Ministre à Hiwar Ikdissadi
Un décryptage du passage de Mr le Ministre à une émission télé. Peu convainquant, ni lui, ni la journaliste (dans un pays où un journaliste peut mourir en prison).
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MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL.

 

Cette rubrique vise à rassembler des informations sur les orientations du MADR et des principaux organes agricoles dépendants de ce ministère.

 

DEVELOPPEMENT AGRICOLE

MALGRE UNE VOLONTE DE BIEN FAIRE, LES INCOHERENCES DU MADR

djam.bel@voila.fr 05.08.015

La profession agricole semble avoir accueilli avec enthousiasme la nomination le 25 juillet dernier de Mr Did-Ahmed Ferroukhi au poste de Ministre de l'agriculture. Les premières déclarations et gestes de ce dernier montrent une réelle volonté d'aller de l'avant. Cependant, concernant le faible niveau de structuration du monde paysan et sa plus grande implication dans la capacité à participer à l'élaboration et à la mise en œuvre d'une politique de développement agricole, il ne semble pas encore se dégager de ligne d'action réellement novatrice. Que ce soit le nouveau titulaire du poste, ses prédécesseurs ou les cadres des administrations centrale et régionale, les tendances au centralisme administratif restent profondemment ancrées dans les esprits.

 

POMME DE TERRE, PRIORITE AU STOCKAGE PRIVE

Lors de son déplacement à Bouira en ce début de mois d'août le Ministre a rencontré les producteurs de pomme de terre. Ces derniers se plaignent d'une baisse des prix à la production. En effet, les grossistes en mandataires proposent des prix moyens de 15 DA/kilo contre le double en moyenne durant le ramadhan. Cette situation s'explique également par l'arrivée sur le marché de la nouvelle récolte. Le président de l'association locale des producteurs de pommes de terre a même brandit le risque de faillite de nombre d'exploitations face à cette situation.

Le Ministre a donc indiqué que dorénavant les structures privées de stockage seraient mobilisées afin d'assurer l'entière conservation de la récolte en cette période de mévente. En période de crise, on comprend que l'urgence est de trouver des solutions immédiates aux problèmes des agriculteurs.

 

Cependant, on peut regretter que le Ministre n'ait pas appelé les producteurs à unir leurs forces afin de créer des groupements de producteurs et investir dans des structures communes de stockage. Car, partout à l'étranger, les agriculteurs investissent dans de telles structures ; que ce soit pour les légumes, les fruits, le lait ou les céréales.

 

PROSPECTIVE ET ATONIE DU MADR

On aurait pu s'attendre à ce que les cadres du MADR poussent dans ce sens. Or, à notre connaissance, l'idée de telles structures de stockage et de commercialisation semblent inconnue de nos décideurs.

Certes, les cadres de l'INVA organisent des campagnes d'information sur les groupements de producteurs, par exemple pour l'achat de matériel à plusieurs exploitants. Mais à part ces actions, on ne remarque aucune directive du MADR.

Nous souhaitons être bien clair, il ne s'agit pas là de suggérer un retour aux années 70 et de proposer à nouveau la constitution de CAPRA et de CAPCS. Mais d'insuffler une dynamique locale pour la constitution de grandes coopératives privées céréalières ou d'élevage telles qu'elles existent par exemple en Europe dans des économies libérales.

 

Ne pas aider les producteurs algériens à se réunir sur la base d'une libre initiative et d'une adhésion volontaire en groupements de producteurs, c'est les laisser poings et pieds liés au secteur privé local aux firmes agro-alimentaires et aux grosses coopératives européennes dès qu'en 2020 l'accord d'association DZ-UE fera sauter les barrières douanières. C'est à terme les mener à une mort lente et à donc accélerer l'exode rural . Cela avec pour corolaire pour les pouvoirs publics de devoir nourrir, à partir des ports, des populations essentiellement urbaines.

 

A l'heure de la mondialisation des échanges internationaux, les agriculteurs algériens vont devoir affronter d'autres agriculteurs à la productivité bien supérieure. Tout doit être fait afin de les y préparer.

 

Concernant le secteur privé local, agriculteurs et consommateurs ont pu tester sa voracité. Plusieurs travaux d'agro-économistes montrent que les subventions publiques au secteur agricole passent en définitive dans leur escarcelle. Plus que jamais la voie des groupements de producteurs apparaît donc comme un outil de sauvegarde des intérêts du monde paysan et rural.

 

COMMERCIALISATION, ATTENTION, DANGER

Comment expliquer cette absence de vision à long terme des Décideurs du MADR ? Il nous semble que cela est lié à un manque de culture professionnelle et à une déconection par rapport aux réalités du terrain. L'origine sociale de ces cadres peut également expliquer cet état de fait.

Chose plus grave, même à la tête de l'UNPA, la notion de groupements de producteurs est inexistante. Cette notion est pratiquement inexistante en Algérie, si ce n'est dans le monde universitaire qui a consacrer un colloque à Blida ces dernières années.

Mais le plus grave à nos yeux est le manque d'initiatives à la base. Car, s'il est vrai que de tels groupements ne peuvent voir le jour et prospérer que dans un environnement juridique et fiscal adapté, c'est la demande de la base qui est le moteur essentiel. Dans le cas français, la structuration du modèle coopératif agricole s'est accompagné d'un syndicalisme paysan fort, de la formation de cadres paysans dans des maisons rurales et s'est appuyé sur des associations telles par exemple les Jeunesses Rurales Chrétiennes.

C'est dire le terreau nécessaire à l'émergence à de tels groupements de producteurs. Notons que ces groupements ou coopératives n'ont rien à voir avec nos « coopératives » locales qui ne sont la plupart du temps des antennes d'offices tel l'OAIC, concernant les CCLS, ou des antennes des services agricoles. En Algérie, les structures « coopératives » sont dévoyées, elles ne correspondent pas au concept coopératif tel qu'il est admis au niveau international.

 

MADR, UNE ATTITUDE PATERNALISTE

Un autre exemple est donné de l'attitude paternaliste des cadres du MADR vis à vis du monde paysan. Ainsi, le 2 août dernier la presse nationale note que « M. Ferroukhi a indiqué à cet effet que le ministère instruira les wilayas, les comités et les chambres d'agriculture pour faire participer les agriculteurs aux débats pour qu'ils puissent exposer leurs préoccupations ».

 

Chacun a bien lu, des instructions pour faire « participer les agriculteurs aux débats ». L'intention est louable. La question est de savoir à quel moment de la prise de décision les agriculteurs seront associés. Trop souvent jusqu'à présent le principe de subsidiarité est resté inconnu des cadres du MADR. Dans une démarche de subsidiarité active, l'essentiel consiste dans le processus de mise en place de solutions et non pas dans la reproduction systèmatique de modèles.

 

Comme le note Denis Pommier1 « Une association, un groupement, une coopérative, une mutuelle , sont des outils entre les mains de leurs membres pour résoudre leurs problèmes. Ce sont eux qui doivent poser les questions... et qui doivent chercher les réponses. Ce n'est qu'une fois, et une fois seulement que les questions et les réponses sont posées que l'Etat peut intervenir utilement pour appuyer les projets des agriculteurs et non pas exiger des agriculteurs de participer à des projets planifiés par les ministères ».

 

Souvent des programmes de développement sont mis au point dans les bureaux climatisés du Ministère puis ensuite, le monde rural est convié pour dire « amen ». Afin d'arriver à un développement authentique, la logique des choses voudrait que le monde paysan soit convié en amont pour participer à la rédaction des projets.

 

La même démarche existe en matière de vulgarisation agricole. Celle-ci est souvent de type « top-down » et se manifeste par des « caravanes » de techniciens qui sillonent les camapgnes. Si l'intention est louable, rien ne remplace l'enquête culture2 ou enregistrement de performances de type « bottom-up » qui permet d'approfondir les itinéraires techniques sur la base des données propres aux agriculteurs d'une petite région. « Dans la pratique, l'un des mécanismes les plus efficients pour la recherche de solution techniques et la diffusion durable de ces innovations a été l'échange horizontal et la coopération entre les agriculteurs eux-mêmes3 ».

 

 

GROUPEMENTS DE PRODUCTEURS , S'APPUYER SUR LES ELITES RURALES

 

En Algérie, dans le cas du stockage de leurs produits, les agriculteurs et notamment les producteurs de pomme de terre n'ont de perspectives qu'entre le centralisme administratif des services agricoles et des antennes d'offices ou des structures privées. Or, il existe une autre voie, celle du stockage au niveau de groupements de producteurs. Chacune de ses formes d'organisation doit avoir sa place dans l'économie locale. Le MADR se doit ce se préoccupper de cet équilibre.

Cet exemple illustre les schémas anciens ancrés dans les esprits des cadres mais aussi du monde paysan.

Tout agent de développement agricole, quelque soit sa position, doit avoir en tête que la performance de l'agriculture ne dépend pas uniquement de la capacité d'action des institutions publiques. Certes, celles-ci ont une part déterminante dans la fixation des prix. Mais ces performances dépendent avant tout des agriculteurs et surtout de leur capacité à se mobiliser, à s'organiser et à investir . C'est à dire du degré de confiance qu'ils peuvent accorder à des institutions qu'ils auront eux mêmes créés : associations professionnelles, syndicats agricoles, groupements de producteurs.

 

Aussi, les agents de développement du MADR se doivent de rechercher les structures paysannes et rurales qui émergent depuis ces dernières années suite à la promulgation d'une loi sur la liberté d'association. Ces structures sont des éléments essentiels dans toute politique de développement. De même que des résultats insuffisants doivent être analysés à la lumière du niveau de leur participation .

 

Oublier la possibilité de futurs groupements de producteurs, c'est continuer à livrer au marché des producteurs sans aucune protection et pouvoir de négociation par rapport à l'amont et l'aval. Or, les lois du marché sont impitoyables face à des paysans inorganisés. Les producteurs de pomme de terre et de lait en sont un exemple. Certes une telle démarche ne se fera pas du jour au lendemain. Cependant, c'est la seule voie garantissant les intérêts du monde paysan. De tels groupements ont leur place dans une économie régit par les lois du marché. Il ne s'agit nullement d'aller contre ces lois.

 

L'expérience de l'agriculture européenne montre que la participation active des agriculteurs dans la définition des politiques agricoles est un préalable déterminant de la pertinence et de leur justesse comme elle est également un moyen indispensable pour leur réelle mise en application sur le terrain. Dans leur volonté de bien faire, les cadres du MADR se doivent de réfléchir à se principe. On peut se féliciter à ce propos de la volonté de concertation exprimée mar M Ferroukhi lors de sa récente rencontre avec l'UNPA.

 

Face à ce manque de vision stratégique de bon nombre de cadres, c'est aux producteurs les plus conscients à s'organiser. Parmi ces producteurs existent des agri-managers paysans ou issus des instituts agronomiques. Dans l'environnement des producteurs existent également des élites rurales : fonctionnaires à la retraite, diplômés sans emploi, élus d'associations locales, agents d'administrations locales, partisans du patriotisme économique. C'est à eux, en partenariat avec les producteurs, à imaginer des structures permettant la valorisation locale des produits agricoles afin de défendre les marges des producteurs et de créer une dynamique de circuit courts, voire de transformation seule à même de créer de l'emploi.

 

Ces dernières années, le développement de fêtes de la cerise, de l'abricot, du miel et d'autres productions spécifiques à un terroir démontre l'émergence des forces sociales existant dans les campagnes. A ces forces là de se fédérer afin de créer un nouveau rapport de force par rapport aux grossistes et transformateurs.

 

 

1Denis Pommier 2009 Relever le défi du développement agricole et rural. Options Méditerranéennes, B 64. Perspectives des politiques agricoles en Afrique du Nord. Ciheam.213-220.

2Voir nos précédents articles sur ce sujet.

3Denis Pommier Op. Cit.

 

 

 

USA-ALGERIE

L'INQUIETANTE ARRIVEE DE YANKEE AU PAYS DE P. RABHI

djam.bel@voila.fr 2.06.15

En écoutant sur la Chaîne III, Mr Chikhoune, président du comité Algéro-américain, assurer, la main sur le coeur, qu'il n'y aura pas d'OGM, on se sent rassuré. « Il est hors de question de parler d'OGM, il n'y aura pas d'OGM en Algérie ».

On ne peut être qu'admiratif de nos médias qui ont abordé cette question. Jusqu'au ministre de l'agriculture qui a été interpelé par la presse lors de la signature de ces accords. Mais à aucun moment, il n'a été question d'eau. Oui, l'eau, cette matière que les populations du Sud ont protégé en refusant la recherche du gaz de schiste. Tout le monde s'est focalisé sur les seuls OGM.

 

ALGERIA, NEW CALIFORNIA

Car pour « aller vers de larges productions » comme l'affirme Mr Chikhoune, il faut de l'eau. L'évaporation et la transpiration au Sud est de 2 0000 mm/m2. C'est à dire les quantités d'eau qu'il faut apporter sur les champs pour produire dans la chaleur accablante du Sud et sur des sols sableux très poreux.

Pour développer l'agriculture à El Oued, Biskra, Béchar, Timimoun ou Adrar comme nous le propose Mr Chikhoune, on nous parle du miracle Yankee. Et le nom magique de « Californie » est prononcée. C'est vrai que dès leur débarquement à Alger dans les années 40, nombre de GI's se sont exclamée « Algeria, new California ». A cette seule évocation, nos médias prennent des airs laudateurs et adoubent cet accord. Mais, il faut voir comment s'est fait le « miracle » californien. Il passe par l'asséchement de la nappe phréatique et du fleuve Colorado. Que chacun tape « Californie sécheresse Colorado » sur un moteur de recherche. Voilà qu'au pays de P. Rabhi, on nous propose comme modèle les assécheurs du Fleuve Colorado. Et l'ignorance des médias, est telle que puisqu'il n'y a pas d'OGM en vue, tout le monde applaudit.

Mais, la question qu'il fallait poser, la question qui tue, c'est la question de l'eau! Mais personne ne l'a posé. D'où vont ils prendre l'eau dans le Sud? Des nappes phréatiques bien sûr. Mais cette eau est en grande partie de l'eau fossile qui ne se renouvelle pas ou très peu. Ainsi, après avoir vidé les nappes pétrolières et gazières du pays, voilà qu'on s'achemine vers l'utilisation non renouvelable des eaux du Sud.

Le bon sens aurait voulu, qu'à cet accord soient présents les agronomes formés dans nos universités. Au sein de nos stations expérimentales en agriculture saharienne, nous avons des compétences. Il y a des gens qui se battent chaque jour afin de faire vivre une agriculture durable. La question de l'eau, eux, ils l'aurait posé.

 

ALGERIE, « COMMENT DESERTIFIER UN DESERT »

Mr Chikhoune nous promet monts et merveilles. Il nous parle de production massive de lait, non pas à Soukh Ahras ou Annaba où la pluviométrie est convenable. Mais dans le Sud où le déficit pluviométrique annuel est de – 2 000 mm.

Zid b'zyada, l'eau dans le sud est chargée en sel. Lorsqu'on doit apporter chaque année de quoi compenser 2 000 mm d'ETP, ce sont de grandes quantités de sel qui sont apporté au sol. Or, les culture ne supportent pas le sel.

Mais plus grave, en absence d'eau douce pour « rincer » le sol, ce sel ne peut être convenablement évacué par drainage. Dans un article daté de 1996 intitulé « Comment désertifier un désert. Irrigation et salinisation au Sahara algérien » le Pr RabaH Lahmar, spécialiste de l'étude des sols écrit « un ha de blé consomme 6000 m3, si l’eau d’irrigation contient 2g/l de sels, la culture peut alors laisser dans le sol en fin de cycle 12 tonnes de sels !

Cinq campagnes d’irrigation, dans les fermes pilotes de Gassi-Touil, ont suffit à multiplier par six le niveau de salinité des 20 premiers cm du sol, pourtant sableux. Entre 20 et 80 cm de profondeur, la charge saline a pratiquement doublé. Ces niveaux de salinité sont largement suffisants pour provoquer une chute importante des rendements du blé dur. Les rendements ont en effet baissé de près de la moitié ».

A l'aide de photos satellites, deux chercheurs Tayeb Otmane et Yaël Kouzmine se sont penchés sur l'étude des pivots dans le Sud algériens. Dans un article « Bilan spatialisé de la mise en valeur agricole au Sahara algérien », ils décrivent l'agriculture sous pivot. Nous recommandons à chacun cet article actuellement libre d'accès. Bizarrement à côté des pivots en activités, ils ont observé depuis l'espace, des traces d'anciens pivots à l'abandon. Ils se sont aperçus ainsi d'une phénomène étrange: la migration des pivots. L'enquête menée auprès des agriculteurs leur a permis de comprendre l'origine de cet étrange ballets de pivots; « Les sols sahariens, très pauvres en matière organique, de faible rétention hydrique, et fortement exposés au lessivage du fait de l’irrigation intense, nécessitent des apports considérables en fertilisants. Pour y remédier, et afin d’améliorer les rendements, les agriculteurs recourent au déplacement de la rampe-pivot tous les cinq ou dix ans ».

Par ailleurs sur des sols sableux, engrais et pesticides ont tendance à migrer vers les nappes phréatiques. Quid de leur protection dans les cas d'une agriculture intensive, Allons nous polluer ces nappes et ôter aux population du Sud toute ressources en eau potable? Déjà, en Mitidja, des analyses montrent l'inquiétante pollution de la nappe phréatique par les nitrates agricoles.

 

« UNE AGRICULTURE SAHARIENNE, MAIS UNE AGRICULTURE OASIENNE »

Nous ne sommes pas contre l'agriculture saharienne. Mais nos aînés nous ont montré qu'il n'y a de viable que l'agriculture oasienne à l'ombre des palmiers. Une agriculture saharienne doit être durable comme le fait remarquer P. Rabhi. Et pour le Dr Fatoum Lakhdari, directrice du C.R.S.T.R.A de Biskra,  une agriculture saharienne doit être une agriculture oasienne . Elle doit faire à des experts au fait des nappes phréatiques et de la salinité. A la démesure des exploitations de milliers d'hectare, arrosée par des pivots énergivores et gaspilleurs d'eau existe l'alternative de petits pivots fabriqués dans le Souf par de petits artisans locaux à partir des tubulures des rampes-pivots abandonnées par de grandes exploitations ayant fait faillite. Ce type d'irrigation s'est actuellement diffusés dans le Touat. Il existe également l'irrigation au goutte à goutte. Or, à aucun moment Mr Chikhoune n'a abordé la question d'une exploitation rationnelle des nappes phréatiques et des sols algériens. Il n'a eu à la bouche que les OGM. Manifestement, il ne maîtrise pas la question. D'où notre inquiétude grandissante.

Une remarque. Quelle folie collective nous prend tous à vouloir prendre le modèle de consommation alimentaire européen basé sur la consommation de produits laitiers. Notre climat aride et semi-aride ne nous le permet pas. Les protéines nécessaires à notre ration alimentaire doivent venir également de protéines végétales plus adaptées à nos conditions.

La question de l'agriculture sous pivot mal maitrisée nous semble aussi potentiellement dangereuse que l'exploitation des gaz de schiste. Il nous semble important que les autorités compétentes définissent un cahier des charges concernant l'utilisation des eaux des nappes phréatiques, le maintien de leur pureté ainsi que l'état de salinité des sols sous pivots.
Les populations du Sud, associations, élus, universitaires doivent se saisirent de ces questions afin d'arriver à une agriculture durable. Une agriculture au profit de tous.

 

Algérie-France : plusieurs conventions et accords de coopération agricole signés

Par Le Matin | 12/04/2013

Les travaux de la première réunion du comité agricole mixte algéro-français ont pris fin jeudi à Alger avec la signature de plusieurs conventions et accords de coopération dans plusieurs filières du secteur agricole.

Un accord pour créer une société mixte algéro-française pour la production des semences de céréales et légumineuses a été signé. Un accord pour créer une société mixte algéro-française pour la production des semences de céréales et légumineuses a été signé.

 

Ces conventions et accords ont été paraphés lors d’une réunion tenue au siège de la Chambre nationale d’Agriculture en présence du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa et de l’ambassadeur français à Alger, André Parant, ainsi que de nombreux opérateurs algériens et français. Des conventions institutionnelles de coopération ont été conclues entre les services vétérinaires algériens et français dans la formation des vétérinaires officiels ainsi que dans le domaine de la documentation, des archives agricoles et de l’audiovisuel.

 

D’autres conventions signées concernent la filière bovine et la filière lait avec l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) et son homologue français. Dans cette dernière la partie française s’engage à former des éleveurs algériens, à améliorer la banque de données de l’ONIL et à améliorer le fonctionnement du dispositif d’aides à la filière, a expliqué le directeur de l’office, M. Messar. Cette convention d’une durée de trois ans renouvelable, sera suivie "immédiatement" par un plan d’action annuel, a détaillé ce responsable.

 

Un accord portant création d’une société mixte algéro-française pour la production des semences de céréales et légumineuses a été signé entre l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et la société française Axeréal qui est un groupe de coopératives situées dans le bassin parisien comptant 13.000 céréaliculteurs potentiels.

 

"Un comité mixte sera installé prochainement pour étudier la mise en œuvre de cet accord qui concernera, au début, la production de semences au niveau des fermes pilotes", a expliqué le directeur général de l’office, Mohamed Belarbi.

 

Le partenaire français va apporter de nouvelles semences céréalières, des intrants et mettra à la disposition de l’OAIC des experts pour des conseils techniques et formation des agriculteurs algériens.

 

Une autre société algéro-française pour la production de la levure boulangère devrait être créée aux termes d’un accord conclu entre la SGP céréales Segro et le français Lesaffre, principal fournisseur de levure boulangère de l’Algérie. Ce projet devrait relancer l’activité levurerie en Algérie dont les importations se chiffrent à des centaines de millions de dollars par an.

 

Selon le président du directoire de Segro Tahar Abdelkader, cette entreprise qui sera implantée dans les Hauts plateaux compte produire 30.000 tonnes de levure par an dans la première phase. L’objectif étant d’arriver à 60.000 tonnes afin de répondre aux besoins nationaux estimés à 40.000 tonnes/an et envisager l’exportation.

 

APS

 

 

LE TEMPS D'ALGERIE.  10-11-2013   Agriculture

Nouri souligne la nécessité d’orienter les investissements dans le secteur agricole

 

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Abdelwahab Nouri a appelé dimanche à lever les contraintes entravant l’investissement dans le secteur agricole, soulignant la nécessité de l’orienter pour éviter les situations de saturation.

 

"La promotion des investissements dans le secteur agricole exige la lutte contre la bureaucratie comme condition sine qua non. Il faut que l’administration facilite les procédures et se montre à l’écoute des agriculteurs", a-t-il déclaré lors de la réunion trimestrielle d’évaluation des contrats de performance du secteur.

 

"Est-il possible d’exiger par exemple autant de documents aux agriculteurs et aux investisseurs ? c’est une perte de temps qui n’est pas sans conséquences sur l’investissement", a-t-il souligné en présence de Mohamed El Ghazi, ministre auprès du Premier ministre, chargé de la réforme du service public, de Hocine Necib, ministre des Ressources en eau et de Mohamed Djellab, ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du budget.

 

"Il y a un grand effort à faire au niveau de la simplification des procédures administratives et en terme de facilitations à accorder au investisseurs. Nous sommes là pour réunir les conditions nécessaires pour que toute volonté d’investissement puisse être concrétisée", a-t-il ajouté.

M. Nourri a souligné aussi l’importance d’encourager l’investissement dans le froid durant le prochain quinquennat (2015-2019) afin de rattraper le grand retard dans ce domaine.

 

Les investisseurs, a-t-il poursuivi, doivent bénéficier aussi de facilités pour monter des unités de transformation au moment où le pays enregistre des surplus dans plusieurs filières comme la pomme de terre.

 

Le ministre a mis l’accent sur la nécessité d’orienter les investisseurs vers d’autres créneaux autres que ceux de la transformation du lait et des céréales, actuellement "saturés". "On se retrouve, aujourd’hui, avec un excèdent de 20% de laiteries et de 20 à 25% de minoteries, dépassant largement les besoins du marché national", a-t-il argumenté.

 

"Si on venait à donner à tout le monde les quantités dont ils avaient besoin pour faire fonctionner toutes ces unités, cela veut dire que la facture de la poudre de lait et celle des céréales, déjà lourde, allaient se multiplier par deux", a ajouté le ministre.

 

M. Nouri a demandé aux responsables de son secteur de recenser les unités de transformation de lait et des céréales afin de réguler l’investissement dans ce créneau et améliorer sa répartition au niveau national, d’autant plus que certaines régions sont déficitaires.

 

Le ministre a instruit également les responsables de son secteur d’enquêter sur les investissements qui n’ont pas obtenu les résultats escomptés, pour connaître les raison de l’échec.

 

Un mega projet d’investissement étranger dans l’élevage au Sud

 

Interrogé sur l’achat des terres agricoles par des investisseurs étrangers, M. Nouri a affirmé que la loi algérienne ne permet pas de vendre des terres, mais encourage l’investissement dans le cadre de la législation régissant l’investissement étranger conformément à la règle 51/49% qui accorde la majorité au partenaire national.

 

Le ministre a révélé, dans ce sens, que son département avait donné son accord pour un mega projet dans la production laitière et l’élevage bovin proposé par un "grand investisseur irlandais". "J’ai reçu des investisseurs étrangers potentiels présentant un mega projet. Ils ont demandé 120.000 hectares de terres pour la réalisation de 12 fermes d’élevage et de production laitière entre Ghardaïa et El Menia, à raison de 3.000 vaches par ferme", a-t-il affirmé.

 

"Des négociations sont en cours avec ces investisseurs et le ministère a répondu favorablement en commençant avec une superficie de 5.000 ha, exigeant toutefois, du partenaire étranger un transfert de technologies", a révélé M. Nouri sans préciser le montant du projet.

 

Evoquant le dossier du foncier, notamment la conversion du droit de jouissance en concession de 40 ans pour l’exploitation des terres privées de l’Etat, le ministre a appelé les wilayas retardataires à mobiliser tous les moyens afin d’achever la régularisation de tous les agriculteurs à la fin décembre comme prévu.

 

Le manque de pluviométrie qui n’est pas sans conséquences sur l’agriculture, ne signifie pas sécheresse, selon le ministre qui lui préfère parler d’"un déficit chronique". "Je ne peux pas parler de sècheresse car c’est encore tôt. Nous sommes inquiets et en même temps nous gardons espoir pour le mois de novembre et décembre pour sauver notre agriculture", a-t-il dit.

 

Il a souligné, dans ce contexte, que son secteur devrait arriver à irriguer 2,2 millions d’ha à moyen terme contre 1,1 million actuellement. Le ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib a affirmé, de son côté, que les quantités d’eau destinées à l’agriculture (65% des ressources) devraient être augmentées avec la mobilisation des eaux non conventionnelles comme les eaux épurées et le dessalement d’eau de mer.

 

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Betterave sucre au Maroc

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www.youtube.com/watch?v=Cecv09YiipI

 

 

SITES .FR

Arvalis

 

Oléagineux

 

SITES .DZ

www.crstra.dz

www.inpv.dz

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LE SITE.

Ce site vise à réaliser une veille technologique concernant l'agriculture en milieu semi-aride. Nous proposons ainsi de réaliser un transfert de technologie. Beaucoup d'agriculteurs et agronomes sont à l'origine de techniques innovantes, nous essayerons de mieux les faire connaître.

 

L'auteur de ce site est un ingénieur agronome ayant travaillé sur le terrain en Algérie (Batna) et en France (Oise). Passionné d'agronomie et d'une curiosité insatiable, il se propose d'être un "passeur de savoir".

ps: les contributions externes sont les bienvenues.


Mot d'ordre du site

"Une idée nouvelle par jour".

 

 

Merci pour votre intérêt, la moyenne des consultations du site est de 200 par jour.