SORTIR DES BUREAUX. L'ECOLE AUX CHAMPS...

Feuille de route d’une nouvelle dynamique de la coopération agricole en Algérie.
D.Berdaguer, O. Bessaoud. Feuille de route d’une nouvelle dynamique de la coopération agricole enAlgérie. 2019. ?hal-02146753?

Diagnostic réalisé sur les coopératives agricoles en Algérie suite à une série d’activités organisées par le MADRP et l’équipe ENPARD-Algérie en concertation étroite avec les professionnels du secteur de l’agriculture et responsables de coopératives (présidents et directeurs de coopératives agricoles particulièrement actives).
NoteCoopérationDZBessaoud.pdf
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ALGERIE: Intérêt de l'expérience d'une coopérative laitière.
De jeunes éleveurs Marocains retracent l'histoire de leur coopérative.
BrochureCoopLaitMaroc.pdf
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La coopération agricole au Maroc. Etude de cas.
Le Maroc compte quelques authentiques coopératives agricoles. Leur connaissance peut aider au développement agricole en Algérie.
BrochureCoopMaroc.pdf
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Tribalisme et coopératives agricoles.
Et si le tribalisme pouvait aider au développement des coopératives agricoles.
BrochureTribalismeAgric.pdf
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Dossier coopération agricole.
Il nous semble que les groupements de producteurs sont une des bases du développement agricole. Nous proposons un dossier. En France, nous avons pu voir l'extraordinaire développement des coopératives céréalières. Elles appartiennent aux céréaliers et investissent en amont et en aval pour protéger les marges. Que fait l'OAIC en la matière?
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C O N S E I L   E T   V U L G A R I S A T I O N 

 

Cette rubrique vise à aborder les questions de conseil agricole (vulgarisation agricole) et des Chambres d'Agriculture en Algérie. Des expériences menées à l'étranger seront également relatées.

ALGÉRIE : recherche agronomique, une armée sans état-major.

 

ALGÉRIE : recherche agronomique, une armée sans état-major.
Djamel BELAID 20.11.2015

En Algérie, le niveau de la recherche agronomique connait un essor considérable. A la moindre annonce de colloque, les organisateurs sont débordés par le nombre de propositions de communications reçues. Pour autant, à l'heure de restrictions budgétaires, cette recherche est-elle actuellement profitable au développement agricole local?

EN ALGERIE, TOUT LE MONDE CHERCHE...

Un universitaire qui a récemment contribué à organiser un colloque raconte : « j'ai consacré mes vacances [d'été] pour ce séminaire, j'ai répondu à plus de 260 personnes ». Ce chiffre  est remarquable. Il témoigne à lui seul de la vitalité de la recherche agronomique locale. L'explication vient du fait que le nombre d'enseignants-chercheurs a augmenté en même temps que s'ouvrait des centres universitaires. Ces derniers couvrent actuellement pratiquement toutes les wilayas du pays. Mais qui veut comprendre ce résultat se doit de considérer l'effort en matière de scolarisation depuis plus de 20 ans. Les générations scolarisées dans les années 70 peuplent actuellement les centres de recherche universitaires1. 
Jeter un coup d'oeil à l'origine géographique des communications proposées au-dit colloque montre la diversité des centres de recherche : El-Tarf, Naama, Ouargla, M'sila, Batna, Khémis-Milliana, Tiaret… etc.

Cette recherche agronomique peut constituer une force de frappe extraordinaire au service du développement agricole d'un pays dont les importations alimentaires annuelles se chiffrent en millions de dollars.

UN CONSTAT : UNE RECHERCHE AVANT TOUT UNIVERSITAIRE

En compilant les publications agronomiques produites, il apparaît que cette recherche est avant tout universitaire. Non pas que les services agricoles n'aient pas de recherche propre et que les chercheurs sous l'égide du MADR ne publient pas, mais la task force se situe dans les centres universitaires. A travers ses instituts techniques et leurs stations de recherche, le MADR développe ses propres axes de recherche. Il existe également une porosité entre ces deux institutions. Ainsi, les chercheurs de ces stations proviennent de l'université et bon nombre d'universitaires viennent dans ces mêmes stations à des fins d'expérimentation.
Par ailleurs, l'avancement des enseignants à l'université passe par un minimum de recherche et de publications. Cela peut également expliquer la prépondérance des publications de ce secteur.

RECHERCHE FONDAMENTALE OU APPLIQUEE ?

Une analyse exhaustive serait à dresser quant au nombre de publications. Elle serait d'autant plus intéressante si elle était rapportée aux catégories de produits alimentaires les plus importées.
Nous abordons là une question qui peut fâcher. Quelle doit être le rôle de la recherche ? Doit-elle être fondamentale ou appliquée ? Nous ne trancherons pas aujourd'hui cet éternel débat. La recherche fondamentale est en effet … fondamentale. Ce ne sont pas les fabricants de bougies qui ont créé l'ampoule électrique. Mais force est de constater qu'un pays qui consacre des sommes de plus en plus élevées pour nourrir sa population se doit de mobiliser toutes les compétences scientifiques afin de réduire cette hémorragie. D'autant plus que cette manne financière qui est liée à la rente des hydrocarbures n'est pas éternelle et que notre jeunesse réclame des emplois.

UNE DISPERSION DE MOYENS?

En l'absence d'un inventaire exhaustif de l'orientation des publications agronomiques, procédons autrement afin de vérifier s'il existe une cohérence entre l'effort de recherche agronomique et le besoin légitime de sécurité alimentaire.

Prenons le cas des plantes oléagineuses : colza, tournesol, carthame. Combien d'articles sont-ils consacrés à ces productions susceptibles de concourir à l'approvisionnement en matière de corps gras de nos concitoyens. Pour nous être intéressé à la question, nous pouvons répondre qu'un nombre insignifiant d'articles est actuellement consacré à ce domaine2. Pourtant, à part l'huile d'olive, aucun gramme, vous lisez bien, aucun gramme d'huile consommé en Algérie n'est produit localement par les usines de Cevital ou celles des autres groupes huiliers opérant en Algérie3. La même remarque est valable concernant les plantes sucrières (betterave, canne à sucre4).

Nous ne donnerons pas d'exemples de recherche qui nous semblent éloignées des préoccupations immédiate des besoins de notre agriculture. Nous ne voulons pas nous brouiller avec des collègues et institutions amies. Néanmoins, la lecture de certains titres de communications, d'articles ou de mémoire de fin d'études ou de magistère font sourire. N'insistez pas, nous ne livrerons aucun nom... Nous nous interrogeons donc à l'apport au pays de certains de ces thèmes de recherche. Certes, les fabricants de bougies... mais, l'urgence liée à la chute de la rente des hydrocarbures est à notre porte. Nous comptons des milliers de jeunes chômeurs et les cas rapportés de pauvreté de la population augmentent.

DES UNIVERSITAIRES ISOLES DANS LEURS LABORATOIRES

Certes tout n'est pas noir. Ainsi des chercheuses et chercheurs de l'université de Bab-Ezzouar travaillant sur des techniques de pointe telles que les cultures in-vitro permettent de diagnostiquer très tôt les plants de palmier-dattier atteint par le terrible fléau du bayoudh. Des chercheurs de l'université de Tiaret ont établi la liste des parasites intestinaux qui frappent les ovins. Ces parasites freinent l'efficacité alimentaire d'élevages qui peinent à trouver suffisamment de ressources fourragères. A Sétif, un groupe d'enseignants s'est penchés sur les moyens d'améliorer les rendements céréaliers en utilisant la technique du semis direct. Les résultats de leur recherche permet d'envisager de meilleurs rendements, particulièrement en année sèche du fait d'une meilleur gestion de l'eau du sol, tout en réduisant de 40% les dépenses en carburant des tracteurs.
Au centre universitaire de Batna, la technique de l'enrichissement de la paille en urée a été testé localement sur des brebis. Ce thème à été initié dès la fin des années 70 à l'ENSA (ex-INA) d'El-Harrach. A la question de la vulgarisation sur le terrain dans une région où le déficit en fourrages est fort, une des auteurs de l'étude explique « j'en ais parlé à deux agriculteurs et à un centre de formation agricole voisin ».

POUR UN ETAT-MAJOR DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE?

On le voit, nos chercheurs, cherchent et trouvent. Mais souvent leurs résultats ornent les rayons des bibliothèques universitaires. Il nous semble que si les explications sont nombreuses afin de répondre à cet état de fait, dont le sous-développement5 dont nous sortons progressivement, cela est également lié au fait qu'il n'existe pas en Algérie de programme national de recherche agronomique ou du moins qu'un tel programme n'est pas établi en collaboration avec l'Université algérienne. Souvent les thèmes de recherche proviennent des chercheurs eux-mêmes, de leurs lectures, des moyens dont ils disposent ou de directeurs de recherche basés à … l'étranger6. Cette situation si elle peut être intéressante pour une acquisition de connaissances, n'aboutit à rien dans le court terme, dans la mesure où les résultats obtenus ne feront pas l'objet d'applications de terrain.

Pour le Pr Slimane Bedrani7, le manque de relations entre l'institution agricole et la recherche universitaire explique la non prise en considération des résultats obtenus par les enseignants-chercheurs. La solution à ce manque de collaboration entre université et MADR serait d'ouvrir le conseil scientifique de l'INRA au monde universitaire. Ce  pourrait être l'INRA qui décide de l'attribution des primes de recherche actuellement versées par le MESRS aux universitaires. Ce financement par l'institution agricole de programmes de recherche prioritaires serait un moyen d'attirer le maximum d'équipes vers les sujets prioritaires. L'INRA devrait arriver alors au degré de compétence et de dynamisme nécessaire à assurer la reconnaissance par tous de ce rôle d'arbitre.

PRIVATISER EN PARTIE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE ?

Jusqu'ici, en Algérie, la recherche agronomique a été pensée uniquement en termes de laboratoires publics. A l'heure où en Algérie, de grands groupes agro-industriels et de petites entreprises émergent, ne s'agit-il pas de favoriser également la recherche dans ce type de structures ? Le système de la contractualisation entre agro-industriels et producteurs constitue un outil puissant de progrès agricole. La forme d'un financement public partiel  mais incitatif de la recherche privée pourrait consister en un « impôt recherche » à l'image de ce qui existe à l'étranger et notamment en France. Dans les entreprises françaises engageant des efforts de recherche-développement, les sommes allouées à la recherche font l'objet de déductions fiscales, voire de subventions publiques. Ce serait là un moyen pour la puissance publique d'orienter recrutement des chercheurs et recherche vers des applications directement utiles à l'économie du pays.

Ainsi, quand le Groupe Benamor multiplie par 3 les rendements de la tomate industrielle grâce au recours à la mécanisation des semis, du repiquage des plants puis de la récolte, ne devrait-il pas recevoir des subventions ? Lorsque Mr Benelbedjaoui, le dynamique PDG de la société agricole Axium, relance à Constantine la production de lentille et de semences de légumineuses fourragères grâce à un procédé original, ne devrait-il pas recevoir une aide financière, matérielle ou humaine ? Idem concernant le groupe Profert qui innove en matière d'engrais plus adaptés à la spécificité de nos sols. Combien sont-ils également ces anonymes qui comme Rachid Ibersiène a initié la fabrication de fromage à Tamaâssit (wilaya de Tizi Ouzou) ou qui à El Oued ont créé pour l'irrigation des rampes pivots et dans la région de Biskra ont créé des systèmes de régulateurs de pression sous forme de château d'eau métalliques pour réguler la pression d'eau dans les systèmes de goutte-à-goutte. Parfois avec de simples fûts en plastique ils ont mis au point des dispositifs rustiques de fertigation. Plus organisés que ces petits agriculteurs, citons le cas d'entreprises telles Djoudi Métal qui produit du matériel pour des ateliers d'aliment du bétail  ou de la Sarl Cuisinox Algérie qui produit des tanks à lait réfrigérés. Les exemples d'innovation en amont, et en aval ou dans les champs sont légion. N'est ce pas à eux que devrait également aller le financement de la recherche ?

RECHERCHE AGRONOMIQUE L'AGE DE LA MATURITE

Il apparaît qu'en Algérie, la recherche agronomique a connu ces dernières années un fort développement. Ce développement est lié à l'abnégation de jeunes équipes se dépensant sans compter et à l'effort sans précédant des pouvoirs publics. A l'heure de restrictions financières et d'une maturité de ce secteur, il nous semble que plus de coordination doit exister entre l'université et le secteur agricole et agro-alimentaire. Cette recherche d'une efficience accrue peut, par exemple, passer par la réallocation des budgets de recherche sous tutelle de l'INRA sous réserve que cette institution s'ouvre au monde universitaire. Par ailleurs, alors que le secteur agricole a connu un « effacement des dettes » indifférencié et quelque peu contestable dans certains cas, ceux qui innovent en milieu agricole en Algérie sont actuellement ignorés. Ne faudrait-il pas les encourager afin que la recherche agronomique et agro-alimentaire locale puisse aujourd'hui pleinement contribuer à l'effort de sécurité alimentaire et de pleine emploi de la Nation?
 

ALGERIE, PRESSE AGRICOLE DU NOUVEAU?

D.BELAID 19.07.14

Aussi étrange que cela puisse paraître, depuis l'indépendance, il n'existe pas de presse agricole1 en Algérie. Pourtant, le contexte actuel se prête à l'émergence de titres agricoles.

 

Cette situation n'est pas sans conséquences. L'information technique circule peu, de même que les innovations réalisées par les agriculteurs. De même, toute formation continue, par le biais de la lecture d'articles, est ainsi impossible.

Certes, il existe bien quelques bulletins des Instituts Techniques dépendant du MADR, mais leur parution est irrégulière et leur diffusion restreinte2. Par ailleurs, lorsque ces revues existent, elles ne traitent qu'un domaine précis de l'agriculture (grandes productions, cultures maraichères ou élevage). Enfin, dépendants du MADR, les rédactions restent contraintes par le discours officiel parfois peu propice aux innovateurs.

 

PERSPECTIVES, LA MANNE DE LA PUBLICITE

Aujourd'hui, de réelles perspectives existent pour une presse agricole. C'est par exemple le cas du fait de l'existence de firmes privées d'engrais, phytosanitaires et de matériel agricole.

Ces firmes ont besoin de faire connaître leurs produits. Elles possèdent donc un budget communication qui peut assurer à une revue des recettes publicitaires conséquentes.

Ainsi, en matière de production végétale, il faut compter avec les grandes cultures, les cultures maraichères ou l'arboriculture. Pour chacune de ces productions, il faut parfois compter sur plusieurs catégories de produits: herbicides, insecticides ou fongicides. Idem, concernant le matériel agricole qui comprend engins de traction, travail du sol, traitement phytosanitaire ou récolte. Le nombre de marques pour chacune de ces catégories multiplie les possibilités de placards publicitaire.
Il faut également compter avec l'élevage. Les segments publicitaires sont nombreux: élevage de ruminants (bovins laitiers, bovins viande, moutons, chèvres). A s'ajoute différentes divisions: bâtiments d'élevage, aliments du bétail et surtout produits vétérinaires. Les firmes vétérinaires possèdent de solides budgets publicitaires. A l'étranger, elles occupent une bonne place des pages dédiées à l'information commerciales dans les revues d'élevage.

Outre la manne publicitaires des firmes commerciales, il faut compter avec les cadres technico-commerciaux. Ceux-ci sont en général très performants dans leur domaine. Leur présence au plus près du terrain leur permet de disposer d'informations de grande valeur. Ils sont donc aptes à contribuer par des articles ou peuvent grandement faciliter le travail des journalistes.

 

Un autre atout est fourni par la présence de cadres techniques dans les exploitations. Ces derniers disposent d'informations techniques et peuvent être des relais efficaces pour d'éventuels chefs de rubrique.

 

PUISER DANS LES RESULTATS DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE

Enfin, il faut compter avec la recherche agronomique locale. Elle est de nature universitaire ou dépendante des instituts techniques. La recherche universitaire produit énormément. Il faut compter avec les mémoires de fin d'études, les thèse et les communications à des colloques scientifiques. Cette catégorie est fondamentale comme source d'information technique car elle est accessible à tous. Au contraire, la recherche agronomique liée aux structures du MADR reste confidentielle. Elle reste enfermée dans des schémas étriqués qui font qu'elle rarement accessible au plus grand nombre.

 

UN CONTEXTE JURIDIQUE NOUVEAU

Il faut également signaler le contexte juridique. Celui-ci permet aujourd'hui l'existence d'une presse privée. Dans les années 80, il était impossible de créer des revues qui ne soient pas rattachées à une « organisation de masse » elle même dépendante des structures politiques. Ayant à l'époque caressé le rêve de créer une revue agricole, nous nous étions vus adresser un refus poli mais ferme de la part des services du Ministère concerné.

Aujourd'hui, les conditions ont changé et les informations concernant une future révision des mécanismes régissant l'attribution de la publicité au secteur de la presse ne peut que contribuer à l'émergence de titres nouveaux.

 

LES CONSEQUENCES DU RE-AJUSTEMENT STRUCTUREL

Un autre argument milite en faveur de l'émergence d'une presse nationale agricole. C'est la politique de ré-ajustement structurel ou de libéralisation. Cette politique s'est traduite par une plus grande liberté de décision accordée aux exploitations du secteur public. Encouragé, le secteur privé a quant à lui investi dans le secteur agricole. La politique de concessions agricoles a aboutit à l'apparition d'agriculteurs nouveaux à la recherche d'informations techniques.

Aujourd'hui, la demande en informations est grande. Il faut compter avec les éleveurs, céréaliers, maraichers et arboriculteurs. Face à la carence de certains services de vulgarisation et l'absence d'un mouvement associatif professionnel et d'un mouvement coopératif puissant, les investisseurs se trouvent démunis. Alors que les sommes investies sont conséquentes, ils ont rarement l'occasion de rencontrer des interlocuteurs fiables. Nombreux sont les agriculteurs qui n'utilisent pas les engrais de façon adéquate, qui restent à l'écart de moyens simples pour désherber leurs parcelles ou de produire des fourrages capables de nourrir leurs animaux. Or, des solutions simples existent et parfois elles peuvent être mises en oeuvre avec peu de moyens. La presse agricole pourrait aider à remédier cet état de fait.

Outre l'information issue de la recherche agronomique, il existe un besoin d'informations sur les pratiques des uns et des autres. Les agriculteurs leaders peuvent apporter beaucoup par le témoignage de leur façon de faire.

 

L'information mériterait d'être en langue française et en langue arabe afin de répondre à la diversité des publics.

 

INTERNET UN ATOUT POUR LA PRESSE AGRICOLE

Le développement d'internet en Algérie constitue un atout supplémentaire pour la naissance d'une presse agricole. Différents applications sont envisageables: de la consultation d'articles en ligne jusqu'au visionnage de reportages vidéos. Ainsi, pourraient être franchis les obstacles de la langue mais aussi le côté formel d'articles papier pour des sujets très pratiques. Il serait possible ainsi d'illustrer des pratiques agricoles chez des agriculteurs leaders mais aussi de s'adresser à des agriculteurs analphabètes.

 

1Par presse agricole, nous entendons revue de vulgarisation et d'actualités agricoles.

2A noter l'initiative de l'ITELV qui met en ligne son bulletin technique.

 

ALGERIE: AVEC INTERNET, UN NOUVEAU MOYEN POUR CONTACTER LES AGRICULTEURS

  1. BELAID 12.07.2014

    La nécessité de l'intensification des productions agricoles en Algérie, pose la question de la vulgarisation des techniques les plus performantes. Cette démarche de vulgarisation implique d'assurer un courant d'informations techniques entre d'une part les cadres agricoles vers les agriculteurs et d'autres part des agriculteurs vers l'encadrement technique. Et si internet s'avèrerait être le moyen d'assurer cette vulgarisation? Nous examinerons successivement les arguments en défaveur et en faveur de cette hypothèse.

    MADR DES SITES INTERNET BALBUTIANTS

    Tout d'abord, l'internet agricole est quasiment balbutiant en Algérie. Les quelques sites des instituts techniques dépendant du MADR sont souvent non ré-actualisés. Les Chambres d'agriculture, les CCLS et les laiteries n'ont pratiquement pas de sites internet. Quant aux avertissements agricoles (hors INPV) et aux messageries privées, nulles traces de leur présence.

    A ce constat négatif, il faut apporter un bémol. Si les sites institutionnels des instituts techniques sont certes en dessous de leurs capacités réelles, certains « tirent leur épingle du jeu ». L'ITCMI met en ligne de nombreuses fiches techniques. L'INPV se distingue également par un dynamisme certain: vidéos, compte-rendus de journées d'information, avertissements agricoles. L'ITELV met en ligne un bulletin technique. Chose méconnue sur le site de l'ITGC où l'information technique est distillée au compte goutte et où les numéros de l'excellente revue « céréaliculture » ne sont pas mis en ligne. Dans ce paysage balbutiant, se distinguent les sites des sociétés d'agrofournitures. Des sites tels ceux d'AgroFert ou Agrichem apportent un plus certain aux connaissances techniques traditionnelles des cadres et agriculteurs. Agrichem produit par exemple une vidéo de haute tenue sur les prédateurs et maladies du blé. Profert met en ligne une vidéo illustrant l'intérêt d'engrais acidifiant en sol calcaires.

INTERNET ET ANALPHABETISME

On peut également opposer à notre hypothèse d'utilisation du net que la majorité des agriculteurs sont analphabètes et que les informations du net ne leur seront d'aucune utilité. A cela, on pourra objecter que le net permet la mise en ligne de vidéo sur you tube. Et ces vidéos sont d'un attrait considérable. Il s'agait là d'une véritable révolution technique dont on ne mesure pas encore toute l'étendue et que va renforcer le développement de la 3G. Ainsi, la vidéo de l'INPV Boufarik montrant dans une serre de tomates une bassine plastique remplie d'eau avec en surface des dizaines de cadavres de Tuta absoluta noyés montre mieux que tout autre chose l'intérêt de disposer des capsules de phéromones au dessus de ces bassines. Dans le même genre, un agriculteur marocain montrant le sas plastique à l'entrée de ses serres convainc chacun de l'intérêt de cette option contre l'intrusion de ce parasite. C'est aussi le cas, lorsque l'agriculteur montre les ouvertures de la serre munies de tissu fin (gaze) afin d'éviter l'entrée de ce prédateur. Bref, on l'aura compris, la vidéo agricole est un outil puissant qui s'affranchit de l'analphabétisme. Mais il s'agit de tenir compte de l'énorme effort de formation consentis ces 40 dernières années par les pouvoirs publics en matière de formation agricole. Les résultats font qu'un nombre considérable (certains diront encore insuffisant) de cadres agricoles se trouvent à la direction d'entreprises agricoles. Mais même en cas d'analphabétisme des agriculteurs, objecter le non intérêt du net, c'est oublier l'environnement familial et notamment la présence d'enfants scolarisés qui peuvent contribuer à faire passer l'information de différentes façons.

 

Enfin dans tout programme d'intensification, il est essentiel de connaître les agriculteurs auxquels on s'adresse. En effet, des études socio-économiques montrent qu'il existe différents types d'exploitations et donc différents agriculteurs. Dressez une typologie des agriculteurs d'une région Car on ne s'adresse pas de la même façon à un agriculteur qui emblave annuellement 500 ha ou à un autre qui ne dispose que d'une vingtaine d'ha et qui fait appel à des tiers pour des travaux agricoles. Mais même pour des agriculteurs disposant de la même superficie, l'attitude face à des choix techniques et économiques est différente. Penser que les agriculteurs sont identiques dans leurs attentes est une grave erreur couramment observée chez les cadres de terrain. Une telle approche est le fossoyeur de toute initiative de progrès. La vulgarisation par le biais du net nécessite donc de tenir compte de ces typologies.

 

VULGARISATION PAR LE NET ET PRETENTIONS COMMERCIALES

On pourra nous objecter que la cause des échecs actuels de vulgarisation technique ne provient pas de la faiblesse des moyens mais surtout du manque de motivation des cadres techniques se cantonnant dans leurs bureaux.

A cela, nous répondrons que pour bon nombre de cadres techniques dépourvus de moyens techniques (par exemple, se déplacer sur le terrain) développent cependant des efforts honorables pour apporter du progrès technique aux agriculteurs).

Ceci dit, il est anormal par exemple que les CCLS n'aient aucune action en matière de vulgarisation et par exemple pas de site internet. Pourtant les CCLS sont en « premières lignes ». Ce sont les CCLS qui réceptionnent les livraisons de céréales à la récolte. L'activité de cs organismes dépend directement des quantités des quantités de céréales livrées. En France ce rôle de collecte est dévolu majoritairement à des coopératives céréalières qui disposent d'équipes d'agronomes qui apportent un appui technique aux céréaliers de leur secteur. Le même reproche pourrait être fait aux laiteries. Il est étonnant que rares sont celles qui disposent d'équipes chargées d'un appui technique aux éleveurs. Les laiteries ont pourtant tout intérêt à une augmentation des volumes de lait frais collectés (l'attribution de lait en poudre par les pouvoirs publics leur assurent cependant un confortable matelat). Dans ce triste constat émergent cependant les firmes d'agro-fournitures et Group Benamor qui développe un réseau qualité blé avec des agriculteurs. La société Axium de Constantine se targue d'avoir été parmi les premiers à sensibiliser les céréalier aux dangers de la rouille sur blé. Le développement de la vulgarisation semble lié avec les prétentions commerciales des firmes privées. Internet commence à y prendre une place notable. Dans le cas des instituts techniques le dynamisme n'est pas souvent au rendez vous. Certains cadres développent des initiatives personnelles. C'est le cas de l'INPV de Boufarik qui possède une page FaceBokk très active.

 

INTERNET ET INTERACTIVITE

Outre l'aspect peu coûteux en matière de vulgarisation, le net offre l'incomparable avantage de l'interactivité. A une information d'internet, des agriculteurs peuvent réagir par des commentaires. Mais, il y a mieux. Internet peut être le moyen d'un retour d'information. Prenons le cas de la détermination des dates optimale de semis pour une nouvelle variété de blé. Il est possible pour un technicien d'envoyer un formulaire d'enquête aux agriculteurs d'un secteur en leur demandant les rendements obtenus pour la variété en question selon les dates de semis utilisées et l'itinéraire technique suivi. A condition d'avoir un nombre suffisant de parcelles enquêtées et d'avoir des informations sur l'itinéraire cultural1 (dose de semis, fertilisation, type de protection phytosanitaire) et sur la parcelle (profondeur et type de sol) il devient alors possible de réaliser une analyse statistique. En effet, en comparant des parcelles présentant le même type de sol et d'itinéraire technique, il est possible de déterminer les dates de semis optimales pour les différentes variétés utilisées.

 

De tels résultats présentent plusieurs avantages. Le premier coniste en la rapidité d'obtention de ces références. Il n'est point nécessaire d'installer des essais sur micro-parcelles. Mais mieux, les résultats obtenus proviennent de parcelles d'agriculteurs. C'est là un argument de taille. On n'est alors plus dans un flux d'information descendant depuis des techniciens. Les agriculteurs adhérent alors beaucoup plus aux préconisations des techniciens. Ils savent que celles-ci proviennent de situations observées sur leurs parcelles.

 

Nous voyons un autre avantage à cette façon de faire. Il s'agit du mode de constitution du groupe d'agriculteurs participant à l'enquête. Ces agriculteur peuvent être membres d'un réseau de qualité comme celui initié par le groupe Benamor ou le réseau qualité blé dur de Sétif. Il peut s'agir aussi d'une participation ponctuelle d'agriculteurs ne faisant pas partie d'un groupe constitué mais appartenant à une aire géographique homogène du point de vue du sol et du climat. Pour cela, il suffit de mettre le questionnaire en ligne et de lancer appel à participation.

 

CONCLUSION

A l'heure de l'impérieuse nécessité d'intensifications des productions agricoles, il apparaît qu'internet offre de multiples avantages.

Sa facilité de diffusion peut permettre de s'affranchir des contingences matérielles. Pour des cadres dynamiques, internent et les réseaux sociaux constituent le moyen de vulgarisation s'appuyant sur le savoir faire paysan et éloignée des traditionnels modes top-down trop souvent en vigueur.

Mais surtout internet et les réseaux sociaux peuvent permettre de bousculer les pesanteurs bureaucratiques en permettant à des cadres sans grands moyens matériel (transport, salle de réunion, crédits de formation) de réunir de l'information et d'élaborer des préconisations à destination d'un large public. Ainsi, une page se tourne.

 

Certes, une telle démarche implique une accessibilité à internet (couverture en matière de réseau et écrans). Elle nécessite également un minimum de créativité de la part des prescripteurs afin de passer le barrage de l'analphabétisme. Les moyens audios et vidéos du net et des réseaux sociaux sont à cet égard révolutionnaires. De cet fait, l'encadrement agricole est face à une responsabilité historique, celle de la diffusion des techniques les plus efficientes.

1L'idéal est que les agriculteurs possèdent un « carnet de plaine » avec par parcelles les différentes rubriques de l'itinéraire technique. Un tel carnet peut être sponsorisé par des firmes d'agrofournitures et être proposé par les Chambres d'Agriculture.

 

 La revue des groupes de developpement agricole en france* * * *.

Trame - Recherche d'articles

www.pardessuslahaie.net/trame/search/Article

Editée par Trame, Travaux-et-Innovations est la seule revue conçue pour les agents de développement agricole et rural.  

Travaux-et-Innovations s'adresse aux conseillers des Chambres d'agriculture, animateurs des groupes de développement, formateurs de lycées agricoles et desMaisons familiales, ingénieurs des instituts, chercheurs... 

La revue apporte des conseils pratiques pour l'exercice du métier avec des volets théoriques et des témoignages qui la rendent dynamique.
Elle apporte de nombreuses références, notamment sur le travail de collègues d'autres départements ou d'autres groupes, offre une lecture de l'évolution de la profession agricole et des métiers du conseil, de la formation ou de l'animation.

 

 

 

 

 

CERCLE D'ECHANGE DE TRAVAUX AGRICOLES.

Système original que peuvent mettre en place les Chambres d'Agriculture de Wilaya.

 

Un animateur, un téléphone (avec répondeur) voilà ce qu'il faut. Il n'y a pas de matériel. Mais l'animateur met en relation les demandeurs et les offreurs de matériel.

 

 

Le Cercle d'échanges de matériel agricole entre agriculteurs

www.ancema.org/index.php?page=g1
 
 

Fiche Cercle d'échanges.qxp - FNEC

www.fnec.fr/IMG/pdf/Fiche_Cercle_d_echanges.pdf
 

Actes du Séminaire: La vulgarisation agricole au Maghreb : théorie et pratique

om.ciheam.org/option.php?IDOM=706
Bedrani S. Elloumi M. Zagdouni L.

 

 

 

Brochures techniques de vulgarisation agricole en arabe

agrimaroc.net/broch_arab.htm

 

 

 

 

Agriculture de conservation* * * *

Sur la question de la fertilité, Lucien Séguy parle du rôle des réseaux d'échanges paysans. Il égratigne au passage les techniciens de Chambre d'Agriculture, sur ce point, permettez moi de ne pas être d'accord. L'un n'empêche pas l'autre.

www.lafranceagricole.fr/.../agriculture-de-conservation...

 

 

 

Journée consacrée aux pratiques agricoles .

Remarquez comment est construite la journée avec association de différents partenaires sur un même territoire.

www.youtube.com/watch?v=LNx5cLGx0d0

TECHNIQUE/BUSINESS

 

 

CONTACT

Voir la page Facebook Djamel BELAID

 

SITE HEBERGE

PAR www.1and1.fr

(coût de notre abonnement mensuel 12€). Une moyenne de 400 vues chaque jour.

 

PUBLICATIONS

Agriculture de conservation

ITGC 2015 211 pages.

 

LIENS CONSEILLES

GRDC Australie

Céréales, transfert de technologie

 

FICHES TECHNIQUES DU MAROC

 

GUIDES TECHNIQUES

Super guides de cultures.

 

Le semis direct en Syrie.

Une expérience pour l'Algérie****.

 

للز ا رعة الحافظة

Construction de semoir

(aller en bas de la page)

 

Alternatives Rurales  Pratiques agricoles au Maghreb

 

New Medit

Revue agronomique

 

Entraid

Matériel agricole

 

Permaculture DZ

Site Amis de P. RAbhi

   

TUNISIE

Témoignages sur le semis direct.

 

 

E L E V A G E

Conseil en élevage en Algérie

Leader Sheep

 

Elevage de cailles

Cailles dans un garage

 

OPPORTUNITES D'INVESTISSEMENT

Ghriss Mascara - Algérie | Un fellah fabrique une ... - YouTube

Vidéo pour "https://youtu.be/r32AypUxdPg"
https://www.youtube.com/watch?v=r32AypUxdPg
o ...

Fabrication savon d'Alep

Technique artisanale.

 

 

Huile de menthe.

Principe: par distilation. Usage: bloquer la germination des pommes de terre

 

www.google.com/patents/WO2009068803A2?cl=fr

 

Semoir semis-direct:

Essai d'un prototype.

www.youtube.com/watch?v=SJcHIT7HY3c

 

 

Démarche cluster Unido * * * *

Comment développer son activité au sein d'un cluster

dans sa région. Cas de l'olive à Bouira.

www.unido.org/fileadmin/user...we.../interno_web_DEF.pdf
 
 

 

Utiliser le fumier

des élevages.

 

Production de biogaz

 

 

 

Solaire Agricole

Des entreprises DZ proposent des pompes agricoles solaires.

 

 

Traitement de semences

Semences de ferme.

 
www.youtube.com/watch?v=N-oqfVDvAnQ

 

 

Espaces verts machine élagage taille

Elagage des arbres en ville ou en verger.

www.youtube.com/watch?v=uX3dgBNigRU

 

 

 

NOUVELLES TECHNOLOGIES

Irrigation nano

au Maroc.

 

Semoir Semis direct Irakien****

Ras Ar-Rumuh - YouTube

Vidéo pour "https://youtu.be/pS1yuxCH844"
www.youtube.com/watch?v=pS1yuxCH844
 

 

Grass Farmer 1414 - YouTube

Pour semer la jachère pâturée

Vidéo pour "https://youtu.be/plIp8DTJFKM"
https://www.youtube.com/watch?v=plIp8DTJFKM
 

 

Aquatrad Subsurface Drip System

www.youtube.com/watch?v=-DBdZ1XvRAo

 

 

ACTU ENTREPRISES

 

Vidéo pour "http://youtu.be/OPMTbk9vTIQ"
www.youtube.com/watch?v=OPMTbk9vTIQ

 

Tapis et revêtements (Algerian Bovines)

www.youtube.com/watch?v=fHrLyufuxCI

 

 

C O U P  DE C O E U R

قناة الشروق - تقنية البذر المباشر ITGC - semis ... - YouTube

Vidéo pour "https://youtu.be/xI254EcfDzs"
 
 
 
https://www.youtube.com/watch?v=xI254EcfDzs

 

Crème au chocolat - chef iatto tv - YouTube

"Danettes" au lait de soja et agar-agar

Vidéo pour "https://youtu.be/Vdch6K-mP9M"
www.youtube.com/watch?v=Vdch6K-mP9M

 

 

 

Engrais céréales

Solution Profert Azosul

 

 

 

 

Agrumes intensifs

Conseils de Mohamed MAYOUF

 

 

 

Désherbage bio - YouTube

Vidéo pour "https://youtu.be/q7Wyv0uTfp8"

www.youtube.com/watch?v=q7Wyv0uTfp8

 

 

Betterave sucre au Maroc

Barak Allah oufik Si Abdeslam.

 

www.youtube.com/watch?v=Cecv09YiipI

 

 

SITES .FR

Arvalis

 

Oléagineux

 

SITES .DZ

www.crstra.dz

www.inpv.dz

 www.itgc.dz

 

LE SITE.

Ce site vise à réaliser une veille technologique concernant l'agriculture en milieu semi-aride. Nous proposons ainsi de réaliser un transfert de technologie. Beaucoup d'agriculteurs et agronomes sont à l'origine de techniques innovantes, nous essayerons de mieux les faire connaître.

 

L'auteur de ce site est un ingénieur agronome ayant travaillé sur le terrain en Algérie (Batna) et en France (Oise). Passionné d'agronomie et d'une curiosité insatiable, il se propose d'être un "passeur de savoir".

ps: les contributions externes sont les bienvenues.


Mot d'ordre du site

"Une idée nouvelle par jour".

 

 

Merci pour votre intérêt, la moyenne des consultations du site est de 200 par jour.