une agriculture «intensive»
avec un labour omniprésent expose le sol aux effets de l’érosion
hydrique et éolienne et anéantit le stock de semences des plantes
naturelles (appétentes ou non), ce qui réduit ainsi la biodiversité et
appauvrit l’environnement.
Le cas du remplacement de la jachère pâturée par une culture
fourragère reste économiquement aléatoire compte tenu des
coûts élevés des intrants nécessaires (irrigation lorsque cela est possible,
engrais, semence, etc.), d’une incompatibilité avec les pratiques
céréalières (coïncidence des périodes de travail...) et d’une
incohérence avec les systèmes d’élevage basés sur le pâturage plus
que sur l’affouragement (systèmes pastoraux).
■ Pour une autre vision de la jachère au sein de
l’exploitation : un pâturage durable et performant
Parmi les principales fonctions de la jachère au sein des systèmes
de production, le pâturage des ovins figure en première place. A
ce titre, les parcelles concernées deviennent des surfaces pastorales
temporaires à partir des moissons des céréales jusqu’à leur
labour préparatoire en fin de l’été. GUÉRIN et al. (2001) définissent ce
type d’espace comme étant valorisable exclusivement par le pâturage.
La valorisation des jachères pâturées dans le contexte des zones
céréalières semi-arides est à inscrire de ce fait dans un contexte
d’amélioration pastorale. Il va falloir pour cela passer d’abord par
une phase d’évaluation des ressources pastorales. Cette opération
peut se faire, selon GUÉRIN et al. (2001), en deux temps :
- Une évaluation qualitative : la répartition dans le temps de
l’offre, les périodes de végétation, la capacité de maintien sur pied, la
nature du couvert végétal, le niveau de besoins alimentaires qu’il
peut couvrir...
- Une évaluation quantitative : l’importance du couvert végétal,
les paramètres nutritionnels, la taille des parcelles...
Après la phase d’évaluation, vient celle de l’optimisation de l’exploitation
des surfaces pâturées. Celle-ci se base sur l’organisation
de l’élevage et des surfaces de façon à chercher un calage intégrant la
diversité du pâturage avec la variation des besoins des différents types
de troupeaux, dont la reproduction est gérée en conséquence. Dans le
cas des zones céréalières semi-arides d’Algérie, ces opérations
devraient s’inscrire dans le cadre d’un diagnostic préalable de la
Fourrages (2005) 184, 533-546 541
Place de la jachère pâturée dans les zones céréalières semi-arides
diversité des situations (espaces agricoles et pratiques d’élevage
notamment) existant dans les systèmes de production, afin de chercher
des ajustements qui peuvent lever les blocages éventuels et
généraliser les pratiques intéressantes. Une telle approche permettrait
de sortir du rapport actuel de concurrence entre la production
végétale et l’élevage en agriculture pluviale pour effectuer une réelle
intégration dans le cadre du système de production global.
■ Intégration et optimisation
des améliorations techniques
La phase d’identification de la diversité des espaces de jachère
pâturée et des pratiques des acteurs pourra être suivie par l’adaptation
et l’optimisation agro-économique de certaines améliorations
techniques testées et prouvées de par le monde.
Sans semis, le potentiel fourrager et/ou pastoral des jachères
peut être amélioré par l’augmentation de la biomasse produite,
par l’amélioration de la composition botanique du tapis végétal et par
une exploitation plus rationnelle. Cela peut se faire par des techniques
de scarifiage, un pâturage rationnel, la fertilisation et le désherbage
chimique ou mécanique (BÄTKE et JARITZ, 1997). Les
techniques de fertilisation et de désherbage sont souvent combinées
pour données des résultats satisfaisants. Le tableau 1 résume les
techniques d’amélioration des jachères.
La fertilisation phosphatée vise essentiellement la stimulation
des légumineuses ; en augmentant leur part, la carence en
azote est écartée ou atténuée grâce à la fixation d’azote atmosphérique.
Plusieurs travaux ont montré la validité de cette technique
dans des conditions climatiques similaires à celles de l’Algérie ;
cependant, elle nécessite une présence initiale de légumineuses suffisante
et exige un certain délai pour avoir des résultats probants.
Enfin, des résultats intéressants ont été obtenus sur des sols marneux
en pente dans le nord semi-aride de la Tunisie (GACHEZ et
JARITZ, 1972). La fertilisation azotée stimule rapidement les graminées.
La technique est particulièrement prometteuse si la végétation
spontanée est riche en graminées nobles.
Avec le semis, nous passons du système jachère-céréales au
système de ley farming qui consiste en une rotation céréales-prairies
temporaires à base de légumineuses annuelles qui se régénèrent
automatiquement par ressemis (luzernes annuelles et trèfles). Ce
542 Fourrages (2005) 184, 533-546
K. Abbas et A. Abdelguerfi
g
Technique Objectif Zone cible
Scarifiage Augmenter la production végétale
via une meilleure infiltration
Zones arides
Ajustement de la charge et du mode
de pâturage à la production végétale
Augmenter la production de biomasse
et le produit animal par hectare
Toutes zones arables
Fertilisation Corriger les carences,
modifier la composition botanique
Pluviosité > 350 mm
Désherbage chimique ou mécanique Augmenter la part des espèces consommables Pluviosité > 350 mm
TABLEAU 1 : Présentation
des techniques d’amélio-
ration des jachères
(BÄTKE et JARITZ, 1997).
TABLE 1 : Presentation of
the techniques for the
improvement of fallows
(BÄTKE et JARITZ, 1997).
système est une forme d’intégration cultures-élevage3 développée en
Australie méridionale, techniquement applicable dans les zones
semi-arides d’Afrique du Nord (JARITZ, 1997). Dans ce système, les
prairies temporaires ou les jachères améliorées remplacent la jachère
pâturée et offrent les avantages suivants (PUCKRIDGE et FRENCH, 1983) :
une production supérieure de fourrage, une meilleure qualité de
grain pour les céréales, l’économie d’engrais azotés, la stabilisation
de la production et une amélioration de la fertilité du sol.
Malgré les échecs des années soixante-dix, dus essentiellement
au type de matériel végétal inadapté et aux itinéraires techniques
appliqués pour la céréale (ABDELGUERFI, 1987 ; 1989), les résultats
expérimentaux ont démontré, en Afrique du Nord, que le système du
ley farming permet des performances techniques analogues à celles
obtenues en Australie (JARITZ, 1997), à savoir :
- des gains de poids vif d’agneaux sur prairies à Medicago ssp.
annuelles supérieurs par rapport aux jachères pâturées (TAAROUFI,
1972) ;
- un bon fonctionnement du système global durant plusieurs
rotations culturales en condition d’exploitation (JARITZ, 1994a,
1994b) ;
- après prairies à Medicago, les rendements des céréales sont
supérieurs par rapport à la culture d’orge en continu (PAPASTYLIANOU,
1990) ou égaux par rapport au précédent jachère (MAZHAR, 1987).
Cependant, en Algérie comme dans tous les pays d’Afrique du
Nord et du Moyen-Orient, des contraintes socio-économiques
(RIVEROS et al., 1989) s’opposent à l’introduction et au développement
du système du ley farming, notamment une attitude opportuniste qui
vise à utiliser à court terme le fourrage disponible (pâturage), une
charge généralement trop élevée, des exploitations trop petites et
souvent morcelées (JARITZ, 1997 ; MAATOUGUI, 1989) et un manque de
semences de légumineuses (RIVEROS et al., 1989 ; ABDELGUERFI, 2002).
Au-delà de l’amélioration de la production fourragère et/ou
pastorale de la jachère à travers le ley farming, il serait intéressant
d’aborder l’intégration de l’élevage et des cultures en régions
méditerranéennes, en particulier à travers le système agro-sylvopastoral
de type dehesa. Ce système, pratiqué sur quelques
millions d’hectares en Espagne et au Portugal (où il est appelé montado)
est applicable en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Il intègre des
arbres forestiers (Quercus suber et Q. ilex), des prairies (à base de trèfle
souterrain généralement) et des cultures annuelles. Il peut être
développé au niveau des bandes pare-feu et des enclaves forestières
(appelées «vides labourables»). La dehesa est un système écologiquement
durable qui préserve les ressources naturelles vulnérables, à
condition d’assurer la régénération des arbres par des actions
ciblées.
Fourrages (2005) 184, 533-546 543
Place de la jachère pâturée dans les zones céréalières semi-arides
3 : Ce système a existé en Afrique du Nord durant la période d’utilisation de
l’araire et avant l’introduction des charrues à disques et à socs (labour profond) et
l’utilisation abusive de l’herbicide 2,4 D sur céréale (élimination progressive des
luzernes annuelles). Il subsiste encore dans les régions reculées et non mécanisées.
■ Prendre en compte les services non agricoles
rendus par la jachère
Le rôle de la jachère en tant que surface pastorale performante
ne saurait atteindre ses pleins objectifs si les systèmes de production
continuent à jouer le jeu exclusif du marché dans un environnement
naturel et socio-économique contraignant (climat, sol, fragilité des
exploitations agricoles). Dans ces conditions, la déprise agricole
s’installera et la sécheresse viendra à bout de l’activité agricole.
Le système «céréaliculture pluviale - élevage ovin» dans les zones
semi-arides est difficilement remplaçable. Il valorise de grandes et
diverses étendues de terres et maintient en activité de larges couches
de la population. Le rôle qu’il joue dans la préservation de l’environnement
et la gestion de l’espace est donc très important... sans
oublier les potentialités qu’il offre dans la production de biens agricoles
et artisanaux fortement marqués par des traits originaux de
nombreux terroirs naturels de la région. L’importance de ces différents
aspects rend inéluctable leur intégration dans la conceptualisation
d’un développement agricole et rural spécifique à ces zones, pour
accroître les revenus agricoles et diversifier leurs origines. Il faut
signaler à ce titre que les atouts extra-agricoles, notamment ceux liés
à la préservation de l’environnement (multifonctionnalité de l’agriculture),
sont maintenant reconnus par les instances internationales
(Conférence OAA/FAO, 1999) et peuvent être quantifiés et rémunérés
(CARRÈRE et TOUTAIN, 1995 ; AMBROISE et al., 1998).
Conclusion
La suppression de la jachère ou sa substitution par une culture
n’a pas donné de résultats tangibles quel que soit le programme envisagé
(blé/blé, blé/légumes secs...). Ceci montre combien cette pratique
est enracinée dans les systèmes de production comme composante de
base assurant, entre autres, leur viabilité et leur durabilité. Dans un
milieu pauvre en ressources hydriques et édaphiques, marqué par un
climat fortement contraignant et caractérisé par la prépondérance de
systèmes de faible dimension économique, il est difficile de se baser
sur des programmes de développement cherchant l’intensification
agricole et touchant spécifiquement certaines spéculations agricoles
sans tenir compte des autres. Il serait plus judicieux de placer l’amélioration
de la production céréalière comme partie intégrante de la
recherche de survie des exploitations agricoles. Ceci aurait pour conséquence
de replacer la conception de jachère (perçue comme une terre
inculte, un frein de la céréaliculture...) dans une vision plus globale
permettant de l’intégrer dans un processus de développement durable.
Cette approche permet l’intégration et la valorisation d’autres fonctions
jusque-là ignorées, en rapport avec la préservation de l’environnement
et la lutte contre la désertification. On peut également y associer d’autres
avantages primordiaux comme la gestion des espaces fragiles et
pauvres, le développement culturel et social des terroirs naturels....
Dans ce cadre, l’amélioration de la jachère pourra se faire avec plus de
cohérence vis-à-vis de ces rôles traditionnels, dont le pâturage est
sûrement l’un des plus importants et de ce fait incontournable.
Accepté pour publication, le 7 mars 2005.
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K. Abbas et A. Abdelguerfi
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L'auteur de ce site est un ingénieur agronome ayant travaillé sur le terrain en Algérie (Batna) et en France (Oise). Passionné d'agronomie et d'une curiosité insatiable, il se propose d'être un "passeur de savoir".

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