REVUE
ALTERNATIVES RURALES
26.01.2017
La revue Alternatives-Rurales.org poursuit son chemin, avec depuis juin 2016 une inscription dans le Directory of Open
Access Journal. Les articles du numéro 4 de la revue Alternatives Rurales
abordent trois thématiques. Cette revue est en ligne. Nous conseillons vivement sa lecture.
CEREALES
Mr le Ministre de l'Agriculture, le semoir "Boudour" de CMA-SOLA mérite toute votre attention.
Avril 2016 Actualisé Novembre 2016
Nos responsables n'ont à la bouche qu'un seul mot d'ordre pour augmenter la production de blé: l'irrigation d'appoint.
Certes, c'est très intéressant, mais on ne peut tout irriguer.
Et parfois nos barrages ne sont remplis qu'à moitié.
1-En grande culture, contre la sécheresse, il faut savoir économiser l'eau du sol.
2-Le labour dessèche le sol,
3-Il faut donc utiliser le semis direct (SD), puis ainsi on sème plus vite,
4-Les gros semoirs SD coûtent cher et le mazout a augmenté de prix,
5-La solution passe donc par l'importation de semoirs SD de Syrie, Irak, Jordanie ou la construction locale.
6-L'icarda a montré à ces pays comment construire pour 1500$ des semoirs SD à dents adaptés aux zones semi-arides.
7-Faites vite! Ramenez aussi des experts de ces pays pour des missions auprès de CMA.
8-Il faudrait qu'une centaine de ces semoirs SD soient disponibles en Algérie avant les prochains semis.
9-Contactez ces pays et passez commandes
10-Puis, demandez à CMA-SOLA d'assurer une production massive du semoir "Boudour". Semoir qui doit être testé au plus vite et s'inspirer des techniques
australiennes (formation d'un sillon collecteur d'eau de pluie).
Djamel BELAID
Ingénieur Agronome.
CEREALES
SEMIS DIRECT: FABRIQUEZ VOTRE SEMOIR
D. BELAID 22.02.2016
Un document exceptionnel de l'ICARDA "The Practical Implementation of Conservation Agriculture in the Middle East" montre comment faire pour transformer un semoir coventionnel en semoir pour semis direct à dent. Cela est très courant en Irak. Nombreuses photos. A suivre.
http://www.icarda.org/publications-and-resources/manuals-guidelines
Remarquez que sur la photo, le blé est semé dans des sillons créés par les dents du semoir. Avantage: accumulation de l'eau de pluie. Dommage que les agriculteurs des wilayas sinistrées de Chlef
et d'Aïn Defla n'aient pas eu de tels semoirs cette année.
Vidéo: Des Irakiens fabriquent des semoirs pour semis-direct. A quand l'Algérie?
www.youtube.com/watch?v=pS1yuxCH844
16 mars 2015 - Ajouté par sinan jalili
Diredt Drill seeder "Ras Ar-Rumuh" manufactured in Mosul in collaboration with ICARDA project.
Figure 28 This Australian press wheel has a wide angle creating a large and stable
furrow surface shape (right) which can ‘harvest’ water during small rainfall events
and concentrate it near the seed (left)
CEREALES
POUR UN DESHERBAGE EFFICACE
CEREALES ALGERIE: L'URGENCE DU DESHERBAGE
Djamel BELAID 7.02.2016 djamel.belaid@ac-amiens.fr
L'urgence en Algérie est au désherbage des céréales. Il s'agit là d'une opération cruciale pour l'augmentation de
la production. En effet dès avril la concurrence pour l'eau est terrible entre blé et mauvaises herbes. Or, la céréaliculture dispose de nouveaux atouts dans cette lutte.
UNE PRODUCTION NATIONALE DE PULVERISATEURS
La production locale de pulvérisateurs est réalisée par
l'ENTREPRISE DE MATERIEL SEMIS FERTILISATION ET TRAITEMENT (SFT). Située à Sidi-Bel-Abbes, cette société produit des pulvérisateurs trainés de 12
mètres d'envergure. A cela s'ajoute l'importation de matériel français ou turc. La société Axium (Constantine) importe notamment des pulvérisateurs de marque Hardi de grande envergure.
Les pulvérisateurs produit par SFT sont loin d'être modernes. Mais ils ont le mérite d'exister, d'être facilement réparables et d'être accessibles à toutes les
bourses.
Si le désherbage chimique est développé dans les exploitations céréalières
modernes, ce n'est pas le cas de petites exploitations. Les chiffres communiqués par l'OAIC montre que les achats destinés aux CCLS ne permettent de couvrir que moins de la moitié des superficies
céréalières. Ce relatif faible pourcentage n'est pas dû à de quelconques restrictions budgétaires mais à la capacité réelle d'utilisation des herbicides par les céréaliers. Afin d'encourager l'emploi
des herbicides, un abaissement de la TVA concerne les herbicides. Selon le DG de l’OAIC, Mohamed Belabdi, la disponibilité en désherbants permettait de traiter 257 000 d’équivalents hectares en 2011
contre 369 000 ha en 2013. Pour la campagne 2014, l’objectif était de désherber 600 000 ha sur les 3 400 000 ha emblavés (APS du 11 mai 2014). Malgré les progrès constants, il reste un fort
pourcentage de parcelles non désherbées chimiquement.
UN RESEAU CONSEQUENT DE FIRMES PHYTOSANITAIRES
Si l'INPV diffuse des avertissements agricoles et organise des formations, les sociétés locales de vente de
produits phytosanitaires développe une action de conseil non négligeable. La libéralisation de l'importation des produits phytosanitaires a entrainé l'apparition d'un réseau de revendeurs privés.
Jusque là ce monopole appartenait aux organismes publics. Aujourd’hui ces réseaux de vente jouent un rôle non négligeable dans la diffusion de l'information technique.
Les plus importants de ces importateurs développent des sites internet parfois richement dotés en information
technique. Si, par exemple le site d'Agrichem ne propose qu'un catalogue en ligne (mais d'excellentes vidéos), avec « Crop Plant » la société Profert propose d'accompagner l'itinéraire
technique des céréaliers. C'est le cas avec ses programmes Crop Plant Céréales Nord avec ou sans irrigation d'appoint ou Céréales Sud sous pivot.
D'autres sociétés possèdent des technico-commerciaux qui sillonnent la campagne et assurent une information au
plus proche des utilisateurs. Aujourd'hui, il n'est pas rare de voir des agriculteurs, casquette publicitaire visée sur la tête, réunit autour de technico-commerciaux en plein milieu d'une parcelle
de blé afin de comparer l'efficacité de différents programmes herbicides.
Equipe Timac Agro
POUR UN RENOUVEAU DU CONSEIL TECHNIQUE
-toucher les petits agriculteurs en extensif. Ces céréaliers qui pratiquent un simple passage de cover-crop afin
d'enfouir la semences semée à la volée et qui ne reviennent sur la parcelle que pour la récolte.
-écoles au champs et non pas au siège de stations régionales de recherche éloignées où les petits agriculteurs ne
viennent pas. Il s'agit de développer une animation au plus près de ce type d'agriculteurs, là où ils ont l'habitude de se rendre : silo à grain, dépôt de son, marchés à bestiaux … etc. Mais
l'idéal est d'arriver à la constitution de groupes de développement agricoles au niveau d'une petite région. Ces actions de sensibilisation à l'usage des herbicides doit s'accompagner d'action
concrètes telles la réalisation de bandes d'essais désherbées sur des parcelles d'agriculteurs.

Ce genre d'action devrait être à la charge de techniciens de Chambre d'Agriculture et de Coopératives céréalières
paysannes représentatives. Techniciens ayant obligation de résultats et révocables par leurs employeurs paysans. Or, en Algérie, le conseil technique est majoritairement fonctionnarisé, il est à la
charge des services agricoles du MADR. Ce conseil devrait être pris en charge par les CCLS. Cependant celles-ci ne sont que des dépôts de collecte des grains et d'approvisionnement en intrants. Ces
dépôts, affublés du nom de « coopératives », n'ont que peu d'autonomie et dépendent d'un office (OAIC). En Algérie, il y a ainsi découplage entre la fonction coopérative et le conseil.
Autant dire que dans ces conditions, l'essor de l'usage des herbicides est plus difficile.
DES PROBLEMES TECHNIQUES SPECIFIQUES
Selon de nombreux spécialistes, dont ceux d'Arvalis.fr, entre apport d'engrais azoté et désherbage, c'est par le
désherbage qu'il s'agit de commencer. L'explication est simple : tout apport d'azote renforce les mauvaises herbes et rend plus difficile leur éradication. Nous rajouterons une remarque :
les chantiers désherbage en Algérie sont laborieux. Cela est dû principalement à la faible envergure des pulvérisateurs utilisés : 12 mètre en moyenne contre 24 mètres à l'étranger. Cela oblige
à de nombreux passages. Par ailleurs les points d'eau ne sont pas légion sur les parcelles ce qui obligent à de longs aller-retour vers l'exploitation.
La lutte contre les mauvaises herbes peut s'envisager dans le cadre de la rotation. Cependant, l'inexistence de
cultures de printemps ne permet pas d'interrompre le cycle des plantes adventices. En zone semi-aride, l'arrivée tardive des pluies réduit les possibilités d'utiliser la technique du faux-semis.
Pourtant sur ces zones infestées de brôme à la germination relativement groupées, cela aurait pu constituer une alternative intéressante. Dans les zones littorales mieux arrosées, le faux-semis est
inégalement inopérant étant donnée la large période de levée de la folle-avoine.
En zone semi-aride, l'utilisation de rotations courtes entraîne la prolifération d'un cortège d'adventices du blé
et notamment le brôme. Deux causes sont à l'origine de cette situation :
-le non développement d'espèces autres que les céréales dans la rotation (tournesol par
exemple),
-le développement de la culture de vesce-avoine récoltée sous forme de foin (une fenaison tardive est à l'origine
de l'enrichissement du stock de semences de mauvaises herbes),
-la prime blé dur (1000 DA/quintal) qui incite au retour fréquent du blé dur.
LES SEMIS DE JANVIER
Légumes secs et tournesol
djamel.belaid@ac-amiens.fr 13.01.2016
Les semis de blé ont été terminés très en retard cette campagne. La cause, en partie, à la sécheresse. Mais faut-il ranger les semoirs pour autant? Non, à notre avis, il faut semer pois-chiche,
lentilles et tournesol. De nombreux travaux montrent que les légumes secs peuvent être semés en janvier à conditions de maîtriser le désherbage chimique ou mécanique (bineuse, herse étrille). Idem
concernant le tournesol. Des travaux marocains montrent que les variétés tardives sont plus productives lorsqu'elles sont semées en hiver qu'en mars.
Ce sont là des acquis de la recherche agronomique. Aussi agriculteurs, ne rangez pas vos semoirs. Semez encore! Si pour les légumes secs il existe des débouchés (OAIC, privés ), pour le tournesol
il faut s'assurer de la possibilité de trituration. Notons que celle-ci est possible avec une petite presse comme pour l'huile d'olive. Avantages: production d'huile et de tourteaux pour aliments du
bétail.
BLE DUR
BLE DUR DZ, DE L'OR EN BARRE
djam.bel@voila.fr 2.12.2015
Tous les chiffres le montrent, la production mondiale de blé dur diminue sous l'effet d'une diminution des
emblavements. Les céréaliers DZ se trouvent donc dans une position de force à conditions qu'ils sachent produire en quantité et en qualité du BD. En effet, les transformateurs locaux sont très
demandeurs en BD de qualité pour fabriquer semoule, couscous et pâtes alimentaires.
Mais pour être compétitifs, les céréaliers DZ doivent réduire leur coûts de productions et protéger leurs marges.
Selon la taille des exploitations et les situations, diverses voies sont possibles:
-adopter le non-labour avec semis-direct qui permet de réduire de 40% les coûts de mécanisation et stabiliser les
rendements en cas de sécheresse,
-écraser du grain à la ferme dans des moulins artisanaux ou dans des moulins semi-industriels dans le cas de
regroupements de producteurs (première transformation),
-investir dans de petites machines italiennes ou françaises afin de produire du couscous ou des pâtes alimentaires
(seconde transformation).
Cela peut paraître ambitieux. Mais force est de constater que, pour défendre leurs marges, en ces temps de
restrictions budgétaires étatiques, ce sont là des mesures intéressantes. De telles solutions devraient être proposées par les CCLS si ces dernières étaient de vraies coopératives. On assiste en
effet au développement de la 1ère et 2ème transformation chez les coopératives céréalières françaises.
Nous ne manquerons pas de développer ces idées dans de prochains articles. En tout cas, pour les céréaliers DZ
modernes la question est posée: devez vous livrez tous vos grains aux moulins privés via les CCLS ou en transformer une partie? En France, à côté des grosses coopératives céréalières, se développe
également le phénomène des paysans-boulangers-pastiers (voir sur google).
En cas de signature de l'Algérie à l'OMC, et libéralisation du commerce du grain (avec fin du monopole de l'OAIC comme
au Maroc), comment faire pour vendre son BD au moulin du coin qui pourra s'approvisionner librement sur le marché extérieur? Dans ce dernier cas, la solution n'est-elle pas de gagner en productivité
et qualité pour proposer au transformateur local des lots homogènes?
On le voit, le contexte est changeant. Pour les grandes exploitations, il est temps de prendre au sérieux la
production de BD - trop souvent négligée au profit des animaux - en soignant les itinéraires techniques* mais aussi en songeant à installer des cellules métallique de stockage et à se fédérer en
union locale libre de céréaliers.
(*) Notamment en réalisant des restitutions organiques tel les chaumes et en pratiquant des rotations avec des
légumineuses apportant de l'azote. A ce titre, les agri-managers à la tête de grosses exploitations ont intérêt à se faire entourer de techniciens de haut niveau (tels ceux des firmes locales
d'agro-fourniture) ou de techniciens étrangers de terrain).
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ARTICLES
NOUVELLE METHODE
11.09. 15
Nous avions pris l'habitude de poster les articles dans cette rubriques. Mais cela devient illisible. Aussi, à l'avenir, pour le confort de lecture, nous les posterons directement dans la rubrique
spécifique.
NOUVEAUTE
UN RECUEIL DES ARTICLES DU SITE
21.08.15
L'été est propice à la réflexion. Nous avons réalisé un recueil de 209 pages des articles du site concernant les céréales. Cela sous forme de PDF. Ce document pourra faciliter la lecture. Voir ci
dessus le fichier en PDF. D'autres recueils suivront.
CEREALES
BILAN 2015 : VERS 40 MILLIONS DE
QUINTAUX ?
Djam.bel@voila.fr 19.06.15
Alors que la moisson est en cours en plein mois de Ramadhan et sous de fortes chaleurs, les premières estimations font
état d'une récolte de 40 000 000 de quintaux. Bien que ces chiffres ne soient pas définitifs, quelques remarques.
Si ce niveau de récolte se confirme, il apparaîtra que la céréaliculture algérienne est capable de dépasser son niveau
moyen historique. C'est là un signe des efforts réalisés sur le terrain. Efforts fournis par les céréaliers, les structures en amont mais également par les pouvoirs publics avec les prix consentis à
la production. L'OAIC y a bien sûr une part importante. L'Office se distingue par sa politique volontariste en matière d'irrigation d'appoint, de semences certifiées et d'offre en travaux agricole à
travers son pool motoculture.
Aurait-on pu faire mieux? Comme on dit, il est toujours possible de faire mieux. Sans négliger les efforts de chacun des
intervenants de la filière, il nous semble que certains points techniques et organisationnels mériteraient d'être « mis sur la table ». Points que nous ne retrouvons pas dans les axes de
travail des responsables de la filière céréales dont notamment le DG de l'OAIC, Mr Mohamed Belabdi ou Mr Salah Attouchi DG du groupe PMAT.
NOS CCLS, DE FUTURES AXEREAL?
Le premier point concerne les CCLS. Elles n'ont de « coopératives » que le nom. Il ne s'agit ni plus ni moins
que d'entités administratives de l'OAIC. Est ce les meilleures structures pour notre céréaliculture ? Rappelons qu'en France, dans les coopératives céréalières, le directeur est recruté par le
Conseil d'Administration et non pas par la tutelle. Les coopérateurs possèdent les installations de par les parts sociales qu'ils ont acquis. Que Mr Belabdi se renseigne. Le 13 avril dernier, il a
reçu le staff de la coopérative Axéréal dont MM J-F Loiseau et Bruno Bouvat-Martin. D'où viennent ces deux patrons de l'une des plus importante coopérative céréalière de France? Fellahas! Ce sont des
paysans! Oui, bien que costumés, ils ont de la terre collée à leurs chaussures. Le président d’Axéréal, Jean-François Loiseau, est céréalier dans le Vendômois. Quant au vice-président, Bruno
Bouvat-Martin, il est céréalier à Préveranges dans le Loiret.
De telles coopératives ne sont plus « razk el beylik », mais « rak el fellahines ». Cela change
tout, notamment en matière d'efficacité. Comment arriver à de telles coopératives chez nous mais aussi concilier efficacité agricole, aide à la petite paysannerie et régulation du commerce du
blé ?
Il nous semble que lorsque Mr Belabdi reçoit les responsables de la coopérative française Axéréal, il ne s'agit pas
simplement de discuter de matériel, semences, ou engrais. Il faut aussi parler de management et des hommes. Oui, des hommes. De ceux qui cultivent le blé. L'exigence de nos décideurs doit être de
demander à voir le fonctionnement de cette coopérative en France. Des délégations de paysans, de cadres de l'OAIC et du MADR, des CCLS doivent aller en voyage d'études. Que des élus paysans des CCLS
aillent discuter avec leurs homologues français, idem pour les chefs de silos ou les magasiniers.
APRES LES MOISSONNEUSES-BATTEUSES SAMPO, DES SEMOIRS SEMEATO ?
L'un des efforts techniques de l'OAIC porte sur l'irrigation d'appoint. On ne peut que féliciter l'office pour cette
politique. Mais quid du fellah sur « el argoub » (colline) loin de toute possibilité d'irrigation ? Pourtant la solution à l'arido-culture existe. Elle s'appelle non-labour avec semis
direct. Cette technique permet de s'affranchir de l'antique « dry-farming ». Que MM Attouchi et Belabdi prennent un après midi et aillent voir à Constantine comment travaille Mr Abdelatif
Benhamadi. Toute son exploitation est passée au semis direct (SD). Ce qui lui permet de réduire la jachère et de semer plus de légumes secs et de fourrages. Ou qu'ils aillent voir Mr Sobhi Habbes qui
travaille les 300 ha de sa famille entièrement en SD.
Pour l'Algérie, le semis direct constitue la mère des batailles. Divers travaux en ligne dont des travaux du PhD.
marocain Rachid Mrabet montrent que seul le SD permet en année de sécheresse de récolter 10 qx/ha quand la charrue ne permet d'en récolter que 2 à l'hectare. Seule l'irrigation mais aussi le SD
peuvent nous permettre d'éviter les rechutes de production de céréales comme en 2008. Chute qui avait provoqué cette année là le recours massif aux importations. De 2 Md en 2007 elles étaient passées
à 4 200 000 000 $. Seul, le SD peut assurer, en agriculture pluviale, c'est à dire sans irrigation, des récoltes de céréales supérieures à 30 millions de quintaux. Outre les grains, le SD procure la
paille et permet une réduction des terres en jachère du fait de sa vitesse d'emblavement des terres (6 fois supérieure à la charrue).
Nos deux organismes d'Etat semblent se rendre compte peu à peu de l'intérêt du SD. En témoignent la vingtaine de semoirs
de marque Sola importés et actuellement disponible au niveau des CCLS. Mais à Aïn Témouchent, un de ses semoirs est resté sur palette depuis deux ans. Il est trop puissant pour pouvoir être tiré par
les tracteurs de la CCLS locale. Cela montre la nécessité de dialoguer avec les céréaliers qui se sont déjà équipés pour le SD afin de voir quel type de matériel est à importer ou à monter
localement. Après le montage de matériel de récolte comme l'accord SAMPO, ne faudrait-il pas un autre accord avec une firme telle SEMEATO pour un montage local de ces semoirs? Il s'agirait
également d'étudier le moyen de rendre disponible ces engins pour les exploitations de petite taille. Le Maroc adopte une voie originale : construire des semoirs de SD marocains adaptés aux
moyens de traction des petites et moyennes exploitations. Rappelons que le récent accord des groupes publics de matériel agricole avec la firme portugaise Galucho fait l'impasse sur le matériel de
SD.
PENSER « SIGHAR EL FELLAHINE »
La consultation des statistiques le montrent. Malgré le relèvement des prix à la production, dont 4500 DA /quintal
pour le blé dur, toute la récolte ne rentre pas dans les silos de l'OAIC. Cela amène à poser la question des moyens de stockage à la ferme et des risques de perte post-récolte. Le groupe PMAT, ne
devrait-il pas se lancer dans la confections de silos métalliques de petites dimensions pour les fermiers? Ce serait également un moyen de ne pas faire porter tout le poids du coût des moyens de
stockage sur le seul OAIC.
Enfin, si des céréaliers stockent toute leur récolte ou une partie, on peut penser qu'ils produisent également une
partie de leurs semences. Ils produisent de la semence de ferme. Comment dans ce cas là les aider à améliorer ses semences. Par exemple en les aidant à trier leur semence et à traiter comme sait le
faire l'OAIC avec ses nouvelles unités de production de semences ? Pourquoi tout centraliser dans les CCLS avec tous les retards de livraison que cela implique et déposséder le fellah de ce
droit millénaire: produire sa semence? PMAT ne pourrait-il pas en concertation avec des agriculteurs et ingénieurs machinistes algériens sortis de nos universités se pencher sur la production de
trieurs et appareils à traiter les semences ? Sur ces deux points, l'utilisation de la recherche universitaire peut permettre d'analyser les façons de faire de la petite paysannerie et de
connaître leurs réelles attentes. Pourquoi ne pas accueillir chez PMAT et OAIC des étudiants et leur proposer comme sujets de mémoire de fin d'études le thème des stratégies paysannes de stockage des
céréales à la ferme ?
CONCERTATION AU SEIN DE LA FILIERE
PMAT, l'OAIC, l'ITGC, la BADR ainsi que les firmes d'agro-fourniture et les réseaux qualité-blé des semouliers ont
permis de nettes avancées de la production de céréales. Face aux défis de l'heure, dont la réduction de la rente gazière, l'exigence du moment est la recherche du maximum d'efficacité. Aux efforts de
la filière afin de procurer à l'agriculteur crédit de campagne, matériel d'implantation, matériel d'irrigation et de récolte ou fertilisants et produits de traitement il nous faut réfléchir aux axes
de travail non encore explorés. Notamment : semis-direct afin de régulariser les rendements (notamment en année de sécheresse) et afin de réduire les coûts de mécanisation. Ou encore management
et aide aux petites exploitations. Il s'agit là de suggestions portées au débat.
Les Conseils Régionaux Interprofessionnels des Céréales sont les lieux de concertation de la filière céréales. Ce sont
les endroits pour débattre entre membre de la filière. Nous n'avancerons qu'en mobilisant chacun. La concertation au sein de la filière en est un des moyens d'avancer.
CEREALES
REDUCTION DE LA JACHERE : DU NOUVEAU.
Djamel BELAID 17.06.15 djam.bel@voila.fr
Pour réduire les surfaces en jachère, « on a tout essayé » pourraient dire les responsables du MADR. Un peu comme ces responsables
économiques français à propos de la lutte contre le chômage. Pourtant tout n'a pas était essayé. Le non-labour avec semis direct pourrait s'avérer être la solution à cette question cruciale pour plus
d'autonomie alimentaire en Algérie.
PRENDRE EN COMPTE LES CONTRAINTES DES EXPLOITATIONS
Réduire la jachère afin de produire plus ne peut se faire d'un simple coup de baguette magique. Cela nécessite de prendre en considération les
contraintes des exploitations. Or, celle-ci sont nombreuses si on en juge le damier que ces parcelles constituent dans les campagnes. Ces contraintes sont multiples : disponibilité en matériel,
besoin en financement, gestion de l'eau du sol ou disponibilité en pâturages.
A cela, il s'agit de rajouter la taille des exploitations et le niveau technique des agriculteurs.
SEMIS DIRECT ET VITESSE DE TRAVAIL
Pour une exploitation céréalière, l'une des principales contraintes est représentée par le facteur temps. Labourer, préparer le lit de semences et semer
prend beaucoup de temps. Or, en non-labour avec semis-direct (SD), le temps d'implantation de la culture sont réduits de 6 fois. Avec le même matériel de traction, on peut donc emblaver plus de
surface.
C'est d'ailleurs cet argument qui a séduit de grandes exploitations. Dans la région de Constantine et Sétif, des exploitations privées de 300 à 750 sont
intégralement passées en SD. Le même phénomène s'observe en Tunisie ou au Maroc. Malgré son prix élevé un semoir pour SD est amorti dès la première année à condition d'emblaver au moins 500
hectares.
SEMIS DIRECT ET COUTS DE MECANISATION
La conduite conventionnelle avec labour revient relativement cher. Il faut compter le coût de la main d’œuvre et le carburant utilisé. En SD, les
réductions de carburants sont de l'ordre de 40%. Ces réductions sont fondamentales pour l'agriculteur. Car celui-ci doit avancer en début de campagne les fonds nécessaires pour financer le travail du
sol, l'achat de semences et d'engrais sans avoir la certitude de rentrer dans ses frais en cas de sécheresse. Par ailleurs, il ne faut pas oublier la faiblesse des rendements en zone semi-aride. Si
la rentabilité de cette céréaliculture passe par l'augmentation des rendements, il ne faut pas oublier la baisse des charges.
Des résultats au Maroc*
« Ainsi, la comparaison des charges relatives à la consommation du gasoil et à la main d’œuvre montre une différence de 430 Dh/ha en faveur du
semis direct. Cette différence augmente avec l’intégration de l’amortissement et l’entretien du matériel. Si on fait appel à la location, cette différence atteint 1200 Dh/ha.
Avec les 500 ha de céréales installés en semis direct au niveau des Domaines Sidi Kacem, nous avons pu amortir la machine dès la première
année ».
SEMIS DIRECT ET GESTION DE L'EAU DU SOL
Tous les agriculteurs vous le jureront : en terre profonde, une jachère labourée à temps permet les meilleurs rendements. Cela est à mettre sur le
compte de l'emmagasinent de l'eau de pluie, la minéralisation de la matière organique et la réduction du stock de semences de mauvaises herbes dans le sol.
Or, concernant l'eau du sol, le SD présente les même avantages qu'une jachère travaillée (préparés de printemps). En effet, le SD permet une
valorisation de l'humidité du sol. Les résultats obtenues à Settat (Maroc) par Rachid Mrabet montrent qu'en année de sécheresse, là où le labour ne donne que 2 qx/ha, le SD permet d'obtenir 10
qx/ha.
Il devient donc possible de réaliser une culture après un blé sans avoir à se soucier d'essayer d'emmagasiner de l'eau. On peut donc envisager des
cultures de légumes secs ou de fourrages (foins, ensilage, grains) avec tout l'effet en matière de précédent (enrichissement du sol en azote, élimination des mauvaises herbes ou du cycle de certains
parasites).
Des résultats au Maroc*
« Le semis direct nécessite un temps de ressuyage du sol moins important et permet de mieux conserver l’humidité du sol alors que les
autres outils conventionnels nécessitent un dessèchement plus important et même parfois on adopte des techniques facilitant cela (un cover croppage fait perdre 10 mm de réserve d’eau du
sol).
Une mesure du profil hydrique derrière une pluie de 20 mm nous montre que la profondeur humide sur semis direct est 35% supérieure par rapport au
semis conventionnel ».
SEMI-DIRECT ET ELEVAGE OVIN
L'un des facteurs qui freine la résorption de la jachère provient également de la présence fréquente de l'élevage ovin associé à la céréaliculture.
Celle-ci étant d'un faible rapport, l'élevage ovin permet d'équilibrer les comptes de l'exploitation. Des terres en jachères pâturées représentent autant de terrains de parcours.
Le SD, ne nécessitant pas de labour, les terres de parcours ne sont donc pas menacées de retournement par la charrue. Elles peuvent donc êtres pâturées
jusqu'à l'automne. Mieux encre, le SD en permettant une augmentation des rendements en grains et en paille s'avère être un atout pour l'élevage ovin. Par ailleurs, à l'automne, il permet de réduire
les pointes de travail au moment des semis de céréales et de fourrages de vesce-avoine.
Mais c'est dans le domaine de l'amélioration des jachères pâturées que des progrès pourraient être attendus. Ces jachères sont en fait des prairies
temporaires. Elles sont composées d'une flore spontanée et variée. Le SD pourrait permettre en automne de ré-semer ces prairies afin d'enrichir leur flore et d'arriver à une meilleure valeur
alimentaire.
LE SEMIS-DIRECT PERMET DE REVISITER LE DRY-FARMING
Concernant la jachère, le SD représente une opportunité. Il permet de revisiter la pratique de l'arido-culture de type dry-farming. Aussi, il s'agit
d'examiner son intérêt sous divers angles.
Certes, son utilisation dans le cadre de la résorption de la jachère nécessite de maîtriser le désherbage ainsi que de nouvelles cultures. Par
ailleurs , le prix des semoirs pour SD est élevé. Cela nécessite d'imaginer la fabrication de modèles locaux demandant moins de force de traction comme cela est le cas au Maroc.
Des résultats au Maroc **
« Résultats depuis 1997 chez un agriculteur dans la région de Settat. Le blé conduit en semis direct en rotation triennale blé/blé/jachère est
comparé au blé conventionnel conduit par l’agriculteur. On remarque de grands écarts entre les deux systèmes de production et le plus remarquable avait été obtenu durant la compagne 1999/2000 où la
commune a été entièrement sinistrée à l’exception de la parcelle de semis direct où la récolte a été de 10 qx/ha plus une cinquantaine de bottes de paille par hectare dont la valeur a atteint durant
l’hiver suivante 45 dhs la botte ».
Sources:
(*) Avril 2008 PNTTA Le semis direct des céréales. Expérience du Domaine Agricole de Sidi Kacem (en ligne sur le
net).
(**) Novembre 2009 PNTTA Le système semis direct. Nouveau mode de production et modèle d’agrégation pour une agriculture
pluviale durable au Maroc (enligne sur le net).
PAIN
EGYPTE, LE PAIN ACCESSIBLE PAR CARTE A PUCE

http://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/en-egypte-lacces-au-pain-ne-devrait-plus-etre-un-probleme?id=6856054
djam.bel@voila.fr
14.06.15
En Egypte, depuis août 2014, le prix de la farine est
libre. Cela s'est traduit par une augmentation du prix du pain. Pourtant nulle trace de révolte populaire. Comme expliquer qu'une telle réforme passe sans faire de vagues dans un pays où, comme en
Algérie, le pain constitue un aliment de base ? Et si une telle réforme pouvait s'appliquer chez nous ?
LE MIRACLE DE LA CARTE A PUCE
Cette libéralisation du prix du prix de la farine s'est
accompagnée de l'attribution d'une carte à puce aux familles à revenu modeste. Elle est délivrée en fonction de critères sociaux et permet de délivrer à chaque membre d'une famille 5 pains par
jour.
Auparavant les pouvoirs publics subventionnaient
directement la farine. Depuis 1980, les boulangers étaient tenus de vendre le pain à 5 piastres (moins d'un centime d'euros) avec un maximum de 20 pains par personne. Il s'agit de pains de 130
grammes de forme circulaire, des galettes. Devant les boulangeries, les files d'attente étaient interminables. Les trafics étaient nombreux. Certains boulangers revendaient la farine sur le marché
informel.
Mais depuis cette décision, plus de files d'attente devant les boulangeries. Chacun semble satisfait. Les ménages modestes arrivent à se procurer du pain au prix modique de 5 piastres contre 30 pour
les consommateurs ne possédant pas le fameux sésame ou désirant acheter plus de 5 pains par personne.
« Avant la mise en œuvre du système, certaines
familles envoyaient plusieurs de leurs membres pour acheter pour une livre, des galettes de pain (plafond fixé par personne). Aujourd'hui, chaque membre de la famille peut se procurer en une seule
fois la part de la famille pour trois jours », explique Ahmad Kamal, propriétaire d'une boulangerie dans le quartier d'Al-Khalifa au Caire (1).
Pour chaque pain vendu à 5 piastres, le Ministère de
l'Approvisionnement en reverse 25 au boulanger afin de couvrir le coût de production. Les boulangers peuvent dorénavant acheter la farine au prix du marché. Il y a une libéralisation du prix de la
farine. Les quantités de farine pouvant être achetées par les boulangers ne sont plus rationnées. Chaque boulangerie est par ailleurs dotée de 2 lecteurs de carte à puce de marque
SMART.
UNE REFORME MUREMENT REFLECHIE
Ce projet a été longuement réfléchi par les autorités
égyptiennes. Il avait été imaginé dès 2003. Et le président Mohamed Morsi avait même annoncé sa future mise en place avec seulement 3 galettes à prix subventionné par personne. Il faut dire que les
dernières tentatives d'augmentation du prix du pain s'étaient soldées par des émeutes. En 1977, le président Sadate avait été obligé d'annuler une augmentation du prix du pain suite à de violentes
émeutes. Et en 2011, lors de la révolution qui a entrainé la chute de Hosni Moubarak, les manifestants scandaient « Pain, liberté, justice sociale ». C'est dire si le sujet est
sensible. L'utilisation de cartes à puces a d'abord était testée dans les villes de Port-Saïd et d'Ismaïlia dès janvier 2013 avant d'être élargie aux autres provinces.
Maintenant que les derniers gouvernorats ont été concernés
par la réforme, c'est 69 millions d'Egyptiens sur 86, soit 80% de la population, qui utilisent cette carte à puce. Résultats, dans les premières villes où la réforme a été lancée, les suventions ont
été réduites de 30%. Quant au sac de farine de 50 kilo, il est passé de 16 livres Egyptiennes à 155 (1).
La majorité des consommateurs sont satisfait et ne
tarissent pas d'éloges quant à cette réforme décidée par Sissi.
«Cela marche maintenant. Que Dieu bénisse Sissi »
lance à l'envoyée spéciale du journal Le Monde (2) Zeinab une vielle dame en sortant d'une boulangerie du quartier pauvre d'Imbaba au Caire.
« ON NE SUBVENTIONNE PLUS LE PRODUIT, MAIS LES
PERSONNES »
Cependant, il existe encore quelques dysfonctionnements.
Al-Ahram relate « Nous sommes quatre dans la famille alors que trois seulement figurent sur la carte de subvention, ma fille de 8 ans n'est pas inscrite » explique Rawya mère au
foyer. Mahmoud Sayed, responsable d'une famille de six personnes, réclame au moins 8 galettes par jour pour manger à sa faim. « Doit-on prendre le petit-déjeuner , le déjeuner ou le
dîner ? » se demande-t-il ironniquement. En outre, le programme n'a pas prévu qu'un lot de 5 000 galettes par mois au prix subventionné et par boulangerie pour les personnes ne
possèdant pas encore de carte. Mais la demande est supérieure à ce quota. Et des migrants tels ces ouvriers journaliers d'un autre gouvernerat venus travailler au Caire sont obligés d'acheter le pain
au prix fort. « Les plus riches peuvent s'en sortir. Ils mangent de tout mais les familles nombreuses et les pauvres ne le pourront pas » lance Oum Shahd au journaliste d'
Al-Ahram.
Pour Mahmoud Diab, porte-parole du Ministère égyptien de
l'Approvisionnelment : « on ne subventionne plus le produit, mais les personnes ». Une maxime que les décideurs Algériens devraient considérer. L'étude du cas égyptien est à étudier.
Rappelons que la dotation de cartes à puce a concerné 69 millions d'Egyptien. Il s'agit là d'un bel exploit.
Par ailleurs, le montant des subventions économisé
pourrait être affecté à la production. On peut imaginer ainsi une augmentation des prix à la production ou des subventions pour l'emploi de techniques plus modernes (irrigation d'appoint,
semis-direct).
NOTES :
(1) « Pain : la rationalisation mal
comprise ». Al-Ahram Hebdo en ligne. Marwa Hussein. 16.07.2014.
(2) « En Egypte, la révolution silencieuse du
pain ». Le Monde Economie. Moina Fauchier-Delavigne. 14.04.2015
INETAJ WATANI
I.REBRAB: « IL FAUT DES ACTES ». CHICHE MR REBRAB!
djam.bel@voila.fr 10.06.15
Selon El-Watan, de ce 9.06.15, M. Rebrab, s’est exprimé hier en marge d’une journée parlementaire sur l’investissement. « Sortir de la
dépendance aux hydrocarbures et diversifier l’économie nationale est un enjeu vital pour le PDG du groupe Cevital, Issad Rebrab, qui estime que la situation actuelle est intenable à terme.
(...) Il faut donc créer de la richesse et de l’emploi, promouvoir la production nationale et les exportations hors hydrocarbures ».
On ne peut qu'applaudir à une telle profession de fois. Effectivement, il faut des actes. Et si CEVITAL commençait en ouvrant la voie dans le domaine
agricole?
PAS UN GRAMME DE SUCRE DZ CHEZ CEVITAL!
Rappelons que Cevital triture dans ses moulins sur le port de Béjaïa des graines oléagineuses importées. Elle raffine également du sucre brut.
Pas un gramme de graines d'oléagineux traité par Cevital n'est produit en Algérie. Pas un seul gramme de sucre produit par Cevital n'est issu de la
production locale. Pour rappel, le Maroc produit 50% de ses besoins de sucre.
Cette situation se traduit par une hémorragie de devises, un manque de travail pour nos agriculteurs et une hémorragie financière des caisses de
l'Etat.
Aussi, Mr Rebrab, ok pour le développement de la production. Montrez l'exemple...
Mr Rebrab signale des autorisations non accordées par les pouvoirs publics. Mais qu'est ce qui l'empêche de lancer des essais à petite échelle chez les
agriculteurs? Qu'est ce qui l'empêche d'étudier les itinéraires techniques du colza, tournesol ou de la betterave à sucre voire de la canne à sucre? Cevital a les moyens pour embaucher quelques
agronomes et vérifier de la faisabilité de ces cultures qui existent au Maroc et en Tunisie.
Non, au contraire, Mr Rebrab essaye par tous les moyens de nous faire croire que cela n'est pas possible.
Il y a deux ans, lors du forum de “DK News”: Issad Rebrab évoque les défis de l’économie algérienne (Liberté 30/07/13). “Il y a des produits qu’on peut
produire localement, comme le blé, les graines oléagineuses, les légumes secs. Par contre, on ne peut pas produire de la canne à sucre ou la betterave sucrière en Algérie”, déclare le patron de
Cevital. “On est obligé d’aller dans des pays où l’eau est gratuite et abondante”, a-t-il indiqué. - See more at: http://fr.africatime.com/articles/le-p-dg-de-cevital-au-forum-de-dk-news-issad-rebrab-evoque-les-defis-de-leconomie#sthash.BckFbFjj.dpuf
C'est étonnant. Le Maroc arrive à produire de la betterave à sucre et même de la canne à sucre et nous notre climat ne nous le permettrait pas?
Il faut rappeler que les agriculteurs marocains maîtrisent les techniques modernes: semences mono-germes, irrigation localisée et récolte mécanisée. A
notre humble avis, Mr Rebrab ne maîtrise pas le sujet ou bien nous mène en bateau.
SUCRE
SUCRE DE CANNE MADE IN DZ ?
Djam.bel@voila.fr 7.06.15
Avez vous remarqué sur les villes du littoral « al gsab », Ces roseaux qui poussent un peu partout ? Dès qu'il y a un terrain non
cultivé, ils prolifèrent. Roseaux et canne à sucre sont des familles botaniques proches. Pourquoi ne pas essayer de planter de la canne à sucre en Algérie ?
L'Algérie n'a pas le climat équatorial de Cuba pour cultiver de la canne à sucre et en particulier sa pluviométrie. Cependant, de l'eau il est possible
de s'en procurer à partir de la récupération des eaux de pluie et des eaux des stations d'épuration. Cette mobilisation pourrait permettre de cultiver de petits périmètres agricoles. La rentabilité
de telles productions pourrait être assurée par des circuits courts : de petits ateliers de transformation de la canne et de ses sous-produits.
La transformation de la canne à sucre nécessite peu de moyens. Les tiges sont broyées puis l'extraction du sucre est obtenue par contact avec de l'eau
chaude. Les jus sont ensuite asséchés ce qui permet la cristallisation du sucre. On obtient également un résidu : la mélasse. Celle-ci constitue un excellent complément alimentaire pour le
bétail.
PRODUCTION ARTISANALE ET FAMILIALE DE SUCRE DE CANNE
Outre la culture de la canne à sucre, il est possible d'envisager la présence de cette plante dans des jardins familiaux. L'exploitation des cannes
nécessiterait alors un broyeur manuel permettant l'extraction du jus de canne. L'arrosage des cannes pourrait être assuré notamment par le recyclage d'une partie des eaux domestiques des
habitations.
L'exploitation artisanale des tiges de cannes à sucre est courante dans nombre de pays producteurs de cette plante. Des vendeurs ambulants y proposent
même des boissons rafraîchissantes. Pour cela ils disposent de petits broyeurs manuels qui leur permettent de préparer devant la clientèle ces boissons.
Au mettre titre qu'une vigne dans une cour ou un arbre fruitier dans un jardinet, un bosquet de tiges, de canne à, sucre pourrait être présents chez les
particuliers. Actuellement, à notre connaissance, il n'existe pas de pépinières proposant de jeunes tiges de cannes à sucre. De tels plants sont à ramener du Maroc ou de France. Pourquoi le
Maroc ? Car ce pays possède une longue tradition de culture de la canne à sucre. Des vestiges archéologiques, dont des bacs taillés dans la pierre font remonter sa culture au 15ème siècle. La
qualité du sucre marocain a même dépassé les frontières de ce pays. Ainsi, pour son thé, la reine Victoria n'utilisait que du sucre produit au Maroc. Actuellement, ce pays produit jusqu'à 50 % de ses
besoins en sucre en cultivant canne et betterave à sucre.
Concernant la plantation de cannes, comme pour les roseaux, il suffit de mettre sous 5 à 10 centimètres de terre une tige de canne pour qu'en quelques
semaines elle bourgeonne à chaque nœud et produise ainsi de jeunes pousses. Celles-ci sont exploitables dès la deuxième année de culture.
P. RABHI, NOS VILLES, UN VERITABLE DESERT MINERAL
L'idée de produire du jus de canne à sucre dans le cadre d’un agriculture urbaine et péri-urbaine peut paraître saugrenue. Cependant, les chiffres sont
là. En Algérie, on assiste à une augmentation croissante du nombre de bouches à nourrir. Il faut également compter sur l'attrait qu'exerce notre pays sur les populations du sahel qui se voient de
plus en plus fermer les portes de l'eldorado européen. Parallèlement à cette augmentation, on assiste à une réduction des surfaces agricoles et des ressources hydriques dans un contexte de
réchauffement climatique. Aussi, il nous semble, qu'en zone littorale où la pluviomètre dépasse allègrement les 600 mm de pluie annuels, et où les températures sont clémentes chaque mètre carré sauvé
du béton devra servir à l'avenir à la production agricole. Avant de penser à produire sur les toits des immeubles, le bon sens voudrait que les terres les plus fertiles du pays soient sauvées du
béton et que les espaces libres des villes soient productifs. Produire par exemple du raisin en ville ne demande que peu de surface. Nombre de maisons algériennes possèdent une cour avec une vigne
sous forme de treille. Déjà, à l'étranger il est envisagé de produire du raisin contre un mur d'immeuble ou de planter des arbres fruitiers pour ombrager des parkings.
Pour P. Rabhi, les villes de demain ne devront plus être un désert minéral, mais un espace où le végétal reconquiert ses droits.
SE REAPPROPRIER UN POUVOIR DE DECISION ALIMENTAIRE
Il nous semble que l'agriculture algérienne doit se réapproprier la capacité de produire du sucre ; que ce sucre soit issu de betterave sucrière ou
de canne à sucre En Algérie, la culture de betterave à sucre a existé dans les années 70. Elle a été arrêtée après la disparition du président Houari Boumediène car jugée peu rentable.
L'approvisionnement du consommateur a été confié à des raffineurs privés qui se sont tournés exclusivement vers l'import de sucre brut non raffiné. Or, l'évolution des techniques d'arrosage localisée
telle que le goutte à goutte, les semences mono-germes de betteraves et les progrès de la mécanisation permettent aujourd’hui d'envisager de telles cultures en Algérie. Même si elles devraient à
l'avenir ne couvrir qu'une partie des besoins locaux, une telle production permettrait un plus grand pouvoir de négociation des raffineurs de sucre algériens lors de leurs achats de matière première
sur le marché international. Actuellement, les stocks de sucre ne couvrent que quelques mois de consommation locale.
Or, en affirmant qu'il n'est pas possible de produire du sucre en Algérie, certains industriels de l'agro-alimentaire restent sur des positions
passéistes. Actuellement, les productions agricoles locales font l'objet d'une mutation. Une rupture technologique est en train de s’opérer. Du fait de la poursuite des importations de produits
alimentaires, cette rupture est encore méconnue du large public. Or, que ce soit en matière de production de tomate industrielle, d'enrubannage des fourrages ou du semis direct sans labour, des
agriculteurs ont modifié radicalement leur façon de procéder. Les nouvelles techniques de production de la tomate ont par exemple permis de multiplier par trois les rendements. L'enrubannage permet
de conserver la valeur alimentaire des fourrages plus de trois ans. Quant au semis direct des céréales, non seulement ce moyen permet de combattre la sécheresse mais il réduit considérablement les
coûts de production.
Le consommateur doit de se ré-approprier cette capacité de consommer des produits locaux. La culture de la canne à sucre peut permettre de produire
artisanalement du jus de canne, des sodas, du sucre ou des infusions sucrées comme cela existe en Colombie. Le consommateur est actuellement dépendant de produits étrangers, or une production locale
serait créatrice d'emplois.
ASSURANCES AGRICOLES
NOUVEAU CHALLENGE POUR BENHABILES CHERIF, DG
CNMA.
Djam.bel@voila.fr 5.06.15
Dans son « Message du Directeur Général » Mr BENHABILES Cherif écrit sur le site de na CNMA: « la
CNMA est un composant important de la gestion des risques dans l'agriculture, mais ne remplace pas les bonnes techniques de gestion des risques, les méthodes de production saines et l'investissement
en technologie de pointe (...). La Protection du Revenu Agricole contre les risques climatiques s'affirme comme un élément à part entière de la Politique Agricole. Elle requiert donc un engagement
clair de la profession et des pouvoirs publics ».
De cette citation soulignons la volonté de réduire le risque climatique de l'agriculteur : « l'investissement
en technologie de pointe ». Nous souhaiterions apporter à sa connaissance les avancées agronomique en la matière. En grandes cultures, le non-labour avec
semis-direct (SD) permet d'obtenir, même en année sèche, 10 qx/ha et la paille qui va avec contre 2 qx/ha dans le cas du labour.
Ces résultats et observations sont le fruit de la recherche d'universitaires
algériens, des instituts techniques (ITGC) et d'agriculteurs pionniers à Sétif et Constantine. En Algérie, comme au Maroc ou en Tunisie, de grosses exploitations privées ou d'Etat commencent à se
convertir à cette pratique. En plus, malgré le coût élevé du semoir pour SD, l'engin est amorti la première campagne agricole dès les premiers 500 ha emblavés. L'explication vient de la réduction des
coûts de mécanisation et de main d'oeuvre. En effet, labourer est une opération longue et coûteuse en carburant et en main d'oeuvre. Les opérations de préparation de lit de semences sont également
longues. Souvent les semis sont alors tardifs. Avec le SD, ces inconvénients disparaissent.
On peut en effet lire dans la SYNTHESE DES ACQUIS DU PROJET (2010 – 2013) relatif à la
« Conservation des Sols et Sécurité Alimentaire : une préoccupation commune pour les agricultures paysannes du Mali et du Maroc »: « En effet, 20 ha de semis précoces « dans le sec »
ont été possibles dès la mi-octobre 2012 grâce au semis direct (SD). Les fortes pluies qui ont suivi ont retardé les semis conventionnels jusqu’en décembre. Lors de la récolte en juin 2013, les
parcelles en SD précoces ont obtenu des rendements moyens de 40 qtx/ha, soit 3 fois supérieurs à ceux du conventionnel tardif (15 qtx/ha). Ceci démontre la souplesse d’utilisation du SD et sa
capacité à s’adapter aux conditions climatiques de l’année ».
STABILISATION DES MARGES BENEFICIAIRES A LA HAUSSE
Rachid MRABET, spécialiste de la question au centre d'arido-culture de Settat (Maroc),
montre dans une étude pluriannuelle qu'avec le SD les marges bénéficiaires à l'hectare sont stabilisées à la hausse. Sur 4 années 1997 à 2000) ce chercheur note en page 21 le niveau des marges brutes
avec SD: 7 000, 7550, 2150 et 2950 Dirhams Marocains /ha. Alors que pour les mêmes années, en conduite conventionnelles, les marges sont les suivantes: + 3750, + 1200, - 1700, + 550 DM/ha. Comme
chacun l'aura deviné, les campagnes agricoles 1999-2000 et 2000-2001 correspondent à des années sèches. Or, en SD l'agriculteur arrive toujours à récupérer « ras al mel », c'est à dire ce
qu'appellent les économistes la « valeur de reproduction du capital ».
Vue l'importance de ce document, signalons que cette publication est disponible à
l'adresse: http://www.uneca-an.org/francais/un/PUBLICATIONS%20DU%20CENTRE/LE%20SEMI%20DIRECT%20POTENTIEL%20ET%20LIMITES%20POUR%20UNE%20A.PDF
Comme l'écrivent dès 1991 Bedrani S., Campagne P. dans un article: « Choix
technologiques, risques et sécurité dans les agricultures méditerranéennes » dans les cahiers du CIHEAM de Montpellier: « Les risques portent sur le volume et la valeur de la
production et donc sur la capacité de la production En effet, la survie de l'exploitation, repose on le sait, sur l'équation fondamentale suivante: valeur de la production (de l'année 0) > ou = à
valeur de la reproduction de la force de travail + valeur de la reproduction du capital et des consommations intermédiaires + valeur des prélèvements divers (de l'année l) ».
UNE NOUVELLE APPROCHE POUR CNMA ET BADR
Ainsi, donc il apparaît qu'il existe une nouvelle approche des grandes cultures (blé, légumes secs, fourrages) en zone
semi-aride. Celle-ci permet de réduire l'incertitude climatique et donc l'incertitude de revenu. La CNMA mais aussi la BADR doivent se saisirent de ces données afin de réduire les cotisations des
exploitations en semi-direct ou l'évaluation du risque de non-remboursement des prêts de campagne. Les revenus de ces exploitations ne peuvent qu'augmenter. Rappelons les avantages:
-
réduction de l'effet de la sécheresse sur le rendement,
-
réduction des coûts de mécanisation,
-
réduction des coûts de main d'oeuvre,
-
vitesse accrue d'implantation des cultures (avec amélioration du rendement du fait d'une date de semis optimale,
réduction de la jachère et possibilité d'améliorer son revenu en semant les champs du voisin).
La balle est donc dans le camp de Mr BENHABILES Cherif. En ces de temps de réduction de la rente gazière, le dossier
« semis-direct » s'avère capital pour notre agriculture.
EFFET DE SERRE
MAROC, VERS -13% DE CO2
djam.bel@voila.fr 2.06.16
"Le Maroc a annoncé aujourd'hui une réduction d'au moins 13% de ses émissions prévues de gaz à effet de serre à
l'horizon 2030, dans le cadre des contributions visant à préparer le sommet sur le climat en décembre à Paris (COP-21).
Cet engagement, le deuxième seulement d'un pays africain après le Gabon, intervient alors que des négociations
préparatoires à la COP-21 sont en cours à Bonn (Allemagne).
L'effort financier, "de 10 milliards de dollars", sera pris en charge par le royaume, a indiqué la ministre déléguée à
l'Environnement, Hakima El Haite. Elle a ajouté que Rabat était prêt à une "réduction additionnelle de 19%", d'un coût évalué à 35 milliards de dollars, à la faveur d'un "appui international", ce qui
aboutirait à un effort de réduction de 32% au total à l'horizon 2030".
(...). Source: Le Figaro 2.06.15
Rappelons que le secteur agricole algérien contribue à la réduction des GES par la plantation d'arbres et le non-labour avec semis direct.
MATERIEL AGRICOLE
CREATION SOCIETE MIXTE ALGERO-PORTUGAISE
djam.bel@voila.fr 26.05.2015
Une bonne nouvelle. El Moudjahid annonce ce jour la création d’une joint-venture entre l’Algérie et le Portugal. Notre agriculture a besoin urgent de
matériel agricole. Jusqu'à présent ce sont les complexes industriels initiés par feu Houari Boumédiene qui permettent la production locale de tracteurs, moteurs, matériel aratoire, de semis, de
transport ou de pulvérisation. A cela s'ajoute le montage local et l'importation.
Cependant, le matériel agricole reste encore parfois indisponible et son coût reste élevé. Nul doute que cette initiative va dans le bon sens. A ce
titre on peut que féliciter Mr Abdeslam Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines et de tous ceux qui ont oeuvré pour la concrétisation pour cet accord.
Cette initiative devrait créer des emplois directs ou induits. « Concernant l’intégration des produits fabriqués, le représentant du groupe
public a indiqué qu’il se situera à 20%, la première année et 60% la 5e année, alors que les effectifs de l’entreprise évolueront pour leur part de 34 à 120 salariés, selon les mêmes périodes
correspondantes ».
Cette initiative est également intéressante par rapport au profil de Galucho. Un rapide tour sur le site de cette entreprise montre la fabrication d'une
gamme de matériel moderne mais simple et robuste. Ce n'est pas l'hyper sophistication actuelle du matériel français avec ses difficultés d'entretien. Matériel peut adapté actuellement au contexte
local.
UNE GAMME VARIEE DE MATERIEL
En l'absence d'un dossier de presse de la part des signataires ou du moins de la partie algérienne, le compte rendu d'El Moudjahid permet d'avoir une
idée sur le matériel qui devrait être fabriqué.
« Nouvelle gamme de matériels agricoles de travail du sol et de transport agraire (charrues à socs, à disques et à dents, remorques de
transport agraire, matériels spécifiques comme les broyeurs, rouleaux, etc.) »
Il est question d'engins de transport agricole. En la matière nous accusons un net retard. Depuis les années 70, les mêmes remorques agricoles sont
construites par le groupe PMAT. Mais des remorques de petites capacités, sans relevage hydraulique, sans amortisseurs, rehausse des bords pour la récolte des fourrages par ensilage. Les remorques
produites localement ont cependant le mérite d'exister. Elles ont contribuer à transporter les produits agricoles servant à nourrir la population. Mais il est temps de les perfectionner. Comment? En
installant un vérin sous la remorque permettant de la vider des grains qu'elle transporte. En installant de double essieux et de plus gros pneumatiques afin de suivre les moissonneuses-batteuses
modernes durant la récolte. Espérons que la collaboration avec Galucho permettra la modernisation de nos remorques et ainsi réduire la peine des ouvriers agricoles. Car, il faut se le dire, en
Algérie, une grande partie des charges telles que les sacs de céréales, les sacs d'engrais, les bottes de paille, le fumier sont manipulés à la force des bras. Le big-bag est encore inconnu de notre
agriculture. Or, réduire les travaux pénibles est une priorité afin d'augmenter la production et d'attirer des jeunes vers l'agriculture.
Aussi étonnant que cela puisse sembler pour le profane, la remorque agricole, c'est tout un monde. Il suffit par exemple d'aller sur le site d'un
constructeur tel Lambert-sa.com pour constater la diversité de ces engins: remorque pour grains, remorques pour balles rondes, bétaillères pour les animaux.
On peut se demander pourquoi des partenariats ne sont pas développés avec des constructeurs privés locaux. A Batna, la société TirSam développe un réel
savoir-faire en matière de remorques; remorques routières mais aussi remorques agricoles.
Il est également question de fabriquer du matériel aratoire. Cela est salutaire. La résorption de la jachère passe par une disponibilité en plus de
matériel. Là aussi, des entreprises telles Tirsam fabriquent localement une partie de ce matériel. Il pourrait être intéressant de développer des synergies.
OUBLIE DU JOINT-VENTURE, LE SEMOIR POUR SEMIS-DIRECT.
Mais, concernant le matériel aratoire, il est à noter qu'une révolution est en cours dans la profession: l'abandon du labour et son remplacement par le
semis-direct. Le semis-direct est révolutionnaire car, outre qu'il réduit l'érosion hydraulique que favorise la charrue, il améliore les rendements. Et cela particulièrement en année sèche où on
obtient seulement 2 quintaux/hectare contre 10 qx/ha avec semis direct. Les agriculteurs qui ont pratiqué le semis-direct remisent leurs charrues et tout le matériel aratoire qui va avec. Ils ne
veulent plus en entendre parler. Un peu comme un utilisateur d'Iphone par rapport au vieux téléphone fixe. Certes, le semi-direct reste encore peu répandu en Algérie, mais il constitue une révolution
qui risque de rendre progressivement obsolète charrues et cover-crop. On peut d'ailleurs se demander pourquoi les signataires de ce joint-venture privilégient des outils inadaptés au contexte
semi-aride local. Galucho, ne fabrique pas de semoirs pour semis direct. Cette société portugaise ne possède pas de tels engins dans son catalogue en ligne.
Il est à espérer que le scénario de la fabrication de tourne-disques Made-in-DZ ne va pas se reproduire. Rappelons les faits pour les plus jeunes
lecteurs. Dans les années 70, une entreprise publique a signé un accord pour fabriquer localement des tourne-disques. Mais le développement de l'utilisation de cassettes audio pour magnétophones a
vite ringardisé les tourne-disques fabriqués localement que certains comparaient à des jerrycanes.
Nous nous permettons de mettre en garde les décideurs de la partie algérienne. Sur le terrain, les grosses exploitations privés ou publiques
(fermes-pilotes, EAC) se tournent vers le semis direct. Ces exploitations s'équipent en semoirs Kuhn, semeato, Gaspardo et autres. Même les CCLS suivent le mouvement avec un contrat portant sur une
vingtaine de semoirs directs de marque SOLA. Le secteur public du machinisme agricole se doit d'assurer une veille technologique quant à l'évolution des pratiques en matière d'implantation des
cultures. Il faut le redire, nous sommes plusieurs à dire et à écrire « al mahrath 3adou al ardh », la charrue est l'ennemi du sol. Pour s'en convaincre, il suffit de visionner les vidéos
en ligne sur you tube. Vidéos, relatives à « l'agriculture de conservation » avec « semis direct » que ce soit en Algérie ou au Maroc. Il y a une tendance de fonds à bannir la
charrue et le cover-crop des sols algériens et maghrébins. Avant les évennements actuels la Syrie emblavait jusqu'à 60 000 ha en semis direct.
PMAT, ETRE A L'ECOUTE DES AGRICULTEURS
Ce sont les experts en arido-culture de l'Icarda qui ont vulgarisé cette technique. Ils ont mis au point un semoir de semis direct dénomé Ashbel dont un
exemplaire est en démonstration dans des EAC de la région de Sétif. Après des essais concluants, à Settat, les agronomes et ingénieurs machinistes marocains, aidés d'ONG françaises et de
l'ex-Cemagref ont conçus des prototypes de semoirs. L'avantage des semoirs conçus en Syrie et au Maroc est leur prix trois fois moins cher que les semoirs européens ou brésiliens ainsi que leur
capacité à pouvoir être tirés par des tracteurs de 65 à 80 CV. Les semoirs européens sont souvent trop lourds. C'est le cas de ce semoir SOLA immobilisé sur palettes depuis 2 ans à la CCLS de Aïn
Témouchent. La version importée par l'OAIC est portée et pas trainée. Résultat il faut un tracteur de 200 CV indisponible localement.
Galucho sait également fabriquer des chargeurs frontaux et des épendeurs de fumier. C'est engins sont indispensables sur le terrain. Il ne fait aucun
doute que cette entreprise maîtrise un réel savoir faire. De ce fait, il nous semble que le pari de la partie algérienne sera d'orienter Galucho vers la production de matériel dont notre agriculture
a besoin. Gare à l'effet « tourne-disques ». L'agriculture locale a besoin de semoirs légers pour semis-direct, de chargeurs frontaux, de godets-hydraulique, de remorques à relevage
hydraulique, de remorques à double essieux. Les besoins concernent également un matériel spécifique pour la filière pomme de terre et la filière fourrage. Les broyeurs de paille que semblent proposer
Galucho ne sont pas intéressants dans le context actuel. Il nous faut des ensileuses, des pinces hydrauliques pour balles enrubannées, des remorques à large plateaux pour balles-rondes. Enfin en
matière de désherbage mécanique des céréales apparaissent sur les marchés étrangers des herses étrilles et houes rotatives. Il s'agit de les proposer sur le terrain. Ils complètent ou peuvent
remplacer le désherbage chimique.
PMAT, PILIER DE L'AGRICULTURE
Il faut souligner l'apport conséquent de PMAT au machinisme agricole en Algérie. C'est le cas avec la filière pomme de terre ou la pulvérisation
phytosanitaire. La fabrication de matériel local moins a permis d'élargir l'emploi du pulvérisateur à de nombreuses exploitations. Pour rappel lutte contre les mauvaises herbes peut permettre de
doubler le rendement du blé. Un fongicide contre la rouille peut sauver une récolte de blé dur. Aussi, les dirigeants, dont Mr Salah Atouchi, les cadres et ouvriers du groupe PMAT et de l'ensemble de
la filière machinisme agricole sont à féliciter pour leur apport à l'agriculture algérienne.
Dorénavant, ils vont pouvoir disposer de sang neuf afin de stimuler la gamme des productions locales. Mais cela nécessite d'être au diapason des
évolutions dans l'emploi du matériel agricole au sein de nos exploitations. Aujourd'hui, avec les salons, les foires et internet les agriculteurs se mettent à la page. Il suffit de voir l'intérêt
pour l'enrubannage. PMAT doit répondre à la demande, mais encourager certaines évolutions. Sa tache n'est que plus complexe.
CEREALES ET SECHERESSE
LETTRE OUVERTE AUX CONSEILLERS DU NOUVEAU MINISTRE DE L'AGRICULTURE
djam.bel@voilafr 18.05.15
Le nouveau Ministre du MADR n'est pas un agronome. Cela n'est pas une tare s'il s'entoure de techniciens compétents. A son staff technique, nous
souhaiterions soulever quelques points qui nous tiennent à coeur. Encore une fois la sécheresse printannière va réduire la production céréalière malgré les efforts de tous les concernés L'irrigation
d'appoint est une bonne réponse à ce mal. Mais cela ne doit pas faire oublier les techniques d'aridoculture dont le semis direct (voir nos articles précédents). Seule cette technique permet en année
sèche de produire la dizaine de quintaux qui permet à l'agriculteur de rentrer dans ses frais.
Mais pour développer le semis direct (SD), il nous faut des semoirs pour semis direct Pas ces monstres qui coûtent si chers, et que seules de grosses
exploitations peuvent se procurer; mais des engins adaptés et pas chers construits localement comme le font avec l'aide d'expert internationaux le Maroc et la Syrie (60 000 ha en SD avant la guerre).
Il y a en Algérie quelques exemplaires de semoirs syriens de marque ASHBEL conçus par les experts de l'ICARDA. "Le deuxième semoir présenté à l’assistance est un prototype Syrien, de marque
ASHBEL, développé en Syrie avec la collaboration de l’ICARDA. C’est un semoir à sabots dont le prix est abordable, avoisinant 3.000 USD. La puissance nécessaire pour sa traction convient à nos
utilisations (65-80 CV). Il est simple à manipuler Le principal problème posé à l’égard de ce semoir est son indisponibilité sur le marché". Pourquoi ne pas essayer de monter leur fabrication en
Algérie Ces engins sont particulièrement adaptés à nos conditions. C'est là un dossier URGENT.
nb: l'ONG AFDI et Fert développent au Maroc un semoir de SD (voir la vidéo).
(*)Compte rendu 6JNAC Sétif
mai 2012 - RCM
www.rcmed.org/uploads/.../Compte_rendu_6JNAC_Setif_mai_2012.pdf
ht
www.youtube.com/watch?v=2NuOpK5kV8Q
CEREALES
IRRIGATION DES CEREALES, C'EST PARTI !
Djamel BELAID 16.05.15 djam.bel@voila.fr
L'irrigation des céréales est un sujet passionnant et passionné en Algérie. En témoignent les articles de presse de ces dernières années relatant
l'éccart supposé entre les superficies irriguables et celles réellement irriguées. Mais en ce printemps 2015 particulièrement sec ce qui préoccupe les céréaliers c'est de sauver leur récolte. Après
un début de campagne particulièrement arrosé, c'est à nouveau la sécheresse qui menace. Mais chose nouvelle, on n'observe plus ce fatalisme dominant des agriculteurs et des pouvoirs publics. Ceux qui
disposent des moyens d'irriguer se lancent dans ce nouveau type d'opération. C'est à qui disposera de kits d'aspersion ou de canons à eau. Sur Facebook, c'est la fête à l'irrigation. Sur des pages
spécialisées, c'est à qui mettra en ligne la plus belle photo de parcelle de blé irrigué. On assiste à un
engouement de la part des céréaliers. On peut dire qu'en Algérie, l'irrigation d'appoint des céréales devient progressivement une réalité.
DES MOYENS CONSEQUENTS EN MATERIEL ET INVESTISSEMENTS HYDRAULIQUES
Les pouvoirs publics ont consentis d'important efforts afin de développer l'irrigation d'appoint. L'OAIC accorde des prêts et accepte d'être remboursé
par des versements en grains au niveau de ses points de collecte. L'entreprise publique Anabib s'est lancé dans la production locale de matériel d'irrigation. De même que des entreprises privées
locales importent ou fabriquent le matériel nécessaire aux opérations d'irrigation.
Certes tout n'est pas parfait. Récemment la presse a fait état d'agriculteurs de l'intérieur du pays ayant pu acquérir tuyaux et asperseurs auprès des
CCLS mais pas de moto-pompes. Les cadres de la CCLS locale ont précisé que ce type de matériel pouvait être acquis ailleurs que dans leurs services.
En matière d'hydraulique, ces dernières années de nombreux barrages ont été construits. Des raccordements entre ces retenues permettent d'approvisionner
en eau potable les villes mais aussi de plus en plus le secteur agricole. Une politique de retenues collinaires a également été mise en oeuvre.
DES MOYENS EN APPUI TECHNIQUE
Ces investissements sont conséquents et aujourdhui les cadres en charge de l'hydraulique visent une meilleure efficience de l'utilisation de l'eau. En
ce printemps secs, nombre d'agents de développement agricoles ( DSA, ITGC) sont sur le terrain afin de préserver le potentiel de récolte actuellement sur pied. Des sessions de formations sont
organisées sur le terrain afin de préciser l'utilisation de ce matériel nouveau d'irrigation. Afin de ne pas connaître la catastrophique sécheresse de 2014, plusieurs services sont « sur la
brêche ».
C'est qu'irriguer de façon la plus efficace est une opération complexe. Il s'agit en effet d'estimer les besoins de la culture et apporter cette eau de
façon uniforme sur la parcelle et cela au moment des stades clé du développement de la culture. Irriguer nécessite donc de savoir estimer la quantité d'eau réelle apportée par unité de surface.
DES RESERVES DE PRODUCTIVITE CERTAINES
Avec l'irrigation, c'est le facteur limitant principal du rendement qui va pouvoir être éliminé. Mais cela suppose de ménager la ressource en eau. Pour
cela il s'agit de mettre en place le matériel le plus efficace selon les situations mais aussi installer dans le sol des sondes permettant le pilotage de l'irrigation. Chacun devant garder à l'esprit
qu'en Algérie l'eau est rare et chère à acheminer jusqu'à la parcelle de l'agriculteur.
Il s'agit également d'utiliser les variétés qui répondent le mieux à l'irrigation. En effet, l'IITGC a publié des résultats d'essais qui montrent que
toutes les variétés de blé ne répondent pas de la même façon à l'irrigation.
Enfin, chacun doit avoir à l'esprit qu'on ne pourra pas tout irriguer toutes les surfaces céréalières. Ce qui implique de trouver les moyens les plus
efficaces afin d'améliorer la céréliculture en zone semi-aride. Les non irrigants devraient pouvoir ainsi acquérir le matériel de semis qui leur permet de pratiquer la technique dite du « semis
direct », technique particulièrement économe en eau du sol.
Il s'agit également de rentabiliser le matériel d'irrigation en dehors des besoins printanniers du blé en eau. Il devient dorénavant possible d'irriguer
des cultures de sorgho, luzerne, colza fourrager ou betterave fourragère.
Mais irriguer n'est pas tout. L'irrigation ne suffit pas à elle seule de gommer les carences de l'itinéraire technique (dose insuffisante d'engrais,
désherbage imparfait, absence de protection fogicide). L'irrigation est en fait un « package technologique » que seul une vulgarisation efficace et un échange d'expériences entre
agriculteur permettra de valoriser.
A ce propos, il s'agit de noter les spécificités de l'acquisition de références techniques en matière d'irrigation. Comme les doses à apporter sont
fonction du régime hydrique d'une région, de la réserve utile en eau de ses sols et des espèces et variétés utilisées, des « enquêtes cultures » au niveau des irrigants peut permettre un
« retour d'expérience » entre eux. Plus qu'une vulgarisation basée sur un flux vertical d'information, les agents de développement se doivent de mettre en place un flux horizontal de
l'information.
CONCLUSION
La réaction de nombre d'irrigants en ce printemps 2015 montre qu'en matière d'irrigation une dynamique s'est mise en route. Le fatalisme est
progressivement battu en brêche. Certes, tout n'est pas gagné mais on peut noter sur le terrain une véritable adhésion à la politique d'irrigation d'appoint prônée par les pouvoirs publics. Un
argument de taille vient des prix à la production. Concernant le blé dur, les prix actuels sont de 3500 DA/quintal à laquelle vient se rajouter une prime de 1000 DA. Comme l'irrigation permet de
passer d'une moyenne de 15 quintaux/ha à 50 voire plus, les marges brutes à l'hectares sont particulièrement attractives d'autant plus si les céréaliers passent en semis direct. Dans ce cas là, les
frais de mécanisation sont fortement réduits et les marges par hectare d'autant plus majorées.
Algérie, 2015, an I de l'irrigation...
Voir la page Faceboook « Vulgarisation Agricole Algérie ».
DESHERBAGE CEREALES
INTERDICTION DU ROUND-UP : COUP DUR POUR LE SEMIS DIRECT EN ALGERIE ?
Djamel BELAID 15.05.15 djam.bel@voila.fr
L'OMS a déclaré que le Round-Up (glyphosate), un herbicide très utilisé en agriculture, présentait des risques pour la santé. D'autres herbicides et
fongicides pourraient suivre sur la liste de l'OMS. En Algérie, le Round-Up commence à être utilisé par les agriculteurs pratiquant le semis direct (SD). Il s'agit d'une technique nouvelle
particulièrement adaptées aux zones semi-arides algériennes. Après la mise à l'index de cet herbicide, quelles alternatives s'offrent aux céraliers algériens ?
L'EMPLOI DES PESTICIDES EN AGRICULTURE.
En agriculture, les pesticides appelés également produits phytosanitaires ont permis des augmentations considérables de la production de produits
alimentaires. C'est grâce à leur emploi et à celui des engrais que la faim a regressé dans le monde. La question actuellement posée est de savoir comment concilier augmentation de la production et
emploi raisonné de ces molécules chimiques. En France, 60 000 tonnes de produits phytosanitaires sont utilisées chaque année. Ce chiffre est excessif. Il classe ce pays parmis les premiers pays
utilisateurs de produits phytosanitaires. A partir de la tenue du « Grenelle de l'Environnement », des mesures ont été prises afin de réduire leur utilisation. L'agronomie algérienne est
fortement influencée par les pratiques occidentales et françaises en particulier. Cette influence concerne aussi bien la prédominance accordée aux produits phytosanitaires que de nouvelles solutions
biologiques contre certains ravageurs des cultures. Il peut donc être intéressant de s'inspirer des premiers acquis de l'agriculture « raisonnée » (avec moins de pesticides) développée à
l'étranger.
II-ROUND-UP ET SEMIS DIRECT EN ALGERIE.
En semis direct, le Round-Up est utilisé avant de semer les céréales. Produit systèmique, cet herbicide est absorbé par les feuilles des mauvaises
herbes présentes sur la parcelle. Le blé implanté sans labour n'est donc pas concurencé par les mauvaises herbes traditionnellement éliminées par le labour. On remplace en quelque sorte un labour
mécanique par un labour chimique. Quel avantage offre une telle pratique ? Celui de réduire l'érosion du sol et de favoriser notamment une meilleure utilisation de l'eau par les plantes. Grâce à
cette méthode, là où en année sèche l'agriculteur ne moissonne rien, le SD avec désherbage au Round-up permet d'obtenir au moins 10 quintaux de grains par hectare avec la paille correspondant.
Hors semis direct, les autres utilisations du Round-up en Algérie concernent le maraichage et l'arboriculture. Ainsi, avant de repiquer des plants de
légumes en serre ou en plein champs, seul le Round-up est en mesure de lutter efficacement et en un très laps de temps contre des espèces vivaces telles le chiendent. Et cela sans toxicité pour la
culture à venir contrairement aux herbicides racinaires. Il en est de même en arboriculture. Si l'agriculteur s'assure que le produit n'entre pas en contact avec les feuilles des arbres, il peut
constituer un désherbant de choix.
II-EN ALGERIE, DU SEMIS DIRECT SANS OGM.
En Algérie, il n'y a pas d'OGM autorisés en culture comme c'est notamment le cas aux USA OU Amérique du Sud. Les exploitations de ces régions cultivent
diverses cultures (soja, maïs, …) qui possèdent dans leur patrimoine génétique un gène permettant une résistance au glyphosate. Par conséquence, l'application de cet herbicide sur une culture
résistante élimine toutes les espèces de mauvaises herbes sans porter atteinte à la culture.
Un tel schéma est particulièrement intéressant pour la firme Mosanto qui commercialise le Round-up et les semences OGM possèdant le gène de résistance à
l'herbicide. Elle commercialise les semences OGM et donc également le Round-up. L'un ne vas pas sans l'autre. Ce schéma d'OGM est à priori intéressant pour l'agriculteur. Il peut ainsi éliminer des
espèces particulièrement difficiles à éradiquer avec les herbicides traditionnels. Les premières années, ce schéma de départ a bien fonctionné. Mais peu à peu, les agriculteurs ont dû augmenter les
doses de Round-up puis le nombre de passages. La cause ? L'apparition de résistances au glyphosate au sein des espèces de mauvaises herbes. Suite à des mutations et à la pression de sélection
liée à l'utilisation renouvelée d'un même produit, des plants de mauvaises herbes sont apparus et se sont propagés dans les champs d'OGM.
Actuellement les agriculteurs argentins et brésiliens utilisant les OGM de la firme Monsanto sont obligés techniquement d'utiliser le Round-up et donc à
des doses de plus en plus importantes.
On peut se demander à ce propos, si l'inscription par l'OMS du Round-up sur la liste des produits dangereux pour la santé s'est faite sur la base d'une
seule utilisation en début de culture comme c'est le cas en semis direct ou sur la base de plusieurs applications avec majoration des doses comme dans le cas d'utilisation des OGM Monsanto résistant
au glyphosate.
III-LES ALTERNATIVES AU ROUND-UP EN ALGERIE.
La récente mise en garde de l'OMS vis à vis du caractére potentielement dangereux du Round-up pour la santé humaine nécessite de prendre, en Algérie,
les mesures adéquates. Nul doute que les services sanitaires et agricoles adopterons les mesures adaptées en fonction des conditions de dangerosité du glyphosate. A ce propos, on peut se demander si
le glyphosate est potentiellement dangereux pour l'agriculteur qui manipule le produit, pour les riverains des champs traités ou pour le consommateur utilisant des produits traités.
Les produits issus de la décomposition dans le sol de la molécule de glyphosate le sol fait l'objet de nombreuses l'études de part le monde.
Même sans la sonnette d'alarme de l'OMS concernant le Round-up, l'utilisation d'un herbicide chimique dans une technique qui s'inscrit dans un modèle
d'agriculture durable - cas de agriculture de conservation comme dans le cas du semis direct – c'est à dire d'une agriculture tendant vers le « bio » est quelque peu problématique dans son
esprit.
En cas de dangerosité avérée du Round-up, l'idéal en semis direct serait son remplacement par un autre produit. Mais trouver un autre herbicide
possédant les mêmes fonctions que le Round-up ne sera pas chose aisée vus ses qualités agronomiques.
Parmi les alternatives figurent le désherbage mécanique. Suite au « Grenelle de l'environnement » en France, des techniques nouvelles
apparaissent. Elles permettent des avancées techniques surprenantes bien supérieures au traditionnel binage qui peut se pratiquer pour les cultures à large écartement. Passons en revue ces nouveaux
procédés. Précisons que selon l'étage bioclimatique et la flore adventice présente, les problèmes de désherbages à résoudre sont très différents. C'est le cas en particulier les vivaces tel le
chiendent, les chardons et toute plante ayant de profonds rhyzomes permettant le redémarrage de la plante malgré une première destruction de sa partie aérienne. Seul l'effet systèmique du Round-up
permet de les détruire puisque une fois absorbé, le désherbant circule jusque dans les racines.
Certains agriculteurs européens en SD ont depuis de nombreuses année décidés de s'affranchir de l'emploi du Round-up. Ils utilisent des bineuses
superficielles à pattes d'oie. Ces engins ne travaillent le sol que sur un à deux centimètres de telle façon que les tiges des mauvaises herbes soient sectionnées. Cette pratique reste inexistante en
Algérie.
D'autres outils peuvent être utilisés. Ils sont vulgarisé en France par Arvalis. Il s'agit de la herse étrille et de la houe rotative. La première
« peigne » la surface du sol arrachant ainsi les plantules germées quelques jours après une pluie d'automne. La seconde bine superficiellement le sol éliminant ainsi les plantules de
mauvaises herbes.
La lutte mécanique en semis direct peut continuer après semis de la culture. Cela, à l'aide des deux outils précédemment évoqués. Ils présentent
l'avantage de pouvoir travailler l'inter-rang telle une bineuse mais également le rang sans entraîner une forte perte de plants. Il s'agit pour cela d'effectuer sur l'appareil les réglages
nécessaires et d'adopter une vitesse de travail apropriée.
Enfin, le désherbage chimique traditionnel (hors Round-up) avec des désherbants foliaires ou racinaires conserve toute sa place après semis.
EN CONCLUSION
Il s'agit de préciser quelle est la dangerosité réelle du Round-up. Par ailleurs, il reste à préciser si certaines précautions d'emploi peuvent y
pallier.
En cas, d'obligation de s'abstenir de toute utilisation du Round-up, il reste à préciser quelles alternatives s'offrent aux céréaliers ayant commencé à
pratiquer le SD associé au Round-up. Il s'agit là d'une urgence dans la mesure où il est prouvé que le SD sécurise le rendement, notamment en année sèche. Le SD est à ce titre primordial pour la
réussite de la céréaliculture en zone semi-aride.
Si les services agricoles concernés ont une part importante dans la recherche de telles alterntives, les exploitants pratiquants le SD se doivent de
mutualiser leur expérience. La diversité des situations et des conditions liées au sol et au climat obligent les exploitations à des pratiques variées. C'est dans ce foisonnement de pratiques qu'il y
a lieu d'établir des « retour d'expériences » et de susciter la recherche de nouvelles façons de faire. Seules la connaissance de solutions testées sur le terrain permettront à la
communauté des céréaliers de progresser.
CEREALES et SEMIS DIRECT
PREMIERS SUCCES DU SEMIS DIRECT AU MAGHREB.
Djamel BELAID 14.05.15 djam.bel@voila.fr
Depuis quelques années, le semis direct (SD) opère une percée spectaculaire dans les pays du Maghreb. Au Maroc, le centre de recherches agronomiques en zone semi-aride de Settat possède plusieurs
années de références sur le sujet. En Tunisie, la société d'agro-fournitures Cotugrains distribue le matériel pour SD et va jusqu'à proposer des démonstrations dans les exploitations. En Algérie,
suite au succès qui a suivi l'introduction des premiers engins pour SD, une association a été créée afin de promouvoir cette nouvelle technique. Mais à y regarder de plus près, il apparaît que ce
sont surtout de grosses exploitations qui se sont appropriées le semis direct. Comment expliquer cela et à quelles conséquences s'attendre ?
I-SEMIS DIRECT ET TAILLE DES EXPLOITATIONS.
Au Maghreb, le SD a les faveurs des grandes exploitations. En Tunisie, un rapport de mission de l'ONG FERT1 permet une première approche de la situation.
Localisation des exploitations
Superficie en hectares (ha)
Observations
Mateur
700 ha
2 semoirs SD de 3 mètres « afin de pouvoir réaliser des semis précoces et à sec de préférences ».
Mateur, Béja
198 ha
SD depuis 6 ans. Céréales et ovins, pois-chiche, fenugrec. Blé dur, féverole, tournesol (98 ha à Béja)
Mateur
350 ha
Seuls 160 ha exploitables , le reste sert de parcours pour les ovins. Semoir John Deere combiné semences-engrais. Semoir en coopétarive (5 agriculteurs, chacun a le semoir durant 4 jours).
El Krib
170 ha
« Le SD sécurise les rendements en années sèches »
Béja
135 ha
SD depuis 2008 . Blé dur, P-chiche, féverole. Problème d'enfouissement des pailles en blé/blé.
MateurBeja
257 ha
SD dès 1999, totalité de la SAU en 2002.
Mateur
200 ha
SD en coopérative . Production de semences. Problème d'enfouissement de paille en blé/blé.
Au Maroc de grandes exploitations se sont équipées en SD. C'est le cas des domaines agricoles de Sidi Kacem2 (500 ha). Des essais ont eu lieu en 2005-06 et 2006-07 sur 10 ha. Ils ont été réalisés en
collaboration avec la société Kuhn et ont été réalisés avec du matériel de location. Lors de la deuxième année d'essais a eu lieu un sécheresse précoce. En conduite traditionnelle avec labour les
rendements ont été nuls ; tandis qu'en semis direct les rendements ont été de 10 qx/ha. En 2007, 2 semoirs Kuhn de 2,8 m ont été achetés. Ils sont tirés par des tracteurs de 115 chevaux. Les
semoirs combinent semences et engrais. Il a été calculé que la vitesse de travail est de 9,5 fois supérieure à la conduite conventionnelle.
En 2006-07, les essais de SD Kuhn, outre les 3 grandes exploitations des Domaines Agricoles ont également concerné une grande exploitation du Sud du Maroc et une exploitation à Méknès (500
ha).
En Algérie, des semoirs de SD existent dans de grandes exploitations privées et des fermes pilotes du secteur public, notamment dans la région de Sétif.
Certaines exploitations privées en SD ont de 300 à 750 ha. Parfois, ce sont des conseillers agricoles français présents en Algérie qui ont initié cette conversion3.
« Médecin pédiatre réputé dans sa petite ville, S Habès est également l'un des trois associés de la société franco-algérienne Agrimatos (avec Hadj Messaoud Demmene Debbih et Michel de Denon).
Ils importent du matériel agricole – un domaine où il y a beaucoup à faire en Algérie – des bovins à engraisser et d'autres biens agricoles au gré des opportunités. Mais il est aussi agriculteur, sur
un bien qui avait appartenu à son grand-père, grand propriétaire foncier (...). Après des débuts difficiles, faute d'un accompagnement technique, il se vit aujourd'hui pleinement agriculteur avec des
résultats plutôt honorables. Il exploite une superficie de 300 ha, dont 90% sont consacrés à la production de céréales, dans l'Est de l'Algérie (La Meskiana). Quatre vingts ha sont irrigués et toutes
les cultures sont implantées en semis-direct. Les rendements en céréales cultivées en sec étant aléatoires dans cette zone semi-aride (10 à 30 qx/ha), le pilier de l'exploitation est en fait le
mouton. Un cheptel de 300 brebis Ouled Djellal».
Localisation des exploitations
Superficie en hectare (ha)
Observations.
Exploitation Agricole Collective Dahel Nouari
300 ha
Semoir SEMEATO Drill acquis en 2007 nécessité d'un tracteur de 250 CV. Essai semoir Syrien Ashbel développé avec l'ICARDA tiré par un tracteur de 65-80 CV.
Exploitation Agricole Individuelle
25 ha
4 ans de pratique du SD (SEMEATO). Exploitant technicien machiniste.
Ferme pilote khababa
800 ha
Achat d'un SD Kuhn en 2010. Essai du semoir Syrien Ashbel.
A noter l'initiative de l'OAIC. Dans les unités motoculture de ses CCLS, 22 semoirs pour semis direct sont recensés.
II-GRANDES EXPLOITATIONS: UN ACCES PRIVILEGIE A L'INFORMATION TECHNIQUE.
Si le SD possède tant d'avantages, comment expliquer la résistance des conduites traditionnelles et notamment dans les petites exploitations ? C'est que le SD nécessite d'abandonner un
paradigme : celui du labour. Or, pour tout agriculteur, le labour est un geste symbolique. Passer au SD nécessite donc mentalement de réaliser un saut qualitatif à la portée des seuls
exploitants ayant accès à différentes sources d'information technique. Passé cet obstacle, il faut ensuite disposer d'un pulvérisateur et de la technique afin de procéder à un désherbage chimique. En
effet, le labour permet (en cas de pluies automnales précoces) d'éliminer les mauvaises herbes. Or, le désherbage chimique reste encore peu pratiqué au niveau des exploitations.
Enfin, un autre facteur concourant au développement de ce type de pratiques dans les grandes exploitations réside dans la capacité à disposer des moyens suffisants afin de financer l'acquisition de
semoirs étrangers dont les prix sont assez élevés.
III-GRANDES EXPLOITATIONS: AMELIORATION DES MARGES ET CONCENTRATION DES TERRES.
L'une des première conséquences du SD est la levée de l'incertitude climatique. En effet, avec le SD, comme l'humidité du sol est mieux valorisée, et cela même en année sèche, l'exploitant arrive à
récolter. Cela n'est souvent pas le cas dans les exploitations restées en conduite conventionnelles (labour). Certes, ces années là, le rendement n'est pas mirifique : 10 quintaux/hectare au
lieu de 0. Mais les quintaux de grains et de paille récoltés par année de sécheresse ont une vertu parfois oubliée des cadres coupés des réalités du terrain : celle de permettre au céréalier de
rentrer dans ses frais : semences, engrais, travail du sol. Cons équences, les revenus financiers divergent entre exploitations ayant opté pour le SD et celles restées en conduite
traditionnelle.
Cette amélioration des revenus est par ailleurs favorisée par la baisse des charges de mécanisation et de main d'oeuvre que permet le SD. Là où traditionnellement, il fallait 6 heures pour implanter
1 hectare de blé, il n'en faut plus qu'un en SD. Et c'est jusqu'à 40 litres de carburants qui sont ainsi économisés pour chaque hectare de blé. REFERENCES – Maroc
Travailler 6 fois plus vite qu'auparavant permet de semer au moment optimum le blé mais permet également d'aller semer chez le voisin voire, prendre en gérance d'autres parcelles. En Espagne où le SD
est connu depuis plus longtemps, des travaux universitaires ont montré que le SD a provoqué une concentration de la propriétét foncière dans les zones céréalières. En effet, la culture de blé en SD
demandant moins de capital financier, cela a incité plusieurs propriétaires à investir dans la production de blé.
IV-AU MAGHREB DES STRATEGIES DIFFERENTES SELON LES PAYS.
Toutes les essais agronomiques réalisées à ce jour le montrent : le SD sécurise les rendements, notamment en année sèche4. Pour les pouvoirs publics, il s'agit là du moyen le plus simple et le
moins onéreux pour améliorer, stabiliser les rendements des petites exploitations et surtout rendre la culture des céréales plus rémunératrice sans qu'il soit nécessaire à chaque fois de
subventionner massivement et toujours plus la filière céréales.
Partout au Maghreb de grandes exploitations ont rapidement investi dans cette pratique dans le double but de maximaliser les marges par la réduction des coûts de mécanisation et de lever le risque
sur le capital investi par la sécurisation des rendements. Hormis avec l'irrigation, qui demande des moyens conséquents tant au niveau des pouvoirs publics qu'au niveau des exploitations, jamais la
céréaliculture en Afrique du Nord ne s'était trouvée face à une telle opportunité d'amélioration de ses rendements tout en préservant un milieu naturel particulièrement fragile.
Plusieurs facteurs ont contribué à ce que ce soit de grandes exploitations qui s'équipent en premier : accès à l'information technique et moyens financiers importants.
Si cette première phase du développement du SD sur de grandes exploitations peut s'expliquer par des facteurs objectifs, les pouvoirs publics ont intérêt dans une deuxième phase à faciliter
l'acquisition de cette technique au niveau des petites exploitations.
Les stratégies de développement du SD varient selon les pays. Elles varient dans leurs formes et leur maturité. Au Maroc, l'accent a été mis sur la production locale d'un prototype de semoir conçu
avec l'aide d'ONG françaises. Ce prototype est déjà bien avancé puisque plusieurs exemplaires sont présent dans des exploitations. Il présente l'avantage de coûter trois fois moins cher que le
matériel importé. Cette démarche n'est pas fortuite. Elle survient après l'acquisition par le centre d'études de Settat de références sur le SD et une politique de coopération avec des organismes de
développement US. C'est dans un tel contexte que la société Kuhn de semoirs pour SD a été encouragé à développer des essais.
En Tunisie, la voie de l'acquisition de semoirs étrangers est privilégiée. C'est le cas avec les imporations réalisées par Cotugrains. Afin de faciliter ces acquisitions d'un matériel coûteux, la
voie de l'achat à plusieurs exploitations est encouragée. Sur le terrain, les action de l'Association pour une Agriculture Durable permettent de vulgariser l'utilisation du SD.
En Algérie, diverses voies existent sans qu'actuellement une d'entre elles ne soit privilégiée. Il ne semble pas exister de stratégie claire pour un secteur pourtant si stratégique. C'est ainsi qu'on
note l'importation de divers types de matériel étranger : Kuhn, Semeato, Sola. En parallèle est testé le semoir syrien Ashbel. L'avantage de ce semoir, mis au point avec des experts de l'ICARDA,
est de pouvoir être tiré par un tracteur de 80 ou voire même de 65 CV au lieu de 100 CV. Par ailleurs, des discussions semblent en cours au niveau de PMAT pour faire évoluer l'importation de semoirs
SOLA5. En parallèle, l'acquisition de tels équipements est favorisée par une politique publique d'encouragement d'achat à plusieurs, de même que les unités « motoculture » des CCLS
disposent de 22 semoirs pour SD. Il est à espérer que les pouvoirs publics, après avoir donné priorité à la fabrication de la première automobile Made in DZ se pencheront sur la fabrication locale de
semoirs SD.
V-PERSPECTIVES DU SEMIS AU MAGHREB : UNE OPPORTUNITE HISTORIQUE..
Pour la première fois depuis leur indépendance, avec la technique du SD, les pouvoirs publics au Maghreb disposent d'un moyen efficace afin d'améliorer la production céréalière, la production de
légumes secs et même de fourrages. A part au Maroc, on ne semble pas observer au Maghreb de stratégie nationale afin de développer le SD. En Algérie, c'est l'irrigation d'appoint des céréales qui est
privilégiée6.
Avec l'irruption du SD, les pouvoirs publics se trouvent face à une double priorité. Il s'agit d'aider les exploitations à s'approprier un moyen efficace pour répondre à la demande croissante des
populations en céréales. Par ailleurs, il s'agit de favoriser l'accès des petites et moyennes exploitations à cette technique afin d'éviter une plus grande concentration des terres avec son
corollaire : l'exode rural et plus de bouches à nourrir dans les villes.
Cela passe par la mise à la disposition des exploitations de différents types de semoirs pour SD : semoirs étrangers, mais également semoirs fabriqués localement. Bien que moins sophistiqués ce
deuxième type de semoirs peut cependant permettre de répondre agronomiquement à la réussite de la céréaliculture en climat semi-aride.
OLEAGINEUX
OLEAGINEUX, UNE PRIORITE DU NOUVEAU MINISTRE DE L'AGRICULTURE ?
Djamel BELAID. 17.05.15 djam.bel@voila.fr
Un nouveau ministre accède à la direction du MADR. A cette occasion, on peut se poser la question des priorités pour la nouvelle équipe. Les défis à relever par l'agriculture sont nombreux :
irrigation, augmentation de la production céréalière, contribution à l'émergence d'organisations professionnelles agricoles représentatives, … Nous nous proposons d'apporter une réflexion concernant
la filière oléagineux.
OLEAGINEUX, LA POURSUITE DE « L'MPORT-IMPORT ».
Il est certainement possible d'établir une liste des actions prioritaires. Et nul doute que la nouvelle équipe au MADR l'établira rapidement. Quant à nous, dans cette liste nous ajouterions la
nécessité de créer en Algérie une filière oléagineux. Créer ? Pourrait-on demander. Oui, car à part l'huile d'olive, nous ne produisons pas d'huile de table. Toutes les graines triturées dans
les moulins de Cévital et des autres opérateurs algériens sont IMPORTEES.
Mais comment créer cette filière locale pour les oléagineux ? Il faut préciser que nous ne partons pas de rien. Il existe en effet des triturateurs locaux. Cela est fondamental. Nous verrons
plus loin que la situation est autre si nous parlions de la « filière » sucre .
Nous avons donc des triturateurs algériens mais qui s'approvisionnent uniquement en graines oléagineuses étrangères. Il s'agit d'arriver à les approvisionner en graines produites localement, au moins
partiellement. Disons tout de suite que la production de graines locales est actuellement pratiquement inexistante. Comment arriver à stimuler une telle production comme c'est notamment le cas au
Maroc et en Tunisie.
POUVOIRS PUBLICS, UN ROLE PRIMORDIAL.
Les pouvoirs publics disposent de deux outils fondamentaux pour développer une filière nationale d'oléagineux : les prix des graines d'oléagineux accordés aux agriculteurs et la prise d'un
décret obligeant les triturateurs à incorporer dans leurs moulins un pourcentage à définir de graines produites localement : colza, tournesol, carthame.
Les prix payés par l'Etat aux agriculteurs représentent un puissant stimulant. On le voit dans le cas du blé dur. Celui-ci est payé 4500 DA le quintal aux agriculteurs. Depuis l'adoption de cette
mesure, les céréaliers se « bousculent au portillon » pour produire du blé dur. Le même phénomène est observable en Tunisie. Les agriculteurs tunisiens pratiquent même des rotations très
courtes telle que blé sur blé ce qui n'est pas sans conséquence sur le développement des divers ravageurs du blé. Les prix à la production sont donc un outil puissant d'augmentation de la
production.
Mais qui dit augmentation des prix à la production dit augmentation des prix à la revente de l'huile aux consommateurs. C'est là qu'interviennent les pouvoirs publics en prenant à leur charge la
différence entre ces deux prix. Certes, il s'agit d'une charge. Cependant, il ne faut pas négliger les effets induits d'une telle mesure : création d'emplois, réduction des importations et de la
dépendance alimentaire, gains agronomiques avec l'allongement des rotations.
Le deuxième levier aux mains des pouvoirs publics est donc l'obligation qui pourrait être faite aux importateurs de graines oléagineuses locales. Une telle mesure a déjà étét appliquée avec succès
concernant le blé dur. Sur injonction des services des l'Etat, il y a quelques années, les semouliers se sont vus obligés d'utiliser le blé dur local. Ces semouliers ont crié au scandale face à la
piètre qualité de la production locale face aux blés durs français et canadiens. Mais les pouvoirs publics et l'OAIC ont tenus bon. Les semouliers ont donc développé vers les céréaliers locaux des
réseaux « Qualité Blé » afin d'améliorer la qualité semoulière des blés durs produits.
MISER SUR DES INITIATIVES CITOYENNES URBAINES ET RURALES.
Une telle démarche s'imposera tôt ou tard suite à la réduction de la rente gazière.Mais, elle s'imposera également à la condition à la condition de mouvements de consommateurs algériens en faveur du
« consommer local ». Que ce soit des initiatives individuelles ou organisées par des associations, un tel mouvement peut être un puissant moyen de pression sur les pouvoirs publics,
notamment les tendant ultra-libéraux. Car consommer local signifie pour le consommateur algérien protection de l'emploi et création d'emplois pour nos jeunes.
De leur côté, les agriculteurs peuvent peser pour l'algérianisation de la filière oléagineux. Comment ? Non pas en faisant le siège des DSA ou des sièges de daïra, mais en prenant l'initiative
de cultiver du colza et du tournesol et en vendant l'huile au niveau de circuits courts. Cela existe notamment pour l'huile d'olive.
Et les prix ? Seront-ils compétitifs en absence d'une politique publique de soutien des prix à la production??? Filière ? OPA, Elites rurales (dynamisme, création d'emplois)
!!!!
Afin de réussir à valoriser leur production ces agriculteurs pourraient se ré-approprier l'aval de la filière. Afin de valoriser leur production, surtout en cas d'absence de politique publique de
soutien des prix à la production, ces agriculteurs pourraient triturer eux même leur récolte comme cela se fait parfois pour l'huile d'olives. On pourrait imaginer des huileries coopératives. Afin de
protéger leur marge, les agriculteurs pourraient également s'occuper eux même de la commercialisation d'huile. Il faudrait rajouter les bénéfices tirés par l'utilisation comme aliment du bétail des
tourteaux résultant de la trituration des graines de colza ou de tournesol. Enfin, toujours dans la colonne avantages, il faudrait rajouter l'aspect agronomique de la production d'oléagineux. En
effet, en modifiant leur rotation exclusivement céréalière du fait de la culture du colza ou du tournesol, leurs céréales ne pourraient que mieux se porter d'où la possibilité de réduction d'emploi
des quantités de pesticides épendus sur les blés durs.
Un tel scénario pourrait également être mis en place, par exemple, par des propriétaires d'huilerie d'olive souhaitant diversifier leur activité1. Ce scénario pourrait également être mis en œuvre par
des groupes de fabrication d'aiments du bétail auxquels les pouvoirs publics auraient fait obligation d'incorporer dans leurs produits une part de tourteaux d'oléagineux produits sur le territoire
national. Au Maroc, une autre voie a été choisie. Il s'agit de l'implantation du groupe Lesieur qui dynamise la filière oléagineux pour le plus grand bien de l'économie locale et des actionnaires de
ce groupe.
MADR, FAVORISER L'EMERGENCE D'OPERATEURS LOCAUX
On le voit il est possible d'envisager différentes voies à l'émergence d'une filière nationale des oléagineux. L'avantage de cette filière est de ne pas nécessiter d'investissements aussi lourds que
pour une filière sucre. En effet, colza et tournesol sont cultivés pratiquement avec le même matériel que les céréales. Leur transformation ne demande que des presses. Cela est totalement différent
pour la production de sucre à partir de betteraves. Les investissements en matériel de culture mais surtout en raffineries sont plus conséquents.
Aussi, en première approche, il semble intéressant pour les pouvoirs publics d'imaginer le développement de la filière oléagineux à partir d'intervenant nationaux. Dans le cas du sucre, filière basée
uniquement sur l'importation de sucre non raffiné, des partenaires étrangers pourraient être appélés à la rescousse.
A des groupements dynamiques de céréaliers se constituant en coopératives, des investisseurs privés ou à des membres des élites rurales de s'emparer du dossier. Par « élites rurales » nous
entendons, comme l'agro-économiste Omar Bessaoud, des personnes dynamiques qui ont suivi des études et qui habitent l'intérieur du pays. Plus ou moins liées à l'agriculture, de telles personnes
peuvent s'avérer de puissants catalyseurs pour la mise en place d'activités de développement agricole.
CONCLUSION
La mise en place d'une filière nationale oléagineux présentent de nombreux avantages en matière de réduction de la dépendance alimentaire, de réduction des importations, d'emploi et d'agronomie. A ce
titre, elle peut faire partie des nombreuses priorités de la nouvelle équipe du MADR.
Cependant, le monde agricole et rural ne doit pas tout attendre des pouvoirs publics. C'est aux agriculteurs leaders et aux élites rurales de mettre sur pied les moyens de produire des graines
d'oléagineux et de les valoriser en les transformant et les commercialisant afin de préserver leur marge.
Certes, il s'agit de réunir des références techniques sur les itinéraires techniques du colza et du tournesol ainsi que les techniques de transformation. Internet permet de nos jours un accès à
l'information, notamment sur les expériences du Maroc et de la Tunisie.
Finalement, est ce qu'un des priorités de la nouvelle équipe du MADR ne serait pas de savoir faire émerger des initiatives locales en fédérant les énergies disponibles à la base? C'est là, à
notre avis, le challenge n°1 du Ministère.
CEREALES
CES QUELQUES MM DE PLUIE QUI NOUS MANQUENT
7.05.15 djam.bel@voila.fr
Je voyais hier soir une photo d'une parcelle de blé à Sétif. Désolant. Le manque de pluie faisait que les feuilles du bas des plants étaient jaunes. Les
épis, vaille que vaille, tentaient de remplir leurs grains.
Devant ce type de situation on est à espérer quelques gouttes de pluie. Heureux à ceux qui disposent d'un enrouleur pour irriguer...
Mais, si on y réfléchit bien, il y a un moyen pour que la plante bénéficie de qlq mm de pluie. Oui, il y a le semis direct (SD). Il suffit de taper sur
internet "semis direct humidité sol" pour trouver des essais qui montrent que contrairement à la charrue, le SD et les outils à dents permettent de mieux emmagasiner l'eau de pluie dans le sol.
Certes, dirat-on, cela ne suffira pas à obtenir des rdt mirifiques. Mais ces qlq mm gagnés ont une vertu qu'oublient beaucoup de décideurs algériens.
Ils permettent de lisser le revenu des céréaliers. Expliquons nous. En cas de sécheresse printanière comme celle de 2015, en SD l'agriculteur est s^ur de récolter et de couvrir les frais engagés
(engrais, semences, phytos). Rachid Mrabet, spécialiste marocain du SD le montre bien dans ses essais pluri-annuels à Settat (voir le lien suivant à la page 20). Sur 4 ans, il a calculée la marge
brute de parcelles en SD ou labour. Le résultat est net. Avec SD, le céréalier arrive chaque année un revenu positif alors qu'en conventionnel, certaines années la marge est négative.
repository.uneca.org/bitstream/handle/10855/4593/Bib-31853.pdf?...1
Ceci montre l'urgence pour tous les cadres algériens de tout mettre en oeuvre pour promouvoir au plus vite cette technique. Il en va de l'avenir de
l'agriculture algérienne.
Un souhait: que quelqu'un ait le courage de montrer ce rapport à notre Ministre de l'Agriculture.
MADE IN DZ
CONSOMMER LOCAL, DES POSSIBILITES EN AGRICULTURE
djam.bel@voila.fr 6.05.15
En matière agricole, en Algérie, il est possible de
consommer plus local. La production de lait frais en est un exemple. Des producteurs comme Laiterie Soummam ou Danone Djurdjura ont su mobiliser le lait de centaines de petits éleveurs locaux. Il
existe d'autres exemples de gains de productivité et d'intégration de matière première locale.
Concernant les céréales, certes la production locale
ne couvre pas encore les besoins. Le déficit de production vient du déficit hydrique pratiquement structurel. Mais depuis quelque années un renouveau se fait jour. La solution de développer
l'irrigation d'appoint est une réponse adaptée. Mieux, il y a la pratique du non-labour avec semis direct. Tous les essais montrent que cette façon de faire permet de meilleurs rendements et une
régularité de rendement même lors des années sèches. La cause, une meilleure valorisation de l'eau emmagasinée dans le sol.
SUIVRE L'EXEMPLE DU LAIT ET DU BLE
DUR
Lait et blé dur, comment expliquer les récentes
augmentations de production locale ? Les transformateurs de ces produits ont eu obligation d'incorporer une part plus grande de production locale. Cela n'a pas été chose facile, mais les
pouvoirs ont obligé les transformateurs à une telle démarche. Ils s'y plient et développent un appui technique aux producteurs. Le dynamique PDG des laiteries Soummam, Lounis Hamitouche, a même lancé
une entreprise de récolte de fourrages afin d'aider des producteurs de lait du Constantinois.
Le même principe pourrait être appliqué à la
production d'huile, de sucre ou de jus de fruits. Ces produits sont pratiquement importés à 100%. Techniquement, les moyens existent pour produire Made in DZ. Le groupe Benamor a bien réussi à
multiplier par 3 le rendement de la tomate industrielle chez ses planteurs sous contrat. Concernant l'huile, CEVITAL pourrait avoir comme obligation d'encourager la production locale de graines de
colza et de tournesol. Notre voisin le Maroc y arrive bien, pourquoi pas nous ? D'autant plus que les sols ont besoin de porter des cultures différentes afin de casser le cycle des parasites.
Par ailleurs, les productions de graines oléagineuses demandent un matériel déjà présent dans les exploitations. On ne demande pas 100% de graines oléagineuses DZ écrasées dans les moulins de
CEVITAL, mais au moins 10%.
HUILE, MAIS AUSSI SUCRE ET JUS DE
FRUITS.
Concernant la production de sucre, pourquoi ne pas
demander à CEVITAL d'encourager des planteurs locaux de betterave à sucre comme cela se fait au Maroc. Certes, cela demande plus d'investissement (raffinerie) et il faut un matériel spécifique de
récolte. Mais cela permet de créer des emplois. Et par ailleurs, l'itinéraire technique de culture de ces betteraves est beaucoup plus simple que dans les années 70. Epoque lointaine où l'Algérie
cultivait cette précieuse betterave à Khemis-Milliana.
Encore une fois, c'est aux pouvoirs publics d'imposer
un taux minimal d'intégration aux grands de l'agro-industrie. Il est quand même abbérant que les conserveries NCA installées en pleine Mitidja au milieu des vergers d'agrumes, importent 100% de leur
concentré du Brésil. L'entreprise ACI est pourtant capable d'assurer un nouveau mode de conduite des agrumes. Ses ingénieurs vulgarisent maintenant depuis plusieurs années la plantation d'agrumes à
forte densité. Pourquoi ne pas demander à Mr Slim Othmani de travailler avec ACI afin qu'au moins 10% de ses jus proviennent des vergers situés autour de ses unités de
production ?
ALIMENT DU BETAIL, RENTABILISER LA
JACHERE
Idem en production d'aliment du bétail. Si du fait du
climat il nous est pas facile de cultiver du soja en Algérie, on peut semer du pois fourrager d'hiver ou de la féverole. Et ainsi produire une partie des protéines végétales rentrant dans les rations
de nos animaux d'élevage. Aussi, les 3 usines d'aliment du bétail que met en place Abdelkader Taieb-Ezzraïmi, PDG de la Semoulerie Industrielle de la Mitidja, avec un partenaire français (Sanders)
doivent faire place, même partiellement, à de la matière première locale. A nouveau, là aussi, l'irrigation d'appoint et la révolution technique de travail en zone semi-aride permise par le semis
direct sont à explorer. Ce type de semoir permet des vitesses de travail élevées et un moindre coût d'implantation des cultures. Aussi, dans les zones semi-arides les plus fertiles, les agriculteurs
pourraient se voir infliger progressivement des baisses de subvention en cas de terres laissées en jachère. Ces terres laissées en jachère constituent un scandale. A l'heure du GPS et de l'image
satellitale, il est aujourd'hui possible de mieux borner les terres agricoles et de savoir à qui elles appartiennent réellement. Répétons le, il existe des solutions techniques afin d'emblaver plus
de terres et à côté des céréales et légumes secs produire des fourrages. Des outils telles les ensileuses, les presses à balles rondes et les enrubanneuses permettent des vitesses de récolte des
fourrages accrues. Même les traditionnelles jachères pâturées peuvent être améliorées par le semis (sans labour) d'espèces fourragères adaptées et ainsi assurer le besoins des moutons
traditionnellement associés à la céréaliculture.
FAIRE DECOLLER LA FUSEE
ALGERIE
Les transformateurs locaux ou étrangers bénéficient
d'un marché dont les consommateurs ont un pouvoir d'achat important. A eux en retour d'assurer une meilleure intégration en utilisant progressivement plus de matière première
locale.
Les pouvoirs publics possèdent un rôle
régalien : celui d'imposer un taux d'intégration croissant de produits locaux aux agro-industriels. L'exercice de ce droit correctement exercé est en mesure, par ricochet, d'obliger une
adaptation bénéfique à l'aval. A l'heure de la baisse de la manne venant des hydrocarbures et de la montée inquiétante du chômage des jeunes, les pouvoirs publics seraient bien inspirés d'appuyer sur
les bons boutons afin de faire décoller la fusée Algérie. Sinon, gare au crash...
Djamel BELAID.
Ingénieur Agronome.
CEREALES
A
NOUVEAU LA SECHERESSE
Djamel BELAID 5.5.2015
En ce début de juin, les informations venant du
terrain sont alarmantes : les céréales ont soif et aucune pluie n'est annoncée. Sommes nous condamnés en Algérie à définitivement importer une partie des
céréales consommées?
En fait, il n'en est rien. Les choses changent dans
les exploitations. Certes, elles ne changent pas assez vite pour faire baisser la courbe des importations, mais le fait est là. Il y a en Algérie un réel renouveau agricole. Certes, c'est la moindre
des choses lorsque l'on considére les moyens injectés dans le secteur agricole pourrait-on rétorquer.
Voyons ce vent nouveau qui, concernant en particulier
les céréales, permet dans certains type d'exploitations une augmentation de la production et cela en dépît de conditions climatiques printannières peu favorables.
Il y a bien sûr l'irrigation d'appoint. Elle consiste
à apporter ponctuellement de l'eau à une parcelle de céréales. Les pouvoirs publics parlent d'un million d'ha irrigué. Au delà des chiffres, ce qui est intéressant est de voir l'accueil de cette
mesure sur le terrain. L'accueil est positif. De plus en plus de céréaliers se mettent à irriguer leurs parcelles. On note un engouement que même le coût des enrouleurs ne semble réduire. Des
sessions de formation sont organisées par les services agricoles. Les céréaliers adhèrent à l'opération. Reste à quantifier finement de l'extension de cette technique
salvatrice.
Face au déficit hydrique, il y a également la qualité
de l'itinéraire technique : fertilisation, désherbage et protection fongicide. Là également les progrès sont patent.
En matière de fertilisation, outre les engrais
traditionnels d'Asmidal est apparue toute une gamme de fertilisants sous forme granulée ou liquide. Cette nouvelle gamme est mieux adaptée aux conditions aux sols calcaires
locaux.
Mais c'est concernant la protection contre les
ravageurs que l'engouement est le plus grand. Des pulvérisateurs épendant dans les champs herbicides ou fongicides ne sont plus chose rare en Algérie. Il existe même une production locale de
pulvéridateurs de 12 mètres. Quelques concessionnaires privés importent des pulvérisateurs trainés de 24 m de large.
L'alimentation minérale et la protection
phytosanitaire qu'assurent de plus en plus les céréaliers algériens permettent aux plantes de mieux lutter contre le déficit hydrique. Cependant, il y a un domaine où le retard est flagrant. Il
s'agit de la mise en œuvre par l'ITGC et les DSA du non-labour avec semis direct.
L'AVENIR DE LA CEREALICULTURE ALGERIENNE PASSE LE
SEMIS DIRECT
Le non-labour avec semis direct est révolutionnaire.
Cette technique permet une meilleure valorisation de l'eau de pluie emmagasinée par le sol. Par ailleurs, il se traduit par un coût moindre d'implantation des céréales. A ce titre, l'investisseur
agricole est certain de récupérer sa mise de fonds de départ : engrais, semence et frais de travail du sol et semis.
Des données techniques et économiques locales
existent au niveau des fermes pilotes et des stations ITGC. Il en est de même au Maroc, précurseur en la matière. Mais en Algérie, il n'y a pas cette forte impulsion des services agricoles en faveur
du semis direct.
Cependant, dans le Constantinois, de gros céréaliers
privés de 300 ha voire de 700ha ont vite flairés la bonne affaire. Les cadres de certaines fermes pilote ont suivi. Malgré le prix trois fois supérieur des semoirs pour semis direct, ils se sont
équipés en matériel européen ou brésilen. Ainsi, il n'est pas rare de voir dans les exploitations des semoirs Kuhn ou Semeato.
Même l'OAIC fait état de l'existence de 22 semoirs
pour semis direct dans ses unités de motoculture au sein des CCLS. Mais là où il y en a 22, c'est 50 fois plus qu'il en faudrait. Au niveau du groupe PMAT, il est question d'accords avec la firme
SOLA pour le montage local de ce type de semoirs. Mais rien n'est annoncé actuellement.
Comment expliquer que malgré une volonté d'augmenter
la production céréalière ce type de semoir adapté aux graves conditions de déficit hydrique ne soit pas plus utilisé ?
C'est qu'en Algérie, en matière d'intensification
céréalière, les priorités sont immenses. L'OAIC a par exemple fait de l'excellent travail en développant l'utilisation de semences certifiés. Mais cet office a à gérer l'approvisionnement d'intrants
sur tout le territoire national et la collecte des céréales. Aussi, le développement du semis direct est certes une priorité ; mais une priorité parmis tant
d'autres.
La technique reste nouvelle même auprès des décideurs
à tous les niveaux. Mais surtout la notion de marge brute reste peu présente dans le raisonnement de ces décideurs. Ils n'intègrent pas le pari que fait le céréalier à chaque automne lorsqu'il s'agit
de semer. Face à l'incertitude climatique, celui-ci arbitre le plus souvent en un travail minimum de la sole céréalière. L'itinéraire technique est peu amélioré. Une partie des terres est également
laissée en jachère. Mais le troupeau d'ovins, plus rémunérateur, a toute son attention. C'est d'ailleurs pour les moutons que servira la jachère pâturée. Et quand l'exploitation ne dispose pas de
troupeau, c'est par le biais de la location à des éleveurs nomades qu'elle en tirera un revenu.
Ainsi, c'est toute une partie des céréaliers qui
reste sur le bord de la touche. Or, seul le semis direct pourrait lever l'incertitude climatique et donc de revenu qui pèse sur la production céréalière. Seul le semis direct pourrait à faire coût
améliorer les jachères pâturées en les transformant en prairies temporaires de légumineuses.
POUR DE VRAIES COOPERATIVES
CEREALIERES
Il nous semble que progressivement les céréaliers
doivent disposer de coopératives céréalières qu'ils administrent eux même. Cela, en y engageant des parts sociales, comme dans le cas des coopératives céréalières françaises. Les CCLS restent des
« coopératives » d'Etat.
L'emploi du gros matériel doit passer par des CUMA.
Enfin, la vulgarisation agricole locale doit tenir compte du fait que les agriculteurs doivent être considérés comme des producteurs de connaissances et non plus de simples auditeurs passifs lors de
« monologues d'estrades ». A ce titre le développement de réseaux Qualité Blé Dur mis en place par des semouliers est louable.
CEREALES
A NOUVEAU LA SECHERESSE
djam.bel@voila.fr 4.05.15
A nouveau la sécheresse pointe à l'horizon. Cela ne peut renforcer la juste stratégie du MADR de développer l'irrigation d'appoint. On peut se demander
cependant si tout a été fait contre la sécheresse.
Le non-labour avec semis direct (SD) permet en effet, de mieux valoriser l'eau du sol et permet ainsi de meilleurs rendements tout en réduisant les
couts de mécanisation. On peut se demander pourquoi le MADR ne fournit pas plus d'efforts afin de mieux faire connaitre cette technique. Déjà, d'importantes exploitations privées du Constantinois se
sont tournées vers le SD. Aussi, on peut se demander si les conseillers de Mr le Ministre lui ont expliqué le coté stratégique de cette technique en grandes cultures.
BLE TENDRE DZ
TESTER LES CIRCUITS COURTS ?
Djam.bel@voila.fr 19.04.15
Dans un article récent*, Valérie Noël de la revue « Réussir Grandes Cultures » relate l'expérience de la cooopérative céréalière Axéréal qui développe la farine
de marque Esbly. Cette expérience pourrait intéresser des transformateurs algériens. En effet, les agriculteurs sont très sensibles aux questions techniques
liées à la parcelle. Ils le sont moins à la gestion de l'exploitation agricole et très peu à l'organisation des marchés. Aussi, la réflexion est-elle d'autant plus
nécessaire concernant les questions touchant aux filières. Il nous semble qu'agriculteurs et cadres algériens doivent lire ce témoignage en pensant à la situation
des filières locales qu'il s'agisse de céréales ou d'autres produits. Que ce soit les abricots de N'Gaous, la cerise de Tizi-Ouzou ou les pommes de terre
primeurs d'El Oued, de telles démarches de valorisation des productions locales sont à imaginer.
ESBLY, FARINE DE QUALITE
Dominique Jacquet, agriculteur sur 277 ha dans l'Indre témoigne de cette expérience. Cet agriculteur est un administrateur de longue date de la coopérative. Il
est coopérateur dans l'âme. Son engagement, il l'explique sur le site internet des farines Esbly. La farine Esbly est un concept récent. Axéréal la produit à
travers sa filiale Axiane spécialisée en meunerie. Depuis quelques années, la coopérative a commencé à metttre en avant l'origine France 100% garantie de sa
farine. Et c'est fin 2014 qu'a été décidé de placer ces produits sous la marque Esbly.
Il faut rappeler qu'en France, suite aux différentes crises sanitaires qui ont cassé la relation de confiance, il faut dorénavant « parler terrain pour fidélier le
consommateur ». Souvent, le consommateur souhaite connaître l'histoire de ses aliments. Cette préoccupation ne doit pas être absente sur le marché algérien.
Souvent, concernant les produits transformés, les avis exprimés par les consommateurs algériens sont négatifs. Pour certains, tout produit réduit en poudre
pourrait être l'occasion d'y ajouter divers adjuvants.
Dans sa stratégie de communication, la coopérative a décidé de mettre les agriculteurs coopérateurs en avant. Le but étant de « renforcer les liens avec le
consommateur ».
CAHIER DES CHARGES : AVANT TOUT L'ORIGINE LOCALE DU PRODUIT
Le cahier des charges de la coopérative repose sur quelques points : respecter les obligations réglementaires , utiliser des blés BPMF (Blès Panifiables
Recommandés par la Meunerie), stocker sa récolte et se situer à moins de 50 km du moulin.
Il faut dire qu'en France, la préoccupation de certains agriculteurs est de faire avant tout du rendement en dépit de la qualité. Certaibs blés fourragers comme le
légendaire slejpner permettait dans les années 90 de frôler les 100 quintaux/ha.
La coopérative met donc en avant l'origine locale de sa farine et donc privilégie le « circuit-court ». Les grains sont écrasés dans son moulin de Reuilly. Le
contrat passé avec les coopérateurs prévoyait pour 2014 le versement d'une prime de 6 euros par tonne. L'idée est rémunérer l'effort de logistique du
coopérateur. « Il stocke, ce qui nous peremt de faire des économies que nous redistribuons ensuite » explique Denis Courzadet responsable filière chez
Axéréal.
D. Jacquet est situer à 35 km du moulin et peut stocker 80% de sa moisson. Il réalise également le nettoyage de son grain avec un séparateur puis le met en
cellules ventilées en suivant la température. Grâce à un boisseau de chargement de 30 tonnes, il peut rapidement charger en grain les camions du moulin. Il
utilise uniquement des blés meuniers : Rubisco, Paquito, Symoisson, Cellule, …) et applique une fertilisation azotée scientifique en réalisant des analyses de
reliquats azotés et en utilisant Famstar, tout cela afin d'optimisier le taux de protéine de ses blés.
DES COOPERATEURS ASSOCIES A LA POLITIQUE COMMERCIALE
Pour Denis Courzadet, il s'agit d'associer les coopérateurs à cette stratégie commerciale : « Nous défendons depuis des années la mise en place de filières,
nous y arrivons, il faut les soutenir et le dire », explique-t-il. « C'est un moyen de préserver la production. Plus ils seront nombreux, plus ce sera positif en
termes de gestion des risques et de dynamique collective ». « L'objectif à court terme est de doubler les objectifs » conclut Valérie Noël.
Pour, Anne Hervieu, responsable marketing et communication chez Axiane, il s'agit de « donner une âme à ce produit de base qu'est la farine ».
« Du fait de notre appartenance à Axéréal, mettre en avant les agriculteurs dans notre communication a du sens. Nous avons voulu jouer la carte de la
proximité, à la fois humaine et géographique. Notre approvisionnement se trouve dans un rayson de 50 km autour du moulin qui fabrique notre farine. Notre
cahier des charges est assez simple car ce type de démarche est long à mettre en place et il est plus facile d'emmener les agriculteurs quant on a le produit. Il
nous fallait donc cette première base. Nous avons envie de l'enrichir. Nous en sommes au début. Je suis vraiment convaincue que cette démarche est
différenciente. Montrer les producteurs qui produisent la farine avec laquelle le consommateur cuisine, c'est donner une âme à ce produit de base qu'est la farine,
y mettre de l'affect. »
(*) Un moyen de préserver la production. Valérie Noël. Réussir Grandes Cultures. Avril 2015 n°290, pages 22-23.
BLE
AZOTE : PRENDRE EXEMPLE SUR LA BOURGOGNE ?
djam.bel@voila.fr 19.04.15
En France, le taux de protéines des blés tendres baisse depuis plusieurs années. C'est le cas en Bourgogne où le taux de protéines est passé sous le seuil
fatidique des 11,5% en 2013. Or, la meunerie exige pour l'export des blés avec de meilleurs taux. Face à cette situation la profession en Bourgogne développe le
projet BOP : Blé Objectif Protéines. Cette ambitieuse initiative mérite d'être suivie en Algérie.
Une ingénieur agronome a été recrutée et a pour mission de poser un diagnotic. Il apparaît que si le climat et le sol sont des facteurs importants, le choix variétal
et la fertilisation sont déterminants.
En Bourgogne, le niveau de raisonnement de la fertilisation est satisfaisant. Les agriculteurs utilisent tous la méthode des bilans azotés afin de déterminer les
doses d'azote à apporter. Au final, plus que la dose totale, il apparaît que c'est la date d'apport, le fractionnement et la forme de l'engrais qui sont déterminants
résume un responsable local.
VERS UN QUATRIEME PASSAGE ET D'UN BSV?
Des exploitants s'orientent vers un meilleur positionnement du 3ème pasage, notamment en le repoussant. D'autres pratiquent 4 passages. C'est le cas
d'exploitant apportant 180 unités d'azote. Mais la peur d'un temps sec pour le 4ème passage est là.
Afin d'avancer techniquement la volonté de la profession est d'échanger les pratiques et le conseil technique aux agriculteurs. L'idée est d'arriver à un système
d'alerte par messagerie comme cela se pratique pour les averissements agricoles (Bulletin de Santé du Végétal).
La nature des messages ne serait pas le calcul des doses d'azote à apporter mais plus le positionnement des apports en fonction des conditions sur les
parcelles. Il s'agirait ainsi d'aller vers plus de réactivité en tenant compte de la météo, l'avancement des stades végétatifs et de l'état des cultures afin de
proposer d'intervenir ou non afin de permettre mles meilleures conditions d'absorption de l'engrais.
L'idée est que tous les prescripteurs (coopératives, négoce, instituts techniques, chambre d'agriculture harmonisent leur discours) afin d'aller à la reconquête du
taux de protéines.
QUEL PROJET PROTEINES EN ALGERIE ?
En Algérie, la préoccupation en matière de protéines concerne les blés tendres. Souvent le mitadinage et les qualités semoulières sont un obstacle en
semoulerie. Plusieurs semouliers ont pris l'initiative de créer des réseaux de suivi des céréaliers de leur bassin de collecte.
L'ITGC a montré que le fractionnement des doses d'azote est la clée pour de meilleurs rendements et de meilleurs taux de protéines. Cependant la méthode des
bilans azotés est loin d'être la norme. Il n'existe en effet pas de pratiques d'analyse des reliquats azotés qui permettrait d'affiner les doses d'azote à apporter.
Des universitaires travaillent sur l'utilisation de la mesure des besoins en azote des plantes en se basant sur des outils tels le Nitrachek.
Comme pour le projet BOP, il serait intéressant d'arriver à une mise en commun d'analyses de l'azote du sol effectuées en sortie hiver sur un réseau de
parcelles représentatives d'une petite région. Si cela permettrait d'améliorer le taux de protéines, la vulgarisation de la méthode des bilans azotés permettrait à
coup sûr d'améliorer les rendements. On voit là le décalage par rapport aux céréaliers de Bourgogne. La priorité en matière d'amélioration des rendements
passe également par l'optimisation de l'eau du sol : lutte contre la concurrence des plantes adventices et vulgarisation du semis direct.
On peut espérer pour l'avenir plus d'échanges entre céréaliers des deux bords de la Méditerranée. Chacun ayant à y gagner ...
Sources : Réussir Grandes Cultures. Avril 2015 n° 290.
ACTUALITE DES CHAMPS
FONGICIDES ET ENGRAIS AZOTE
Sur de nombreuses pages facebook, des agriculteurs et techniciens signalent l'état des parcelles de céréales. Selon les secteurs les stades sont variés:
épi à 1 cm à 1 noeud voir plus ailleurs. A épi 1 cm, il faut apporter la première dose d'azote. A 1 noeud il faut traiter avec un fongicide selon la situation. de vos parcelles et votre stratégie (1
traitement ou 2 traitements). Beaucoup de parccelles sont attaquées par la septoriose, la tache auréolé ou des débuts de rouille. La pluie favorise cette situation.
Quant à l'azote, la pluie accentue le lessivage de l'azote du sol. Il faudra majorer les doses. 31.03.2015 djam.bel@voila.fr
Par le biais de sa page Facebook,
dans son bulletin d'avertissement agricole N°07 sur "Maladies foliaires des céréales" du 02 avril 2015 le SRPV de Constantine note la présence d'oïdium, tache auréolée et
septoriose.
FONGICIDES BLE
CONSTANTINE: TACHE AUREOLEE
Le SRPV de Constantine note sur sa page FB la présence tache auréolée à Hama Bouziane (Deddabia). Photo prise le
26.03.15
Il est temps de faire le premier traitement à 1 noeud. Vérifiez régulièrement vos parcelles. Le temps pluvieux est
favorable aux maladies. djam.bel@voila.fr 29.03.15

FONGICIDES
SUR ORGE LE PROPICONAZOLE
La situation est propice aux maladies. Observez régulièrement vos parcelles.
Sur orge, à Meskiana en essais le propiconazole a donné de bons résultats:
om.ciheam.org/om/pdf/a96/00801429.pdf
Tilt® contient 250 grammes par litre de propiconazole. La dose est de 0,5 litre dans 300 à 400 litres d’eau par hectare. Il est actif contre
Helminthosporiose, Rhynchosporiose et Oïdium.
Tilt® peut être utilisé du stade «plein tallage» jusqu’au stade «épi dégagé barbes sorties». Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque le produit
est utilisé en préventif lorsque les conditions climatiques sont propices.
Compatibilité Tilt® est compatible avec la plupart des fongicides, insecticides, acaricides, régulateurs de croissance et fertilisants azotés
communément utilisés. Néanmoins il est recommandé de faire un test de compatibilité physique au préalable.
ARTEA associe le propiconazole au cyproconazole et est efficace sur les mêmes maladies de l'orge.
FONGICIDES
ROUILLE BRUNE DES CEREALES INPV 17/03/2015
Les conditions actuelles sont propices aux maladies. Il est urgent de faire des tours de plaine régulièrement.
"Le réseau de surveillance de l’INPV a mis en évidence les premières pustules de la rouille brune sur des parcelles de céréales de la wilaya de
Mostaganem.
Eu égard au stade sensible atteint et l’adoucissement des températures, les céréaliculteurs cultivant des variétés reconnues sensibles ou situées
dans des zones à risque sont appelés à entamer immédiatement les traitements préventifs à l’aide d’un fongicide approprié pour empêcher l’installation
Pour les traitements tardifs, ils doivent être appliqués dès que les pustules apparaissent sur les trois dernières feuilles.
Pour plus d’informations contacter les services phytosanitaires les plus proches"
FONGICIDES
STRATEGIE FONGICIDE BLE
djam.bel@voila.fr 26.03.15
Les références d'essais sont rares (que fait l'ITGC?). Toutes les maladies ne sont pas à mettre sur le même pied.
L'oïdium est très visible en conditions humide et densité de semis élevée, mais il est peu nuisible. On surveillera les maladies du pied (piétin) et du feuillage. La septoriose monte feuille par
feuille lors de pluies fréquentes. On peut donc la contrôler. Le danger vient de la rouille. On surveillera le risque: avis INPV, observation des parcelles et des talus. La fusariose n'est dangereuse
que lors de pluies sur épi. Selon votre zone et la sensibilité de vos variétés choisir un programme avec 1 ou 2 traitements.
En 2015, les maladies des feuilles sont précoces.
Merci de nous communiquer vos observations sur le sujet.
nb: afin d'acquérir des références dans votre secteur, rien ne vaut "l'enquête culture". Voir nos articles sur ce sujet.
ACTU DES FIRMES
VULGARISATION TOUT AZIMUTH
Bayer installe une trentaine de présentoirs dans les CCLS avec des brochures en français et arabe afin de proposer des traitements fongicides céréales. Profert lance une caravane afin de faire
connaître le Séquestrene. Des échantillons gratuits sont offerts aux agriculteurs.
AGRO ALIMENTAIRE
LE CONCEPT SOJASUN.FR
Le lait de vache coûte cher. Une astuce, le remplacer par du lait de soja. Lors de Djazagro, commandez le matériel qu'il vous faut.
www.youtube.com/watch?v=LND-KjE3G_A
CARBURANT
SUBVENTIONS 20 MILLIARDS $
djam.bel@voila.fr 26.03.15
Dans El Watan du 26.03.15 Zhor Hadjam relève l'analyse de la banque mondiale concernant l'Algérie. Elle écrit: Pour la Banque mondiale, «les prix
très bas du carburant ont tué chez les Algériens le réflexe de l’efficacité énergétique et du comportement responsable». En termes de bilan chiffré, la Banque relève que «les subventions à l’énergie
auraient coûté au Trésor public environ 20 milliards de dollars en 2014, ce qui représente le tiers du budget annuel de l’Etat». Bien plus, d’après certaines sources, ajoute l’institution financière
internationale, «10% de la population la plus aisée consomment plus de carburant que les 90% restants de la population.
Le secteur agricole doit trouver les moyens de réduire sa consommation de carburants car une hausse progressive des carburants est à prévoir dans le
moyen terme.
Un des gros poste concerne le labour des terres. Les exploitations ont une alternative, passer au non labour avec semis direct. Les exploitants les plus
conscients doivent s'y atteler dès maintenant afin de maîtriser cette technique. Faute de quoi les charges trop élevées les amèneront tôt ou tard à … disparaître, rachetées sous une forme ou une
autre par des voisins. Pour la petite paysannerie, le semis direct est un moyen de faire de réduire les coûts de la culture du blé dont la rentabilité est faible.
Un autre poste concerne les engrais dont les engrais azotés. Des solutions existent comme développer dans la rotation des légumineuses et apporter au
sol des amendements organiques. Cela implique produire les semences nécessaire, définir des itinéraires techniques ou identifier des sources de matière organique.
La méthanisation des résidus de culture ou d'élevage peut permettre de produire du gaz pour chauffer de petites installations agricoles.
Au MADR, gérer l'agriculture, cela doit donc aussi signifier: anticiper...
PHYTO ET ENGRAIS
CARAVANE SEQUESTRENE
25.03.15 "Profert en collaboration avec son partenaire Syngenta ont organisé une caravane Sequestrene. L’objectif de celle - ci a consisté à distribuer des échantillons gratuits de
Sequestrene aux arboriculteurs et viticulteurs de l’ouest, centre ouest et centre de l’Algérie.
La caravane a pris route de Tlemcen et s’est dirigée vers Mostaganem, puis Chlef, Khemis Meliana, Blida, Tipaza faisant une halte à Alger, passant ensuite par
Boumerdes et Tizi Ouzou.
La caravane Sequestrene a connu un accueil convivial et chaleureux de la part des agriculteurs".
NCA ROUIBA
QUEL TAUX D'INTEGRATION?
djam.bel@voila.fr 23.03.15

Une vidéo intéressante de Mr Slim Othmani sur des réformes économiques. Honnêtement en tant qu'ingénieur agronome ce qui m'attriste c'est que NCA
travaille qu'avec de la matière importée: concentré de jus d'orange venant du Brésil, sucre importé également. Quand on a une usine implantée en pleine Mitidja, il est affligeant de ne pas stimuler
le renouveau des agrumes et d'utiliser du jus Made in DZ. NCA a également abandonné son coeur de métier: la conserve de légumes. Rappelons, qu'il faut apporter dans la ration alimentaire de
l'Algérien des légumes et réduire les céréales. NCA aurait pu être un petit Bonduelle. Mais, NCA préfère travailler avec des produits importés à 100%. Cela changera-t-il un jour?
www.youtube.com/watch?v=zEHbpuf_KCs
BUSINESS
FABRIQUER DU LAIT DE SOJA
Suggestion: importer du soja non OGM. Humecter les graines, les presser et récupérer le lait de soja. Le vendre tel quel en TetraPack ou en mélange avec du lait de vache ou avec de la poudre de
chocolat.
www.youtube.com/watch?v=zqF58GgdqbA
POMME DE TERRE
STOP A L'AMATEURISME
Certes de derrière un clavier d'ordi, il est toujours facile de donner des conseils. Nous en convenons. Mais concernant la récolte des PdT en Algérie,
on est en plein amateurisme. Que Mr le ministre du MADR évoque le manque de main d'oeuvre pose la question des moyens mécaniques de récolte. Quand il s'agit d'une production aussi stratégique et
aussi pondéreuse, on ne laisse pas peser les opérations de récolte sur la seule force manuelle.
Pour des investisseurs, une opportunité: créer une entreprise de travaux de récolte en important du matériel adapté.
www.youtube.com/watch?v=5BZtr0meUdk
www.youtube.com/watch?v=_o6cl1kkTWM
Un importateur de matériel:
SARL AGRIA FEM IMPORT EXPORT
- VILLAGE AGRICOLE N: 262 MAZAFRAN ZERALDA
- 16063 ALGER
- Téléphone +213 (21) 532101
- Fax +213 (21) 532101
- s.laribi@hotmail.com
AGRO-ALIMENTAIRE
Issad Rebrab PDG africain de l’année?
Selon Algérie-Patriotique Mr I. REBRAB a été désigné PDG africain de l'année au Forum des hommes d'affaires de Genève (Article 17. mars 2015).
Permettez l'interrogation d'un ingénieur agronome. Dans les huileries et sucreries de CEVITAL, il n'y a pas un seul millilitre d'huile ou un seul gramme
de sucre produit en Algérie. Tout est importé de l'étranger.
Nous nous demandons comment le jury en question a-t-il pu décerner une aussi prestigieuse distinction dans ces conditions.
Le groupe Benamor qui a triplé le rendement de la tomate industrielle et est l'initiateur des réseaux qualité blé en Algérie, est à cet égard, bien plus
méritant, en terme de patriotisme agro-économique que
Mr Rebrab. Même chose concernant le lait avec le beau travail du PDG de la Laiterie Soummam. Grâce aux efforts de Mr Lounis Hammitouche, plus de lait
frais est produit en Algérie et ainsi l'importation est réduite. Djam.bel@voila.fr 17.03.15
FOURRAGES
DZ: LE METEIL, MIEUX QUE LE MEDICAGO?
Djam.bel@voila.fr 21.03.2015
Dans les années 70, afin de résorber la jachère une des solution a été d'utiliser le médicago. Différentes causes font que cette solution n'a pas
fonctionné. A l'époque certaines moyens techniques n'existaient pas sur le terrain.
Nous nous proposons d'examiner un nouveau moyen d'améliorer la productivité des jachères pâturées en zone semi-aride. Et cela, à la lumière du semis
direct et des mélanges fourragers pratiqués outre-mer.
AGRICULTURE D'OPPORTUNITE
Afin, de ne pas aller à l'encontre des agriculteurs pratiquant la jachère pâturée, nous nous proposons d'enrichir celle-ci, voire d'en faire des
superficies récoltables lorsque les moyens de récolte sont disponibles.
L'idée centrale est donc de respecter la volonté de ces agriculteurs de ne pas labourer certaines de leurs parcelles qu'ils réservent comme terrain de
parcours pour leurs moutons. Mais, là où l'agronome intervient, c'est par le semis. L'idée est d'enrichir ces parcours par l'implantation d'un mélange fourrager adapté aux conditions locales et au
cheptel. Comment semer sans labourer? C'est aujourd'hui possible grâce aux semoirs à semis direct. C'est là l'innovation fondamentale.
Quant au fourrage à implanter, la première idée qui vient en tête est de s'inspirer du méteil, ces mélanges de fourrages utilisés par les agriculteurs
en Europe. On peut ainsi penser à des mélanges de différentes céréales et de légumineuses. Voilà ce qu'en disent Pascale PELLETIER, Pierre-Vincent PROTIN deux spécialises français d'Arvalis.fr
« Une prairie multi-espèces se définit comme une prairie temporaire composée d’au moins 3 espèces de 2 familles différentes, le plus souvent
des graminées et des légumineuses. Le nombre plus important d’espèces permet à ce type de prairies de mieux s’adapter à l’hétérogénéité intra-parcellaire du sol et de produire de façon régulière sur
l’ensemble de la campagne. En effet, les graminées démarrent plus vite à la reprise de végétation et produisent plus au printemps et à l’automne, alors que les légumineuses sont plus productives en
été. Les prairies multi-espèces sont également plus résistantes aux aléas climatiques (sécheresse, fortes températures, excès d’eau) ».
Améliorer la productivité fourragère de ces dizains de milliers d'hectares permettrait de réduire la tension sur le foin de vesce-avoine et la paille et
ainsi par contre coup améliorer l'offre en élevage bovin laitier. Par ailleurs, à proximité des étables de tels surfaces fourragères pourraient être consacrées au pâturage bovin.
Il s'agit cependant de définir les mélanges fourragers les mieux adaptés. En France, pour des prairies, des espèces telles le dactyle, la fétuque
élevée, le ray-grass, la luzerne et le trèfle violet peuvent composer les mélanges. En Algérie, jusque là, la recherche agronomique locale ne s'est préoccupée que des fourrages récoltés et peu des
fourrages pâturés. L'avantage de ces mélanges est d'obtenir une production fourragère suffisante même si les conditions de l'année défavorisent une des espèces du mélange. Par ailleurs, ces mélanges
sont plus faciles à installer et à gérer que le médicago.
Comme l'explique ce spécialiste français du CIRAD, Lucien Séguy, il s'agit là d'une agriculture d'opportunité. L'agriculteur sème pour faire pâturer ses
bêtes. Le semis direct permet de le faire par exemple juste après une pluie. Si la pluviométrie printanière est suffisante et s'il en a les moyens, il peut récolter le surplus. Ou sinon, il l'enfouit
comme engrais vert.
REFLECHIR EN TERME DE SYSTEME D'EXPLOITATION
De telles innovations nécessitent de raisonner non plus au niveau de la parcelle, mais au niveau de l'exploitation agricole et donc de tenir compte des
contraintes de l'agriculteur.
Cela nécessite également un travail multidisciplinaire. Le spécialiste en céréales et semis direct doit dialoguer avec le spécialiste en fourrages.
L'ingénieur agronome spécialisé en cultures végétales doit dialoguer avec le zootechnicien spécialiste en élevage.
Enfin, cette nouvelle démarche naît de l'existence récente en Algérie de semoirs pour semis direct. Elle peut être testée en condition réelle (mais à la
conditions d'équipes multidisciplinaires). Elle doit être testée également par les agriculteurs leaders et les agriculteurs à même de s'approprier l'information technique. Les agriculteurs les plus
dynamiques ont tout intérêt à se concerter au niveau d'une petite région agricole afin de développer ces techniques et s'échanger un savoir-faire né de leur expériences. Ils ne doivent pas attendre
tout des stations de recherches agronomiques parfois axées sur d'autres programmes prioritaires.
Cette appropriation et mise en pratique est indispensable. Car, avec les récents ajustements structurels, notre agriculture adopte des voies libérales.
Or, les subventions publiques ne seront pas éternelles du fait de la réduction de la rente gazière. A terme, seules les exploitations qui arriveront à dégager des marges financières adéquates
subsisterons. Les autres disparaîtrons, rachetées par leurs voisins...
AGRICULTURE SAHARIENNE
L'EAU ET LES ENGRAIS
Lors de la dernière rencontre nationale sur l'agriculture à Boumerdes, la presse rapporte le cas d'agriculteurs du Sud qui parcourent des centaines de
km pour se procurer des engrais. Les sols sableux ne fixent pas les engrais. Il faut améliorer leur pouvoir de fixation*. Pour cela, il faut apporter du fumier ou des boues de station d'épuration.
Autre solution: broyer des palmes de palmiers dattiers. Et faire du compost avec les copeaux obtenus. djam.bel@voila.fr 17.03.15
(*)
unt.unice.fr/uoh/degsol/fertilite-chimique.php
RECHERCHE
LE SUCCES DE LA RECHERCHE PRIVEE
Djamel BELAID djam.bel@voila.fr 15.03.15
Il suffit de faire un tour en Mitidja, en Kabylie, à Ghardaïa ou sur les hauts plateaux sétifiens pour faire un constat. En Algérie, la recherche
agronomique se décline en terme privé. En effet, les agrumes en intensif, c'est la société ACI qui la développe, l'enrubannage des fourrages ce sont des firmes privées opérant dans le sud ou à
Constantine sous l'impulsion du dynamique Lounis Hamitouche des Laiterie Soummam ou d'Axium. Les pivots d'un hectare en maraîchage à El Oued ce sont des artisans qui les ont construit. Quant au semis
direct, cette révolution qui consiste à ne plus labourer avant de semer le blé, c'est une poignée d'agriculteurs qui s'en empare.
Quant aux premiers ateliers de fabrications d'aliments du bétail produits localement, c'est grâce au dynamisme des établissements Djoudi Métal.
Dans l'Est du pays, le rendement de la tomate industrielle triple en quelques années. Mais nulle trace d'un projet de l'Institut Technique des Cultures
Maraîchères et Industrielles. C'est la seule cellule agronomique de la conserverie du Groupe BenAmor qui en est à l'origine.
Des éleveurs de Tizi-Ouzou mettent au point un fromage, la Tomme Noire, c'est grâce à un natif qui après avoir travaillé en Suisse est rentré au pays. A
peu près la même chose se reproduit à Ghardaïa suite au travail opiniâtre d'éleveurs et de laiteries privées.
Certes, à chaque fois les pouvoirs publics ne sont pas loin. Ils contribuent à ce renouveau par une politique de prêts bonifiés, de soutien aux prix à
la production ou d'abaissement du prix des intrants agricoles et surtout de formation de cadres agronomes.
Par ailleurs, c'est grâce à une politique de redistribution de la rente gazière que l'augmentation du niveau de vie permet à la population d'acheter les
productions des investisseurs privées.
LA CHARRUE AVANT LES BOEUFS
Mais point de politique de recherche agronomique délibérée aboutissant à une mise en pratique des innombrables thèmes de recherche académique.
C'est le cas à l'ENSA. Le département de zootechnie a travaillé dès le milieu des années 70 sur l'utilisation de l'urée et de l'ammoniac sur l'orge et
les paille. Les excellents résultats restent sur les rayons des bibliothèques de l'ENSA et les éleveurs ne connaissent pas l'utilisation de l'urée pourtant aujourd'hui présente dans chaque
exploitation comme engrais pour les cultures. Un chercheur de la même école met au point des blocs multinutrionnels pour la complémentation alimentaire des moutons? Les résultats restent dans les
tiroirs. Une équipe de zoologistes trouve le moyen de combattre biologiquement les insectes parasites qui infestent les dattes, nulle trace d'une quelconque application sur le terrain. Ils montrent
que les pullulations d'un petit rongeur, la Mérione de Shaw, peuvent être freinées par la Chouette effraie locale qui en raffole, mais nulle trace des services agricoles pour protéger ce
volatile.
A Batna, des agronomes spécialistes en sciences du sol alertent contre le blocage des engrais phosphatés en sol calcaire, nulle trace d'un début
d'application de ces résultats par, par exemple, des dispositifs d'épandage localisés.
Même chose dans les universités formant des biologistes. A l'université Mentouri de Constantine, des équipes travaillent sur le compostage de la
fraction organique des déchets ménagers pour en faire du compost horticole. Mais les maraîchers d'El Oued n'en voient nulle trace et continuent de n'utiliser que les fientes de volailles qui
dorénavant s'arrachent. Comme personne ne leur explique l'intérêt des composts de grignons d'olive, procédé récemment mis au point par les stations de l'ITAV.
En Algérie, pour reprendre une boutade, des chercheurs qui cherchent on en trouve. Mieux, dorénavant, il y a des chercheurs qui cherchent et trouvent.
Mais, à chaque fois l'impression est celle d'un manque d'organisation, de finalité des budgets dépensés voire d'anticipation. Ainsi, à M'sila des agriculteurs plantent des oliviers grâce à des
financements étatiques et innovent en choisissant la variété Chemlal particulièrement riche en huile. Mais lors de l'entrée en production des vergers, les huileries locales sont incapables de
recevoir la totalité de la production.
La recherche agronomique en Algérie donne l'impression d'être une armée sans état-major. Elle ne correspond pas à l'attente du terrain.
LA SOLUTION, LES CLUSTERS?
Les causes restent à rechercher. L'aisance financière de ces dernières années est certainement une explication. Les chercheurs sont chercheurs à vie. Le
contrôle des travaux de recherche reste aléatoire.
Un chercheur note amèrement que les journées de travail se terminent parfois à 17h tandis qu'une chercheuse note que parfois c'est avant 17h. Là, où à
l'étranger règne systèmatiquement « l'obligation de résultats » et la recherche de sources de financement.
La plus grande partie de la recherche est académique et se fait dans des laboratoires universitaires avec très peu de liens avec le terrain. Ainsi, dès
la fin des années 70, la recherche agronomique locale disposait de spécialistes en culture in-vitro. Mais la majorité des semences de pommes de terre reste importée. Et il a fallu faire appel à des
Coréens pour monter un projet de centre de culture in-vitro sans que cela réduise pour le moment les importations.
Quant aux institutions de recherche, elles sont toutes publiques. Nulle trace d'organismes de recherche à capitaux mixtes comme à l'étranger, où
l'évaluation se fait conjointement avec les décideurs privés qui ont apporté des financements.
Depuis peu, les orientations du MADR sont de développer des filières par la mise au point de pôles d'excellence: des clusters associant les
agriculteurs, l'encadrement technique, la recherche agronomique et les agro-industriels. L'idée est louable. De premiers résultats apparaissent. Lassés de recevoir du blé dur local mitadiné et mêlé à
des impuretés de toute sorte, des semouliers ont mis sur pied des réseaux de qualité. Les céréaliers y sont sont suivis par des techniciens dépendant des semouliers dans le choix des variétés, la
fertilisation ou la protection des cultures. Cependant, actuellement le barême de raréfactions lors des livraisons des récoltes aux silos des CCLS ne tiennent pas compte de ces efforts.
Dans le domaine laitier, des industriels s'impliquent. Le groupe Danone dispose de techniciens appui-lait. Le responsable de la Laiterie Soummam
explique comment il en est arrivé à développer l'enrubannage des fourrages. Alerté par des éleveurs lassés de ne trouver que de la paille ou du foin de mauvaise qualité pour nourrir les vaches
importées de France, il a initié une entreprise de travaux agricoles pour la récolte des fourrages. Ce sont des éleveurs et non pas des chercheurs qui lui avait parlé d'un mode de conservation qui
« permet de garder jusqu'à trois ans le fourrage à l'état frais ». A Constantine, en absence d'essais de l'ITGC sur l'intérêt de l'utilisation de fongicides sur les céréales, il a fallu
attendre l'initiative de la société privé Axium. La première, celle-ci a alerté sur la nécessité de traiter contre la rouille du blé dur. Axium commercialise aujourd'hui des pulvérisateurs de grande
largeur. Certes, l'OAIC développe un réseau de production de semences certifiés qui permettent la protection précoce du blé. Mais, ITGC et CCLS étaient attendus aussi sur ce terrible fléau qu'est la
rouille.
Progressivement, cette jonction entre amont et aval s'opère. Le groupe semoulier SIM contribue à relancer la formation de cadres en meunerie et signe un
accord avec l'université de Blida. A Bejaia, le groupe agro-alimentaire CEVITAL développe de tels partenariat avec l'univeristé locale. Certes, les progrès sont inégaux. Si les célèbres Nouvelles
Conserveries Algériennes de Rouiba situées en pleine Mitidja sont connues pour leur jus d'agrumes et le franc parler de leur PDG toujours prêt à fustiger les pouvoirs publics, elles sont par contre
totalement absentes pour promouvoir les nouvelles techniques de culture des agrumes. Et c'est la société d'agro-fourniture ACI qui développe ces techniques nouvelles à force de conseils sur
l'utilisation de nouveaux porte-greffe et de la fertigation qui permettent l'entrée en production des nouveaux vergers dès la 3ème année..
Aujourd'hui, en Algérie, une dynamique agronomique est en marche. Ces dix dernières années, le progrès agronomique se répand dans les campagnes. La
recherche agronomique appliquée y contribue largement. Espérons qu'à l'avenir les institutions publiques de recherche travaillerons en coordination avec les besoins du terrain. Pour cela, aux
pouvoirs publics de trouver les formes afin que des financements conjoints privés-publics permettent efficacité et obligation de résultats.
Espérons également, qu'entre la baisse de la rente gazière et la demande galopante d'une population aux besoins quantitatifs et qualitatifs toujours
croissants, l'agriculture et l'agro-industrie locales auront le temps de montrer ce dont elles sont capables.
JACHERE
RESORBPTION DE LA JACHERE, DES LEVIERS MULTIPLES
djam.bel@voila.fr 15.03.15
Sur sa page FB Mr Hadj Bouamoud publie des photos de parcelles agricoles. Parmi celles-ci, en ce mois de mars, on distingue bien les parcelles semées en
blé et celles non semées. Là, les parcelles ont la couleur de la terre: elles sont en jachère. Alors que les besoins alimentaires du pays sont énormes, comment réduire ce gaspillage? La résorption de
la jachère recouvre des aspects agronomiques mais aussi économiques.
ASPECTS ECONOMIQUES
Economiquement, la persistance de la jachère peut être expliquée par plusieurs facteurs.
-fournir des terrains de parcours aux moutons dont l'élevage est plus rémunérateur que les céréales,
-ne pas disposer des fonds nécessaires aux frais de labour et de culture des céréales. Il faut rappeler la forte incertitude climatique. La sécheresse
ne permet pas chaque année de faire fructifier les frais engagés par l'agriculteur pour le labour, engrais et semences. Parfois l'agriculteur y perd même sa mise de départ.
Les pouvoirs publics se doivent d'offrir aux agriculteurs les moyens de lever, techniquement et au moins partiellement, l'incertitude climatique grâce à
l'irrigation d'appoint et la vulgarisation d'itinéraires techniques adaptés.
Afin de favoriser la résorption de la jachère, les pouvoirs publics pourraient instaurer un impôt foncier. Les surfaces non cultivées deviendraient
ainsi une charge pour leur propriétaires. Le GPS peut permettre de borner les parcelles et de mieux répertorier leurs propriétaires. De telles mesures pourraient commencer par les wilayas aux terres
les plus fertiles.
Notons en passant, que cette persistance de la jachère montre, à postériori, le bien fondé, au moins sur un point, de la Révolution Agraire des années
70: lutter contre l'absentéisme des gros propriétaires fonciers. En effet, souvent la jachère est d'autant plus importante que la taille des exploitations augmente.
ASPECTS AGRONOMIQUES
Ces dernières années, les progrès de l'agronomie en milieu semi-aride sont tels que de nouvelles solutions crédibles pour la résorption de la jachère se
font jour. Malheureusement, elles sont peu connues en Algérie.
Au début des années 70, le MADR avait demandé à des agronomes français de porter un diagnostic sur une zone test: le Sersou. L'ITGC conserve dans ses
tiroirs plusieurs volumineux tomes des comptes rendus de cette mission d'études qui avait duré plusieurs années. Notons au passage, que ces documents devraient être accessibles à la profession. Cette
étude avait la particularité de prendre en considération le fonctionnement de l'exploitation agricole dans son ensemble. Chose très rarement faite actuellement. Etaient ainsi étudiés les chantiers de
travail: semis d'automne, récolte printanier des fourrages, récolte des céréales.
Des contraintes matérielles au semis.
Il était ainsi apparu que résorber la jachère impliquait à l'automne de devoir labourer, préparer pour le semis et semer des superficies considérables.
Or, souvent les moyens matériels des exploitations ne permettaient pas de tels objectifs. Depuis, il apparaît que le non-labour avec semis direct permet de s'affranchir de ces pointes de travail
automnales. En effet, la cadence des chantiers de semis direct est 5 fois supérieure à celle d'un chantier conventionnel et pour un moindre coût tout en obtenant le même rendement ou en
l'améliorant. Et cela est si vrai, que dans le sud de l'Espagne, l'apparition de cette nouvelle technique a
entrainé une récente concentration de la propriété foncière. Notons à ce propos qu'avec la réduction de la rente gazière, la réduction des aides publiques qui devrait pas manquer d'apparaître ces
prochaines années fait que les seuls producteurs algériens de blé à survivre seront ceux qui seront passé au semis direct.
Des contraintes liées à la récolte des fourrages.
Les fourrages sont majoritairement constitués de foins de vesce-avoine. Leur semis mais surtout leur récolte (fauchage, bottelage et ramassage) provoque
des pointes de travail avec l'entretien des céréales. L'apparition récente de l'enrubannage permet d'envisager d'étaler la période de récolte (mode différents). L'enrubannage permet également de
réduire la prolifération des graines de mauvaises herbes. Cependant, si l'enrubannage réduit la demande en main d'oeuvre, il requiert un matériel spécifique: ensileuse, station göweil, fourche
hydraulique. La solution pourrait être également de développer l'ensilage de céréales immatures. Il faut pour cela assurer la disponibilité en faucheuse.
Des contraintes de rotation des cultures
Un des obstacles à la résorption de la jachère est le peu de cultures pouvant prendre place dans la rotation. Les principales cultures sont de la même
famille: les céréales. C'est le cas avec le blé tendre, le blé dur, l'orge, l'avoine ou la vesce-avoine. Cela pose un problème non négligeable: l'apparition de parasites spécifiques aux céréales;
notamment le ver blanc. Leur cycle n'est pas interrompu par des cultures d'une autre famille: légumineuses ou crucifères. Concernant les légumineuses, la non maîtrise de leur désherbage limite son
extension. L'apparition de nouveaux désherbants chimiques, le binage et l'emploi de herses étrilles pourraient d'envisager leur extension future.
RESORBER LA JACHERE: UN PACKAGE AGRONOMIQUE ET ORGANISATIONNEL
Réduire la jachère implique pour les exploitations une surcharge de travail et d'investissement. Or, des innovations agronomiques contribuent à réduire
ces freins. C'est le cas avec le semis direct, le désherbage mécanique et l'enrubannage des fourrages. Ces techniques sont nouvelles. La question est de savoir comment favoriser leur diffusion au fin
fonds des campagnes.
Les pouvoirs publics doivent trouver les leviers les plus appropriés afin de peser sur les choix des agriculteurs: prêts bonifiés, types d'impôts,
encadrement technique sur le terrain en non plus dans des bureaux.
Quant aux agriculteurs, et notamment, aux agriculteurs leaders, à eux de montrer le chemin aux autres qui suivront par la suite ensuite.
Voir l'article « l' Agriculture de conservation démarre bien en Algérie ».
VEILLE TECHNOLOGIQUE
ALTERNATIVES RURALES.ORG
djam.bel@voila.fr 13.03.15 Comme à l'accoutumée nous sommes constamment à la recherche d'informations techniques pour nos lecteurs. Ainsi, recherchant des infos sur les coopératives laitières au
Maghreb nous sommes tombés sur ce lien:
alternatives-rurales.org/wp-content/.../AltRur2QualiteLaitLectEcran.pdf
Nous avons ainsi trouvé une revue agronomique marocaine traitant de différents sujets. Il s'agit de Alternatives rurales.org que nous vous recommandons vivement pour sa haute tenue.
JACHERE
COMMENT LA REDUIRE?
Sur sa page FB, Mr Hadj Bouamoud pose la question de savoir comment réduire la jachère. Les photos sur l'étendue de cette pratique sont édifiantes?
Pour notre part, nous pensons que le semis direct est UNE DES solutions. Il permet à l'exploitant de semer plus de surfaces, il préserve l'humidité du sol, il permet d'enrichir la jachère pâturée.
A ce titre, il répond à l'incertitude dramatique du fellah quant à son revenu. Les céréales étant victimes de sécheresses, le fellah donne une grande place au mouton qui lui complète son revenu.
Une 2ème solution est l'impôt sur la terre. Il s'agît de l'ajuster de telle façon que le propriétaire soit obligé de le cultiver pour en tirer un revenu.
Le drame de l'Algérie: notre recherche agronomique est cloisonnée. Nous ne réfléchissons pas en terme de système de cultures et d'exploitation. djam.bel@voila.fr 11.03.15

BLE
ALERTE CARENCE EN SOUFRE
Djam.bel voila.fr 10.03.15

Photo: principe du facteur limitant.
La pluviométrie exceptionnelle que nous connaissons peut faire craindre des risques de carences en soufre.
Pour produire 40 q/ha, le blé mobilise de l’ordre de 30 kg/ha de SO3. Les besoins de la plante se situent en début de la montaison. Une carence affecte le nombre
d’épis/ m2. On note un jaunissement général des feuilles qui apparait d’abord sur les plus jeunes (contrairement aux symptômes de carence en N qui apparaissent d’abord sur les plus âgées).
Dans le sol, la dynamique du soufre est semblable à celle de l’azote. La minéralisation de la matière organique produit des sulfates sensibles au lessivage.
Les risques de carence concernent les sols à faible taux de M.O, les sols calcaires. Le bon début de campagne actuel favorise un nombre de talles important. Il
faut les nourrir. Un fort cumul de la pluviométrie aura pu provoquer un fort lessivage des sulfates.
Les apports de soufre doivent être réalisés entre la mi-tallage et le stade épi 1 cm.
En cas de carence sur le rendement Arvalis a observé que tout apport de soufre améliore l’extensibilité de la pâte (augmentation des protéines riches en
soufre).
Profert commercialise du sulfate d’ammoniaque.
www.youtube.com/watch?v=or-Rdsr43dk
Vidéo mise en ligne par Mr Faycal Aït Meddour.
Il contient une quantité importante de SO3. Comme le fait remarquer cette société cet engrais participe « activement à l’acidification de la
rhizosphère ». Comme la majorité de nos sols sont à pH élevé, « l’association de l’azote ammoniacal et du soufre, présente un pouvoir acidifiant important permettant la libération des
éléments bloqués dans le sol (P, K, Fe, Mn, Zn) ».
BLE
DESHERBAGE
Page FB de Mr Hadi Bouamoud. OUAMOUD. Chantier de désherbage chez Mr RAMDANI (ex das Si Djebbar Med Melakou). On remarquera la faible largeur du pulvérisateur. Notons
que le désherbage peut être mécanique: à l'aide d'une herse étrille (voir you tube).

TOMATES
MECANISER LA PLANTATION
Remerciement à Mr Ben Fettoune Tahar pour avoir posté sur you tube une vidéo de plantation mécanisée de tomate industrielle. Ce type de matériel peut servir à la plantation d'autres légumes. Comme
le fait remarquer Mr Benzemlal Aoumeur, "Il est souhaitable d'équiper cette même repiqueuse d'un dérouleur de gaine pour goutte à goutte. En tout cas bravo Si Tahar". Ce type de matériel est à
construire en Algérie. Il serait bon que nos étudiants de l'Ecole Polytechnique d'El Harrach se penchent sur ce dossier. Les privés se lançant dans l'innovation devraient recevoir des aides
financières. 10.03.15 djam.bel@voila.fr
www.youtube.com/watch?v=M-CYBdUC554
HAIES
MECANISER LA PLANTATION
Nos champs et la steppe ont besoin de plantation de haies d'Attriplex ou d'accacia. On peut penser à une plantation mécanique. Les haies permettent une meilleure infiltration des eaux de pluies et
produisent du fourrage.
www.youtube.com/watch?v=I8nnKNof9CA
BUSINESS
Production de steack hachés
Récemment, j'ai été surpris de lire qu'en France, il est normal de trouver jusqu'à 20% de soja texturé dans les steack hachés. Suggestion d'investissement: produire des steachs de viande hachée et
des boulettes de viandes hachée congelés. Outre la viande, il est possible d'incorporer du soja et différentes parties de la carcasse.
A suivre... 6.03.15
FOURRAGES
Paille traitée à l'urée.
En tapant "Yacène Yakhlef + urée" sur google, on tombe facilement sur les travaux d'un agronome algérien qui a réussi à enrichir la paille en ammoniac (il faut arroser la paille d'un mélange d'eau
et d'urée; l'ammoniac qui se dégage se fixe en 15 jours à la paille au dessus de laquelle on met une bâche plastique). Voir vidéo (Inde).
http://youtu.be/TTp6qs3theg
6.03.15
POMME DE TERRE
Semences en culture in vitro.
La culture in vitro peut permettre de produire des semences de pomme de terre. Il suffit d'un garage pour y installer un petit laboratoire, d'une serre et d'un hectare de terre. Il y a là une
opportunité pour des investisseurs. 6.03.15
www.youtube.com/watch?v=QxTFYCDyyxg
CEREALES
FERMES PILOTE ET INTENSIFICATION
djam.bel@voila.fr 6.03.13
Sous le titre « Céréaliculture : L’Algérie n’a plus importé de semences depuis 20 ans » El Moudjahid du 07-03-2015 relate l'effort fait en
matière de production de semences. Cette article amène quelques remarques et suggestions.
Les cadres à l'origine de ce succès sont à féliciter. Le fait qu'il existe 75 fermes pilotes est un moyen afin de développer des techniques modernes et
de les faire connaître localement.
A ce titre, le semis direct est une révolution technique fondamentale. Il maintien la fertilité des sols et économise l'eau emmagasinée dans le sol.
Par ailleurs, en cet hiver pluvieux, le non labour permet une meilleure portance. Chose importante quand il s'agit de désherber à temps de grandes
surfaces et de réaliser les apports d'azote. Cette année, il est à craindre que les pluies aient retardés ces opérations.
Il faut rappeler que l'an passé, une vidéo réalisée par une firme d'engrais montrait un directeur de ferme pilote qui affirmait que face à la charge de
travail, il apportait l'engrais azoté en un seul passage. Or, les travaux de l'ITGC montrent que seul le fractionnement des apports est en mesure d'assurer une amélioration des rendements et du taux
de protéines.
Le président-directeur général du Groupe semences, plants et géniteurs (GSPG), Karim-Mustapha Berber pourrait développer des actions dans le sens du
semis direct. Seule cette méthode de semis permet de semer à temps à des coûts défiant toute concurrence et de permettre le premier apport d'azote dans les conditions idéales.
QUELLE COOPERATION? UN ALBAN II?
A l'occasion de cette journée « le directeur général de TIMAC Agro Algérie, Moncef Bourkouk, a fait part de la disponibilité du groupe qu’il
représente à fournir l’appui technique nécessaire aux céréaliculteurs de la région en mettant à leur disposition des techniques innovantes et des produits brevetés et homologués en Algérie afin
d’optimiser leurs rendements ».
Ce responsable est à féliciter. Si de gros progrès ont été réalisés ces dernières années en céréaliculture, c'est grâce aux efforts consentis par les
pouvoirs publics mais également par l'approche novatrice en matière de vulgarisation des firmes d'agrofournitures. Elles proposent de nouvelles solutions techniques et afin de les vendre développent
un réseau de technico-commerciaux qui parcourent la les campagnes. Cela est nouveau. Il faut préciser que les membres de ces réseaux reçoivent une prime proportionnelle aux ventes réalisées sur le
terrain. Un tel système concilie progrès technique et viabilité économique.
Il nous semble que Timac Agro pourrait aider l'Algérie de différentes façon. Cette firme spécialiste en nutrition des plantes pourrait agir afin de: i)
rationaliser les apports d'azote en vulgarisant la méthode des reliquats azotés et du Nitrachek, ii) sensibiliser à la localisation des engrais et les formulations les plus adaptées aux conditions
algériennes iii) sensibiliser notre encadrement technique, comme avec le projet Alban en élevage laitier, dans les façons de procéder des conseillers de Chambres d'Agriculture (CA) en France.
Car, si la coopération avec les firmes d'agro-fourniture est une opportunité intéressante pour l'Algérie (sous réserve de promouvoir également certaines
méthodes écologiques), une des priorité est la mise en place d'un système de vulgarisation efficace. Or, en la matière, les CA françaises possèdent une tradition qu'il serait intéressant d'aller
étudier. Un autre partenaire est Arvalis. La coopération avec cet organisme nous semble fondamentale, notamment: son financement par la filière et non pas seulement par les pouvoirs publics, son
organisation, et son système de diffusion des références (notamment son excellent site Arvalis.fr de plus en plus couru par les agronomes Algériens).
ALIMENTATION
Régime crétois, une solution.
Deux spécialistes de la nutrition qui recommandent dans leur ouvrage de consommer des légumes, des céréales bio et des légumineuses. Il faut en finir avec la "malbouffe" en Algérie. Les agronomes
ont leur mot à dire.
Michel de Lorgeril
Médecin et chercheur en nutrition au CNRS
Sylvain Duval
Biologiste, membre de l'association Formindep et administrateur de l'ADNC
VULGARISATION
AGRONOMES AUX PIEDS NUS
djam.bel@voila.fr 2.03.2015
Dans les années 60, en Chine Mao Tsé Toung avait développé la politique des "médecins aux pieds nus". Il s'agissait de personnel médical qui allait au plus profond des campagnes soigner les
populations isolées. Faudrait-il en Algérie des Agronomes aux pieds nus? Des agronomes qui iraient dans les campagnes expliquer par exemple aux éleveurs comment enrichir la paille en ammoniac. Les
Indous le font. Ils utilisent des vidéos de vulgarisation comme celle-ci.
www.youtube.com/watch?v=TTp6qs3theg
Il est temps de trouver de trouver des moyens de mieux diffuser le prgrès agronomique. A l'INA d'El Harrach le Pr Hacène Yakhlef et son équipe a adapté depuis des années cette technique aux
conditions algériennes. Mais ces travaux restent inconnus des fellahines.
Cette remarque pose la question du "conseil et développement en agriculture". Nous vous conseillons vivement l'ouvrage suivant et les articles de Mr Claude Compagnon dont certains sont en libre
accès sur internet.
www.quae.com/fr/r38-conseil-et-developpement-en-agriculture.html
Autre livre conseillé à tous ceux qui sont concerné par la l'animation en milieu rural. A faire lire à tous les responsables de Chambre d'Agriculture, de DSA et aux directeurs généraux du MADR
(une astuce: si vous taper sur gogle le nom des auteurs de ces livres, vous pouvez trouver certains de leurs articles en ligne. A imprimer et à offrir autour de vous).
www.quae.com/fr/r7-conseiller-en-agriculture.html
ENERGIE
GAZ DE SCHISTE, TOUS COUPABLES ?
Djam.bel at voila.fr 1.03.2015
Les images de ce qui se passe à In Salah sont terribles. Gaz lacrymogènes, jeunes courant dans tous les sens. Mais le pire pourrait être à venir.
Quant aux chiffres ils font froid dans le dos. Nous dépendons majoritairement de la vente d’hydrocarbures. Or, ces rentrées fondent comme neige au soleil. Pire, nous avons pris de telles mauvaises
habitudes de consommation d’énergie que dans une dizaine d’années nous pourrions être obligé d’importer du pétrole ?
C’est dire l’ampleur du défi qui nous attend. Une telle situation ne pourrait pas être sans conséquences sur l’agriculture et l’emploi. Ce qui est d’autant terrifiant est de savoir si nous serons
capables de relever un tel défi. Tout ce qui a été fait ces dernières quarante années militent pour une réponse négative. Aurons-nous la force et le temps de réagir ? De bâtir une économie
productive qui crée de l’emploi pour les jeunes et satisfait aux besoins de la population ? Ce que nous n’avons pas pu faire ces quarante dernières années saurons-nous le faire en dix
ans ?
QUELLE RESPONSABILITE ?
Face à la chute des ressources financières les pouvoirs public essayent d’en trouver en exploitant les gaz de schiste. Quant aux populations du sud limitrophes de ce mode d’exploitation, elles
s’inquiètent des risques de contamination des nappes phréatiques. Nul ne pourrait contester le bon vouloir de chacun des protagonistes.
Il nous semble que chacun est coupable ou du moins doit faire un examen de conscience. Les pouvoirs publics ont manifestement échoué ces dernières décennies à arriver à un développement économique
du pays. Certes, les avancées démocratiques et sociales sont nombreuses. Mais cette quasi dépendance des hydrocarbures est un échec.
Quant à la société, chacun doit réaliser un examen de conscience. Il existe certains dysfonctionnements qu’on ne saurait cacher. Et ils sont nombreux : absentéisme, départ du poste de travail
avant l’horaire légal, absence de responsabilité dans les tâches à exécuter, …
A ce titre, si on peut se féliciter du sursaut écologique des citoyens désirant protéger les nappes phréatiques de toute pollution, on se doit de demander à chacun : qu’avons-nous fait pour
le bien de la communauté ? Durant des décennies nous avons bénéficié d’une absence de vérité des prix concernant l’énergie. Nous avons bénéficié d’une essence à bas prix, d’une électricité pas
cher et l’isolation thermique de nos habitations est loin d’être notre préoccupation majeur.
MIEUX VALORISER LA BIOMASSE
Il nous semble qu’une erreur a été faite : se reposer sur les ressources liées à l’énergie fossile. Certes, cela est plus facile à écrire qu’à faire. Le corolaire de ce constat est de ne pas
avoir fait appel à l’énergie solaire. A l’utilisation du photovoltaïque, nous ajoutons l’exploitation de la biomasse.
La biomasse peut servir à fournir du gaz méthane grâce au phénomène de méthanisation. La biomasse peut permettre également de réduire le recours aux engrais dont les engrais azotés très gourmands
en énergie lors de leur fabrication.
Par biomasse nous entendons : boues de stations d’épuration, fraction organiques des déchets ménagers, déchets verts des parcs et jardins, bois et branchages forestiers, branchages des haies,
chaumes et racines des céréales.
RETROUSSER SES MANCHES
Fidèles à nos principes nous sommes peu partisan des actions de types top-down. Nous leur préférons l’action venant de la base. Il nous semble que la société civile et plus particulièrement les
agents du secteur agricole devraient développer différents types d’actions. Il faut pour cela prendre exemple sur ce qui se fait à l’étranger dans les sociétés ne disposant pas de ressources
énergétiques fossiles.
Parmi ces actions, citons la plantation de haies et de bosquets d’arbres permettant de produire du Bois Raméal Fragmenté. Celui-ci, une fois composté permet de fabriquer des engrais biologiques.
Il s’agit également de rechercher toutes les sources de matières organiques pouvant entrer dans la composition de tels composts : boues de stations d’épurations, déchets organiques industriels
ou du secteur agro-industriel et urbains (grignons d’olives, rebuts de dattes, déchets ménagers).
Avant d’être utilisées comme amendements organiques dans les champs, ces matières organiques peuvent produire du méthane par méthanisation. Les installations de méthanisation peuvent
avoir différentes tailles : depuis l’installation familiale jusqu’à l’installation industrielle afin d’alimenter un quartier ou une ville.
DEFINIR DES PRIORITES
Quels équivalent tonne pétrole peut nous procurer la biomasse et l’énergie solaire en agriculture ? Pour cela un recensement des potentialités est à dresser. Région par région et selon les
potentialités des différentes sources : boues, déchets verts, déchets ménagers, BRF.
Des solutions existent comme l’abandon du labour gourmand en carburant pour le remplacer par le semis direct.
Il s’agirait également d’envisager ces mesures dans le temps. Ainsi, il est possible d’envisager la production de biomasse de plantations au bout de dix ans.
Un tel plan ne pourrait être réalisé sans une volonté forte et une ré-allocation des moyens humains et financiers sur le terrain. Ainsi, en matière de recherche agronomique , une part
conséquente des budgets devraient être ré-orientée tant en terme que sujets de recherche que entité à financer. Ainsi devrait-on se poser la question sur la part à donner à la recherche académique et
celle accordée au entreprises de terrain.
Il s’agit de revoir en profondeur nos habitudes de consommation. L’heure est grave. Il n’y a pas encore de morts à In Salah…
COMMERCIALISATION
UN CIRCUIT COURT ORGINAL
Recréer des souk el fellahs? Comme dans les années 70? Non, mais réduire l'action néfaste des manadataires qui s'accaparent des marges énormes. Une expérience intéressante en France. DB
1.03.2015
www.drive-fermier.fr/
POMME DE TERRE
DESHERBAGE MECANIQUE DE LA POMME DE TERRE
Une technique nouvelle très intéressante. Le désherbage mécanique de la pomme de terre est enfin une réalité. DB 1.03.2015
www.youtube.com/watch?v=RIH2hAHdIyE
ITGC.DZ
SITE ITGC: FELICITATIONS!
djam.bel@voila.fr 27.02.2015
L'ITGC a amélioré son site inernet. Plusieurs rubriques concernent la fertilisation des céréales, l'irrigation ou les aspects économiques. Les nouvelles parutions sont aussi annoncées, comme celle
relative à la culture du maïs.
Les cadres de cet institut sont à féliciter de même que son DG Mr OMAR ZAGHOUANE. L'ITGC est un outil fondamental pour la céréaliculture. Gageons qu'il
saura aussi bien faire qu'Arvalis.fr.
AZOTE
FRACTIONNER LES APPORTS
djam.bel@voila.fr 27.02.2015
C'est l'époque des apports d'azote sur les céréales. Il est parfois tentant de se dire: j'apporte toute la dose en une seule fois et ainsi je suis
débarrassé. Les travaux de l'ITGC montrent que le fractionnement de l'azote en deux fois, voire en 3 fois améliore le rendement mais aussi le taux de protéines. Cela est fondamental en blé dur pour
la qualité de la semoule.
Rappel: pour 1 qx de blé dur, apporter 3,5 kg d'azote (et compensez également l'azote du sol qui a été lessivé en hiver).
www.itgc.dz/...d.../55-quelques-resultats-sur-la-fertilisation-des-cereales
BLE
COCCINELLES ET CHAMPS DE BLE
djam.bel@voila.fr 27.02.2015
Avez vous parcouru nos champs de céréales au printemps? Que ce soit à Tiaret ou Sétif, ils sont d'une tristesse infinie et d'une monotonie sans fin. Pas
la moindre coccinelle, peu de chant d'oiseaux, pas de rapaces ou de renards à la recherche de mulots...
NOS CHAMPS, UN DESERT VEGETAL
A la place un désert végétal avec à chaque fois une seule espèce cultivée. La monoculture règne en maître. Les parcelles sont semées de blé, d'orge ou
de fourrages. Toute trace de vie naturelle a disparu. Cela laisse la place libre aux ravageurs des cultures. Ils n'ont plus d'ennemis qui pourraient les réguler. Ainsi dès l'automne, des pucerons
piquent et sucent la sève des plants d'orge leur transmettant le redoutable virus de jaunisse nanisante. D'autres insectes déchirent les feuilles de blé indispensables à la photosynthèse. Dans le
sol, les vers blancs s'attaquent aux racines des plantes. La cause? L'absence de haies et de bosquets d'arbres.
LE FELLAH, FACHE AVEC L'ECOLOGIE?
Le fellah algérien serait-il fâché avec l'écologie? En fait, il essaye de survivre dans un environnement hostile et sec. Seule façon de survivre: élever
des moutons et des chèvres tout en cultivant des céréales. Rançon de l'élevage: des animaux qui broutent tout jeune plant d'arbre, tout arbuste.
Mais si le fellah se trouve pris dans un engrenage sans fin qui le pousse à contribuer un équilibre fragile, l'agronome lui connait les pratiques
respectueuses de l'environnement. Il peut et doit lui apporter la bonne parole.
LA CHOUETTE CONTRE LA MERIONE
Ainsi des travaux universitaires dirigés par le Pr S. Doumandji de l'ENSA d'El-Harrach ont porté sur le régime alimentaire de la Chouette effraie. Cet
oiseau est présent notamment dans deux régions steppiques: M'Sila et Djelfa.
Les pelotes de rejetions de la chouette ont été collectées dans six stations. L’analyse de plus de 706 pelotes issues des différentes stations a permis
de recenser les proies consommées. Il est apparu les mammifères sont les proies les plus consommées. Parmi cette classe de proies la dominance est attribuée aux rongeurs. Ces proies sont les plus
profitables en biomasse. Les chercheurs ont remarqué que la proie la plus consommée est la merione de Shaw , avec des taux variant entre 32 à 76%. Il a été remarqué que généralement, Tyto alba ne
trouve pas de mérione, elle s'accoutumé d'un régime alimentaire diversifié. Mais à Ain El-Hadjel il a été noté que la consommation de la mérione de Shaw pouvait atteindre 76 de la ration.
POUR DES ACTIONS CONCRETES
Au vu de ces travaux universitaires, il s'agirait de proposer aux agriculteurs de respecter les lieux de nidifications de la chouette et même de
favoriser son implantation en aménageant des nichoirs adaptés.
Mais qu'avons nous fait pour promouvoir des plantations de haies et de bosquets? Rien. A part l'ITGC de Sétif (voir sa page Facebook) qui expérimente la
plantation de bandes d'attriplex dans les champs. Il nous faut ré-introduire de la diversité dans nos champs. Alors que le vers blanc du hanneton fait des ravages dans les champs de céréales, on peut
penser que des haies avec des oiseaux et des hérissons permettrait de juguler cette prolifération de ravageurs. Contre les pucerons, chacun sait que les larves de coccinelles sont des auxiliaires
indispensables des cultures.
Mais tout cela, l'encadrement agricole tend à l'oublier et ne préconise le plus souvent que l'usage de produits chimiques. Alors que le bon sens et une
meilleure connaissances des écosystèmes naturels pourraient rétablir les chaînes alimentaires.
L'HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES
Faudrait-il comme dans cette nouvelle de Jean Giono, « l'homme qui plantait des arbres », attendre que des esprits éclairés se mettent à
planter des haies et des bosquets d'arbres?
Certes, l'initiative venant de la base est toujours la meilleure des choses. Mais, il nous faut la susciter par une action vers les cadres agricoles
mais aussi par des mesures financières incitatives. Pourquoi, à terme, ne pas lier, le versement des subventions agricoles destinées aux céréaliers au nombres de haies plantées dans leurs champs?
C'est qu'il y a urgence. Non seulement ces haies permettraient d'abriter les auxiliaires des cultures, mais elle constituent des fourrages d'appoint
(attriplex, opuntia, accacia), de l'ombre pour les ovins, des obstacles au ruissellement des eaux de pluies mais leurs branchages peuvent constituer une source de matière organique pour les sols. En
effet, ces branchages un fois broyés en copeaux, peuvent servir à faire du compost qui donne en quelques mois un excellent terreau horticole.
On pourrait également penser à l'utilisation de machines permettant de planter des haies, un peu comme cela existe pour la plantation d'oliviers en
super-intensif.
Planter est une urgence. Vivement le retour de haies et de bosquets dans nos champs pour réguler les ravageurs des céréales.
AZOTE ET DESHERBAGE BLE
Ressuyage et portance.
djam.bel@voila.fr Dans beaucoup d'exploitations, les dernières pluies retardent les interventions en plaine. Il n'est pas possible de faire rentrer le
tracteur sur les parcelles. Désherbage et apport d'azote sont actuellement impossibles. Cela est catastrophique. Dans le cas du désherbage, passé le tallage, il n'est plus possible de traiter. Il
faut rappeler la faible capacité de traitement en matière de pulvérisation (peu d'engins, faible largeur des engins de PMAT). Quant à l'azote, selon le stade de la plante, tout retard, représente des
quintaux en moins.
QUE FAIRE?
On pourrait certes essayer d'améliorer les moyens en pulvérisation. Mais, il y a un moyen plus simple: à l'avenir, utiliser le semis direct (SD). Comme
il n'y a pas de labour en SD, la portance du sol est meilleure. Plus besoin alors d'attendre un quelconque ressuyage après les pluies. La portance est là. Le tracteur peut revenir sur les parvcelles
même après une pluie sans s'embourber.
Cela donne un atout supplémentaire au SD en plus de ses nombreux avantages. Dont le plus important est de préserver l'humidité du sol.
PAIN
Baguette parisienne ou khobz ad-dar?
En France se développe le phénomène des paysans-boulangers. A l'image de la vidéo que nous vous proposons plus bas. Valoriser son blé tendre, son blé
dur ou son orge pour en faire du pain, du khob ad-dar, voilà une idée à creuser en Algérie. Il s'agit de la valorisation des produits, des circuits courts... Déjà se développent des fromages paysans
comme la Tomme de Kabylie. djam.bel@voila.fr
jardincomestible.fr/portrait-dun-paysan-boulanger-nicolas-supiot/
BLE/AZOTE
1ER APPORT, QUELLE DOSE?
djam.bel@voila.fr 10.02.2015
L'urgence actuelle concerne l'apport d'azote sur blé dur en "sortie hiver" au stade épi à 1 cm. Quelle dose apporter sur votre parcelle? Quelques
repères.
1-les travaux de l'ITGC montrent qu'on a tout intérêt à fractionner les apports en 2 voire 3 fois.
2-la dose est fonction de l'objectif de rendement sur votre parcelle (moyenne de 5 ans). Si vous visez 35 qx/ha, vous devez apporter 35 x 3,5 unité N =
105 unités.
3-la dose est fonction du lessivage de N. Si dans votre région, il a plu; en moyenne 30 unités de N ont été perdues. Donc, vous devrez apporter 105 + 30
= 135 unités.
4-si vous avez apporté du fumier ou des boues, retranchez 30 à 50 unités.
Pour plus d'infos voir la "Méthode des Bilans Azotés" sur Arvalis.fr (en attendant ITGC.dz ou OAIC.dz).
Rappel: l'azote est un des facteurs primordial de rendement.
SUBVENTIONS AGRICOLES
FRANCE: SURPRIME POUR LES 52 PREMIERS HA
(Un texte relatif à la nouvelle Politique Agricole Commune en France. Avec la surprime pour les 52 premiers hectares, il s’agit pour les pouvoirs publics français d'aider les petites et
moyennes exploitations. Cela ne se fait pas en Algérie. La cause ? Le besoin de développer à tout prix la production nationale de céréales. Puis, chez nous les subventions sont attribuées au
quintal livré aux organismes stockeurs et non pas à l’hectare. Actuellement, l’administration agricole n’a pas les moyens de contrôler la superficie de chaque agriculteur. Cependant, la prime de
1 000 DA/qx sur le blé dur pourrait être limitée pour chaque exploitation aux 500 premiers quintaux livrés. Ce n’est qu’un exemple, de tels seuils devraient être affinés par région. Quel
intérêt ? Nous en voyons deux. 1- soulager les finances de l’Etat en ces temps de baisse de la rente des hydrocarbures. 2-Introduire un peu plus de justice sociale en aidant plus les petites
exploitations. djam.bel@voila.fr 23.02.2015).
Pac 2015 : La nouvelle Pac arrive à grands pas. Elle s’appliquera en France à partir de la campagne 2015. Le nouveau système d’aides européennes à l’agriculture qui sera mis en place entre 2015 et
2019 rebat les cartes de la Pac. Les aides seront réparties de façon plus juste et uniforme entre les exploitations. Cette nouvelle répartition se traduit d’une part par la mise en place progressive
d’une surprime sur les 52 premiers hectares. Cette surprime serait forfaitaire et identique pour tous. Son montant serait calculé chaque année sur la base d’une enveloppe croissante, qui atteindrait
20 % du 1er pilier dès 2018, avec un bilan à mi-parcours. Cela représenterait alors un montant d’environ 103 euros par hectare à partir de 2018, attribué aux 52 premiers hectares de chaque
exploitation.
ULGARISATION
Nouveau plan de vulgarisation agricole
(Nous ne manquerons pas de revenir sur ce sujet. djam.bel@voila.fr 23.02.2015).
Un nouveau système de conseil et de communication agricole et rurale, qui se substituera à l'actuel système de vulgarisation dans le secteur agricole, sera mis en œuvre au cours du quinquennat
2015-2019
23-02-2015 El Moudjahid
Un nouveau système de conseil et de communication agricole et rurale, qui se substituera à l'actuel système de vulgarisation dans le secteur agricole, sera mis en œuvre au cours du
quinquennat 2015-2019, a indiqué hier un responsable du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Réalisé par des experts algériens et de la FAO, ce plan de modernisation du système
d'appui conseil et de la communication agricole et rurale va permettre d'instituer un nouveau système de vulgarisation basé essentiellement sur la diversification des prestataires de services
agricoles, a expliqué le directeur de la vulgarisation au ministère, Mohamed Khiati, en marge d'un atelier de validation du projet de coopération technique (TCP) de la FAO relatif à ce plan de
modernisation. Ce programme, qui privilégie la communication avec les producteurs, est dictée par les nouveaux enjeux économique, sociologique et environnemental, un contexte exigeant de nouvelles
méthodes de communication et de vulgarisation, explique-t-on. Il s'agit de passer d'un modèle de vulgarisation standard, dont l'Etat est le principal acteur, à un système pluraliste composé des
prestataires publics, de la société civile et de privés, explique M. Khiati. "Chacun des acteurs participant à la modernisation de ce système d'appui conseil (l'administration, les conseillers
agricoles, les vulgarisateurs...), doit savoir comment intervenir pour augmenter la production", selon lui. En plus de l'aspect technique, l'appui conseil privilégie l'approche de facilitation en
intégrant des faits économiques, sociaux, écologiques et des changements apparus tels que les changements climatiques. La réalisation de ce nouveau système a nécessité un travail de collecte
d'informations par 480 points focaux d'institutions publiques, privées et associatives réparties sur plus de 36 wilayas avec l'aide d'une cinquantaine de facilitateurs (vulgarisateurs) formés par le
projet TCP.
S'appuyant sur un diagnostic, les experts du projet recommandent de rééquilibrer le paysage institutionnel avec une grande implication des producteurs. Ils proposent aussi de privilégier la
proximité et l'innovation avec un rôle nouveau confié à l'Institut national de la vulgarisation agricole, ainsi que le renforcement des capacités des facilitateurs pour assurer un bon
accompagnement des producteurs.
AGRICULTURE URBAINE
Semences tomate cerise

Etat : Etat neuf / Sous emballage
Semence tomate cerise : la tomate cerise est facile à cultiver et la récolte est abondante; semez à partir de fevrier dans du terreau .Transplantez les après dans un endroit ensoleillé et plutôt
abrité du vent avec un emplacement de 80 CM entre chaque plants.
Semence disponible au 01 rue Salah Bacha Hussein Dey-Alger(Lafarge)
www.agriculturejardin-dz.com Prix : 100 DA Fixe
BLE/AZOTE
Rhône-Alpes: Des reliquats azotés peu élevés en 2015
(Des extraits d'un article d'Arvalis.fr relatif aux doses d'azote à apporter. On aimerait que nos ingénieurs ITGC dans les différentes stations régionales fassent des analyses de sol et nous
donnent d'aussi fines préconisations. Actuellement le discours qu'on entend c'est "100 unités d'azote pour toutes les parcelles". Il faut en fait analyser le reliquat azoté. En absence de campagne
d'analyse du reliquat, nous conseillons aux cadres et agriculteurs de procéder à leurs propres analyses d'azote et de diffuser sur internet leurs résultats. Cela pourra servir de moyenne pour leurs
voisins.
Comme en France, cette camapgne est marquée en Algérie par une bonne pluviométrie qui a lessivé l'azote du sol. Il faudra en conséquences majorer les doses. Djam.bel@voila.fr 12.02.2015).
Arvalis: "Selon les analyses de sol, les niveaux de reliquats azotés de sortie d’hiver sont globalement faibles en 2015, à l’instar de l’année dernière. En cause : une forte pluviométrie depuis le
début de la campagne.
Ajuster au mieux la fertilisation azotée des céréales à paille passe par une première étape : la mesure des reliquats en azote dans le sol, à la sortie de l’hiver.
Une pluviométrie particulièrement importante depuis le 1er octobre
(…)
Comme les années passées, ARVALIS - Institut du végétal a fait analyser les reliquats d’azote dans le sol sur tous ses sites d’expérimentation sur céréales à paille.
Sur la station du Centre Régional d'Expérimentation Agricole St Exupéry (CREAS), avec des sols de graviers filtrants, les reliquats ne sont jamais très élevés. C’est encore particulièrement le cas
en janvier 2015 ; il s’agit des plus faibles valeurs enregistrées depuis 11 ans, quel que soit le précédent cultural.
Dans la Drôme, les valeurs sont plutôt correctes par rapport aux autres sites expérimentaux. Cependant, on constate des valeurs inférieures de 10 kg environ par rapport à 2014 et de 25 kg par
rapport à 2013, quel que soit le précédent. Avec de très fortes pluviométries enregistrées, on aurait pu s’attendre à des valeurs encore plus basses, mais il est possible que la douceur de l’automne
et du début d’hiver ait pu favoriser la minéralisation et compenser la lixiviation.
Un premier apport à dose raisonnable
Les besoins d’azote au tallage sont faibles : 300 g/jour/ha si le temps est poussant. En fin de montaison, ces besoins dépassent 3 kg/jour/ha. Plus le besoin est élevé au moment de l’apport,
meilleure sera la valorisation. Celle-ci est de 60 % avant le stade épi 1 cm alors qu’elle peut atteindre 90 % à dernière feuille pointante.
Lorsqu’un apport au tallage est nécessaire, 40 à 50 kg/ha suffisent pour accompagner les plantes jusqu’au stade épi 1 cm. L’azote apporté n’accélère ni l’émission des feuilles, ni celle des
talles. Il ne compensera pas un défaut de plantes ou un manque de talle lié à de mauvaises conditions de semis. Trop d’azote au tallage, c’est favoriser la fuite des nitrates, c’est aussi se donner
moins de moyens pour contribuer à la teneur en protéine finale. Mieux vaut garder de quoi renforcer l’apport de fin montaison.
Si les parcelles sont enherbées, afin de préserver le rendement de la culture et optimiser l’efficacité des herbicides, il est préférable de désherber avant l’apport d’engrais azoté.
En situation ayant souffert des excès de pluviométrie ou de froid de ces dernières semaines, attendre un début de reprise de végétation active pour réaliser le 1er apport d’azote. Il est inutile
de se précipiter si l’azote n’est pas valorisé faute de croissance.
Si les apports d’azote sont déclenchés fin tallage, un apport de soufre combiné à l’apport d’azote est à envisager surtout dans les sols filtrants. Compte tenu de la pluviométrie hivernale, la
disponibilité en soufre risque d’être faible".
Jean PAUGET (ARVALIS - Institut du végétal)
AGRICULTURE FAMILIALE
Superbe vidéo qui mérite d'être vue plusieurs fois. Un exemple à suivre.
www.youtube.com/watch?v=PlACg7bWPhY
1 juil. 2014 - Ajouté par AFD - Agence Française de Développement
AGRO-ALIMENTAIRE
Un nouveau pain pour réduire la facture d’importation de la farine
APS 19.02.15
Un pain sain et non coûteux est fabriqué à base de semoule, de farine et de son, explique le vice-président de la section des boulangers de la wilaya d’Oran affiliée à
l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Djoudi Omar.
Ce nouveau produit, réalisé en collaboration avec les minoteries Eriad à base d’un mélange de farine de blé tendre, de blé dur et de son, s’avère d’une valeur
nutritive saine et permettra de réduire la facture d’importation de la farine, a indiqué M. Djoudi, en marge de l’ouverture du Salon international de la boulangerie, pâtisserie, biscuiterie et
équipements des métiers de la bouche, la semaine dernière.
L’expérience de ce mélange avec des doses précises, menée par la section des boulangers de la wilaya d’Oran et les minoteries Eriad, appelée «3 SF», permet de produire
25 à 30 baguettes de pain de plus dans un quintal par rapport à la même quantité fabriquée à base de blé tendre, a-t-il fait remarquer. M. Djoudi a sollicité l’aide de l’Etat pour la formation de
boulangers dans cette nouvelle spécialité de pain qui nécessite une adaptation aux équipements et une maîtrise des doses, dans la perspective d’améliorer la qualité du pain et de se passer de la
farine blanche, qui peut provoquer, selon lui, plusieurs maladies du tube digestif (côlon).
Abordant les problèmes auxquels sont confrontés les boulangers d’Oran, le responsable a mis l’accent sur la cherté des matières premières utilisées dans la fabrication
du pain, dont les prix ont triplé en un laps de temps court, surtout ceux de la farine tendre, de l’ améliorant et de la levure, passant de 70 à 300 DA le kilogramme.
Il a signalé aussi la hausse considérable des charges d’électricité, de gaz et de l’eau. Le manque de la main-d’œuvre constitue aussi un grand problème qui n’a pas
trouvé de solution, selon M. Djoudi, l’imputant notamment au salaire dérisoire accordé aux travailleurs, qui, de surcroît, ne sont pas assurés et manquent de formation.
APS
AZOTE
ENGRAIS: L'ALGERIE PERD DES MILLIERS DE QUINTAUX DE BLE.
D. BELAID 01.02.2015 djam.bel@voila.fr
Le blé et les céréales ont besoin d'engrais, principalement d'azote, de phosphore et de potasse. L'azote occupe une place primordiale. On ne peut
obtenir de rendement élevé sans azote. Or, en Algérie, l'utilisation de cet engrais n'est pas maitrisée par l'encadrement technique. De ce fait, souvent les agriculteurs n'en veulent pas. « Cela
brule le blé » affirment-ils. Des dizaines de milliers de quintaux potentiels sont ainsi irrémédiablement perdus chaque année. Pourtant avec des gestes simples permettraient de résoudre ce
problème. (...)
BLE
ALGERIE, FAIRE APPEL A ARVALIS
D.BELAID 30.01.2015 djam.bel@voila.fr
Il est une évidence, ces dernières, grâce aux efforts des pouvoirs publics, les capacités agronomiques algériennes sont croissantes. La filière céréales
par exemple en profite pleinement. Ces dernières années, les rendements moyens par hectare ont progressé d'un quintal par an. Mais face à une demande croissante, il nous faut faire mieux et plus
vite. Comment? Il nous semble regrettable d'essayer tout seul dans notre coin de « ré-inventer chaque jour l'eau tiède ». Nous pensons qu'une coopération internationale bien menée peut
permettre d'aller plus vite. Et à ce titre l'expérience de la filière céréales française et de ses outils: Arvalis et le mouvement coopératif paysan français sont des acteurs incontournables.
LES ACQUIS DE L'AGRONOMIE DZ
Ces acquis sont nombreux. Notons la formation de nombreux ingénieurs, des structures de terrain de plus en plus efficaces (cas des réseaux de
technico-commerciaux en phytosanitaires, station de recherche INPV et ITGC), ou progression dans l'utilisation des semences certifiées et de l'irrigation d'appoint. Citons également l'acquisition de
références techniques sur l'amélioration des itinéraires techniques adaptés en situation de déficit hydrique avec le début du semis direct.
MAIS DES RETARDS TRAGIQUES
Quelques exemples de nos retards techniques. Et encore, il ne s'agit pas de demander la Lune. Il s'agit de techniques simples dont il est question. En
fertilisation azotée, nous ne savons pas utiliser la méthode des bilans azotés et faire des analyses de reliquats azotés hiver comme cela se pratique partout en France.
En désherbage, nous ne connaissons que le désherbage chimique. Or, en France, Arvalis développe depuis le Grenelle de l'environnement le désherbage
mécanique à l'aide de herses étrille et de houes rotatives.
En matière de coopération agricole, nous ne savons pas faire émerger des coopératives céréalières autonomes et dirigées par de seuls agriculteurs comme
il en existent en France.
Concernant la vulgarisation agricole, malgré le développement de « l'école aux champs », nous ne savons pas initier la mise sur pied de
groupes de développement agricole (GDA). De tels GDA peuvent permettre le regroupement technique d'exploitations cherchant à progresser. Les Chambres d'Agriculture en France ont une belle expérience
en la matière. A noter cependant, que la réduction actuelle des financements est en train de casser ce bel outil.
COOPERATION, SE TOURNER VERS LA FRANCE OUI MAIS...
La proximité culturelle fait que l'agronomie algérienne se tourne traditionnellement vers la France. La formation agronomique locale est imprégnée des
connaissances françaises. Les ouvrages très pédagogiques du célèbre agronome français Dominique SOLTNER sont par exemple très recherchés par nos étudiants. Nombre de nos étudiants poursuivent des
études dans des laboratoires de recherche.
Cette proximité ne doit pas réduire notre sens critique. Tout ce qui est fait en France n'est évidemment pas transposable.
Comment réaliser cette coopération? Plusieurs formes sont à envisager. Il nous semble privilégier les actions proches du terrain:
-accueil de groupes de techniciens français dans des CCLS, DSA, Chambre d'agriculture (CA), Station de recherche pour de courts séjours ponctuels
répétés durant deux ans.
-accueil de techniciens et ingénieurs français pour des séjours plus longs dans des structures locales afin de former sur place et de mettre au point
des procédures inspirées de ce qui se fait en France (animation de sites internet agricoles, organisation de la collecte et du contrôle des céréales par les CCLS, modalités de mise sur pieds de GDA,
définition des missions techniques des CA
-envoi de missions d'études en France. Missions composées de l'encadrement de terrain vers Arvalis, des coopératives céréalières, des CA). Bien sûr la
liste n'est pas exhaustive, des échanges réguliers entre experts des deux rives devraient permettre de réactualiser à chaque fois les priorités.
Il nous semble qu'il y a là un transfert de compétences à acheter. Ce transfert doit être également inclus dans les contrats. Le raisonnement devant
être le suivant: nous vous achetons tant de milliers de tonnes de céréales, mais nous envoyons des techniciens de CCLS et des agriculteurs leaders en mission d'immersion dans vos coopératives ou vous
envoyez dans nos CCLS, DSA et CA des techniciens de terrain.
Il y a certes d'autres pays intéressants comme l'Australie, l'Espagne ou le Maroc. A nous de trouver les moyens de développer des formes de coopération.
Mais il est illusoire de vouloir rattraper notre retard technique et organisationnel en tournant le dos au monde, ce serait adopter un développement de type nord-coréen.
OAIC
(voir notre commentaire plus bas)
www.youtube.com/watch?v=0sQA_gspPR8
Il y a 7 heures - Ajouté par Radio Algérienne
Mohamed Belabdi Directeur général de l'OAIC. <a href="/channel/
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Le DG de l’OAIC : l’Algérie a les capacités de réduire ses importations céréalières, «c’est un pari à notre portée»
27/01/2015 – Radio Chaîne 3
Mr.Mohamed Belabdi, invité de la rédaction chaine 3
L’Algérie a-t-elle vocation à rester dépendante des marchés extérieurs pour son approvisionnement en céréales ? Pour le DG de l’Office Algérien
interprofessionnel des céréales (OAIC), Mohamed Belabdi, cette tendance peut être renversée d’autant, affirme-t-il, « que le pari pour ce qui concerne le blé dur et l’orge, est à notre portée ».
Pour Mohamed Belabdi, Invité, mardi matin, de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le respect des itinéraires techniques, l’utilisation
par les agriculteurs de semences performantes et l’introduction des irrigations d’appoint sur une superficie projetées de 600.000 hectares figurent parmi les atouts pouvant permettre à la filière
céréalière de rebondir.
Si ces itinéraires sont respectés, il est possible, ajoute-t-il de parvenir, rapidement et dans une première étape, à une production moyenne de 30
quintaux à l’hectare « permettant d’engranger environ 90 millions de quintaux de céréales » par saison.
Le DG de l’OAIC estime, par ailleurs, que le niveau de la superficie céréalière, en Algérie, constitué de quelque 3,2 millions d’hectares représentent
un « point fort » par rapport aux besoins du pays. « Ce qu’il faut, dit-il c’est de faire en sorte d’améliorer ce patrimoine ».
Quand on lui rappelle que les importations céréalières, constituées notamment de blé dur et d’orge, ont couté, en 2014, quelque 3,5 milliards de dollars
au pays, le DG de l’OAIC explique qu’il s’agit là des conséquences de la situation de sécheresse observée durant le mois d’avril.
Il tient cependant à préciser que les quantités de produits céréaliers importées ne sont pas toutes consommées, certaines étant utilisées pour
constituer des stocks stratégiques « afin de mettre le pays à l’abri des fluctuations du marché mondial ».
Relevant que l’Algérie a cessé d’importer des semences, depuis 1996, il explique que celle-ci a, cependant, besoins d’en ramener de l’extérieur « pour
améliorer le patrimoine génétique de ces dernières et augmenter ainsi leur rendement ».
Dans cette perspective, il annonce que l’office vient a signé, récemment, un protocole d’accord avec un groupe Français spécialisé dans la production de
semences céréalières pour la création, en Algérie, d’une société mixte chargée de ces activités.
Amené, à un moment, à s’exprimer sur le gaspillage du pain par les ménages (quelque 7 millions de baguettes/jour sont jetés quotidiennement dans les
poubelles), M. Belabdi observe que cette situation n’incombe pas au seul consommateur. Pour lui, il est primordial d’appliquer et de faire respecter un cahier des charges permettant aux boulangers de
produire un pain de qualité, qui se conserve et non celui qui devient immangeable le jour d’après.
COMMENTAIRE
A PROPOS DE L'ENTRETIEN ACCORDE PAR LE DG DE L'OAIC A LA RADIO
D. BELAID 27.01.2015. djam.bel@voila.fr
Tout d'abord il s'agit de louer les efforts de ces hauts cadres des institutions algériennes. Dans le cas de Mr Belabdi, sa tâche n'est pas de tout
repos et ses efforts afin de contribuer à une meilleure production céréalière sont louables.
L'OAIC, SEMENCES ET IRRIGATION
Il est agréable de constater que Mr Belabdi impulse différentes actions au niveau de l'OAIC.
-Disponibilités en semences certifiées.
-Développement de l'irrigation d'appoint.
-Développement des unités moto-culture.
-Développement des infrastructures de stockage.
Nous reviendrons sur l'importance de ces actions.
UN CONSEILLER AGRONOMIQUE RATTACHE AU DG-OAIC
Précisons d'emblée que les remarques qui suivent se veulent constructives et sont un apport au débat national concernant la filière céréales.
A la question d'éventuelles importations de céréales (retour sur le marché), le DG de l'OAIC a expliqué qu'il était trop tôt pour se prononcer sur la
campagne en cours. Il a mentionné le stade actuel des céréales: « stade semis - germination ». Cela est inexact. Certes le stade d croissance des céréales est variable selon les régions.
Mais en moyenne, en zone Nord, on se situe au tallage. Ceci montre ses limites agronomiques. Précisons que cela n'est pas rédhibitoire pour sa fonction. Nous pouvons imaginer qu'à ce stade de
responsabilité, les questions de logistique, d'organisation sur le terrain et d'achats sur les marchés à l'étranger par exemple, occupent facilement l'entière journée de ce responsable. Mais cette
méconnaissance agronomique montre l'impérieuse nécessité de la présence auprès du DG d'un conseiller agronomique. A ce propos qu'en est-il des liens entre OAIC et ITGC?
Ainsi, si nous listons les innovations techniques mises en avant par l'OAIC, elles concernent essentiellement les semences et l'irrigation. Quid des
autres facteurs limitant du rendementt? Quid des moyens pour atténuer par exemple l'effet de la sécheresse sur les parcelles d'orge en mars dernier? Car, des moyens agronomiques existent. Certes, Mr
Belabdi a évoqué la faiblesse de l'itinéraire technique des céréaliers des zones semi-arides. Mais, il a mis en avant le fait qu'ils utilisent des semences de ferme. Non, Mr Belabdi, ce n'est pas là
le facteur limitant principal. Si on tient compte du dernier séminaire international sur le semis direct tenu à Sétif, la cause en est le type de travail du sol. Celui-ci consiste souvent en un
labour ou pseudo-labour au coyer-crop, là où le semoir pour semis-direct ferait des merveilles. En effet, il est le seul outil à pouvoir préserver l'eau de pluie emmagasinée dans le sol. Les travaux
du Pr Rachid Mrabet à Settat (Maroc) prouvent qu'il est possible d'améliorer les rendements principalement par le semis direct tout en réduisant les coûts de mécanisation et en partie l'incertitude
climatique. Ces travaux sont en ligne sur internet à l'adresse suivante: www.un.org.ma/IMG/pdf/CEA_09_fr.pdf . Encore une fois, il est évident
qu'en une journée de 24 heures, Mr Belabdi a autre chose que de rechercher des rapports techniques sur la toile. Cependant, dans son secrétariat doit figurer un conseiller agronomique compétent.
Remarquons au passage qu'il est étonnant que la Chaîne 3 ne dispose pas d'un ou d'une spécialiste des questions agricoles. Les questions posées lors de
l'entretien montraient manifestement une connaissance superficielle du dossier.
REVOIR LE STATUT DES CADRES COMMERCIAUX DES CCLS
Un point non abordé par Mr Belabdi. Il s'agit de l'aspect humain et notamment le statut des cadres commerciaux des CCLS. Ces derniers ont la charge de
vendre les semences, les engrais, les produits phytosanitaires ou le matériel d'irrigation. Il devrait exister des primes liées au volume des ventes réalisées par ces cadres. Idem pour les chefs de
silos. Une prime relative aux volumes de collecte devrait leur être attribuées.
On ne peut vouloir augmenter les surfaces irriguées en vendant du matériel en restant derrière un comptoir dans une CCLS. Les cadres de terrain doivent
pouvoir bénéficier d'un véhicule de service ou d'indemnités kilométriques afin de favoriser la prospection des futurs irriguants. Nous sommes engagés dans une guerre économique et commerciale. De
l'autre côté de la Méditerranée, c'est ainsi que sont rémunérés les technico-commerciaux des coopératives céréalières et des firmes de négoce. A nous de nous inspirer de ces méthodes. Il faut donner
au DG de l'OAIC le cadre juridique afin de faire évoluer le statut de ses collaborateurs de terrain.
CONCENTRATION DES MOYENS, OUI MAIS...
Juste avant de prendre connaissance de l'entretien accordé par le DG de l'OAIC, il nous a été donné de lire les excellents articles de Naima Benouaret
datés de fin 2014 dans El Watan. Ils concernent la production de levure boulangère en Algérie. Les usines locales sont actuellement toutes à l'arrêt. Cela nous inspire la réflexion suivant. L'OAIC
mise sur le développement de stations locales de semences triées et traitées ainsi que de grands silos à céréales. Ne faudrait-il pas panacher ces choix stratégiques? Pourquoi ne pas également
importer de petites stations mobiles de traitement de semences et les confier à des investisseurs privés qui pourraient travailler H24 en périodes de pointe? Pourquoi tout concentrer dans des
structures publiques aux horaires actuellement figés? Concernant les silos, pourquoi miser principalement sur de grandes structures et ne pas encourager également le stockage à la ferme. Il serait
possible de mettre sur place des encouragements tarifaires et de stimuler la production locale de petits silos en acier. Certes, les pouvoirs publics se doivent de constituer sous leur tutelle de
réserves stratégiques. Mais pourquoi laisser le monde paysan sans possibilité de stocker une partie de la récolte et sans prise d'initiatives?
La filière céréales en Algérie a la chance de posséder un bel outil d'intervention: l'OAIC. Par son dynamisme et son dévouement, son DG fait honneur à
la profession. Mais faut-il tout concentrer entre les mains d'un seul opérateur et des pouvoirs publics? Certes, les limites des opérateurs privés sont connues. En atteste les informations parues
récemment dans la presse et faisant état de l'importation de gravats dans des conteneurs afin de masquer des transferts illicites de devises. Aussi, de nouvelles structures réellement coopératives
sont à encourager. Au monde paysan Algérien, comme l'a fait depuis plus de 60 ans en France le mouvement coopératif, de se créer des structures autonomes de collecte et d'approvisionnements en
intrants de base.
Plus que jamais, la filière céréales se trouve être une part importante dans l'objectif d'une meilleure autosuffisance alimentaire. Il est du devoir de
tous les patriotes économiques de rechercher les meilleurs moyens afin de produire plus et mieux, dans l'intérêt du plus grand nombre.
BLE DUR
RESEAU GROUPE BENAMOR
D. BELAID 30.01.2015 djam.bel@voila.fr
Un compte rendu signé de Raouf Rafty retrouvé sur les réseaux sociaux. Quelques remarques.
1-Il est bien que ces réseaux blé dur qualité existent. Ils ont été initiés par des semouliers. On peut se demander ce qu'attendent les DSA, CCLS et les
Chambres d'Agriculture pour faire la même chose.
2-Ce bilan arrive tardivement. Il aurait dû être fait bien avant les semis, au moment où les céréaliers peuvent commander de nouvelles variétés.
3-Nous avons eu l'occasion de voir un fichier Excel comportant tous les éléments de l'itinéraire technique des participants d'un tel réseau.
Malheureusement les techniciens ne semblent pas en faire une analyse poussée. Précisons. Quand on dispose de l'itinéraire technique et du rendement final d'une cinquantaine de parcelles, il est
possible d'essayer de comprendre comment les 10% des meilleures parcelles sont arrivées au meilleurs résultats. D'après ce compte-rendu, ce type « d'enquête culture » n'est pas fait.
4-Concernant la fertilisation azotée, les préconisations de l'intervenant concernent principalement le fractionnement de l'azote à apporter. Mais rien
sur la méthode des bilans azotés. Il est à rappeler que l'azote organique du sol est minéralisé tout au long de l'année. Si d'importantes précipitations hivernales interviennent dans certaines zones,
comme c'est le cas en 2014-2015, cet azote minéral EST LESSIVE. Il est grave que nos techniciens l'oublient. Car, dans ce cas, la dose moyenne d'azote de 100 unités traditionnellement préconisée ne
permet pas d'atteindre au printemps le nombre optimal de grains par m2. Il est erroné de préconiser 100 unités d'azote pour un hiver pluvieux ou un hiver sec. Le lessivage de l'azote du sol n'est pas
le même. On peut se demander comment cette évidence n'est pas prise en considération.
AZOTE, SE METTRE AU NIVEAU TECHNIQUE
Suite à cet état de carence des connaissances agronomiques de l'encadrement technique, une remise à niveau urgente est à faire. L'idéal serait d'envoyer
une mission d'étude auprès d'Arvalis ou de recevoir durant une campagne de RSH un technicien français. Nous conseillons également aux techniciens isolés de rechercher sur internet des informations
relatives à la méthode des bilans azotés. Une abondante documentation est en ligne sur le site d'Arvalis.fr, notamment concernant l'analyse des reliquats azotés en sortie hiver (RSH).
-en absence de RSH, afin d'affiner les doses à apporter, il peut être possible de réaliser le raisonnement suivant. Les résultats publiés en ligne par
Arvalis.fr et les Chambres d'Agriculture françaises montrent que, plus il pleut, plus les quantités d'azote lessivées sont fortes (voir la rubrique « Fertilisation azotée » sur ce site).
Aussi, les techniciens d'une petite région peuvent essayer d'estimer les pertes d'azote selon le niveau des précipitations hivernales de leur zone. Ainsi, au lieu de préconiser les traditionnelles
100 unités d'azote, ils peuvent proposer 20 unités ou plus à rajouter. Bien entendu, il s'agit de tenir compte du précédent cultural et des amendements organiques antérieurs. Il est évident qu'un sol
qui, ces dernières années a reçu du fumier ou des boues de stations d'épuration, présentera des RSH plus élevés; idem avec une parcelle semée précédemment de légumineuses (on pourra consulter des
tables de valeurs disponibles sur internet).
-les RSH sont en fait à réaliser chaque année. Les techniciens doivent aller sur les parcelles tarière à la main afin de faire des prélèvements de sol
et envoyer des échantillons aux laboratoires d'analyse.
-la méthode Nitrachek peut permettre d'affiner la dose d'azote, mais elle ne constitue en aucune façon un substitut de l'analyse des RSH.
-il est inconséquent d'abdiquer quant à la nécessité d'affiner les doses d'azote à apporter. Il en va d'une composante importante du rendement: le
nombre de grains/m2. Ne pas mettre assez d'azote, c'est amputer dès la sortie hiver le rendement à venir. Trop mettre d'azote, c'est risquer l'échaudage et c'est polluer les nappes phréatiques.
TEXTE DU COMPTE RENDU TECHNIQUE
Les participants au réseau « amélioration de la qualité du blé dur » se sont réunis le lundi 12 janvier 2015, à Guelma, à l’invitation du Groupe
Benamor, initiateur du programme et organisateur de cette journée de travail.
Ont pris part à cette journée d’évaluation, les adhérents céréaliers membres du réseau, les représentants de l’Administration, les intervenants des
structures de l’OAIC et des coopératives de céréales, les représentants de la profession, ceux des instituts techniques, ceux des fabricants et fournisseurs des engrais et produits phytosanitaires,
ainsi que des experts et invités.
L’ordre du jour de la séance a porté sur l’évaluation des données de la campagne 2013/2014 et a mis en exergue les actions engagées et les enseignements
qui ressortent de cette expérience.
Il a été rappelé que le « réseau qualité », a été mis en œuvre afin de contribuer à l’évaluation et l’identification des conditions permettant la
valorisation des blés de la production nationale, sous forme d’un objectif centré sur la qualité et la promotion du blé dur produit au niveau des zones potentielles de la région Est, couvrant les
wilayate de Sétif, Mila, Constantine, Guelma, Annaba et Souk Ahras.
Les intervenants au nom du comité de suivi ont mis en avant les caractéristiques de cette expérience qui favorise l’organisation participative des
intervenants, et qui pour cela, a développé des instruments et outils opérationnels aptes à faire face aux aléas et contraintes de l’activité, contribuant ainsi à l’objectif de la sécurité
alimentaire.
Les responsables du réseau se sont dits satisfaits et très encouragés par la mobilisation et la contribution des adhérents, afin de faire avancer et de
réaliser progressivement les objectifs tracés il y a trois campagnes.
Ils ont ainsi appelé à la continuité du programme qualité, et ont estimé qu’il est plus que jamais nécessaire de veiller à la sauvegarde, au
renforcement et à l’approfondissement de ce type d’expérience, face aux aléas climatiques, comme l’exemple caractéristique de la campagne 2013/2014, dont les effets ont été difficilement
maîtrisables, et des risques concrets de déséquilibre des approvisionnements et de la sécurité alimentaire.
Au terme de cette troisième campagne consécutive d’évaluation, tous les paramètres et plans d’action développés comme vecteurs d’exécution de cette
initiative, visent le renforcement de la pratique participative et la réalisation adéquate des étapes et processus au niveau de la production, de la collecte et de la préservation des blés, de la
transformation et de la meilleure utilisation, afin d’aboutir à des gains effectifs de qualité et de productivité.
Il a été exprimé que la qualité implique dans tous les cas des gains économiques, la promotion des professionnels, le développement du potentiel
national la création d’emplois.
Les responsables du réseau n’ont pas omis d’évoquer l’impact de toutes les mesures d’appui, de soutien et d’organisation, déployées et mises en œuvre
par les pouvoirs publics, et qui sont encourageantes et déterminantes pour aider à l’amélioration de la qualité et l’élévation des rendements.
Ils ont appuyé sur les actions techniques et matérielles à engager afin d’identifier et d’établir des modalités d’intégration effective et durable des
institutions et organismes techniques, la contribution à la définition de règles de rémunérations appropriées, la participation accentuée des coopératives de céréales, et l’extension des capacités de
stockage pour aider les agriculteurs dans leurs efforts de préservation de la qualité et de la traçabilité.
Le bilan 2013/2014 a fait état de données physiques et technologiques appréciables et ce en dépit de l’effet pénalisant des contraintes pluviométriques
qu’a connu la céréaliculture au cours de la campagne.
Il a été enregistré globalement une collecte à évaluer de 54 261 q, fournie par 41 céréaliers adhérents au réseau sur une superficie de 2 900 hectares.
Soit un rendement moyen de 18,71 q à l’hectare, jugé parfaitement intéressant.
Le bilan analytique des opérations culturales a été exposé en chiffres et en commentaires. Il a porté sur le précédent cultural, la préparation du sol,
la fertilisation de fonds et de couverture, les semis et les variétés de semences utilisées, le désherbage chimique et les traitements fongique et insecticide.
La quantité de collecte, évaluée sur la base de critères de classification rigoureux du blé dur, employés par le réseau BENAMOR (poids spécifique,
teneur en protéine et vitrosité), a déterminé une part de 80 % de type « A », estimé comme lot supérieur, et seulement 20 % de type « B », de qualité moindre.
De même que l’analyse des semoules issues des blés durs « réseau », a donné lieu, pour certaines régions comme Mila et Constantine, à des résultats
technologiques très prometteurs.
Les participants, très intéressés par les aspects techniques de la production, pour aboutir à de meilleures performances, ont été invités à suivre des
communications éminemment importantes présentées par les experts, concernant l’amélioration génétique participative et la fertilisation des blés.
La première communication intitulée « amélioration génétique pour la qualité du blé dur », s’est attachée à démontrer l’impact de la recherche pour un
développement des cultures orienté vers des résultats optimums entre rendement et qualité.
Après avoir mis en relief l’importance de la consommation du blé dur dans les habitudes alimentaires algériennes, le communiquant a développé l’intérêt
des travaux de recherche et expérimentation, notamment par l’emploi de la méthode participative chez l’agriculteur.
Il a précisé les principales contraintes technologiques liées à la fertilisation inadaptée (mitadinage, faiblesse du taux de protéines), en relation
avec la valeur semoulière, et à la moucheture qui affecte l’aspect des semoules et des pâtes alimentaires.
Pour une bonne prise en charge, il a noté l’importance de l’utilisation d’une semence de qualité, de variétés adaptées aux conditions
pédoclimatiques.
Il a ensuite mis en avant le critère d’utilisation des ressources génétiques possédant des caractères de qualité, obtenues par le biais de croisements
dans le cadre de l’amélioration variétale.
La recherche est menée en optant pour la méthode participative, ajoute-il, rejoignant ainsi les objectifs du réseau qualité.
En résumé la communication a préconisé la combinaison entre le rendement et la qualité (protéine, mitadinage) à travers des essais et un parcours
expérimental confié aux agriculteurs, pour obtenir de bonnes variétés aptes à produire de hauts rendements par rapport à la référence, une résistance aux maladies et une meilleure qualité.
La deuxième présentation a porté sur la fertilisation des blés en phosphore, potasse et azote et le rôle de chaque élément dans l’alimentation du blé et
l’élaboration du rendement et de la qualité du grain.
Après avoir passé en revue le rôle de chacun des éléments fertilisants, un intérêt particulier à été accordé à la fertilisation azotée qui représente la
clé d’une bonne teneur du grain de blé en protéine.
A cet effet, il a été présenté les différentes formes d’engrais azoté et le processus de décomposition de chacune des formes pour être traduits en
éléments assimilables, de même que le choix de la forme d’azote selon les conditions pédoclimatiques.
Le communiquant a mis l’accent sur l’intérêt du fractionnement de l’apport d’azote selon les besoins et les stades phénologiques de blé pour arriver aux
rendements et à la teneur en protéines escomptés.
Les agriculteurs ont été fortement intéressés par l’exposé les différents aspects techniques, développés au cours de cette journée, et un fructueux
débat a été engagé entre les participants.
Raouf Rafty
AGRO-ALIMENTAIRE
PRODUIRE DE LA LEVURE
L'Algérie importe quasiment tous ses besoins en levure de bière. Plusieurs usines sont en effet à l'arrêt.
Lire les articles de Naima Benouaret dans el Watan en 2014. Pourtant produire de la levure de bière permettrait de valoriser la mélasse produite lors du raffinage local du sucre. Des dattes peuvent
également servir à cette production. Nous ouvrons ce dossier. Le particulier peut produire de la levure en la récupérant sur des grains de raisins. 27.01.2015 djam.bel@voila.fr
Méthode industrielle:
www.abmauri.fr › AB MAURI FRANCE › Zoom sur la levure
Méthode artisanale:
www.youtube.com/watch?v=bb1nUVwBcbg
SUCRE
REDUIRE LES SUBVENTIONS ?
D. BELAID 27.01.2015 djam.bel@voila.fr
Dans un texte paru dans maghreb Emergent du 27.01.2015, les Pr Raouf Boucekkine et Pr Nour Meddahi publient un texte intitulé « Propositions de mesures de
court terme pour faire face à la chute des cours pétroliers ».
Ils proposent notamment «de réduire puis supprimer la subvention du sucre de manière permanente ».
Ils argumentent ainsi cette proposition : « Une autre subvention aux effets très négatifs est celle du sucre. Une bonne partie des produits
subventionnés est captée par la contrebande qui atteint un niveau ahurissant comme l’indique l’augmentation des importations de lait des onze premiers mois de l’année 2014 (+43,5%). Mais la
subvention du sucre est vraiment différente des autres subventions alimentaires. Elle est détournée pour produire toutes sortes de friandises, profitant aux plus aisés. Plus grave, elle incite à la
surconsommation de produits sucrés qui se manifeste par le développement de l’obésité et du diabète. Nous faisons face à un problème de santé publique ».
Il nous semble que réduire progressivement les subventions au sucre ne peuvent que favoriser la production locale de sucre ou de substituts. Par ailleurs, il
s'agit comme le note les auteurs une question de santé publique.
Nous avons consacré plusieurs écrits aux possibilités de productions locales de sucre. Les formes sont variables. Il existe déjà une production nationale de
sirop de glucose à partir de maïs importé. Des produits sucrants peuvent être produits à partir de dattes ou de pomme de terre. Enfin, comme au Maroc, la culture de betterave sucrière irriguée par
goutte à goutte est possible.
Les solutions agronomiques et technologiques existent. Il s'agit de mettre en place un « plan sucre » national afin d'étudier les différentes
possibilités locales.
CEREALES
DES RESERVES DE PRODUCTIVITE
D. BELAID 25.01.2015
A nouveau, la baisse du prix du baril de pétrole et le niveau des importations de céréales relance en Algérie le débat sur l'autosuffisance alimentaire.
Dans Maghreb Emergent, Abed Charef ce jeudi 15 janvier 2015 affirme que « L’Algérie n’arrive pas à changer de modèle pour la production de céréales ». Dans El Watan de ce jour, Lyes Mechti
note « Importation de céréales : Une facture de plus en plus chère.
Comme l'affirment avec justesse le directeur du CREAD et le DG de l'ITGC, Mr OMAR ZAGHOUANE, il existe en effet des réserves de productivité. La
question cruciale concerne donc la mise en oeuvre rapide des moyens permettant de libérer l'effort productif. Nous aimerions apporter au débat l'avis d'un agronome.
DES RESERVES CERTAINES DE PRODUCTIVITE
En céréaliculture, des réserves de productivité existent. Elles concernent les opérations de semis, d'irrigation, de protection sanitaire des cultures
et de fertilisation.
Concernant les opérations de semis, les techniques actuelles font appel au labour ou aux outils superficiels à disques. Or, il est prouvé qu'ils
dessèchent le sol et l'appauvrisse à terme; notamment en matière organique.
Bien qu'en progression, les rendements moyens actuels sont de l'autre de la dizaine de quintaux à l'hectare contre 50 quintaux en irrigué.
Les chiffres communiqués par l'OAIC montrent que le désherbage chimique ne concerne dans le meilleur des cas qu'un quart des superficies. Or des
augmentations de rendement de 30% voire plus sont possible. Les surfaces concernées par la protection insecticide et fongicide sont encore plus faibles. Or, selon les années et les céréales, les
chutes de rendement peuvent être de 50% et plus.
Quant à l'apport d'engrais, bien qu'en constante augmentation, sa mise en oeuvre nécessite de mettre à la disposition des céréaliers les formulations
les mieux adaptées à leur type de sol.
LES MOYENS DE MISE EN OEUVRE
C'est dire combien, un itinéraire technique adéquat permettrait une meilleure production. Quelques rappels cependant.
Toute politique céréalière se doit de ne pas oublier avant tout le revenu de l'agriculteur. Les pouvoirs publics l'ont bien compris en subventionnant
les intrans et en relevant ces derniers les prix à la production.
Tout apport de technologie nouvelle en agriculture ne peut envisagé uniquement dans le sens « top-down » mais par une participation active des
premiers concernés.
A chaque automne, en milieu-semi aride, l'agriculteur prend un risque: il laboure et sème sans savoir s'il récoltera. Il y a la une incertitude
climatique qui constitue le fossoyeur de toute politique d'intensification céréalière.
Concernant l'irrigation, au delà des querelles sur les superficies équipées ou effectivement irriguées, force est de reconnaître que cette pratique
demande de nouvelles façons de faire au niveau des exploitations. Il s'agit de disposer du matériel d'irrigation, d'un point d'eau, d'une source d'énergie, du savoir faire et d'une volonté réelle
d'intensification. Car, irriguer demande d'aller régulièrement déplacer le matériel sur les parcelles et de veiller à tout type de désagrément (panne, risque de vol). C'est là une nouvelle façon de
procéder. Auparavant, les parcelles étaient ensemencées à l'automne puis pratiquement laissées à elles mêmes jusqu'à la moisson. Irriguer, c'est passer de l'extensif, à l'intensif. C'est donc passer
plus de temps sur la parcelle.
Une fois, les moyens matériels et financiers mis à la disposition des céréaliers, il serait intéressant que des études fines analysent les obstacles à
la mise en oeuvre de ces moyens.
Concernant la protection phytosanitaire, le maillage du territoire national par des firmes d'agrofourniture est un progrès. Ces firmes disposent de
technico-commerciaux parcourant les campagnes et organisant avec les services compétents des journées de vulgarisation. De plus en plus de céréaliers ont ainsi recours à des techniques modernes. La
question est de voir comment toucher rapidement le plus d'agriculteurs et comment les équiper en moyens modernes de traitement. Les pulvérisations se font à des stades précis de la culture. Cela
oblige à disposer en permanence du matériel adéquat: tracteur et pulvérisateur tracté.
La fertilisation reste un maillon faible. Les sols sont souvent riches en calcaire et peu profonds. Ces caractéristiques ainsi que le déficit hydrique
ne jouent pas en une optimisation des engrais apportés. Des solutions apparaissent: nouvelles formulations plus adaptés à l'agressivité de nos sols, pulvérisations foliaires. Il s'agit également
d'apporter aux sols des amendements organiques afin de restaurer une fertilité souvent dégradée. Or, ceci ne se fait pas ou très peu. Une partie des pailles devrait être enfouies au sol, du fumier ou
des boues de stations d'épuration devraient être apportées. Trop longtemps l'Algérie a été caractérisée par une agriculture dite « minière »: jusqu'à aujourd'hui on prélève au sol plus
d'éléments qu'on ne lui en restitue.
Enfin, concernant les modes de semis, le monde agricole est trop resté arquebouté sur le sacro-saint « labours-semis ». Or, il apparaît
aujourd'hui que le labour n'est plus d'actualité. Il est même néfaste aux sols et accélère l'érosion. Partout dans le monde, et en particulier en milieu méditerranéen et semi-aride, l'heure est au
semis-direct. Nos voisins marocains ont même mis au point un semoir Made in Marocco. Les avantages sont considérables: outre des coûts de mise en culture moindres, l'humidité du sol est mieux
préservée par rapport au labour. Le risque de sécheresse printanière est ainsi moindre, l'incertitude climatique si pesante pour l'agriculteur est ainsi partiellement levée. En Algérie, cette
pratique est balbutiante. Dans les exploitations il n'existe que quelques dizaines de ce type de semoirs là où il devrait y en avoir des centaines.
DES CADRES TECHNIQUES SOUS TUTELLE PAYSANNNE?
Il apparaît qu'en Algérie, une dynamique céréalière est en marche. Certes, les progrès ne sont pas rectilignes; en témoigne la récolte modeste de l'an
passé. C'est d'autant plus vrai qu'à l'instar du diction populaire « on n'applaudit pas avec une seule main », il existe des facteurs limitant de rendement. La plus belle parcelle de blé
dur, irriguée, fertilisée et désherbée ne donnera que 20% du rendement espéré en cas d'attaque de rouille.
Cependant nul ne peut contester en Algérie, ces milliers d'hectares de céréales aujourd'hui semés de semences certifiées, irrigués, désherbés, protégés
sanitairement et fertilisés. Nul ne peut contester que des équipes de techniciens sous régime public ou privé se mettent en place, que des structures décentralisées voient jour, que l'avis de cadres
paysans est sollicité dans des structures de base ou que l'industrie de la meunerie-semoulerie intervient en créant des réseaux d'appuis technique.
La question de l'heure est de savoir comment passer à la vitesse supérieure. Outre les obstacles techniques mentionnés plus haut, il nous semble que le
bon sens paysan doit être mobilisé. Nos « coopératives » céréalières CCLS ont des directeurs nommés par la tutelle là où sous d'autres cieux, ce sont des conseils d'administration
représentatifs qui recrutent le directeur. Certes, il faut préciser que dans ce cas là, les coopérateurs mettent la « main à la poche » en achetant les parts sociales de la dite
coopérative. Sous d'autres cieux, la majorité des techniciens ne sont pas majoritairement dans des structures administratives agricoles, mais dans des Chambre d'Agriculture ou autre organismes
techniques où la gestion paritaire fait que les conseils d'administration sont composés notamment d'élus paysans. Ainsi, « l'obligation de résultats » est la règle pour les techniciens et
cadres des dites structures.
Certes, il ne s'agit pas de vouloir tout changer du jour au lendemain. Mais l'urgence de l'heure nécessite d'étudier les modèles étrangers efficients et
d'incorporer dans nos structures ce zeste d'efficacité qui nous manque parfois. A ce titre, des missions d'études décentralisées doivent pouvoir aller étudier ce qui se fait au delà de nos
frontières. Il devrait être inclus dans les contrats d'importations de céréales, le principe d'échanges d'étudiants agronomes, de cadres techniques et de cadres paysans nationaux vers les pays les
plus proches.
LE REGNE DE LA BAGUETTE DE PAIN PARISIENNE
Vue la gravité de la question, les solutions sont à envisager également en amont de la production. Des informations, à vérifier, faisaient récemment
état sur le net d'un cas local d'emploi de blé tendre importé à la place d'orge pour nourrir des animaux. C'est dire la pression qu'exerce l'élevage sur la filière céréalière. De la semoule made in
DZ a été récemment testée avec succès par l'Eriad dans le mélange qui sert à confectionner la « baguette parisienne ». Ce type de baguette est actuellement devenu la référence d'Alger à
Tamanrasset. Outre l'incorporation de blé dur, ne serait-il pas possible d'envisager des types de mélanges de farines encore plus économiques. On peut penser par exemple à l'utilisation de plus de
farine complète à la place de la farine blanche. Actuellement, en Algérie le son et les issues de meunerie sont destinés à l'élevage. On peut également penser à des mélanges de farine de blé tendre
et de farine d'orge. Outre le fait qu'il est plus facile de cultiver de l'orge en Algérie, cette céréale a des vertus diététiques reconnues même par la très sévère FDA américaine.
Toujours afin de réduire la pression de l'élevage sur la filière céréale, pourquoi ne pas penser à des mélanges de viande hachée et autres produits avec
incorporation d'une part de soja comme cela se pratique couramment en Europe.
L'heure est à la mobilisation des énergies. Nous avons longtemps formés des cadres universitaires. Sur le terrain existent des cadres paysans qui, en
d'autres temps, ont su mener dans le cadre du mouvement national des batailles plus décisives. Il est temps de faire appel plus largement à toutes ces potentialités humaines. La bonne gouvernance
économique, c'est cela.
2 URGENCES
DESHERBAGE ET AZOTE
La priorité est le désherbage des céréales et la fertilisation azotée. Bravo à l'INPV et aux sociétés de phytosanitaires qui organisent des caravanes afin de montrer l'emploi des pulvérisateurs
(voir notamment la page facebook srpvtlemcen*). Une autre priorité est d'analyser l'azote du sol. Cela permet d'affiner l'apport d'azote après les pluies hivernales (lessivage). L'azote est
fondamental pour assurer le nombre de grains/m2 optimal pour chaque situation.
(*) Extrait srpvtemcen "Programme de la caravane de sensibilisation sur la protection phytosanitaire des céréales que compte organiser la SRPV, du 15/01 au 15/02/15, à travers sa circonscription,
afin de sensibiliser in situ les agriculteurs n’ayant pas accès à l’information, pour les aider à mieux protéger leurs cultures".
A 1'30, un passage intéressant. Ce responsable demande plus de liens entre les universitaires agronomes et les projets de développement agricole pour les jeunes. On peut en effet se demander si
ces universitaires Algériens ne devraient pas consacrer au moins 5% de leurs temps à participer à des sessions de formation des jeunes agriculteurs.
Souvent des jeunes qui n'ont pas eu de parcours scolaire complet ou pas de cursus agronomique.
www.youtube.com/watch?v=yxJCBziyVqk
OAIC
SEMIS, DU NOUVEAU
La lecture du site de l'OAIC indique que « le parc motoculture mobilisé par les CCLS
Matériel de Traction: 320 tracteurs dont 110 de 150 cv
Matériel Aratoire: 2.200 unités dont 350 charrues
Matériel de semis: 1.110 semoirs dont 51 mono-grain et 24 de semis direct
Matériel de traitement : 350 épandeur d’engrais et 910 pulvérisateurs ».
Dans cette liste de moyens mobilisés, il est un chiffre particulier: 24 semoirs pour semis direct. C'est là une révolution
technique. Reste à savoir ce qu'il en est sur le terrain. En tout cas, on ne peut que féliciter cet office à continuer dans cette direction. D. BELAID 23.01.2015
Stiftung Abel Granier
FOURRAGES TUNISIE
Nous vous recommandons la page Face Book d'Abel garnier. Elle est très riche et expérience de terrain, dans des situations très proches de celles de l'algérie.

ENGRAIS PHOSPHATES
Lallemand et Fertemis révolutionnent la fertilisation
par Afcome.fr 15 déc 2014
(Un communiqué de presse très intéressant avec des résultats d'essais intéressants. Une technique intéressante pour l'Algérie où la rétrogradation des
engrais P est très forte. Ce principe pourrait intéresser un investisseur qui souhaiterait valoriser les engrais P locaux. Il suffit d'avoir les connaissances bactériologiques afin d'isoler les
souches loclaes les mieux adaptées. Dans un premier temps les socuhes étrangères pourraient être multipliées par repiquage en labo. 23.01.2015 djam.bel@voila.fr).
www.youtube.com/watch?v=goni1udvrjA
"
Réduire les apports en N, P, K tout en préservant le rendement: Lallemand et Fertemis mettent au point un process innovant qui associe micro-organismes
et engrais granulés.
En créant en France une unité unique au monde de production d’inoculation d’engrais granulés par des micro-organismes, Lallemand et Fertemis
révolutionnent la fertilisation. Trois ans de recherche et développement ont été nécessaires pour la mise au point de ce procédé. Il permet de réduire les unités de matières fertilisantes épandues,
sans pénaliser la nutrition des plantes et donc les rendements.
Pour en savoir plus, télécharger le communiqué de presse".
MARAICHAGE
Matériel franco-marocain
Dérouleuse film plastique (paillage) avec dérouleur goutte à goutte Maroc (Casablanca).
www.youtube.com/watch?v=BsaJQjhTsiA
DESHERBAGE
BAYER, un herbicide complet.
(Le site de Bayer Algérie, rend compte du lancement d'un nouvel herbicides. Lire ci-dessous. djam.bel@voila.fr 23.01.2015).
Hussar® evolution est un herbicide céréales "double action" de haute performance qui assure un désherbage complet des champs de blé en toute
sécurité.
Matière active: fenoxaprop-P-ethyl + iodosulfuron + mefenpyr-diethyl
Type de formulation: Concentré émulsionnable (EC)
Families chimiques: FOP + Sulfonylurées
Propriétés: 64 g/l + 8 g/l + 24 g/l
Le mode d''action: Hussar® evolution assure une excellente sélectivité du blé grâce à la technologie du phytoprotecteur (mefenpyr diethyl) qui permet de
renforcer la protection de la céréale.
Hussar® evolution peut être utilisé du stade 2 à 3 feuilles au stade fin tallage du blé.
Hussar® evolution possède une performance remarquanble sur les principales graminées nuisibles aux céréales.
Hussar® evolution assure également le contrôle de plus de 50 espèces dicotylédones y compris les plus difficles à détruire.
Avantages de l’Hussar ® evolution :
- Un désherbage complet en un seul passage : En effet, Hussar ® evolution est une solution prête à l’emploi qui ne nécessite pas de mélange préalable de
plusieurs produits et qui ne présente pas de ce fait des risques d’antagonisme entre les substances actives.
- Un niveau d’efficacité remarquable sur les principales adventices du blé : qui améliore significativement le niveau de rendement.
- Sécurité du blé renforcée : grâce à la technologie du phytoprotecteur qui consolide la sélectivité.
- Flexibilité et facilité d’emploi : Hussar ® evolution offre la possibilité d’intervenir du stade 2 feuilles du blé jusqu’au stade fin tallage à un
dosage facile d’utilisation (1L/ha).
Lancement réussi dans trois grandes villes d’Algérie
Les céréales, socle historique de la diète méditerranéenne, occupent encore aujourd’hui une place prépondérante à la fois dans la production agricole et
agroalimentaire de l’Algérie et dans la consommation alimentaire des ménages.
Les céréales occupent environ 3 millions d’ha (moyenne 2000-2011)*, soit près de 35%* des terres arables. Leur production est pluviale (moins de 3% en
irrigué) et majoritairement localisée en zone humide et sub-humide, dans le nord du pays. Les céréales concernent environ 600 000 producteurs.
La production de céréales en Algérie est marquée par une forte irrégularité, elle-même conditionnée par les aléas climatiques. Cependant, les progrès
technico-économiques, s’ils ne parviennent pas à stabiliser la production du secteur, ont permis de l’augmenter significativement : la moyenne décennale a ainsi presque doublé entre 1987-2000 (21,5
millions de q)* et 2001-2013 (36,7 millions de q)*, avec une progression régulière qui a permis d’accompagner la progression démographique (de 19 à 39 millions d’habitants entre 1980 et 2013)*.
La production moyenne de céréales des 5 dernières années (2009 à 2013) a légèrement dépassé 45 millions de quintaux selon l’ITGC.En dépit d’indéniables
progrès, les rendements céréaliers demeurent faibles et très irréguliers : 16 q/ha en moyenne sur 2009-2013*.
La protection phytosanitaire constitue un point clé de l’itinéraire technique et doit être assurée durant tout le cycle végétal afin de garantir des
niveaux de rendements satisfaisants. Parmi les opérations d’entretien, le désherbage permet de réduire des pertes de rendements pouvant aller jusqu’à 40% de la production. Le taux des surfaces
céréalières désherbées en Algérie a connu une évolution considérable durant ces 4 dernières années pour atteindre presque 25% des surfaces emblavées (près de 700 000 ha désherbés en 2013)*. Cette
progression est due notamment aux efforts conjugués des différents acteurs de la filière céréalière en termes de sensibilisation et de vulgarisation sur l’intérêt économique de cette opération auprès
des agriculteurs.
Dans le cadre du lancement de la nouvelle campagne désherbage 2014/2015, Bayer CropScience Algérie a lancé, en collaboration avec son partenaire CASAP,
dans trois grandes wilayas, à savoir Guelma (le 15/12), Bouira (le 17/12) et Sidi Belabbes (22/12), sa nouvelle solution herbicide double action « Hussar® evolution ».
La journée de Lancement à Guelma a été un franc succès avec les interventions de Messieurs Nacer Chouikh (Responsable Bayer CropScience Tunisie) et
Yasser Abrougui (Chef de Marché Grandes Cultures, Bayer CropScience Tunisie), à travers lesquelles ils ont su partager leur expérience dans le domaine de la céréaliculture.
Les trois journées ont réuni près de 700 personnes, grâce aux efforts de notre équipe commerciale, n’est qu’une preuve supplémentaire de la notoriété de
Bayer dans les différentes régions d’Algérie.
Le succès de ses journées repose également sur la complémentarité des différentes interventions réalisées par notre équipe, d’un programme très riche et
d’une excellente organisation de ces évènements.
Dans un souci d’adaptation aux besoins de nos agriculteurs et dans l’optique « Grower Centricity » ; Bayer CropScience étoffe aussi sa gamme fongicide
avec sa solution « Horizon® ».
*source Céréaliculture n°61
DESHERBAGE
DU NOUVEAU CONTRE LE BROME
(La société Profert lance la commercialisation d'un anti-monocotylédones sur graminées à pailles. Il est en particulier efficace contre le brome. Ce
produit ne peut qu'efficacement compléter la gamme herbicide. Le contexte actuel est marqué par un faible désherbage chimique, un retour fréquent du blé dur sur des pailles et la non maîtrise des
chantiers de récolte du foin de vesce-avoine. Tout cela concoure dans le maintien du salissement adventice. Le faux semis est inefficace étant donné les faibles pluies automnales. Reste comme
alternative ou complément le désherbage mécanique à la herse étrille ou à la houe rotative. Ces techniques simples mises en application en France dans le cadre du Grenelle de l'environnement ne sont
pourtant pas connues en Algérie. D. BELAID 23.01.2015).
Journées de lancement du PALLAS 45 OD
« Dans le cadre de notre programme de développement, Profert et son partenaire Dow AgroSciences ont organisé trois grandes journées de
lancement de l’herbicides Pallas 45 OD.
Le 07 décembre 2014, s’est déroulée la première journée technique à Tlemcen, à la salle de conférence de l’hôtel Renaissance, 87 invités nous ont
honorés de leur présence, des représentants des DSA, subdivisions, CAW, CCLS, multiplicateurs de semences et céréaliers leaders des wilayas de Tlemcen et Ain Temouchent.
La deuxième journée s’est déroulée le 08 décembre 2014 à Chlef au niveau de la salle de conférence de l’hôtel la vallée, en présence des
représentants des DSA, CAW, CCLS, UNPA et plus de 75 multiplicateurs de semences et céréaliers leaders des wilayas de Chlef, Relizaine et Ain Defla.
La troisième journée a eu lieu à Sétif le 10 décembre 2014 à la salle de conférence du meuble de tourisme la Colombe, ils nous ont honorés de leur
présence des officiels agricoles et des céréaliers leaders des wilayas de Sétif, Mila et Constantine.
Après l’ouverture de la journée, Monsieur Moncef TITOUCHE, gestionnaire de développement d'affaires Algérie-Tunisie de Dow AgroSciences, a commencé
par une présentation de la firme Dow Chimical Company et Dow AgroSciences, suivi d’une présentation faite par l’expert tunisien Monsieur Azeddine ALIMI portant sur « le désherbage des céréales et
stratégie de lutte contre le brome », Monsieur Moncef TITOUCHE a repris la parole afin de présenter l’herbicide Pallas 45 OD.
Les journées ont été clôturées après un débat très fructueux entre les invités et l’équipe technique et commerciale respective Profert et Dow
AgroSciences ».Sources: Profert.
BLE
DESHERBAGE MECANIQUE
Trop souvent méconnu, le déshrbage mécanique est possible sur céréales. Une grande documentation existe sur you tube. Il y a la des opportunités pour
importer et/ou fabriquer sur place de tels engins peu sophistiqués. A remarquer que des agriculteurs ayant une cisaille à acier et un poste de soudure peuvent fabriquer de tels engins.
djam.bel@voila.fr 23.01.2015.
www.youtube.com/watch?v=xUKwGNElzrA
BLE
BAYER JOURNEE DESHERBAGE
(Un article de la page FB de Mr Hadj BOUAMOUD relatif à une journée Bayer sur le désherbage chimique des céréales. Un grand bravo aux organisateurs de
cette rencontre. C'est actuellement la priorité des actions à mener. Un désherbage peut permettre des augmeentations de rendement de plus de 30% selon les cas. Aux agents de terrains, aux
agriculteurs leaders de soliciter les technico-commerciaux de firmes afin qu'ils viennent dans leur secteur pour une matinée d'information D. BELAID djam.bel@voila.fr 23.01.2015).
"Dans le cadre du programme de vulgarisation une journée de sensibilisation a été organisée 21/01/2015 portant sur la sensibilisation des
agriculteurs de la daira de Medroussa sur l importance de desherbage chimique durant cette periode
Plusieurs agriculteurs et cadres des differents subdivisins voisines ont assistes a cette journée l animateur de la firme bayer Mer…Toufi taibi a
souligné la nécessité de faire connaître avant tout les différents mauvais herbes pour permettre de choisir le bon désherbant
un monocotylédon contre la flore graminée,
un anti-dicotylédon contre la flore dicotylédone
et un produit polyvalent contre la flore mixte
les autres points cibles:
* stade de développement de la céréale et des mauvaises herbes
Les traitements herbicides doivent être du stade 3 feuilles jusqu’au stade fin tallage de la céréale
* la rampe du pulvérisateur soit parallèle au sol sur toute la largeur de traitement ;
* Utilisation des buses à fentes adaptées au désherbage ;
* le débit de toutes les buses soit le même (étalonnage du pulvérisateur)
*Protection de l’utilisateur
= obligatoire. Il est essentiel de lire l’ensemble des indications reprises sur l’étiquette.
= Le port de gants est recommandé. nécessaire de laver l’extérieur des gants avant de les enlever.
= Le port d'un masque
= Le port de lunettes
= Le port d'une combinaison *,
= port de bottes est conseillé,
- un débat est ouvert et par un jeu des questions-réponses.
vers la fin de la journee chaque agriculteur recevait des dépliants .
En outre, l’invitation a été lancée à tous les agriculteurs pour un éventuel reglage de pulvérisateur
Les agriculteurs se sont montrés très intéressés et très réceptifs au message
A ce titre, mention très spéciale au formateur Monsieur Taibi toufik pour la qualité de sa formation". Hadj Bouamoud.

SUIVI CAMPAGNE
(D. BELAID 12.01.2015. La Ch. d'Agriculture de l'Aude met en ligne un suivi de campagne assez intéressant. Il peut aider à se poser les bonnes questions en Algérie; vous noterez en particulier
l'approche concernant la fertilisation azotée).
www.aude.chambagri.fr/uploads/media/ABDD_octobre_2014.pdf
1 oct. 2014 -
Reliquats azotés : d'élevés à très faibles selon les pluies ... Association Blé Dur Développement – Publication n°1 Octobre
2014 page n° 1/4 ...
HERBICIDES
FAUT-IL ACIDIFIER les bouilles phytosanitaires ?
(Concernant les sulfonylurées, cette spécialiste d'Arvalis.fr n'en voit pas la nécessité. Par contre ce n'est pas le cas avec le glyphosate. Pour plus
de précision, voir l'avis de votre fournisseur. Cette spécialiste recommande d'utiliser du sulfate d'ammonium pour améliorer l'efficacité du glyphosate. D. BELAID 10.01.2015).
Qu’en est-il du glyphosate ?
Avis de Lise Gautellier Vizioz:
Certains agriculteurs ont constaté que l’ajout d’acide sulfurique ou phosphorique semble améliorer l’effi cacité du glyphosate. Cependant, l’ajout
d’acides nitrique ou chlorhydrique n’a aucune incidence bien qu’ils diminuent également le pH. L’effet constaté ne provient pas de la baisse de pH mais de l’apport d’ions sulfate et phosphate qui
précipitent le calcium et forment des sels peu solubles dans l’eau, en abaissant la dureté de l’eau. D’ailleurs, en présence d’eau douce, les performances du glyphosate ne sont pas améliorées par
l’ajout d’acide sulfurique ou tout autre acide. Pour modifi er la dureté de l’eau, en vue d’une meilleure effi cacité du glyphosate qui y est sensible, il convient d’utiliser du sulfate d’ammonium,
bien moins agressif pour le matériel et moins dangereux que les acides. En cas d’utilisation des eaux de pluie pour la préparation des bouillies, il faut veiller aux conditions de stockage de ces
eaux et éviter les cuves de stockage en béton armé ou en acier car l’eau pourrait se charger en fer qui forme un sel insoluble avec le glyphosate.
Propos recueillis par Benoît Moureaux b.moureaux@perspectives-agricoles.com
L'ESSENTIEL: « Ne pas confondre l’influence de la dureté de l’eau, liée aux ions calcium, magnésium, ferrique, etc., avec le potentiel
hydrogène, dit pH ».
Sources: Revue: Perspectives Agricoles. Janvier 2015 - N°418
AZOTE BLE
Calcul de dose
(L'heure est à l'analyse de l'azote du sol afin de savoir combien il reste d'azote après le lessivage hivernal. C'est fondamental de connaître l'azote du sol pour compléter la dose d'azote.
Estimations: si je vise 50 qx, je multiplie par un coefficient 3 et j'obtiens la dose à fournir. Mais à laquelle je retire l'azote du sol. Cela nous ne le faisons pas en Algérie. C'est une grave
erreur. Regardez comment en France, ils commencent à individualiser la dose d'azote selon la parcelle mais aussi selon la variété! Que chacun prenne une tarière et réalise des prélèvements et demande
une analyse d'azote au laboratoire de Fertial Annaba. D. BELAID 9.1.2015).
Un avis d'Arvalis.fr:
Les besoins unitaires en azote des variétés de blé tendre réactualisés pour 2015
Chaque année, les variétés de blé tendre sont évaluées sur leur besoin spécifique en azote - ou coefficient b -, puis
réparties dans l’une des classes de besoins. Cette année, 31 nouvelles variétés intègrent le classement.
Pour calculer la dose d’apport d’azote sur blé tendre, la méthode du bilan prévisionnelle s’appuie sur le besoin unitaire en azote de la variété. Ce besoin doit être multiplié par l’objectif de rendement pour obtenir une quantité d’azote à absorber permettant de produire 1 hectare de blé tendre.
Ce besoin, exprimé en kilogramme par quintal de blé produit, est généralement de 3 kg/q. Mais des disparités sont observées entre variétés, qui sont ainsi réparties dans trois catégories :
b = 2,8 ; b = 3 ; b = 3,2. En tendance, plus la variété est productive et moins riche en protéines, plus son besoin unitaire en azote est faible.
Pour 2015, la liste des variétés réparties selon leur coefficient intègre 31 nouvelles variétés.
Tableau : Répartition des variétés de blé tendre inscrites en 2014 selon 3 classes de besoin unitaire (b)
Téléchargez le tableau avec l'ensemble des variétés évaluées depuis plusieurs
années.
Pour les variétés qui ne sont pas mentionnées (hors blés améliorants), le coefficient b par défaut est de 3 kg N/q.
Concernant les variétés de Blé Améliorant et de Force (BAF), leurs besoins intègrent un objectif de qualité, on parle alors de coefficient bq. Un article spécifique traitera prochainement de ce
coefficient.
Christine LESOUDER (ARVALIS - Institut du végétal.
Dépêche de Kabylie 6.12.2015
ENGRAIS ET PHYTOS
Bouira Engrais et produits phytosanitaires: Les céréaliers contestent la taxation.
(C'était prévisible, les engrais et phytos vont coûter plus cher. D. BELAID 6.1. 2015).
Les producteurs de céréales ont perdu le sourire que la saison qui s'annonce sous de bons auspices a fait naître chez eux. Quelle fut leur surprise,
hier matin, en arrivant devant le service commercial de la Coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS), en apprenant qu'ils ne pouvaient être servis en engrais et produits phytosanitaires. La
raison? L'application de la TVA aux deux produits jusque-là exonérés de toute taxe. La mesure destinée à encourager les céréaliers pour stimuler la productivité cessera dès aujourd'hui ou demain. En
attendant, la CCLS a suspendu les livraisons concernant ces produits jusqu'à l'entrée en vigueur de cette taxation. D'après Aïssa Abihal, le président de l'association des producteurs de céréales que
nous rencontrions hier devant la CCLS flanqué de quelques uns de ses adhérents, la TVA sur l'engrais, ainsi qu'on venait de le leur apprendre au service des facturations, sera fixée à 17% et les
produits phytosanitaires à 7%. Autant dire que l'aide de l'Etat qui est de 20% des prix de ces produits sera réduite à néant, selon notre interlocuteur. (...)
Aziz Bey Read more at http://www.depechedekabylie.com/national/147018-les-cerealiers-contestent-la-taxation.html#54FajGotO6vOQSzl.99
BLE
DESHERBAGE
Une photo de la page FB de Mr Hadj Hamoud (W. de Tiaret).

BLE, ORGE
Reliquats azotés : soigner les prélèvements de terre
( D. BELAID 2.01.2015 Pour l'avoir pratiqué en France, la mesure de l'azote du sol en sortie hiver est primordiale. Cette analyse doit être ANNUELLE !!!! Voir nos derniers articles sur ce sujet. Ceci est MECONNU en Algérie. Seule cette méthode permet de savoir combien il faut rajouter d'azote en couverture
au printemps. Rappel: il faut tenir compte de l'azote minéral fourni par la minéralisation automnale de la matière organique et du lessivage d'une partie de cet azote durant l'hiver. Cadres de
terrain, ingénieurs de l'ITGC, chefs de réseaux, chef de silos, techniciens de moulins, agri-managers à vos tarières!!!)
Préconisations d'Arvalis.fr. Mais pourquoi l'ITGC ne lance pas ces opérations sur son site???
"Mesurer les reliquats azotés en sortie d'hiver est primordial afin d'ajuster au mieux le plan de fumure des
cultures. Pour obtenir des résultats de qualité, un minimum de 14 prélèvements doit être réalisé dans un cercle de 20 m de diamètre.
Le niveau de reliquats azotés en sortie d'hiver est très variable d'une année sur l'autre. Il dépend principalement de l'efficacité d'absorption en azote du précédent cultural, de la présence
ou non d'un couvert végétal en interculture, et de l'intensité du lessivage hivernal. Il est essentiel de mesurer précisément ces
reliquats afin d'optimiser la fertilisation azotée des cultures".
DATTES
SIDAB: Salon International de la Datte à Biskra
Sous l’egide de Monsieur le Wali de Biskra, la Chambre de Commerce et d’Industrie des Zibans et la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie organisent la 1ère édition du Salon International de
le la Datte de Biskra « SIDAB » et ce du 21 au 24 mars 2015 à Biskra.
L’objectif essentiel du salon est d’organiser une rencontre entre les différents acteurs intervenant dans le domaine de la datte notamment les
producteurs, distributeurs, exportateurs, agronomes, industriels, banquiers, pouvoirs publics, dans le but de débattre des préoccupations des différents acteurs, d’identifier et d’exploiter les
opportunités d’affaires et d’investissement dans le domaine de la datte, de promouvoir la production, le commerce et l’exportation de la datte algérienne.
Le Salon International de la Datte de Biskra s’articulera sur plusieurs volets :
Un volet Production : dédié à l’exposition des différentes variétés de dattes produites en Algérie.
Un volet Equipements : permettant d’exposer les matériels, équipements, outillages, accessoires, les matières et produits nécessaires à la production
de la datte, à l’entretien, à la protection et au développement du palmier dattier, à la cueillette de la datte, à son traitement, à sa transformation, à son conditionnement, etc …
Un volet Animation Economique : sous forme de conférences traitant de divers thèmes à caractère économique et réglementaire
Un volet Scientifique : permettant de faire le point sur l’état de la recherche scientifique dans le domaine de la datte et d’offrir une occasion
d’échanges de connaissances et d’expériences entre les experts et scientifiques nationaux et étrangers.
Un Volet Culturel (...)
Création : 4 janvier 2015 Plus d'infos: sidab.caci.dz
SEMIS DIRECT
SEMIS DIRECT EN STEPPE.
Source ITGC Sétif. Mr Ben Yattou Abdelkader agriculteur à Msila. Belle initiative de développer
le semis direct en zone steppique.

SEMIS DIRECT
UN SEMOIR MADE IN MAROCCO
Investisseur contactez FERT.FR pour étudier les possibilités de construction en Algérie. Vidéo du prototype mis au point au
Maroc.
http://vimeo.com/56371888
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VENTE SEMOIR DIRECT 7 000€
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Marque : Solá
Modèle : Accord PNEUMATIC
Type de matériel matériels d'occasion
Année : 2003
Largeur : 5 m
Etat : Très bon état
Disponibilité : Disponible
Prix HT : 7 000 euros
Localisation : Espagne (Barcelona)

VEILLE
TECHNOLOGIQUE
POIS, COLZA, ORGE: DU NOUVEAU.
D. BELAID 28.12.2014.
Concernant les pois, colza et orge le progrès agronomique avance rapidement.
POIS. Il existe maintenant en France des variétés qui ont une hauteur de tige de 50 cm comme « Aviron ». Ce caractère
facilite grandement la récolte. Même si le roulage après semis est fondamental. Espérons que ce caractère hauteur de tige se retrouve dans les variétés utilisables en Algérie.
COLZA. Le colza Clearfield (OGM) peut être désherbé efficacement en post-levée contre un désherbage de prélevée auparavant. Cela
offre des possibilités: les adventices crucifères telles la ravenelle peuvent être détruites. Puis on ne craint plus le risque de sécheresse et de moindre efficacité du désherbage tel qu'il se
présente souvent en pré-levée. Rappelons que l'Algérie est le seul pays où le colza n'est pas cultivé. Au Maroc et Tunisie, les agriculteurs connaissent bien cet oléagineux.
ORGE: Les premières variétés d'orge résistante à la jaunisse (JNO) sont apparues. C'est le cas de Amistar en France, une orge à 6
rangs à orientation brassicole. L'incorporation de tels gènes à des variétés adaptées à l'Algérie serait un grand progrès. En effet, en absence de traitement de semences et de pulvérisation
anti-pucerons, la JNO est un mal discret qui fait considérablement chuter les rendements.
FORMES D’AZOTE
Ammonitrate, solution azotée ou urée : les bons critères de choix
(D.BELAID 24.12.2014 Quelques extraits d'un article de Jean-Pierre Cohan et de Christine Le Souder chercheurs d'Arvalis et consacré aux différentes formes d'engrais azotées. Il s'agit de lire ces extraits en ayant à l'esprit les spécificités des
conditions algériennes: déficit hydrique printanier, vent, sol basique, taux élevé de calcaire. Ces conditions font qu'en Algérie, certaines formes d'engrais azotés sont à privilégier. La
fertilisation azotée doit également être envisagée sous l'angle d'une meilleure efficacité de l'utilisation des engrais phosphatés. En effet, ces engrais présentent un risque d'insollubilisation en
sols calcaires. Aussi, l'aspect acidifiant de certaines formes d'engrais azotés n'est pas à négliger. A cela, il faut ajouter que pour des raisons sécuritaires l'ammonitrate est beaucoup moins
utilisé.
Il apparaît que plus que jamais, des essais doivent être réalisés de même que des enquêtes cultures afin de déterminer les
pratiques les plus efficaces dans l'emploi de l'azote. Enfin, il nous semble que la voie de l'enrobage de l'urée doit être explorée. La technique de l'enrobage permet de lutter contre le risque de
volatilisation de l'ammoniac. Un dernier point concernant l'urée dorénavant présent dans chaque exploitation. Ce produit peut être utilisé en élevage afin d'enrichir les pailles en azote. La
technique est relativement simple. Il s'agit de diluer l'urée dans un arrosoir et d'asperger la paille puis de la couvrir avec une bâche plastique hermétique). (...)
MACHINISME
Un jeune chercheur algérien récompensé pour son innovation dans la récolte des
dattes
11/12/2014 mejliss.com
Ahmed Kadri est un jeune algérien qui vient de recevoir le Prix national de la meilleure invention de l’année 2014 pour avoir mis
en place une récolteuse de régime de dattes. Cette invention mettant en valeur le génie et le talent des compétences algériennes qui engage tout leur savoir-faire au service de leur pays permettra de
pallier le manque flagrant de main-d’œuvre dans le domaine de la récolte des dattes.
hmed Kadri est un jeune chercheur au centre de recherche scientifique et technique sur les régions arides (CRSTRA) de Biskra. Il
vient de trouver une solution au manque criant de main-d’œuvre intéressée par le métier de grimpeur (récolteur de datte) qui est en voie de disparition. Le jeune créatif scientifique a mis en place
une machine très efficace dans la récolte des dattes qui permet de gagner un temps considérable et d’effectuer ce travail avec plus de facilité. D’ailleurs, c’est grâce à cette récolteuse de régimes
de dattes qu’Ahmed Kadri a reçu le prix national de la meilleure invention de l’année 2014, lors d’un concours mettant en compétition 30 inventeurs participants au Salon National de l’innovation.
Composée d’une plate-forme stabilisatrice et de dispositifs de relevage, de descente et de coupe, la machine permet de gagner du
temps puisque le test expérimental effectué a permis de récolter un régime sur une hauteur de 6,5 mètres en 3 minutes seulement, a expliqué le jeune lors de la remise de son premier prix dont la
valeur est estimée à 200.000 DA. Le brillant jeune homme qui a trouvé judicieux de mettre en place une invention en mesure d’améliorer les conditions de récolte des dattes en mécanisant les travaux
manuels dans le secteur de l’agriculture a salué, au moment de recevoir son prix, “toute l’équipe du centre CRSTRA qui s’est mobilisé sérieusement pour permettre de mettre en place cette invention
ingénieuse.
OIGNONS
PRODUIRE PLUS EN MECANISANT
Les pouvoirs publics ont procédé à des importations d'oignons afin d'enrayer la spéculation. La solution passe par l'utilisation de
techniques modernes.
www.youtube.com/watch?v=Wt8xx0WIouk
Une autre façon de produire de l'oignon: manuellement. Mais dans ce cas, une A.O.C défend la qualité du produit et les producteurs
peuvent exiger un meilleur prix au niveau des centrales d'achat.
www.youtube.com/watch?v=Bojr-QGL-Dg
FINANCEMENT AGRICOLE
PETROLE A 20$ ?
D. BELAID 25.12.2014
Un responsable saoudien vient d'affirmer que son pays était prêt à accepter un baril de pétrole à 20$ si cela permettait de
reconquérir des parts de marché. En effet, les Saoudiens doivent faire face à de nouveaux producteurs: pétrole de schiste US et pétrole brésilien (off shore).
ET NOUS DANS TOUT CELA?
Quelles perspectives pour l'agriculture et l'emploi en Algérie dans un tel contexte mondial? Il y a certainement différentes
solutions. Pour notre part quelques points nous semblent essentiel.
Concernant les universitaires. Ils maitrisent la technologie dans leur domaine. Aussi, ils se doivent de diffuser vers le monde
agricole et le monde de l'entreprise les résultats de leurs travaux. Les moyens existent. Il suffit d'utiliser les séminaires agricoles régionaux ou les réseaux sociaux. On peut se demander par
exemple où en est la vulgarisation de l'urée en alimentation animale? Chaque universitaire a une obligation morale envers le monde agricole. C'est si vrai que l'institution universitaire devrait
faire obligation à chacun de remplir cette mission.
Concernant les investisseurs potentiels. Ils ont le goût d'entreprendre ou les moyens financiers de le faire. Ils doivent se mettre
à la recherche de niches inexploitées. Et elles sont nombreuses. Cela passe par la maitrise d'une technique ou l'emploi de jeunes cadres compétents. Pourquoi par exemple ne pas développer la
production de plants de pomme de terre in vitro?
Concernant les élèves ingénieurs. Le premier ministre a récemment annoncé la baisse des recrutements de la part des pouvoirs
publics. Aussi, plus que jamais, il s'agit de choisir une spécialisation et des sujets de recherche permettant de déboucher sur l'emploi. Il s'agit de viser les secteurs et les thèmes porteurs:
agro-alimentaire? Irrigation? alimentation animale? A chacun de choisir en fonction des possibilités locales de recrutement mais aussi en fonction des possibilités de création d'une entreprise de
service ou de production.
Face au contexte économique nouveau, il y a des solutions permettant la poursuite du développement agricole et l'emploi. A chacun
de trouver les moyens les plus adaptés à sa situation.
PHYTOSANITAIRES
REUNION APPROS
D. BELAID 25.12.2014
L'activité en plaine est réduite avec l'hiver. La période est donc propice aux réunions techniques. Il en est une à ne pas rater.
Elle concerne les approvisionnements en produits phytosanitaires.
En effet, les sociétés de l'agrofourniture doivent pouvoir passer commande assez tôt avant la reprise de végétation en
insecticides, herbicides et fongicides.
Aussi, c'est maintenant que chaque agent de développement aura a coeur sur son secteur de lancer des réunions techniques afin que
les agriculteurs puissent être avertis des nouveautés et passer commande auprès de leur fournisseur.
L'idéal est qu'un technicien local anime la réunion. Pour cela il dispose de résultats d'essais locaux, de références techniques et
des résultats des « enquêtes cultures » réalisés sur son secteur ou sur un secteur voisin.
PLUS FORTS A PLUSIEURS
Mais des agriculteurs peuvent aussi inviter un technicien local (DSA, ITGC, INPV, …) ou le représentant d'une firme. Dans ce
dernier cas, à eux alors de comparer ensuite les produits en matière d'efficacité et de prix. De nombreuses firmes de produits phytosanitaires sont disposées pour de telles réunions. Il faut savoir
que des ingénieurs et techniciens ont en charge une wilaya ou plusieurs. Organiser sois même localement le regroupement d'agriculteurs et les inviter leur facilite leur travail.
Par ailleurs, ce genre d'initiatives venant de la base peut être le prélude à d'autres actions. Des agriculteurs qui dans un
secteur arrivent à dépasser les petits problèmes de voisinage qui peuvent parfois exister ont tout à gagner. Petit à petit , ils peuvent formaliser ce regroupement en Groupe de Développement Agricole
(GDA) comme cela se fait beaucoup en Tunisie. Vis à vis des structures environnantes, ils acquièrent ainsi plus de poids. De tels regroupement peut permettre de proposer et d'imposer des solutions
aux organismes agricoles. Par ailleurs, cela peut permettre d'aller vers plus d'échange de matériel. La création d'un cercle d'échange de matériel en est une des formes possibles.
Ps: nous sommes preneurs de remarques suite à ces propositions. N'hésitez pas de nous joindre djam.bel@voila.fr).
ENGRAIS AZOTE
EXACOTE 3 ENGRAIS EN 1.
La société OCI Agro va proposer en France un nouvel engrais azoté. Il combine trois formes d'azote: de l'urée, de l'ammonitrate 27
et du sulfate d'ammoniaque.
Chacune de ces formes d'azote présente la particularité de libérer l'azote selon des rythme différents. La plante peut ainsi
disposer plus longtemps d'azote.
Le mélange urée et ammonitrate est incompatible. Aussi, OCI Agro enrobe l'urée. Ainsi selon cette société « la forme nitrique
de l'ammonitrate se libère en premier, puis la partie ammoniacale de l'ammonitrate et du sulfate d'ammoniaque. Et enfin c'est au tour de l'urée. Exacote peut donc avoir une action sur deux à quatre
mois, ce qui permet de gagner un passage d'azote ».
Pour la société un tel engrais aurait sa place en culture de blé et de pomme de terre.
Ce type d'approche montre combien il est possible de développer des stratégies en matière de fertilisation azotée. Une telle
approche mérite toute l'attention en Algérie. D'autant plus que la production locale d'engrais est importante. Bien sûr, il s'agit de tenir compte des spécificités locales: non utilisation de
l'ammonitrate, climat sec... La recherche de stratégies les plus efficaces peuvent se faire dans le cadre de mémoires de fin d'études par des étudiants pour des résultats utilisables par des
investisseurs privés ou publics. DB 19.12.2014;
SEMIS DIRECT
SEMIS DIRECT SANS GLYPHOSATE?
Oui, c'est possible. Traditionnellement du glyphosate est utilisé pour le désherbage. Des agriculteurs
ont réussi à éliminer cette étape. Pour cela, ils utilisent un outil qui travaille le sol à 1 à 2 centimètres. Il s'agit du Flash
Grubber de la société Horsch. Cet outil à socs plats scalpe superficiellement le sol et élimine les mauvaises herbes avant la levée de la culture. A suivre... DB. 19.12.2014
INSECTICIDES
SILO: DU SABLE CONTRE LES INSECTES
Dans les pays du Sahel, il est une tradition: mélanger du sable aux grains stockés de façon traditionnelle. Ce sable a des
propriétés insecticides. Lors du déstockage, il peut être facilement séparé des grains.
Concernant le riz stocké, un type de sable peut être utilisé contre le charançon. Il s'agit de la « terre de diatomées »
commercialisée sous le nom de « Silicosec ». Ce produit est reconnu pour ses propriétés insecticides contre les ravageurs des céréales stockées. Il est déjà homologué en France et en Italie
et une autorisation de mise sur le marché a été déposée pour la France. Les diatomées sont des algues microscopiques dont la coquille est riche en silice. A condition de trouver de tels gisements en
Algérie, il devrait être possible de fabriquer sur place un tel produit. DB. 19.12.2014
BLE TENDRE FRANCE
MODIFICATION DU CONTRAT BLE EURONEXT
A partir de l'échéance 2017, Euronext a fixé le taux de protéines à 11% minimum (contre 10,5% auparavant), et le temps de chute de
Hagberg à 220 secondes au minimum. A Rouen d'importants exportateurs comme Sénalia ou Socomac adoptent ces critères.
Ces décisions viennent après le recul des ventes de blé français à l'international, notamment avec la récolte 2014 qui avait connu
de forts taux de germination sur pied. D.B 19.12.2014
SEMENCES DE FERME
EVOLUTION DU MODELE FRANCAIS
D.BELAID 19.12.2014
Les semences de ferme concernent 50% des semences utilisées en France. Ce secteur connait une évolution de sa législation. Secteur
capital pour l'intensification céréalière en Algérie, la semence fait l'objet d'intenses efforts de la part de l'OAIC. Ainsi, cet office met sur pied tout un réseau d'unités de tri et de traitement.
Nous continuons à penser qu'à côté des semences certifiées OAIC doit exister des semences de ferme. Mais des semences de ferme mises aux normes comme cela se fait notamment en France. Il nous semble
qu'il est nécessaire de trouver les moyens d'aider les agriculteurs situés loin des centres de traitement à trier et à traiter leurs semences.
En France, à partir de la récolte 2014 va s'appliquer un accord interprofessionnel. Il devrait permettre de rémunérer la recherche
variétale sur les céréales à paille. Jusqu'à présent la contribution (CVO) des agriculteurs ne portait que sur le blé tendre. Elle est donc étendue aux autres céréales. Pour le blé tendre, « un
montant de 0,70 euro par tonne de céréale livrée est directement prélevée par l'organisme qui collecte la livraison de grains. Les agriculteurs qui achètent des semences certifiées se font rembourser
la CVO afin que l'opération soit neutre sur le cycle de production* ».
Cette contribution sur BT représente 5 euros/ha, soit 40% de celle des semences certifiées et concerne un montant de 12,7 millions
d'euros en 2014 qui vont majoritairement aux obtenteurs.
L'instauration d'un tel système en Algérie permettrait d'encadrer la production de semences de ferme et d'aider les obtenteurs
publics et privés locaux.
Les semences de pomme de terre devraient suivre en 2015. « A compter des plantations 2014, les producteurs utilisant leurs
plants de ferme doivent s'acquitter d'un droit d'obtention pour les variétés protégées en droit européen ou français ».
(*) Réussir G. Cultures de déc. 2014.
ENGRAIS
TIMAC DES GRANULES BIEN RONDS
Timac Agro (Saint Malo) investit 6 millions d'euros dans une unité de granulation de fertilisants. Ses deux usines de St-Malo
devraient permettre la production de 300 000 tonnes de fertilisants/an. Cette filiale du groupe Roullier implantée en Algérie indique que « La nouvelle usine va fabriquer des grains très ronds
qui peuvent épandus sur 50 mètres et dont la tenue est très bonne pour faciliter le stockage et la manipulation ». Des grains ronds, solides et homogènes permettent une meilleure répartition
lors des épandages à la volée. Il est à noter que dans le cas des sols algériens sujets au déficit hydrique et très riches en calcaire, l'idéal serait, en grande culture, de développer l'apport
d'engrais par localisation au moment du semis. Cela est particulièrement intéressant pour les engrais phosphatés mais aussi pour l'urée sujette à la volatilisation.
MATERIEL FARMET
ENFOUISSEUR D'ENGRAIS EN PRESEMIS
La société Farmet commercialise le Ferti 4,5. Il s'agit d'un engin possédant deux rangées de dents à sécurité ressort qui
permettent d'enfouir les engrais à 6 ou jusqu'à 35 cm de profondeur. Plus d'infos sur Farmet.fr. D.B 19.12.2014.
BLE DUR
2014 ANNUS HORRIBILIS
La période actuelle se traduit par une pénurie de blé dur de qualité sur le marché mondial. En cause une production mondiale en
baisse. Les 35,5 millions de tonnes produit en 2014 sont insuffisants. Il manque 2,4 millions de tonnes afin de couvrir la demande mondiale. En France, des industriels s'alarment. Le syndicats des
fabricants français de pâtes et de semoule (Sifpaf-CFSI) demandent aux pouvoirs publics un plan d'urgence. En Italie, des industriels ferment leurs usines.
En France le BD aux normes semoulières est passé de 300 euros/tonne à 415 euros/tonne départ Eure. A Winnipeg les cours sont passés
de 250 à 357 dollars canadiens car 30% de la récolte canadienne n'aurait pas les qualités requises pour la fabrication de pâtes.
FOURRAGES
SORGHO FRANCE
Ces deux dernières années les surfaces de sorgho en France ont progressé de 51%. En 2014, ce sont 63 000 ha qui sont cultivés. La
majeur partie de la production sert à l'alimentation animale. Les obtenteurs offrent des variétés de plus en plus diversifiées. Puis les disponibilités en eau commencent à pousser les producteurs à
arbitrer en faveur du sorgho contre le maïs très gourmand en eau.
De façon étonnante, il existe un autre débouché: l'oisellerie avec 150 000 T contre une production totale de sorgho de 378 000 T.
Il s'agit essentiellement de variétés à grains blancs. En Europe des pays comme le Bénélux et le Royaume Uni sont très demandeurs. L'Espagne absorbe a elle seule 82 000 T. Une société telle
« Semences de Provence » prévoit une forte augmentation des surfaces du fait de la « diversification des cultures » exigée par ma PAC.
En Algérie, l'élevage bovin laitier s'accompagne d'une montée en puissance de la culture de sorgho. Des firmes d'agro-fournitures
importent des semences de variétés modernes. La disponibilité en kit d'irrigation et les efforts de vulgarisation sont autant d'incitation pour les éleveurs. Il faut noter dans les oasis algériennes
la présence de variétés locales qui méritent d'être valorisées.
FINANCEMENT
MIIMOSA, LE CROWDFUNDIG AGRICOLE
Le crowdfundig consiste en du financement participatif. Il permet à des particuliers de soutenir financièrement des projets
économiques privés. En France, un million de personnes participent à ce type d'opérations. Depuis peu le monde agricole français voit fleurir ce genre d'initiatives. Le site miimosa.fr s'est
spécialisé dans le financement de projets agricoles et agroalimentaires.
Il s'agit là d'un mode de fonctionnement intéressant à développer en Algérie. Il pourrait séduire des investisseurs algériens
désirant financer des projets locaux. D. B 19.12.2014
COMPOSTAGE AGRICOLE
Igersafen : quand le village reprend ses prérogatives, il redevient
étincelant
08/12/2014 IGERSAFEN (SIWEL) — Le village d’Igersafen (Iguersafene) s’est distingué par son investissement, entièrement réussi,
dans la préservation de son environnement. Le village a décidé de prendre en charge la propreté du village et de passer au tri des déchets du village : plastique, verre, canettes d’aluminium, déchets
organiques. Le village a également décidé de réhabiliter une pratique ancestrale : le compostage des déchets ménagers. (...)
MARAICHAGE
Les campagnes du Mostaganémois en attendant la mécanisation
Hommes et bêtes de somme au chevet de l’agriculture
(Un très bel article ce 16.12.14 d'El Watan).
Depuis la promulgation de la loi 87/19 en octobre 2007, portant déstructuration des domaines agricoles socialistes, jamais l’agriculture algérienne n’a été autant décriée que depuis que les cours
des fruits et légumes se sont pratiquement alignés sur les cours mondiaux. Malmenés de toutes parts, les fellahs éprouvent des difficultés à justifier les hausses qui affectent régulièrement un
produit-phare comme la pomme de terre. Une culture qui a fait la réputation de la région de Mostaganem, où elle côtoie de manière récurrente la tomate, le chou-fleur, le petit pois et
l’artichaut.
Toutes ces cultures sont connues pour leur exigence élevée en main-d’œuvre. (...)
DOCUMENTATION AGRICOLE
ITGC, GAGNER LA BATAILLE DE L'INFORMATION
L'ITGC est un institut qui capitalise un grand nombre de données techniques concernant l'amélioration des grandes cultures en
Algérie.
Ces données proviennent des travaux des chercheurs de l'ITGC, de missions étrangères et de travaux de stagiaires. L'institut publie
une partie des résultats de ces travaux à travers sa revue « Céréaliculture », des brochures ou des journées techniques.
A l'ère d'internet, ce la ne suffit pas. Par ailleurs, quand on considère les importations croissantes en céréales et légumes secs,
la nécessité d'apporter une information complète aux producteurs et agents de terrain est un impératif.
Même si comparaison n'est pas toujours raison, l'ITGC et notamment son site internet est bien loin de ce qu'arrive à faire son
homologue français Arvalis.fr.
Or de part le travail de qualité de ses stations expérimentales et d'un personnel de haut niveau, l'ITGC dispose de références
techniques primordiales. Comment les valoriser au mieux? Comment aider les agents de terrains et les agriculteurs? Quel peut être l'apport d'un site internet rénové et munis de moyens accrus?
Il nous semble qu'à l'heure de la bataille pour l'augmentation de la production locale, une vaste réflexion doit avoir lieu. Le
sujet est si crucial, qu'il nous semble que des accords de coopération devraient être signés avec Arvalis.fr de même que des partenariats devraient être signés avec des sociétés locale de
communication internet.
Ceci dit, fidèle à notre façon de voir et à de la façon de voir de Pierre RABHI, il nous semble que les agriculteurs et les agents
de développement ne doivent pas rester dans une position attentiste. Ils ne doivent pas tout attendre des pouvoirs publics. A eux de se fédérer en groupements locaux et d'investir les structures
locales telles les associations agricoles professionnelles, les chambres d'agriculture et tout autre cadre socio-professionnel. Cela, dans le but de faire circuler les résultats d'essais,
l'expérience de terrain, les nouveautés techniques. Il nous semble que c'est à ce prix que la production et l'emploi agricole augmenteront.
Suggestions à l'ITGC:
-mettre en ligne les rapports techniques et les anciens n° de « Céréaliculture »,
-que chaque stations expérimentale publie régulièrement un bulletin technique.
IRRIGATION
QUELLES PRORITES?
En Algérie, l'irrigation constitue une priorité afin d'augmenter les productions agricoles. La construction de barrages et
l'exploitation des nappes phéatiques n'empêchent pas d'économiser l'eau. Aussi, quelles productions irriguées développer? Il nous faudra bien faire des choix. En France, pays bien plus riche en eau,
la question se pose déjà... Voir à ce sujet la vidéo suivante.
D. BELAID 13.12.2014
www.youtube.com/watch?v=qlblTbgbMy0
OLEICULTURE
0live de Sig, vers un labell.
Selon El Watan du 13.12.14 « Le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural veut labelliser l’olive de table «La
Sigoise». (…) Afin de redonner à cette variété la place qu’elle mérite et la préserver de toutes sortes de menaces, «La Sigoise» a été sélectionnée comme produit-pilote pour bénéficier d’un projet de
jumelage financé par l’Union Européenne (UE) et mis en œuvre dans une période de deux ans en partenariat avec la France et l’Italie ». Cet accord s'est concrétisé récemment par un première
rencontre entre la filière locale et trois experts européens (Philippe Decesse, conseiller résident de jumelage, Jean-Pierre Boutonnet de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) et
Mavro Quadri du ministère de l’Agriculture de l’Italie).
Selon un représentant du MADR cité le journaliste Abdelouahab Souag « l’objectif visé de cette première mission dans la wilaya
de Mascara est d’informer les professionnels de la mise en œuvre d’un important projet de jumelage destiné à protéger la dénomination de la variété d’olive de table de Sig contre toute forme de
contrefaçon ou d’usurpation». On ne peut que féliciter une telle initiative. Des experts nationaux tel Zahli ZOUBIR militent depuis des années pour la reconnaissance des produits de notre terroir
pour une rémunération correct du travail des agriculteurs.
FOURRAGES
Effet de la salinité sur la production et la qualité fourragère de populations de
luzerne dans la région de Marrakech
(La salinité n'est pas une fatalité. même s'il est nécessaire de lutter contre les causes, l'existence de variétés tolérantes au
sel est très intéressant. D BELAID 13.12.2014).
Farissi M., Bouizgaren A., Ghoulam C.
Revue FOURRAGES n°219 271-275
Au Maroc, la luzerne représente 22 % de la superficie en cultures fourragères et 50 % des unités fourragères totales. Cette
culture, essentielle pour les systèmes d'élevage traditionnels, est menacée dans de nombreuses zones par la salinisation croissante des sols et des eaux d'irrigation. L'étude de sa grande diversité
génétique offre des perspectives.
L'effet de la salinité sur le rendement fourrager et sur la qualité du fourrage a été étudié chez 4 populations marocaines de
µMedicago sativa µL. La culture (en plein champ) a été irriguée ; le traitement salin consistait en l'ajout de 7 g/l NaCl à l'eau d'irrigation. Les mesures sur les plantes ont été réalisées pendant 3
coupes successives. Les résultats obtenus ont montré que la salinité a négativement affecté le rendement fourrager (réductions de 19,34 à 25,65 %) et la qualité du fourrage (réductions du rapport
feuilles/tiges et de la teneur des plantes en protéines et en azote). Des différences significatives entre les populations étudiées ont été constatées, la population Tata s'avérant la plus tolérante
aux conditions de salinité appliquées.
AGROALIMENTAIRE
www.youtube.com/watch?v=5Esk_WrASQo
LE RAVIOLI, UN ALIMENT D'AVENIR EN ALGERIE?
D. BELAID 7.12.2014
Il existe en France des lieux incomparables pour voir ce que consomment les autres: les auberges de jeunesse possédant une cuisine commune. Chacun y
cuisine ses plats. Le repas se faisant à même de grandes tables, les échanges de mets sont fréquents. C'est à occasion que nous avons découvert un ravioli un peu spécial. Nous lui consacrons ces
quelques lignes.
Le ravioli est peu connu en Algérie. Il s'agit de petits carrés de pâtes faites à partir de blé dur. Le carré comprend une double couche soudée aux
extrémités. Ce qui permet de farcir le ravioli avec tout type d'ingrédients. Traditionnellement, la farce est constituée de viande hachée. Mais il existe une grande diversité de farces. Nous en avons
même dégusté à base de saumon ou de soja.
LE RAVIOLI DES AVANTAGES MULTIPLES
Avantage nutritionnel. Face au manque de protéines que connait l'Algérie, le ravioli s'avère une préparation de choix. On pourrait imaginer des farces à
partir de légumineuses locales: pois-chiche, fèves, féveroles, lentille ou de soja importé (soja texturé).
Avantage culinaire. La farce du ravioli, tout comme celle du bourek (ou brik), de la merguez ou du rouleau de printemps chinois n'est pas visible au
yeux du consommateur. Cela facilite l'emploi des ingrédients les plus divers. Cela bien sûr, à condition de veiller au goût du consommateur. Bien que nous pensons qu'il faut faire évoluer les goûts
de ce consommateur. L'emploi d'épices appropriés facilite l'emploi d'ingrédients nouveaux.
Avantage industriel. Le ravioli peut être préparé de façon industrielle. Plus besoin de préparation manuelle. Il existe en effet des machines italiennes
que peut importer tout candidat à l'Ansej. Cela offre la possibilité de production de masse. L'idéal serait une commercialisation sous barquettes plastiques au rayon « frais » des
supermarchés. Des présentations congelées sont possibles.
CEREALES
Deux superbes vidéos qui montrent les possibilités de désherbage mécanique. Investisseurs, ingénieurs, agriculteurs, voilà ce qu'il faut fabriquer en
Algérie.
DB. 06.12.2014
www.dailymotion.com/.../xfc8xe_herse-etrille_tech
www.dailymotion.com/video/x1k0mfp_la-houe-rot...
OLIVES
LUTTE CONTRE LA MOUCHE
(D. BELAID 5.12.2014 Cette année, en Algérie, comme dans de nombreux pays méditerranéens la récolte d'olives est catastrophique. Causes: l'hiver chaud
n'a pas permis de réduire les populations de mouches et les pluies d'été qui n'ont pas permis de réaliser de traitements adéquats. En Italie, certains spécialistes se demandent si cet inversement des
saissons n'est pas un avant-goût du réchauffement climatique. Et cela que ce soit en lutte conventionnelle ou biologique. Nous proposons un article répertoriant des moyens de lutte bio. A noter la
simplicité de certains produits comme l'argile ou les pièges à phosphate d'ammoniac. Pour des investisseurs avertis, il y a là possibilité de mettre sur le marché ces nouveaux moyens de lutte.)
Moyens de lutte contre la mouche de l'olivier
Utilisation de pesticides
La plupart des produits de traitement utilisés contre la mouche de l'olivier sont toxiques et on retrouve les traces de cette toxicité dans l'huile
d'olive.
Régulièrement, certains d'entre eux se retrouvent interdits de vente, après avoir inondé le marché, sur les conseils des techniciens agricoles, pendant
plusieurs années, contaminant agriculteurs et consommateurs. Après l'Ultracid, ce fut le cas du Leybacid, pour exemple.
Un nouveau produit "non toxique" est apparu sur le marché. Son utilisation en bio, cependant, fut très controversée et il est mentionné sur les
emballages que ce produit est dangereux pour l'environnement, ce qui explique qu'il ait mis si longtemps à obtenir son homologation. Aujourd'hui, il est autorisé en Bio pour une période d'essai... à
suivre!
Quoi qu'il en soit, les insecticides, toxiques ou pas, ne sont pas sélectifs et tuent également tous les insectes utiles à l'olivier, ce qui concerne
95% de la faune de l'arbre.
Lutte intégrée
Des expériences sont menées pour intégrer dans l'oliveraie des prédateurs de la mouche "bactrocera oleae": psyttalia, nématodes, etc... Ces expériences
sont concluantes en laboratoire, cependant il semble beaucoup plus aléatoire pour l'instant, d'utiliser ces moyens de lutte en pleine nature.
Argile
On peut aussi pulvériser sur l'arbre des solutions de kaolin. Il apparaît que la mouche ne pique pas les olives imprégnées d'argile. Mais cette méthode
pourrait présenter plusieurs inconvénients: problèmes de blocage de la photosynthèse avec dépérissement de l'arbre, crises d'asthme chez les personnes sensibles qui habitent près des oliviers
traités, voile blanc sur les olives destinées à la table même après lavage, encrassement des eaux de lavage au moulin, renouvellement de l'application à chaque pluie, coût important. Cette méthode,
déjà utilisée, est actuellement à l'étude et fait l'objet d'observations.
pièges chromatiques
La couleur jaune, c'est bien connu, est attractive pour la plupart des insectes volants. Dans plusieurs pays méditerranéens, on utilise, pour lutter
contre la mouche de l'olivier, des bandes de papier jaune que l'on enduit de glu au pinceau. Dans le commerce, on trouve des plaques jaunes engluées que l'on peut suspendre dans l'arbre. Cette
méthode, tout comme l'utilisation de pesticides agréés en agriculture biologique, a le défaut d'éliminer également les insectes utiles à l'olivier et ceci dans les mêmes proportions.
Pièges à phéromones
Ces pièges sexuels attirent les mouches mâles. Ils servent à contrôler la présence des vols de mouches sur le verger et à définir ainsi le moment
d'appliquer les traitements insecticides.
En aucun cas, ils n'ont pour objet d'éliminer les mouches ni d'empêcher la ponte, effectuée, évidement, par les femelles qui, elles, ne sont pas
attirées par ces pièges.
Encyclopédie mondiale de l'olivier, P229: "En ce qui concerne la mouche, le phéromone synthétique est principalement utilisé pour la surveillance des
adultes. Au cours des expériences menées par plusieurs groupes de recherche dans les différentes zones oléicoles méditerranéennes, on a presque toujours constaté une absence totale de corrélation
entre les captures effectuées avec des pièges appâtés avec phéromone synthétique et le pourcentage d'infestation présent dans les drupes".
Le piège à glu DACUS STICK S, qui contient une capsule de phéromones, s'il permet de limiter considérablement la reproduction au sein d'une oliveraie,
ne saurait suffire et doit être complété par l'action du DACUS STICK A, piège alimentaire.
pièges Dacus stick A
Le piège à glu DACUS STICK A, de couleur verte (tout comme le S) afin de limiter les captures d'autres insectes, contient un attractif à base de
phosphate d'ammoniaque, qui attire essentiellement les diptères. S'il arrive, bien sûr, que certains autres insectes s'y collent en se posant dessus malencontreusement, c'est dans une proportion
comparable aux dégâts occasionnés par une des nombreuses toiles d'araignées qu'abrite un olivier cultivé en bio. Utilisé à bon escient, c'est aujourd'hui le moyen de lutte écologique le plus efficace
mis à la disposition de l'oléiculteur.
Son action peut être complétée par celle du piège à phéromones DACUS STICK S, qui, en attirant les mâles, limite considérablement la reproduction et
incite les femelles à changer d'oliveraie.
Voir aussi notre présentation sur www.adolive.fr
et notre blog http://oleiculture-bio.net
CEREALES
SEMENCES, TENSIONS ET RETARD
D. BELAID 1.12.2014
Sous le titre « Agriculture : Tension autour de la distribution des semences à Tiaret », Fawzi Amellal relate dans l'édition du 18.11.14 la difficulté
de certains céréaliers à se procurer de la semence. (...)
SECHERESSE
"DEFICIT PLUVIOMETRIQUE A BEJAIA".
Sous le titre « Déficit pluviométrique à Béjaïa » Nordine Douici d'El Watan ce 24.11.14 note « Il n’a pas plu sur Béjaïa depuis au moins deux mois. Le manque de précipitations
inquiète les agriculteurs de la vallée de la Soummam qui attendent les premières pluies avant d’entamer l’ensemencement de leurs champs ».
Que penser d'une telle situation?
Pour ce la la solution réside dans la construction d'obstacles aux eaux de pluies afin qu'elles s'infiltrent. Par ailleurs, la
construction de bassins de réserve d'eau hivernale est indispensable. Les membranes géotextiles permettent de réduire les coûts. Seul le goutte à goutte est en mesure de pallier au manque d'eau.
En grande culture, il n'y a pas d'autre solution que le semis direct avec non-labour afin d'économiser l'humidité du sol. Il faut
s'équiper en ce type de semoirs. Ils sont chers, mais alors pourquoi ne pas en acheter un à 3 ou 4 agriculteurs? Sur le site de l'ONG Fert.org on voit que des techniciens marocains en ont fabriqué
pour pas cher. Investisseurs, artisans soudeurs, agriculteurs innovants à vous d'essayer de construire de tels semoirs en vous mettant en relation avec FERT.
C'est une véritable bataille de l'eau qui doit être menée en Algérie. Le réchauffement climatique a commencé et va se
poursuivre.
Partout, en hiver, il faut traquer l'eau. Empêcher qu'elle ruisselle et l'obliger à ce qu'elle s'infiltre dans les nappes
phréatiques ou la mettre en réserve dans des bassins.
Il n'y a pas d'autres optiques.
D. BELAID 27.11.2014
AGROECOLOGIE DZ
Un grand bravo à ces pionniers. Remarquez l'importante accordée par l'agriculteur au "ghbar" (le fumier). Voyez comment ils préparent du compost de déchets
verts. Avec toutes les branchages verts, ils pourraient faire du compost de brois raméal fragmenté. A la fin écoutez bien l'idée de "circuits courts". Maraichers, consommateurs, voila le type de
formules à adopter: un contrat avec les employés d'une société, une administration, les habitants d'un immeuble. Un abonnement annuel pour recevoir chaque semaine un couffin de fruits et légumes.
Plus de grossistes qui se remplit les poches... (D. BELAID 22.11.2014).
www.youtube.com/watch?v=BwQpOL4s5z0
DESHERBAGE CEREALES
L'HIVER, PROPICE AU DESHERBAGE MECANIQUE
D.BELAID 22.11.2014
Les semis précoces de céréales sont maintenant bien levés. Au stade 3 feuilles, avant l'arrivée du froid, il a été possible de
désherber chimiquement. Le désherbage d'automne présente des avantages. Il permet de lutter très tôt contre la concurrence adventice.
Les grands froids vont ralentir le désherbage chimique. Est ce dire pour autant que les opération de désherbage sont terminées?
Non, nous ne le pensons pas. Le désherbage mécanique a toute sa place au stade 3 feuilles. Les travaux d'Arvalis.fr montre
l'intérêt du désherbage mécanique à l'aide de herses étrille et de houes rotatives animées par le seul avancement du tracteur. A notre connaissance, ce matériel n'est pas présent localement. L'ITGC
s'honorerait d'importer de premiers exemplaires et de demander à une entreprise de lui fabriquer un prototype de ce genre d'engins assez simples à fabriquer.
DESHERBAGE MECANIQUE, DES OPPORTUNITES
Les céréaliers, les producteurs de semences doivent-ils attendre éternellement l'arrivée de tels engins? A eux d'en importer ou de
fabriquer un prototype qui sera progressivement amélioré.
Herses étrille et houes rotatives représentent un nouveau concept de désherbage qui trouve sa place en France suite aux pressions
des écologistes.
En Algérie, le désherbage mécanique peut permettre de compléter le désherbage chimique en cas de flore adventice difficile. Il peut
également être une solution chez des céréaliers ne possédant pas de pulvérisateurs.
HERSE ETRILLE MODE D'EMPLOI
Afin de se convaincre de l'efficacité de la herse étrille, rien ne remplace les vidéos en ligne sur le site d'Arvalis.fr. Les
résultats sont spectaculaires. Le passage des dents flexibles sur l'inter-rang mais aussi sur le rang travaille à une profondeur de un à deux centimètre de profondeur. Cela nécessite un réglage
approprié de l'engin. Les dents déterrent les plantules des adventices. Pour cela, il s'agit d'opérer au stade où elles sont au stade « fil blanc ». Plusieurs passages peuvent être
possibles si les levées d'adventices sont échelonnées. Des céréaliers français disent avoir eu du mal à s'habituer à ce type de travail. Certains expliquent qu'ils ont parfois stoppé le travail de
peur d'agresser la culture.
En fait, une herse étrille ou une houe rotative bien réglées n'agressent pas la culture. Il faut travailler la parcelle au stade 3
feuilles de la céréales. On peut compter quelques pieds arrachés. On peut compenser cela par une légère augmentation des doses de semis. Mais c'est surtout l'expérience de l'agriculteur qui
compte.
Des vidéos sur internet montrent parfois après le passage de herse étrille des parcelles où les plantes semblent avoir disparu sous
la terre et la poussière. Mais quelques jours après et surtout après une pluie, la parcelle reprend son aspect habituel.
Contrairement au climat européen, le climat local est favorable à l'usage des herses et houes. En effet, la faiblesse des pluies
permet de dessécher à coup sûr les plantules déracinées par les dents. Tout repiquage naturel est donc réduit.
Même en culture de pomme de terre, l'emploi de herses étrilles est possible. La disposition des dents de ce type de herses tient
compte de la forme des billons.
COLLECTE DECHETS MENAGERS
POULES ET COMPOST EN PIED D'IMMEUBLE
D. BELAID 22.11.2014
Ce matin en écoutant une radio française, une information originale. Des habitants racontent qu'ils ont installé quelques poules
pondeuses au pied de leur immeuble.
En revenant de l'école, les enfants vont parfois leurs apporter des restes de repas: croûtes de fromage, morceaux de gras, épluchures de légumes... Les enfants se sont habitués à trier ce qui est à
mettre dans le bac de compost et ce qui peut être donné aux poules.
Ces poules sont installés au pied d'un immeuble. Les locataires y ont installé de petites parcelles pour cultiver des légumes. Et
quelques poules pondeuses ont trouvé tout naturellement leur place.
Les épluchures de fruits et de légumes qui alimentent le bac de compost permettent la fabrication d'un terreau horticole qui sert à
fertiliser les plantations.
Ce type d'expériences est à développer en Algérie. Compost et poules pondeuses ont leur place dans des cours ou jardins privés, sur
des terrasses et même au pied des immeubles. Il s'agit évidemment de respecter certaines règles d'hygiène afin de ne pas causer de quelconques nuisances.
DES APC PEU AU FAIT DE L'ECOLOGIE
Les APC gagneraient à encourager les habitants à faire du compost. Cela peut prendre la forme de distribution de bacs adaptés comme
cela se fait à l'étranger. Cela peut prendre également la forme d'installation de bacs adaptés auprès d'immeuble. Le compost produit peut être récupéré par les services jardins et espaces verts de la
ville. De telles actions impliquent une sensibilisation des usagers et le détachement d'animateurs municipaux. Sans attendre les services municipaux, des usagers peuvent développer ce genre
d'initiatives. L'association algérienne d'agroécologie développe depuis peu ce genre d'initiatives.
Trop souvent les APC ne sont pas au courant de ces possibilités qu'offre l'écologie. La presse nationale nous offre un exemple. Le
quotidien Liberté rapporte ce 21 novembre qu'à Mila « les services du nettoiement se renforcent en moyens matériels ». Ainsi, « le staff municipal compte introduire des poubelles
automatiques ». A cet effet, la commune devrait dégager « 20 milliards de centimes pour le renforcement de la flotte d’engins des services de la voirie ».
Certes l'initiative de la municipalité de Mila est louable. A ce titre, elle est à féliciter. Cette action va permettre d'améliorer
la collecte des déchets ménagers. Mais concernant la fraction organique de ces déchets n'aurait-on pu penser faire appelle également à l'initiative citoyenne en développement le compost privé et
collectif en bas d'immeuble?
Encore un fois, face à la nouveauté du compostage des déchets ménagers, il s'agit plus que jamais que les citoyens s'impliquent.
Seule la multiplication des initiatives à la base convaincra les équipes municipales de la justesse de cette démarche.
MACHINISME
SALON AGRICOLE D'ALGER.
D.BELAID 20.11.2014
LE Salon International de l'Agriculture qui se déroule actuellement au Palais des Expositions d'Alger est de la plus haute
importance pour le développement de l'agriculture locale.
TROUVER DU MATERIEL
Pour beaucoup d'agriculteurs et d'investisseurs, cela est l'occasion d'acquérir du matériel moderne afin de résoudre des problèmes
récurrents de main d'oeuvre par exemple. Ce matériel étranger peut permettre par exemple de planter des pommes de terre ou les récolter, de récolter mécaniquement des olives.
On devra être attentif au service après-vente. En effet, il s'agit de pouvoir trouver de la pièce détachées et des compétences en
cas de pannes.
TROUVER DES PARTENAIRES
Une telle manifestation peut permettre de trouver des partenaires pour diffuser un matériel non produit localement ou pour le produire en Algérie sous licence.
Ainsi, pourquoi ne pas fabriquer localement des peignes mécaniques pour la récolte des olives ou des tables densimétriques pour
trier les semences chez les petits agriculteurs. Les tâches en agriculture sont variées et nécessitent une variété de matériel.
TROUVER DES IDEES
Ce salon est aussi l'occasion de trouver des idées d'investissement. Agriculteurs, investisseurs, étudiants enseignants, simple
citoyen se doivent de parcourir les allées et de discuter avec les commerciaux présents. Le matériel exposé peut en effet donner des idées à des artisans et bricoleurs ingénieux.
Déjà, des investisseurs locaux ont su s'équiper en matériel étranger pour la plantation d'oliviers super intensif ou l'enrubannage
du fourrage. Auparavant ce type de matériel était inconnu en Algérie.
Il est recommandé aux visiteurs de discuter avec les exposants étrangers bien sûr du matériel exposé mais aussi de TOUS les aspects
de l'agriculture dans leur pays. Non recommandons notamment de discuter des formes d'organisation de la profession à l'étranger, des Chambres d'Agriculture locales, des coopératives agricoles
(statuts, représentativité des agriculteurs, …). C'est l'occasion de nouer des contacts afin de découvrir des modes d'organisation différents. Pourquoi ne pas envisager par la suite une visite
d'exploitations agricoles ou coopératives en relation avec l'exposant présent?
UN GRAND MERCI AUX ORGANISATEURS
Il reste à dire un grand merci aux organisateurs de cette manifestation. Ils permettent ainsi au monde paysan une ouverture sur le
monde extérieur. Qu'ils en soient félicités et notamment le Dr. Bensemane qui ne ménage pas ses efforts pour le développement agricole.
Soyons curieux et inventif. Sachons ré-inventer une agriculture durable créatrice d'emplois et répondant aux besoins des consommateurs. Une agriculture qui aide au développement du revenu du million
de familles paysannes algériennes qui ont su jusqu'à présent s'accrocher à un terroir parfois ingrat.
MACHINISME
Des vidéos pour sensibiliser paysans, chercheurs et décideurs sur l'agriculture de conservation [Maroc]
Beau développement au Maroc de la fabrication local d'un semoir pour semis direct. Bravo aux cadres marocains et aux ONG. C'est un exemple à suivre en Algérie.
D.BELAID 20.11.2014
 |
A l’issue de 3 ans d’actions, menées par Fert avec Afdi Touraine, au Maroc et au Mali, des coopératives locales et des groupes informels de paysans appliquent désormais des pratiques issues des
principes de l’Agriculture de Conservation : semis direct, couverture végétale du sol et rotations
Voir la vidéo
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MACHINISME
APPLANISSEMENT TERRAIN
www.youtube.com/watch?v=5K7mnSbTUuU
DIVERSIFICATION
Tarn: filière locale approvisionnement stevia.
(D.BELAID 17.11.2014. L'article suivant paru dans Le
Paysan Tarnais ce 10 novembre 2014 sous la plume de S. Lenoble laisse rêveur. Il s'agit tout simplement d'une diversification agricole par des agriculteurs français réunis en coopérative. Ainsi, on
apprend « La création d’une filière française tracée de stevia en étude à l’Epi salvagnacois». Il s'agit tout simplement pourrait-on dire de lancer une nouvelle filière agricole. Pour
de tels projets, des agriculteurs réunis en coopérative agricole afin d'avoir plus de moyens matériel pour produire et commercialiser. Ces agriculteurs n'ont pas attendu une directive des pouvoirs
publics. Ils ont pris des initiatives à la base. Un exemple à méditer...).
La stevia est une plante d’Amérique du Sud dont on extrait un édulcorant intense. L’Epi salvagnacois s’intéresse de près à cette culture et réfléchit à
la mise en place d’une filière complète.
Dans son travail sur la sélection variétale de stevia, l’Epi salvagnacois concentre aujourd’hui ses efforts sur trois variétés. Des essais multilocaux
sont menés sur des microparcelles chez les producteurs de la Sica. Dans son travail sur la sélection variétale de stevia, l’Epi salvagnacois concentre aujourd’hui ses efforts sur trois variétés. Des
essais multilocaux sont menés sur des microparcelles chez les producteurs de la Sica.
Depuis plusieurs années déjà, l’Epi salvagnacois (anciennement coopérative de blé de Salvagnac) se penche sur la Stevia Rebaudiana Bertoni. Comme pour
les blés sous charte de qualité ou les tournesols à haute teneur oléique, la Sica cherche à se positionner le plus possible sur des marchés porteurs et rémunérateurs pour ses producteurs. En effet,
la stevia est une plante originaire d’Amérique du Sud, dont on extrait un édulcorant intense : les glycosides de stéviol. Autorisés en tant qu'additifs depuis fin 2011 au sein de l'UE*, ils
commencent à concurrencer d’autres édulcorants chimiques puisqu’ils sont d’origine naturelle.
«L’idée est de créer une réelle filière française, de qualité et tracée, qui part de la production et qui va jusqu’au produit fini» explique Charlotte
Sohy, chargée d’expérimentation à l’Epi salvagnacois. «Pour cela, nous travaillons en partenariat avec un industriel Stevia Natura, basé près de Clermont-Ferrand. Cette société est spécialisée dans
la production et la commercialisation des produits issus de Stevia rebaudiana Bertoni, et notamment les glycosides de stéviol. Ensemble, nous avons lancé tout un projet de recherche et développement,
Stevianov, qui va nous permettre de statuer sur la faisabilité technico-économique.»
Aujourd’hui, la stevia est produite principalement en Amérique du Sud et Extrême-Orient. La demande pour une production locale, avec des structures de
transformation à proximité, est forte. Cela viendrait renforcer l’image «verte» que le produit véhicule déjà de par son origine. Les débouchés sont donc quasiment assurés. Mais plusieurs freins
existent, notamment en ce qui concerne la production de cette plante encore peu répandue sur le continent. C’est pour cela que Stevianov a été mis en place. Le projet a d’ailleurs été labellisé par
Agri Sud Ouest et financé dans le cadre du 11ème appel à projets du Fond unique interministériel.
CONSOMMATION
RE-APRENDRE A MANGER DES
LEGUMES
L'Algérie est l'un des principaux importateurs de céréales. Celles-ci sont très présentes dans notre alimentation; cela, au détriment des légumes.
Comment arriver à des rations alimentaires plus équilibrées, en adéquation avec la bourse du consommateur et les productions paysannes. Nous ouvrons là un nouveau dossier.
Il nous semble qu'outre le nécessaire développement de groupes agro-alimentaires locaux proposant des légumes en conserves, surgelés ou épluchés-frais
doit exister des AMAP. Seules ces structures peuvent rapidement offrir le meilleur rapport qualité prix en matière de fruits et légumes. D. BELAID 16.11.2014
MISE EN VALEUR
GG FILAHA, UN GROUPE MODERNE
www.youtube.com/watch?v=8AcHPL3mXSQ
LIVRE
Le monde compte pas moins d’un million de révolutions tranquilles
Super ouvrage sur les initiatives citoyennes en matière de développement
durable. D.BELAID 18.11.2014.
inShare42

C’est avec un doux mélange de modestie et d’enthousiasme qu’elle se défend d’avoir réalisé une encyclopédie mondiale des alternatives citoyennes. Pourtant, l’ouvrage de la journaliste Bénédicte
Manier (Un million de révolutions tranquilles, paru aux éditions Les Liens qui Libèrent, 324 p.) offre un survol riche et passionnant
des actions menées par les pionniers de la transition vers une société plus participative, solidaire et humaine.
Lutte contre la faim, habitats coopératifs, microbanques, ateliers de réparation citoyen, financement en autogestion d'emplois ou de fermes bio, échanges de biens, de services et de savoir, etc...
tout y est ! Embarquement immédiat.
Une effervescence de terrain
Bénédicte Manier - Photo @ jde
Journaliste à l’Agence France Presse (AFP) depuis 1987, Bénédicte Manier s’est spécialisée au fil des ans sur les questions de développement et de pauvreté des populations. Dans
ce livre, elle propose un voyage itinérant au pays des solutions citoyennes appropriées aux enjeux du siècle – de la réhabilitation du réseau des johads (bassins creusés dans la terre pour
recueillir les eaux de ruissellement et recharger les nappes phréatiques) au Rajasthan en passant par les réseaux de coopératives de production en Amérique Latine, des exemples de relocalisation des
modes de vie aux systèmes de santé citoyen qui existent aux Etats-Unis ou en Belgique.
"Ces révolutions, j’ai l’impression de les connaître depuis toujours, confie-telle. J’ai croisé des quantités de domaines liés au développement local et j’ai profité de mes
déplacements personnels pour ne pas passer des vacances idiotes. Je suis donc allée voir sur place ce dont j’ai entendu parler".
L’auteur confirme ainsi son intuition : ces initiatives se multiplient partout à l’identique - ou presque - en dépit de leurs domaines d’application très
variés (habitat, santé, consommation, etc.) et de leurs conditions de développement, dans les pays industrialisés ou émergents. "Certains de ces mouvements existent depuis trente ans, mais la
crise accélère le développement des alternatives", note la journaliste pour qui les inspirations à l’origine de ces révolutions sont également les mêmes où que l'on
soit. "Les citoyens répondent au même désir, et nous avons affaire à une effervescence de terrain qui concerne des millions de personnes dans le monde", explique l'auteur.
Pour elle, ces évolutions ne sont pas marginales : elles se développent au cœur des sociétés et les classes moyennes qui sont au cœur du changement. Et elles posent une
question : qu’est-ce qui fait que les gens mettent en place des alternatives identiques sans se connaître ?
Le rôle du politique
Un élément de réponse se trouve peut être dans l'incapacité du monde politique à comprendre réellement la portée ces actions". Les citoyens ne sont pas contents du système dans
lequel ils vivent et tracent eux-mêmes les voies du changement, à tel point que leurs dynamiques prennent de vitesse le politique et le secteur privé : "alors que la défense de l’intérêt
collectif voudrait que le monde politique soit plus à l’écoute, le système actuel ne répond pas à ses aspirations", regrette Bénédicte Manier pour qui cela signe la fin d’une
époque, comme elle me l’a confié dans la pastille sonore suivante:
Mais si ces initiatives citoyennes sont possibles, c'est aussi par l’existence d’une démocratie qui garantit la manière dont la société civile peut prendre les choses en main.
"Je ne suis pas allée enquêter en Chine ou en Russie, mais je n’y ai pas repéré pour l’instant ce type de dynamique" souligne Bénédicte Manier.
D'ailleurs, ces révolutions ne se font pas contre le politique, mais bien plutôt en parallèle. "Les citoyens qui agissent le font parce qu’il faut le faire. Bien
souvent, le pouvoir politique ne les soutient pas car ils croient d’avantage dans les grosses infrastructures de développement, les moyens simples ne sont plus dans leur imaginaire",
estime-t-elle tout en soulignant qu'il est possible d'observer de la collaboration et de la bienveillance publique dans certains pays, comme au Brésil ou en Argentine. A Rosario par exemple, la
municipalité a recensé les terrains et aménagé 60 hectares de terrains vacants pour y permettre le développement de 800 jardins communautaires qui nourrissent 40 000 habitants (sur les 1,2 millions
que compte l'agglomération). Cela a relancé l’économie locale et prouve à quel point le soutien politique peut faire la différence.
Une "réappropriation" du monde
Au fil des pages, on mesure l'ampleur de la réappropriation du pouvoir citoyen. La journaliste explique: "pendant un temps, le citoyen s’est effacé devant le
consommateur : on a tout fait pour lui, on lui a amené des supermarchés, du made in China, etc. jusqu’à ce qu’il se rende compte que ce type d’économies a des effets négatifs en terme d’emplois,
qu’il engendre une perte de qualité, des crises sanitaires et autres excès".
Le temps est venu du changement par la proximité, le partage et le collaboratif : le succès des AMAP et autres initiatives
relevant de la consommation collaborative ne montre-t-il pas qu’il est possible de retrouver une
qualité et une transparence? Il est aisé d'agir sur notre environnement immédiat. Le changement concret permet de la réappropriation et l’entrée dans l’ère de la post-mondialisation
où les sociétés changent peu à peu leurs valeurs.
Les jeunes entrepreneurs sociaux mènent aussi des projets enthousiasmants: ils ont envie de créer des circuits, des plateformes de distribution de produits bio, des coopératives d’énergie
verte, des entreprises de service de proximité – avec une économie tournée vers les besoins des population. Et cette économie est aussi profitable que l’économie traditionnelle, à la différence que
ce profit est mis au service d’une logique positive pour la société.
A bon entendeur...
Anne-Sophie Novel / @SoAnn sur twitter
COMMERCIALISATION
ENFIN, TORBA, UNE AMAP-DZ
D. BELAID 16.11.2014 L'AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) Torba se propose de rapprocher producteurs des consommateurs qui
s'y abonnent pour recevoir chaque semaine un couffin de fruits et légumes. C'est une bonne initiative pour manger sainement et moins cher dans la mesure où il n'y a plus d'intermédiaires. Une
expérience à suivre.
www.youtube.com/watch?v=OAnOBT4wKco
PHYTOSANITAIRES
DES PRODUITS MADE IN DZ?
(D. BELAID 15.11.2014. L'analyse des traitements phytosanitaires en culture biologique montre que certaines substances chimiques simples et
facilement disponibles en Algérie peuvent servir comme produits phytosanitaires. Nous proposons un extrait de la liste officielle utilisée en France. Ces produits méritent d'être testés par les
agriculteurs et les agents de développement sur le terrain. Ils peuvent faire l'objet d'une production par des investisseurs privés ou publics locaux. Nous pensons qu'agriculteurs, agent de
développement, universitaires se doivent étudier ce genre de liste et rechercher toutes les utilisations possibles. Des produits tel le bicarbonate de potassium qui a un effet fongicide ou le sable
quartzeux qui est un répulsif sont relativement aisés à se procurer. De même que l'huile de menthe qui peut servir d'anti-germinatif lors de la conservation de pomme de terre. On veillera à chaque
fois à respecter la législation locale en vigueur).
Lutte contre les ravageurs, maladies et adventices : les principaux produits autorisés (extrait de l'annexe II)
(...)
: http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/111012_GUIDE_INTRANTS.pdf
LEGUMES
AMAP, A FAIRE CONNAITRE EN ALGERIE
D.BELAID 15.11.2014
Nous vous proposons une vidéo sur les Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne (AMAP). C'est un système de commercialisation "mine el
mountadj ila el moustahlek". Direct, sans intermédiaire. A essayer en Algérie.
www.youtube.com/watch?v=fEYsFUOML-8
AGROECOLOGIE
NAIMA TAHRAOUI: LE COMPOSTAGE, UNE SOLUTION ADEQUATE

Sous le titre «Le compostage est une solution adéquate», dans El Watan du 22 octobre, Ahmed Yechkour a recueilli les propos de Naima Tahraoui chercheuse
dans la gestion des déchets à l’université de Chlef.
Elle déclare notamment: « Il faut composter la partie fermentescible pour minimiser le stockage des déchets dans les décharges, éviter
l’émission de biogaz et réduire les volumes de lixiviat produits. Il faut apporter des amendements organiques pour la fertilisation des sols puisque la wilaya a une vocation agricole. Simultanément,
il faut faire la preuve que la recherche scientifique universitaire peut être appliquée industriellement. Le tri de certains éléments indésirables peut limiter la contamination de l’environnement et
favoriser la récupération de matériaux recyclables. La mise en place d’un centre de tri compostage à l’échelle industrielle constitue une solution adéquate ».
Nous ne pouvons que souscrire à ses propos. Les citoyens possédants des jardins, cours, terrasses, balcons peuvent installer des bacs à composts. Cela
se fait également en pied d'immeuble à l'étranger. Il est temps d'y penser. Ne pas attendre d'en haut, mais initier le mouvement à la base comme le font déjà des citoyens Algériens. Voir le site
suivant:
ENGRAIS
UTEC® : la technologie pour sécuriser les performances de l’urée
(D. BELAID 15.11.2014 L'utilisation de l'urée en Algérie pose le problème de sa volitilisation en zone semi-aride. EuroChem propose une solution
contre la volatilisation. Une expérience à suivre et à reproduire peut être en Algérie. Chimistes Alégriens, avez vous une uréase sous la main?).
L’inhibiteur d’uréase UTEC® est une formulation liquide à base de NBPT. UTEC® bloque temporairement l’hydrolyse de l’urée, ce qui réduit fortement les
pertes d’azote sous forme ammoniac. UTEC® 46 est une urée granulée imprégnée avec cette formulation.
POMME DE TERRE
Le prix de la pomme de terre flambe. La main d'oeuvre manque. Un moyen simple d'arrachage pour de petites surfaces.
www.youtube.com/watch?v=-JMtTwFpOdg
POMME DE TERRE
La France Agricole numéro 3049
Stockage des pommes de terre : adapter les températures.
(D. BELAID 10.11.2014 Nous développons l'information sur la pomme de terre. Un article intéressant sur les températures de conservation en chambre froide. A noter aussi
que la société Restrain.fr développe un procédé peu cher à base d'éthylène. Voir, les références ci dessous).
Publié le vendredi 10 septembre 2004
L'optimum de température de conservation des tubercules dépend notamment de la variété et du débouché envisagé.
Le stockage des pommes de terre à basse température (inférieure à 5 °C), largement utilisé aujourd'hui, surtout pour le marché du frais, permet de limiter les pertes de
poids, de maîtriser la gale argentée et la dartrose et de réduire ou supprimer l'inhibiteur de germination. Mais il favorise aussi la formation de sucres solubles, en quantité minimale à maturité du
tubercule. ' La proportion de sucres peut être multipliée par 4 ou 5, voire 10, en l'espace d'un mois ', révèle Jean-Michel Gravoueille, d'Arvalis. Or le fructose et le glucose (sucres réducteurs)
conditionnent la couleur et la saveur des pommes de terre. Présents en trop grande quantité, ils rendent les tubercules inaptes à la friture. A l'inverse, une température trop élevée favorise le '
sucrage ' de sénescence, qui apparaît en cas de stockage prolongé.
Pour respecter les valeurs seuils en sucres réducteurs (1), une bonne maîtrise de la température de stockage s'impose. ' Il faut trouver un compromis entre une valeur
assez élevée (9-10 °C), permettant d'éviter le sucrage à froid et une valeur plus basse (6 °C), limitant le sucrage de sénescence ', explique Jean-Michel Gravoueille. L'optimum de température dépend
de la variété, du débouché et, pour la pomme de terre de transformation, de la durée de conservation (voir tableau). La température sera d'autant plus basse que la durée de stockage est longue.
Pour le débouché transformation (chips et frites), mieux vaut éviter de récolter trop tardivement et à une température trop basse (inférieure à 12-15 °C), car le
séchage de tubercules humides à la mise en tas entraîne un abaissement rapide de leur température et une élevation de la teneur en sucres. Le stockage de longue durée doit être réservé aux lots issus
de parcelles défanées à maturité. Ceux pour lesquels la teneur en sucres ou l'aptitude à la friture avoisine le seuil maximal d'acceptabilité à la récolte, doivent être écartés. La température est
abaissée progressivement (0,2-0,5 °C/jour maximum) jusqu'au niveau souhaité.
Pour le marché du frais, la conduite de la température de consigne est également primordiale pour respecter la qualité culinaire des tubercules. Arvalis conseille de
les sécher et de les refroidir rapidement à environ 12 °C, pour la cicatrisation des blessures, puis d'abaisser la valeur (0,5 à 0,6 °C/jour) jusqu'au seuil optimal.
Disposer d'un système automatisé par mélange d'air et d'un groupe froid est un plus pour maîtriser la régulation de la température.
(1) Au maximum 0,2-0,3 % du poids frais pour la transformation en chips (optimum 0,1 %), 0,4-0,6 % pour les frites surgelées, les flocons et pommes de terre stérilisées
(optimum 0,25 %), 0,4-0,6 % pour le frais destiné à la fabrication de frites ou de pommes rissolées, 0,8 % pour les autres modes d'utilisation.
POMME DE TERRE
fr.restrain.eu.com › Actualités
Il y a là possibilités de partenariat pour importer de tels procédés, voir les fabriquer sur place. Voir cependant la réglementation en vigueur concernant l'utilisation de ce gaz. Pour les
particuliers qui stockent de la pomme de terre, il faut savoir que les pommes dégagent de l'éthylène. Il faut donc stocker avec les P de terre, des cageaots de pomme. L'éthylène racourcit le germe et
le bloque. De la doucmentation existe sur le site Arvalis.fr D. BELAID 10.11.2014.
POMME DE TERRE
Conservation par éthylène.
En cherchant sur you tube la vidéo "Ethylene based low cost ripening process" on peut voir comment des agriculteurs font
murir des mangues dans une "chambre froide" à l'aide de gaz éthylène. Ce gaz a une autre propriété: il bloque les germes de pomme de terre. En injectant du gaz éthylène ou en mettant des cageaots de
fruits qui en dégagent (comme les pommes) à côté des cageots de pomme de terre, on peut améliorer la conservation.
www.youtube.com/watch?v=8PfNvQ-VXOs
21 nov. 2011 - Ajouté par Potato Council - AHDB
POMME DE TERRE
(Un lien concernant la société Restreint spécialisée dans la conservation des légumes en atmosphère contrôlée: PdT, oignons, ...).
Le Restrain Generator ® est préréglé en usine afin de maintenir le niveau requis de concentration d'éthylène. L'éthylène est produit à partir d'éthanol pur.
SEMIS DIRECT
FABRICATION DE SEMOIRS MADE IN MAROC.
Le Maroc fabrique ses propres semoirs pour semis direct grâce à l'aide de l'ONG Fert.org. Les investisseurs potentiels Algériens pourraient suivre cet exemple.
www.youtube.com/watch?v=UixsRIvvmoI
MATERIEL
LOCATION MATERIEL ENTRE AGRICULTEURS
Peu connu en Algérie, la pratique du Cercle d'Echange de matériel. Un exemple avec ce reportage télévisé et l'article ci-dessous (D. BELAID 8.11.2014).
france3-regions.francetvinfo.fr/.../cercle-echange-de-l-eure-des-moisson...
6 août 2013 - Louer, plutôt qu'acheter du
matériel que l'on utilise peu souvent, cela vaut aussi pour les agriculteurs. Certains font appel au
cercle échange.
LE CERCLE D'ECHANGE DE MATERIEL AGRICOLE
Association loi 1901, dont les statuts doivent avoir été déposés en préfecture et publiés au journal officiel. Pour bénéficier des services du Cercle,
des agriculteurs, des entreprises de travaux agricoles, des collectivités locales adhèrent moyennant une cotisation de membre. Son objet est de mettre en relation l’offre et la demande de chantiers
des membres du Cercle.
(...)
SEMIS DIRECT.
Le semis direct dans la Chaouia. Perspective de développement dans le cadre du PMV
(D.BELAID 7.11.2014 Un très bel article sur les efforts réalisés au Maroc pour développer le semis direct. Sources:
www.agriculturedumaghreb.com/agriculture/.../06politique_agricole.pdf).
O. El Gharras 1, N. El Hantaoui 2 et A. El Brahli 3*
Le Centre Régional de la Recherche Agronomique de Settat entreprend depuis l’année 2000 un programme de recherche/développement sur le système du semis
direct. Les techniques du travail du sol, longtemps considérées comme symbole de performance, étaient le seul moyen d’assurer un bon lit de semence, détruire les mauvaises herbes et enfouir les
engrais. (...)
CEREALES
Ravageurs d'automne:
Surveiller la présence de pucerons et de cicadelles pour intervenir en végétation. 16 octobre 2014 Nathalie Robin.
(D. BELAID 1.11.2014. plusieurs études universitaires algériennes montrent la présence de pucerons et cicadelles en Algérie. Ces insectes sont des
vecteurs de maladies graves. Sur les sites locaux, nous ne voyons aucun conseil pour que chacun vérifie la présence de ces insectes sur ces parcelles. Aussi, nous relayons ce qui se fait en France.
Cela à titre d'exemple, en cas d'infestation avérée. Nous conseillons à chacun d'observer minutieusement les parcelles au moment le plus approprié de la journée).
Dans certaines régions, pucerons et cicadelles sont déjà observés sur les semis précoces. La pluviométrie du mois d'août a été favorable à la présence
de réservoirs à virus (graminées sauvages, repousses), et les températures douces des mois de septembre et d'octobre ont été propices à l’activité des insectes. Ces conditions appellent à une forte
vigilance pour cette campagne, notamment dans les parcelles ne bénéficiant pas d’une protection insecticide des semences.
Pucerons et cicadelles peuvent transmettre des virus en piquant la plante et présenter de ce fait une nuisibilité élevée. Différentes espèces de
pucerons (Rhopalosiphum padi principalement) peuvent transmettre le virus de la jaunisse nanisante de l'orge. Quant à la maladie des pieds chétifs, elle est due à un virus transmis par des cicadelles
de l’espèce Psammotettix alienus. Aucun moyen de lutte ne peut être engagé contre ces virus quand la plante est infectée. La lutte s’appuie donc sur des techniques culturales préventives et sur la
lutte insecticide, avec la protection des semences ou le traitement en végétation.
Des pratiques culturales permettant de réduire le risque de viroses
La lutte préventive s’appuie notamment sur la destruction des repousses et des graminées sauvages qui constituent autant de réservoirs à virus.
Attention toutefois à la date de destruction des plantes hôtes, car une destruction trop tardive, en présence de jeunes semis à proximité, peut entraîner un déplacement des populations d’insectes
vers les cultures et conduire alors à une situation de risque majeur. Pour rappel, la sensibilité des céréales à paille est élevée lors des premiers stades (1-2 feuilles).
Pour réduire la durée d’exposition des jeunes plantes aux attaques de pucerons et cicadelles, il est conseillé d’éviter un semis précoce entraînant une
plus forte concomitance entre la période de sensibilité de la céréale et les activités de vol et de colonisation des insectes. Mais retarder le semis n’est pas sans conséquence sur la conduite de la
culture et son potentiel, et ne constitue pas toujours une mesure pleinement efficace quand les conditions climatiques de l’automne restent longtemps favorables au développement des insectes sur la
parcelle.
Une protection des semences efficace
La protection des semences avec Gaucho 350 (Ferial), à base d’imidaclopride (insecticide systémique), présente une très bonne efficacité vis-à-vis des
pucerons - qui s’intoxiquent en prélevant de la sève - jusqu’au stade 5 feuilles environ, mais elle s’amenuise par la suite. Elle n’exclut donc pas, sur des parcelles à fort potentiel, une
surveillance par rapport à d’éventuelles nouvelles colonisations tardives. Vis-à-vis des cicadelles, la protection est également efficace, jusqu’au stade 3 feuilles environ.
Intervenir en végétation au bon moment
Les insecticides appliqués en végétation sont essentiellement des pyréthrinoïdes (tableau 1). Ils agissent par contact et ne protègent pas les nouvelles
feuilles formées après le traitement. Ainsi une application trop précoce est une assurance illusoire car elle ne permettra pas de lutter efficacement contre les infestations à venir. L’observation
des insectes dans la parcelle est donc essentielle pour déclencher le traitement insecticide au moment le plus opportun. Ces observations sont à réaliser minutieusement, par beau temps, et ce dès la
levée en l’absence de protection insecticide des semences. Attention : les pucerons et les cicadelles ne sont pas responsables de dégâts directs, au-delà de leur niveau et durée de présence, leur
nuisibilité dépend notamment de leur pouvoir virulifère, et de leur capacité à transmettre les virus aux plantes. Dans ces conditions la notion de seuil reste délicate !
Pucerons : traiter dès que 10 % des plantes sont habitées et ne pas laisser séjourner les populations
Vis-à-vis des pucerons, il est conseillé d’intervenir quand 10 % de plantes portent au moins un individu. L’observation est à faire dès la levée, car
les jeunes stades sont les plus sensibles. En dessous de ce seuil, il est conseillé de ne pas laisser séjourner les pucerons plus de 10 jours sur la parcelle : même peu nombreux (et donc plus
difficilement observables, notamment par temps pluvieux), ils peuvent occasionner de graves dégâts suite à une présence prolongée.
Les pucerons peuvent déjà être observés sur les semis précoces.
Photographies ARVALIS Laure PLANTECOSTE (13 /10/14, Saint Pierre d'Amilly -17700)
Observer les cicadelles pendant la période la plus chaude de la journée
Vis-à-vis des cicadelles, la surveillance fait appel au piégeage (plaques engluées jaunes). L’intervention est conseillée quand le niveau de captures
hebdomadaires atteint la valeur de 30 cicadelles. Une observation directe des cicadelles sur la parcelle peut également être pratiquée pour déclencher le traitement. Il faut alors choisir une période
ensoleillée, la plus chaude de la journée, et parcourir la parcelle à différents endroits. Si une forte activité est observée (observation sur 5 endroits de la parcelle faisant sauter devant soi au
moins 5 cicadelles pour chaque endroit), le traitement est alors conseillé. Cette opération de quelques minutes pourra être renouvelée autant de fois que nécessaire.
Bien souvent, la présence de cicadelles s’accompagne de celle de pucerons, le déclenchement du traitement est conseillé quand le premier seuil est
franchi ou, a minima, quand le seuil pucerons est atteint.
Comment reconnaître la cicadelle Psammotettix alienus ?
L’adulte, de couleur beige clair, a une taille d’environ 4 mm et présente de nombreuses épines sur le tibia postérieur. La présence de 6 bandes beiges
larges et de 5 bandes blanches étroites sur le thorax est l’une des caractéristiques de l’espèce (point A sur la photo). La coloration des élytres est également caractéristique, avec notamment des
nervures dorsales éclaircies à leur interaction (point B sur la photo) et la présence de zones sombres au bord des nervures (point C sur la photo), sauf à la toute extrémité de l’aile où la macule
est entièrement brune (point D sur la photo).
La larve aptère (5 stades larvaires) est semblable à l'adulte mais plus petite et plus claire sauf lors du dernier stade.
Photographie ARVALIS après capture sur plaque engluée
Nathalie ROBIN (ARVALIS - Institut du végétal)
SOINS VETERINAIRES
STRONGLES DIGESTIFS: TOUJOURS SE QUESTIONNER
(D. BELAID 30.10.2014 Un article passionnant de la Revue REUSSIR BOVINS relatif aux strongles. Plusieurs points sont abordés dont l'acquisition
d'immunité des animaux contre les strongles. Cela ouvre des perspectives pour les calendriers de traitements. Ce point serait à approfondir dans les conditions algériennes. Des mémoires de fin
d'études pourraient y être consacrés. L'article note également des cas de risques de résistances aux produits utilisés).
Qui traiter ? et quand traiter ? sont les deux questions à se poser chaque année avec le vétérinaire pour gérer les strongles digestifs dans les
meilleures conditions possibles. C’est-à-dire en conciliant l’installation de l’immunité et la protection des animaux. (...)
IRRIGATION
IRRIGATION RÉPONDRE aux nouveaux défis
(Une publication française qui compare les avantages des différentes méthodes d'irrigation. Voilà qui pourra intéresser les futurs irrigants. D.BELAID
29.10.2014).
L’irrigation par aspersion, très majoritairement avec canon-enrouleur, est la plus utilisée en France. Les évolutions actuelles, principalement liées
aux coûts d’utilisation, pourraient remettre en cause ce système. Des alternatives existent. Le matériel d’irrigation devra répondre à trois défis majeurs dans les années futures : réduire la
consommation d’énergie, améliorer les performances de répartition de l’eau et limiter les pertes et enfin, réduire les temps de main-d’œuvre. Si le goutte-à-goutte fait rêver, des solutions moins en
rupture sont aussi proposées pour l’aspersion.
(...)
CEREALES
ALERTE RISQUE JAUNISSE NANISANTE SUR ORGE
(D. BELAID 1.10.2014. Les quelques études disponibles sur les maladies à virus sur céréales existant en Algéie sont inquiétantes. Elles rélèvent à chaque fois leur présence sur le terrain. Un
traitement des semences par un insecticide approprié protège les jeunes plants des pucerons. En cas d'absence de protection par un traitement de semences approprié, en cas de présence de pucerons, on
traitera selon les préconisations de l'INPV et des firmes. Observez vos parcelles! Cette menace ignorée doit être prise au sérieux).
umc.edu.dz/revue/index.php/c/article/download/329/436
Sérodétection des virus associés à la jaunisse nanisante de l’orge sur les céréales en
Algérie
La recherche des virus associés à la jaunisse nanisante de l'orge et de leurs vecteurs a été effectuée dans différentes zones céréalieres en Algérie
(Guelma, Constantine, Alger, Sidi-bélabès, Adrar) en 1997 et 1998. Le Rhopalosiphum padi est présent dans toutes les zones de culture, alors que R. maidis, Sitobion avenae, S. fragariae et Schizaphis
graminum ne montrent qu'une distribution locale. Dans la plupart des parcelles, on observe un nanisme et jaunissement de l'orge (Hordeum vulgare), un rougissement et un nanisme de l'avoine (Avena
sativa) et du blé (Triticum aestivum). Des tests sérologiques ont été effectués sur ces cultures en DAS-ELISA (RMV et SGV) ou en TAS-ELISA révélés par un anticorps monoclonal du CYDV-RPV et par
différents anticorps monoclonaux du BYDV-PAV (CpA et CpB) et du BYDV-MAV. Le BYDV-PAV est mis en évidence dans toutes les zones étudiées. Peu de plantes se sont révélées porteuses des autres virus
(RMV, SGV, BYDV-MAV, CYDV-RPV). Les fréquences relatives des sérotypes BYDV-PAV CpA et CpB sont variables suivant les cultures et les années. Les symptômes induits par les isolats des sérotypes
BYDV-PAV CpA et BYDV-PAV CpB d'Algérie sur l'orge sont légers à graves. Le comportement de 21 isolats de BYDV-MAV a été analysé vis-à-vis d'anticorps monoclonaux distinguant deux sérotypes de ce
virus. Uniquement un sérotype, le plus répandu en Europe, a été mis en évidence.
Auteurs : H. Belkahla et H. Lapierre
Titre : Serodetection of viruses associated to barley yellow dwarf (BYD) on cereals in Algeria
Revue : Phytoprotection, Volume 80, numéro 3, 1999, p. 169-177
URI : http://id.erudit.org/iderudit/706190ar
La société de protection des plantes du Québec, 1999
COMMERCIALISATION
Les points de vente collectifs de Provence-Alpes-Côte d’Azur se réunissent pour la première
fois
(Des agriculteurs qui s'organisent pour se protéger des grossistes en fruits et légumes. Un exemple à suivre... D.BELAID 29.10.2014)
A la Fédération régionale des Geda de Provence-Alpes-Côte d’Azur, nous sommes persuadés que le groupe apporte une valeur ajoutée importante aux
agriculteurs engagés. Dès aujourd’hui, et encore plus demain, les marges de progrès économiques, techniques et surtout humaines passeront par une approche collective. Les points de vente collectifs
en sont un bel exemple.
En 2014, la FRGeda PACA, avec l’appui technique de Trame et le soutien financier du Conseil Régional, est allée à leur rencontre pour mieux les
connaitre, déterminer leurs besoins et leurs attentes.
Le 18 novembre prochain, à Vinon sur Verdon (dans le Var), nous invitons les agriculteurs des points de vente collectifs à se réunir pour découvrir les
résultats de ce travail et échanger entre eux sur leurs activités : l’occasion de partager leur expérience sur tous les sujets qui les préoccupent. 70 personnes sont déjà inscrites à cette journée
qui sera une première en région Provence-Alpes-Côte d’Azur !
Gi Sénéquier. Présidente de la FRGeda Provence-Alpes-Côte d’Azur
SEMIS CEREALES
SECHERESSE AUTOMNALE?
D. BELAID 28.10.214
En zone semi aride, toutes les pluies ne sont pas au rendez vous en cet automne. Cela gêne l'implatation des céréales. Il existe cependant une solution:
le semis direct. La fréquence des sécheressse automnale milite pour cette solution. rappelons que semer en retard pénalise grandement les rendements céréaliers.
Nous rappelons notre proposition (voir article plus bas): essayer d'installer devant son semoir conventionnel des dents qui travailleraient le sol sur
quelques centimètres. Attention cependant à assurer le bon recouvrement des semences. Et dispositif à tester la première annéee sur quelques hectares seulement.
SEMENCES
LES APPAREILS DE TRIAGE DES SEMENCES (GNIS.fr)
(D. BELAID 29.10.2014 L'OAIC, à travers les stations de semences des CCLS réalise un excellent travail en matière de tri et traitement de semences.
Nous pensons qu'il y a de la place pour de petits opérateurs privés. Ceux-ci peuvent être des agriculteurs ou des entrepreneurs privés allant de ferme en ferme trier les semences. Les moulins ont
également un besoin de ces appareils, de même que ceux qui font de l'orge en hydroponie. Il y a donc un marché potentiel à saisir...).
Les trieurs alvéolaires séparent les graines d’après leur longueur.
Ils éliminent les graines ovales, longues ou rondes dont le diamètre est identique à celui de la semence. Ces graines n’ont pas pu être éliminées par
les grilles des appareils précédents. On travaille en batterie de deux trieurs alvéolaires. L’un élimine les grains ronds (gaillets, vesces) ou cassés, l’autre les grains longs (folles avoines, orges
dans le blé). L’opérateur dispose d’un choix de 5 à 10 cylindres pour les céréales à paille afin d'adapter ses réglages en fonction de l’espèce travaillée et de la nature des déchets à éliminer.
Le calibreur élimine les grains de faible diamètre. Grâce à des cylindres cribleurs, il permet d’homogénéiser un lot de semences, facilitant ainsi par
la suite le travail de la table densimétrique.
La table densimétrique sépare les grains de formes et de dimensions voisines mais de densités (poids spécifique) légèrement différentes.
La semence est entraînée sur un coussin d’air. Les grains les plus denses restent davantage en contact avec la table et se déplacent vers certaines
sorties ; les plus légers, malades, échaudés, parasités ou cassés, entrent en suspension et s’écoulent vers d’autres sorties. Si le mécanisme paraît simple, le bon fonctionnement de cet appareil
exige 5 réglages : le débit des grains, la vitesse de vibration, l’inclinaison longitudinale et latérale de la table et la puissance de la soufflerie. La table densimétrique est un outil spécifique
des stations de semences. C’est sans doute le plus performant pour finaliser le triage d’un lot de semences. C’est généralement son débit, en moyenne de 150 quintaux/heure, qui conditionne le débit
de toute la chaîne.
Le trieur optique est une technologie nouvelle mise récemment à la disposition des stations de semences. Il parfait le travail de la chaîne en éliminant
les impuretés selon leur couleur.
Le flux de grains est visionné au moyen de caméras digitales. Les impuretés sont éliminées par un jet d’air comprimé. Ainsi, les grains cassés, laissant
apparaître la couleur blanche de leur amidon, peuvent être éliminés ainsi que les grains décolorés car malades ou échaudés. Il est le seul appareil à pouvoir éliminer efficacement les sclérotes.
Les caméras monochromatiques permettent un premier niveau de sélection (tache sombre sur un grain clair ou vice-versa). Les caméras bichromatiques
bénéficient d'une plus grande précision (plus de nuance dans les couleurs des grains et des impuretés). Enfin, les caméras infrarouges offrent une détection encore plus subtile, distinguant deux
grains présentant une couleur similaire à l'oeil nu.
Bien que les trieurs optiques soient couramment utilisés dans le domaine des récoltes spéciales des meuneries, des moulins à blé dur et aussi, de plus
en plus, à blé tendre, son utilisation se développe actuellement en station de semences.
Ceci est dû aux progrès réalisés en matière de débit du triage, grâce à l’innovation technologique dans les domaines électronique, optique et
pneumatique, offrant de plus grandes capacités de production ainsi qu'une plus grande précision et fiabilité de triage.
SOINS VETERINAIRES
STRONGLES DIGESTIFS: TOUJOURS SE QUESTIONNER
(D. BELAID 30.10.2014 Un article passionnant de la Revue REUSSIR BOVINS relatif aux strongles. Plusieurs points sont abordés dont l'acquisition
d'immunité des animaux contre les strongles. Cela ouvre des perspectives pour les calendriers de traitements. Ce point serait à approfondir dans les conditions algériennes. Des mémoires de fin
d'études pourraient y être consacrés. L'article note également des cas de risques de résistances aux produits utilisés).
Qui traiter ? et quand traiter ? sont les deux questions à se poser chaque année avec le vétérinaire pour gérer les strongles digestifs dans les
meilleures conditions possibles. C’est-à-dire en conciliant l’installation de l’immunité et la protection des animaux.
Les strongles digestifs sont partout. Dès qu’un animal pâture, il est en contact avec eux. Il ingère avec l’herbe, des larves, et le cycle du parasite
se met en route. Lorsque ces parasites sont présents en grand nombre dans le tube digestif, l’infestation par les strongles digestifs peut avoir des conséquences sur la santé et les performances des
bovins. Il est donc nécessaire de contrôler leur infestation.
Les anthelminthiques, jusque-là très efficaces, souvent faciles à administrer et assez bon marché, permettent cela et sont très souvent utilisés.
Cependant, un usage massif de ces produits induit une forte pression de sélection sur les parasites, pouvant faire émerger des phénomènes de résistance aux antiparasitaires. De plus, leur usage s’il
est trop fréquent et peu raisonné va à l’encontre de la problématique actuelle de limitation des intrants chimiques en élevage. Il est nécessaire de s’adapter à cette nouvelle donne.
D’autre part au niveau de l’élevage, la gestion des parasites internes est bien souvent d’abord basée sur des habitudes, et n’est pas toujours bien
raisonnée. Cette conduite s’explique probablement par la recherche d’une sorte d’assurance sanitaire, notamment dans les grands troupeaux. Mais l’optimisation des performances ne sera pas assurée si
un traitement antiparasitaire est utilisé à la mauvaise période et/ou sur des animaux mal sélectionnés. Le sujet mérite que l’on se penche à nouveau dessus à la lumière de connaissances récentes.
FAVORISER ET PRESERVER L’IMMUNIUTE DES ANIMAUX
Le principe de la gestion raisonnée des strongles digestifs repose sur un compromis à trouver entre contamination, pour aboutir à l’immunisation des
animaux, et protection des animaux, pour préserver leurs performances et leur santé. En quelque sorte, il s’agit de vivre en bonne entente avec les strongles digestifs.
Pour que l’immunité s’installe, il faut que les bovins soient en contact avec des strongles, mais en petit nombre, et pendant un temps long, de
plusieurs mois. « L’immunité s’installe tout doucement. Ce n’est pas comme celle qui est acquise après passage d’un virus, car le parasite est beaucoup plus gros et complexe. Les procédés d’immunité
en jeu sont très compliqués », explique Nadine Ravinet de l’Institut de l’élevage. « Et d’autre part, pour qu’elle perdure dans le temps, la présence du parasite est nécessaire. » C’est ce qu’on
appelle une immunité « concomitante » qui n’empêche pas totalement l’infestation mais aboutit à un équilibre entre le bovin et les parasites : les animaux sont immuns mais bien porteurs de parasites
en faible nombre.
La première manifestation de l’immunité est la baisse de fécondité des strongles femelles : les pontes d’œufs se réduisent (ce qui explique des
coproscopies souvent négatives chez les animaux immuns). Puis la taille des strongles diminue. Ensuite, le développement des strongles est bloqué au stade L4 dans les parois de la caillette et le
cycle redémarre beaucoup moins bien. Enfin, quand l’animal a acquis une immunité protectrice complète, les larves L3 s’implantent beaucoup moins bien dans la caillette. Chez les animaux immuns, la
population de vers est donc régulée.
L’élimination de l’infestation par des traitements antiparasitaires trop fréquents et à rémanence longue peut retarder l’installation de l’immunité chez
les jeunes, voire dégrader momentanément l’immunité d’animaux déjà immuns.
« Pour favoriser la mise en place de l’immunité tout en protégeant les animaux pour éviter les baisses de performance, il faut répondre aux deux
questions suivantes : quand traiter ? et qui traiter ? » expose Nadine Ravinet. On considère que les animaux jeunes qui n’ont pas encore d’immunité, sont tous égaux face aux strongles pour simplifier
les choses. Il s’agit alors de traiter les animaux par lot et de répondre à la question « quand traiter ». Par contre pour les adultes, il faut se poser les deux questions : « quand traiter » et «
qui traiter ». En effet, plusieurs études ont été conduites en abattoir sur des vaches adultes, dont une sur vaches allaitantes à l’abattoir de Pamiers par l’École vétérinaire de Toulouse. « Ces
études ont montré que la plupart des caillettes de vaches adultes contiennent des parasites, mais que la majorité des vaches hébergent très peu de parasites. Et que seulement une minorité en héberge
beaucoup, et probablement suffisamment pour induire des pertes de performances », explique Nadine Ravinet. Selon les études, cette proportion de vaches adultes plus fortement parasitées est de 2 %,
15 %, voire 20 %.
TRAITER AU BON MOMENT CEUX QUI EN ONT BESOIN
Ce dossier ne répondra pas de façon universelle aux questions « quand traiter » et « qui traiter », car ceci doit relever d’une approche propre à chaque
élevage. C’est un diagnostic épidémiologique annuel à réaliser avec le vétérinaire qui fournira les réponses. « Le protocole doit en effet être raisonné selon de nombreux critères propres à
l’exploitation : date des vêlages, objectifs techniques, mode de gestion des prairies, organisation de l’allotement et des manipulations des animaux… Le choix de l’antiparasitaire doit aussi être
raisonné avec le vétérinaire. Les animaux destinés à l’engrais seront protégés de façon préventive et pour les animaux destinés à rester sur l’élevage, le protocole visera à développer leur immunité
», explique Dr Didier Guérin du GDS de la Creuse. « Un point sur la gestion des strongles gagne à être fait au printemps, pour définir la stratégie à adopter pour la saison de pâturage, et à
l’automne pour en tirer le bilan et mettre en place si nécessaire un traitement antiparasitaire adapté. »
ENCADRE: Trois stades de larves
• Les strongles digestifs sont des vers ronds. Chez les bovins, Ostertagia, strongle digestif de la caillette, est le plus fréquent et le plus
pathogène, mais on regroupe avec lui sous le terme de strongles digestifs d’autres parasites fréquents : Cooperia et Nematodirus (intestin grêle), Oesophagostomum (gros intestin) et Trichostrongylus
(caillette). Bunostomum (intestin grêle) et Haemonchus (caillette) sont plus rares sous nos climats tempérés.
• Les œufs de strongles gastro-intestinaux sont rejetés dans les bouses et ils évoluent en larves de 1er, 2e et 3e stade.
• Les larves infestantes (L3) migrent depuis les bouses vers l’herbe et sont ingérées avec elle par les bovins.
TROIS GROUPES DE STRONGYLICIDES
. Les strongylicides à action immédiate agissent aussitôt après leur application, mais au-delà de 3 à 70 heures, leur action est terminée.
. Les strongylicides à action rémanente ont une action qui persiste plusieurs semaines, de deux à cinq semaines environ. Ils contrôlent l’infestation et
l’excrétion dans les bouses pendant cette durée.
. Les strongylicides à libération continue, intégrés dans des bolus, libèrent le produit de façon continue (90 à 145 jours environ) ou de façon
séquentielle (toutes les trois semaines environ). S’ils sont administrés à la mise à l’herbe, l’absence d’excrétion d’œufs au printemps entraîne une certaine décontamination des pâturages par une
diminution des larves infestantes sur l’herbe en septembre-octobre.
Les strongylicides se présentent sous forme injectable ou buvable. D’autre part, la phytothérapie, l’aromathérapie, et l’homéopathie pourraient
constituer des alternatives aux antiparasitaires classiques, mais les études visant à démontrer leur efficacité sur des bases objectives restent rares, voire absentes.
ÊTRE PRUDENT DANS L’USAGE DES ANTHELMINTHIQUES
« Des baisses d’efficacité, voire des résistances avérées aux anthelminthiques sont bien documentées dans différentes régions du monde. Chez les bovins,
les problèmes sont plus récents que chez les ovins, mais de nombreux cas ont été rapportés en Australie, Amérique du Sud, Nouvelle-Zélande et États-Unis. Des études menées en Europe en signalent
également en Grande-Bretagne, Allemagne, Belgique et Suède. Et une étude récente(1) indique des baisses d’efficacité en France aussi », rapporte Nadine Ravinet de l’Institut de l’élevage. D’après
cette étude conduite sur des génisses laitières en première année de pâturage, dans quatre troupeaux parmi les dix français étudiés où les anthelminthiques étaient beaucoup utilisés, des baisses
d’efficacité du traitement (formulation injectable d’ivermectine et de moxidectine) ont été constatées. « C’est pourquoi il faut commencer à être très prudent dans l’usage de ces traitements si l’on
souhaite assurer la durabilité de leur efficacité, et il est nécessaire de remettre en question les pratiques de gestion des strongles digestifs », précise Nadine Ravinet.
(1) Anthelmintic resistance of cattle gastro-intestinal nematodes in 4 European countries. Geurden
et collaborateurs. In : Proceeding WAAVP, Perth, Australia, 25 – 29 August 2013, p. 167.
L'ESSENTIEL:
-Le risque est à évaluer dans chaque élevage et pour chaque catégorie d’animaux. Le risque est à évaluer dans chaque élevage et pour chaque catégorie
d’animaux.
MARAICHAGE
Super document sur les techniques en maraîchage. De belles photos, le matériel utilisé...
Documents - journée d’échanges maraîchage biologique
Document PDF - 3.1 Mo - Publié le 18 octobre 2013
MARAICHAGE
LUTTE CONTRE TUTA ABSOLUTA 1
Un maraicher bio du sud de la France nous a confié sa façon de lutter contre tuta. Pour lui, il faut toujours laisser un peu de culture ou un carré
d'herbes dans la serre. Cela sert à héberger les auxilliaires contre les prédateurs dont Tuta. Il rcommande d'ailleurs de semer du souci des champs et du bleuets. Ces plantes ont la faculté
d'héberger de nombreux auxilliaires.
MARAICHAGE
LUTTE CONTRE TUTA ABSOLUTA 2
La teigne de la tomate, arrivée discrètement en 2009 dans les cultures Bio du
Roussillon est à redouter pour 2010.
Les symptômes sur feuille se caractérisent par des galeries entre les épidermes de la feuille de forme large et arrondie. Ils sont différents des dégâts
des mouches mineuses qui eux sont filiformes.
Par la suite les chenilles peuvent perforer les tiges des apex et attaquer les fruits en pénétrant souvent sous le calice.
Ce ravageur attaque la tomate, l’aubergine, la pomme de terre et les solanacées sauvages (datura et morelle noire principalement).
Méthodes de protection :
Un piège delta permettra d’évaluer la présence des papillons. La présence de punaises mirides auxiliaires comme Macrolophus caliginosus grandes
consommatrices d’œufs de Tuta devrait éviter aux productions bio d’être confrontées à de sérieux dégâts comme ceux enregistrés dans certaines zones. En aubergine et poivron, il conviendra
d’introduire Amblyseius swirskii, acarien prédateur de thrips et aleurodes qui consomment également des œufs de Tuta absoluta.
Par contre en début de printemps, les mirides indigènes ou introduites ne sont pas suffisamment présentes, il est donc indispensable d’assurer une
protection.
En début de contamination, il est possible d’éliminer (évacuer et détruire ou stocker en sac fermés pour éviter l’émergence de papillons) les feuilles
porteuses de mines, ce qui permet de réduire considérablement les générations futures.
Si la présence de mines augmente significativement, appliquer une protection grâce à des formulations à base de Bacillus thuringiensis (renouveler le
traitement à 7 jours, voir 5 en période chaude et humide).
En situation à risque élevé une lutte par piégeage massif pourra être mise en œuvre, réalisée avec des bacs remplis d’eau (+ huile de table) au dessus
desquels on suspend un attractif à phéromone à raison de 25 pièges/ha.
Enfin le SUCCES 4 formulation à base de Spinosad vient d’être homologué en Tomate, aubergine et poivron contre les chenilles défoliatrices (voir
conditions d’utilisation), mais ce produit n’est pas
sans risque pour les auxiliaires.
MARAICHAGE
ALERTE SITE TRES RICHE
D. BELAID 28.10.2014
Suite à une discussion avec un maraicher français en agricultue biologique, nous vous communiquons une de ses remarques à propos de l'info technique.
Selon lui le site "Sud et Bio" est un des sites qui communique le plus d'infos techniques gratuitement. Certes, vous n'êtes peut être pas en agriculture bio, mais ce type d'infos peut vous guider
dans votre pratique quotidienne.
www.sud-et-bio.com/fruits-legumes
HYDRAULIQUE
ALGERIE: LA PETITE HYDRAULIQUE, POUR UNE AUTRE APPROCHE
D. BELAID 25.10.2014
En Algérie, les pouvoirs publics construisent des barrages et les agriculteurs utilisent l'eau ainsi mise à leur disposition. Cela, quand ils ne
prélèvent pas directement l'eau dans les nappes phréatiques. La plupart du temps les agriculteurs sont dans une position de consommateurs passifs. Cependant, de par les surfaces dont ils ont
l'occupation, il nous semble qu'ils pourraient être plus actifs dans la mobilisation de la ressource hydrique. (...)
IRRIGATION
AGRONOMES AUX PIEDS NUS DU BURKINA FASO
D.BELAID 24.10.2014
Dans son livre « Un million de révolutions tranquilles » aux éditions Les Liens qui Libèrent, Bénédicte Marier relate l'expérience des paysans
du Burkina Faso qui luttent contre la désertification. En 1980, après une sécheresse Yacouba Sawadogo pense à essayer une ancienne méthode de culture: le zaï. « Celle-ci consiste à creuser dans
les champs des cavités rondes d'une vingtaine de centimètres, dans lesquelles on dépose des semences et un peu de compost. Quand la saison humide arrive, l'eau de pluie reste piégée par ces cavités
et fait germer les graines ». Sur un hectare ce sont pas moins de 1é à 15 000 cavités qui sont creusées.
Le résultat: le rendement double ou quadruple selon les plantes. Il décide de faire connaître la méthode et va de villages en villages avec sa moto
(www.faso-dev.net).
En 1984, il organise des rencontres sur les marchés locaux. La technique est améliorée. Les paysans entourent leurs parcelles de cordons de pierres
« pour contenir le ruissellement des pluies, modifier la densité des cavités à l'hectare et à choisir les semences ». Ces échanges aboutissent à la création d'une association.
Deux autres fermiers ont vulgarisé cette technique: Ousséni Zoromé et Ali Ouédraogo. Le premier a créé des écoles de zaï. Le second à associé au zaï la
plantation d'arbres.
Le zaï est aujourd'hui utilisé dans 8 pays du sahel. Les autorités ne font rien ou très peu pour le promouvoir. Cette promotion est assurée par les
paysans eux mêmes.
« En quelques années, le zaï a permis de faire repousser la végétation sur des sols qui étaient devenus stériles, réhabilitant plus de 3 000 000
hectares au Burkina Faso.
En Inde, la technique est différente (www.annahazare.org). Les parcelles sont quadrillées de carrés pourvus d'écoulements qui répartissent les pluies
dans le sol et l'irrigue en permanence. Le volume des récoltes triple ainsi. Les initiateurs de cette méthode pensent que cela pourrait assurer l'autosuffisance en eau de toute l'Inde et au delà de
toute les zones arides du globe.
« Le réchauffement climatique est mondial, mais il ne sera résolu que par des solutions locales décentralisées » de ce type. Il reste donc à
multiplier les échanges pour étendre ces expériences écrit l'auteur.
RAJASTAN RENDRE L'EAU A LA TERRE
L'Etat indien du Rajastan connait un processus avancé de désertification.
En 1985, Rajendra Singh est un jeune fonctionnaire de santé fraîchement nommé dans la région. Il commence ses tournées sanitaires dans les villages et,
très vite, s'alarme de l'état de malnutrition des enfants. Les familles lui expliquent qu'elles ne font qu'un seul repas par jour, parce que la terre, désespérément sèche, ne donne que de maigres
récoltes. Quand il pleut, l'eau ruisselle sur les sols érodés par le déboisement et ne parvient pas à recharger les nappes souterraines. « A l'éépoque, tout était sec. On ne voyait plus un seul
brin d'herbe. La population des villages, qui vit d'agriculture et d'élevage, était en train de perdre tous ses moyens d'existence », se souvient Rajendra Singh.
Un jour, un habitant âgé lui apprend que dans la région existaient autrefois des bassins de terre, appelés johads, conçus pour recueillir les eaux de
ruissellement et les laisser s'infiltrer dans le sol. Leur usage remontait au XIIIe siècle; « Il existait un savoir faire autochtone de la gestion de l'eau, mais la colonisation y avait mis
fin », explique-t-il. Les colons britanniques avaient jugé les johads insalubres à cause de l'eau stagnante et une bonne part de ces bassins avaient été comblés. Après l'indépendance de l'Inde
en 1947, la politique avait divisé la communauté locale, rendant impossible la gestion collective des johads. Mais une fois les johads abandonnés, les puits avaient cessé d'être alimentés et
s'étaient taris. Les femmes avaient dû aller chercher de l'eau toujours plus loin, marchant « jusqu'à trois heures à l'aller et trois heures au retour, des jarres sur la tête », raconte
Rajendra Singh. Réquisitionnées pour aider leur mère dans cette corvée, les fillettes avaient dû quitter l'école. « Et quand le seul puits restant sur des kilomètres à la ronde se vidait, les
gens émigraient vers les villes », conclut-il.
R. Singh réunit les villageois et leur suggère de reconstruire le réseau oublié de johads. Il se heurte à des haussements d'épaules fatalistes tandis
que, de leur côté, les autorités s'opposent au retour d'un système jugé dépassé. Mais, il passe outre et décide de reconstruire lui-même ces bassins de rétention. Sous les yeux des villageois
médusés, il se met à piocher le sol, seul, dix à douze heures par jour, sous un soleil brulant. Il met trois ans à creuser ce premier johad, mais celui-ci une fois prêt, recueille les premières
pluies d'été.
Assez vite R. Singh se rend compte qu'un seul bassin ne suffit pas et que pour recharger les nappes phréatiques exsangues, il faut reconstruire un vrai
réseau. Il imagine de placer une série de points de captage au pied des collines Aravelli, complétée de canaux pour acheminer l'eau jusqu'à des sites de retenue, là où la nature du sol permet une
bonne infiltration souterraine. Devant l'ampleur des travaux, il mobilise les villageois en demandant à chaque famille de donner ce qu'elle peut: quelques roupies, des pioches et, surtout des heures
de travail. Cette fois, des centaines de volontaires se joignent aux chantiers, piochant la terre sous un soleil de plomb. Parmi eux figurent de nombreuses femmes, qui charrient les gravats dans des
paniers posés sur leur tête. En un an, la petite armée de terrassiers parvient à creuser 50 johads, en n'utilisant que les moyens et les savoir-faire locaux. « Aucun ingénieur n'est venu
ici », rappelle R Singh: le trajet naturel de l'eau a été retrouvé grâce à la mémoire des anciens et c'est un jeune habitant du district qui a dessiné les plans des canaux et des petits
barrages.
Plus de vingt-six ans après, le district bénéficie d'un réseau de 10 000 structures d'acheminement et de retenue d'eau (bassins, barrages, canaux) qui
desservent plus de 700 000 habitants dans un millier de villages, ce qui correspond à une moyenne de 600 points d'eau pour 7 000 habitants. Il a suffi de quelques moussons pour que les eaux
pluviales, canalisées, renflouent les nappes souterraines. Une fois les réserves profondes reconstituées, le niveau des aquifères de surface est remonté à son tour et désormais, l'eau affleure
naturellement, si bien « que les villageois creusent aujourd'hui des puits trois fois moins profonds qu'avant », explique Maulik Sisodia, un des membres de l'association locale créée par R
Singh. L'eau puisée est claire, parfaitement potable, grâce à la filtration naturelle des sols. Et dans un Rajastan où les moussons sont devenues capricieuses, les puits du district d'Alwar sont les
seuls à être remplis. « Nous avons eu trois années de sécheresse, mais les puits sont restés pleins et les habitants disposent de réserves en eau pour deux ans », se réjouit R Singh.
Cette moisson d'eau de pluie a aussi naturellement réalimenté les sources des cours d'eau et cinq rivières asséchées se sont remises à couler, dont
l'Arvari, qui avait disparu depuis quarante ans. (…)
Le retour de l'eau a métamorphosé l'économie locale. Les fermiers ont remis en cultures des terres stériles, agrandi les surfaces arables et accru leurs
rendements. (…). La terre donne maintenant deux à trois récoltes par an. Les paysans vivent de leur production et vendent les surplus sur les marchés. « Ils gagnent en moyenne 60 000 roupies par
an. C'est à dire trois fois plus que le seuil de pauvreté en Inde », rappelle R Singh. L'élevage lui aussi est devenu rentable: depuis que les chèvres et les vaches paissent, une végétation
naturellement irriguée, « la production de lait est passée d'un ou deux litres par jour à dix ou onze litres en moyenne ».
R Singh connait tout le monde ici, car il a appris aux habitants comment préserver la précieuse ressource. Les parcelles cultivées ont ainsi été
découpées en carrés de erre entourés de petites levées qui retiennent l'eau, transformant les champs en vastes damiers miroitant sous le soleil. Plantés près de chaque johad, des arbres étayent les
parois des bassins et gardent l'eau à l'ombre, limitant l'évaporation. Les champs sont aussi parsemés d'arbres et entourés de murets de pierres, pour y maintenir l'humidité. Les collines Aravalli
sont aujourd'hui reboisées d'arbustes épineux et de vétiviers qui fixent l'eau dans le sol. « On essaie d'appliquer ce principe: chaque goutte prélevée à la nature doit lui être
restituée », dit R Singh.
ECONOMIE
AGRICULTURE, COMPTER AUSSI SUR LA BASE
D. BELAID 23.10.2014
Dans un entretien à El Watan du 20.10.2014 Mr Akli Moussouni. Ingénieur agronome et expert en développement sous le titre «L’Algérie est malade de son
agriculture» aborde la question de la filière pomme de terre. L'analyse est d'une grande valeur et sans concession.
Malgré les progrès de la production nationale de pomme de terre, il apparaît que cette filière capitale pour l'alimentation de tous souffre de
différents maux:
-prix fluctuant mais souvent élevés, désorganisation de la commercialisation aux profit de spéculateurs,
-non maîtrise d'une production locale de semences de pomme de terre,
-manque de maîtrise de l'itinéraire technique.
L'expert note au passage divers maux dont la réduction des surfaces agricoles. Face à cette situation nous souhaiterions apporter une contribution à ce
débat. Précisons, qu'il ne s'agit pas de répondre à Mr Moussouni, mais simplement de profiter de ce débat pour donner un point de vue. (...)
POMMES DE TERRE
LE CHOIX DES INHIBITEURS de germination s’étoffe !
Michel MARTIN ARVALIS 2013.
(Au début des années 80, jeune ingénieur agronome affecté comme conseiller technique à un Domaine Agricole Socialiste à Kaïs, j'avais été confronté
à la conservation d'une récolte de pomme de terre. Il s'agissait de semences. Stockée dans un local à température ambiante depuis leur récolte, les tubercule avait développé des germes. Un des
responsables de l'exploitation avait pris l'initiative d'affecter deux ouvriers pour ôter ces germes des tubercules. Fièrement, il m'avait montré le chantier: les deux ouvriers assis sur des cageots
un tas de pomme de terre devant eux.
Cette scène m'a marqué. J'étais ignorant de la façon de conserver des pomme de terre l'été en l'absence de cave ou de tout autre local frais. Je ne
connaissais pas l'existence d'inhibiteurs de germination.
L'article qui suit fait le point sur la question en France. Chacun remarquera que certains des produits cités sont intéressants de part leur
relative disponibilité locale. Il s'agit de l’huile de menthe et de l’éthylène. Concernant, il y a matière à développer une start-up: produire de l'huile de menthe est un procédé facile. Les doses à
utiliser sont relativement faibles. Sous réserve que le produit soit homologué par les autorités compétentes, il y aurait matière à proposer ce produits aux producteurs et propriétaires de chambres
froides. Mieux, il y aurait des possibilités d'exportation...
Ingénieurs et techniciens chimistes ou tout simplement investisseurs passionnés, il y a là un marché à saisir. D.BELAID 22.10.2014). (...)
UNIVERSITE, DYSFONCTIONNEMENTS ZOOLOGIQUES?
D. BELAID 21.10.2014
En Algérie, la recherche agronomique universitaire s'est longuement penchée sur les insectes et autres ravageurs des cultures. De très beaux travaux de
recherche ont été menés pour combattre les prédateurs des cultures. Pourtant, il est un domaine que la zoologie agricole ignore superbement, c'est celui des vers de terre. (...)
CEREALES
QUELLE MECANISATION AFIN DE PRODUIRE MIEUX ET PLUS?
D.BELAID 22.10.2014
Le Ministre de l'agriculture a récemment évoqué un plan national afin de renforcer la mécanisation au niveau du secteur agricole. Ce secteur manque de
bras. Il est vrai que les travaux sont harassants. Et relativement peu payés. Comment plus de mécanisation et de motorisation pourrait permettre, en l'état actuel des connaissances agronomiques, de
produire mieux et plus? (...)
CEREALES
DZ, FABRIQUER SOI MEME SON PROPRE SEMOIR POUR SEMIS DIRECT?
D.BELAID 18.10.2014
Le semis direct est une innovation majeur en zone semi semi-aride. La disponibilité en semoirs pour semis direct est faible. N'y aurait-il pas un moyen
de fabriquer soi même son semoir? Nous pensons que c'est à la portée d'un bon bricoleur. (...)
FOURRAGES
CULTURE HYDROPONIQUE D'ORGE, QUELLES POTENTIALITES?
D. BELAID 18.10.2014
Une tendance se développe chez les éleveurs. Il s'agit de l'utilisation de l'orge germée comme fourrage pour ruminants. L'orge est le fourrage concentré
dominant en Algérie. Traditionnellement les grains sont écrasés afin que leur contenu soit plus accessible. Les éleveurs pratiquant la germination de l'orge cherchent avant tout une amélioration de
la valeur nutritive. L'ITELV a même consacré un article relatif au matériel nécessaire à cette culture hydroponique. Nous nous proposons de faire le point sur la question. (...)
COMMERCIALISATION
Journée régionale « Points de vente collectifs »
(En France se développent des magasins de fruits et légumes paysans. Les producteurs y vendent leurs produits à des prix défiant toute concurence. Une idée à
creuser... D. BELAID 15.10. 2014).
Le 18 novembre dans le Var.
Au programme : résultats d’une enquête sur les
points de vente collectifs de la région, témoignages d’agriculteurs.
Programme et
inscriptions : Trame - FRGeda PACA
AGROALIMENTAIRE
SIAL 2014 DU YAOURT A L'HUILE D'OLIVE
D.BELAID 18.10.2014
Ph B. du quotidien La Provence du samedi 18 octobre 2014 aborde l'ouverture du Salon International de l'ALimentation. Nous reprenons quelques éléments
de cet article. Le Sial est ouverty du dimanche 19 au jeudi 23 octobre. Cette 50ème édition regroupe 2 300 exposants avec 400 000 produits de pas moins de 105 pays.
Quelques nouveautés: boisson anti-oxydante à la spiruline, yaourt écrémé à l'huile d'olive, spaghetti d'algues, poisson en tube pour enfants. Sur la
base des critères éthique, plaisir, praticité et santé un concours prime ces nouveautés.
Cette année, ce sont pas moins de 1750 nouveaux concepts qui sont présentés, c'est à dire 70% de plus qu'en 2012. Il existe des déclinaisons régionales:
Chine, Canada, Brésil, ou Phillipines. De nouveaux pays participent: Emirats Arabes Unis, Corée du Sud, N. Zélande, Costa-Rica, Taiwan).
En France le secteur de l'agro-alimentaire pèse 160 milliards d'euros. La moitié des produits d'aujourd'hui en rayon n'existaient pas en l'état il y a 5
ans selon Xavier Terelet du cabinet XT consultant en nouveautés pour le SIAL. Mais attention, 1 sur 2 ne dépassera pas le cap d'une année.
Des tendances se font jour: « Le produit chez soi est partout »
« Après le fait maison en 2013, le SIAL va encore plus loin en 2014 avec le produit chez soit. Cueillir sa salade à sa fenêtre, manger l'oeuf de sa
poule, faire pousser ses champignons et demain avoir une ruche domestique, l'auto-produit est tendance et les industriels tentent, tant bien que mal de suivre le mouvement. Il y a un besoin de
naturalité, de produire soi-même, et par ce que àa coûte moins cher et rassure sur l'origine des produits explique XT. Selon un sondage TNS sofres, 43% des Français produisent chez eux, des fruits,
des légumes, des salades, des herbes aromatiques et même un Français sur 10 dispose d'oeufs pondus à domicile.
MECANISATION
Algérie: L'Etat apportera un plus grand soutien à la mécanisation du secteur agricole
APS 15.10.2014
(Une nouvelle intéressante: un effort accru en matière de mécanisation agricole. Il était temps malgré les efforts en cours. Outre la réduction de
la pénibilité du travail, certains engins peuvent permettre des avancées techniques considérables. C'est le cas dessemoirs pour semis direct ou les herses étrilles. D. BELAID 15.10.2014).
L'Etat va apporter son soutien pour une plus grande mécanisation agricole, durant le prochain quinquennat, en élargissant son aide à d'autres gammes
d'équipements agricoles pour répondre aux exigences de l'agriculture et pallier au manque de main d'oeuvre, a appris l'APS auprès du ministère de l'Agriculture. (...)
TUNISIE
« COTUGRAIN » PARTENAIRE AGRICOLE POUR LE SEMIS DIRECT
(D. BELAID 13.10.2014. Une présentation des semoirs pour semis direct proposé par la société tunisienne Cotugrain. Cette société commercialise de
nombreux semoirs. Elle n'hésite pas à faire des démonstrations chez les agriculteurs. Elle a ainsi vendu de nombreux semoirs parfois à 4 ou 5 agriculteurs qui ont acheté un semoir en commun. Nous
vous recommandons vivement de rentrer en contact pour voir les modalités pour importer un semoir, devenir concessionnaire ou développer de la production locale de modèles simplifiés - voir nos
articles sur ce sujet).

www.cotugrain.com/fr/_produit.php?id_cat=8
(...)
CEREALES
DZ: SEMER 100 HA EN 6 JOURS?
En Algérie : le semis direct, une révolution technique.
D. BELAID 20.12.2013 réactualisé.
Traditionnellement, avant de semer des céréales, l’agriculteur procède au labour de sa parcelle. Des agronomes algériens proposent de s’affranchir de
cette étape couteuse en temps et en moyens matériels pour procéder directement au semis. C’est la technique du semis direct. Depuis 5 ans, dans les régions de Sétif, Oum El Bouaghi, Guelma ou Annaba,
des EAC et EAI se sont déjà convertis à cette nouvelle pratique. On compte déjà une vingtaine de semoirs direct sur le terrain. Près de 7000 hectares sont concernés.
L’année dernière un colloque sur la question s’est tenu à Sétif. Comment expliquer cet engouement ?
EN SEMIS DIRECT, NECESSITE D’UN MATERIEL SPECIFIQUE.
Cette nouvelle technique repose sur l’abandon du labour. Elle nécessite un matériel spécifique. En semis direct, il n’y a plus de travail du sol tel
qu’on l’entend traditionnellement. Le labour ou l’emploi d’outils à disques du type déchaumeuse ou cover-crop est ainsi exclu. Aussi, lors du semis, le semoir doit donc disposer de disques ou de
dents capables d’entamer la surface du sol afin de déposer les semences à 3 centimètres de profondeur. Ce type de semoir est donc différent des semoirs actuellement existant sur les exploitations
agricoles. Il est plus lourd. Cette technique implique donc de disposer de semoirs spécifiques.
Des techniciens ont cependant adapté un semoir traditionnel en semoir pour semis direct. Sans abandonner l’idée d’importer de nouveaux semoirs, il
serait intéressant de voir ce que des artisans locaux pourraient faire afin de modifier ces semoirs.
Une autre contrainte apparaît avec l’abandon du labour. En retournant la terre, celui-ci permet d’éliminer les mauvaises herbes déjà installées à
l’automne. Le semis direct implique donc obligatoirement une lutte chimique contre ces adventices déjà présentent au semis. L’exploitant désirant passer au semis direct doit donc impérativement
disposer d’un pulvérisateur afin de procéder à un désherbage chimique.
AVEC LE SEMIS DIRECT MOINS D’EROSION.
En climat méditerranéen, les sols sont fortement sensibles à l’érosion. Sur les hauts-plateaux, il est fréquent d’observer sur les sols en pente, des
ravines ; signes d’érosion. L’érosion peut emporter de 2000 à 4000 tonnes de terre par km2 et par an. A l’échelle de temps humaine, ce sol qui est emporté par les pluies n’a pas le temps d’être
régénéré.
Or, le semis direct est considéré par les spécialistes comme une technique permettant la conservation des sols. Le labour est remis en question dans
différentes régions du monde. Ses détracteurs l’accusent, à juste titre, de favoriser la minéralisation de la matière organique du sol, de ne pas respecter la biologie du sol et donc de favoriser
l’érosion.
Un universitaire algérien, le Pr M.KRIBAA a montré, dès 2001, que dans nos conditions climatiques et pédologiques, les techniques conventionnelles
dégradent fortement la matière organique du sol. Or, cette matière organique protège le sol contre l’érosion. Certes, cette dégradation se traduit par une minéralisation de la matière organique et
donc la production d’éléments minéraux bien utiles à la plante. Mais, il existe un autre moyen d’apporter ces précieux éléments : en utilisant des engrais. On préserve ainsi, le capital organique du
sol si bénéfique pour la rétention d’eau.
Car, il faut rappeler que l’agriculture coloniale a été, avant tout, une agriculture « minière ». Contrairement à l’araire du fellah, la charrue en
acier des colons a permis d’exploiter des couches de sols plus profondes et donc plus riches en matière organique. La minéralisation de cette matière organique qui s’était accumulée pendant des
siècles a permis au colon de ne pas utiliser d’engrais. Les agronomes de l’époque s’émerveillaient du fait qu’il suffisait de travailler le sol plus profondément et plus souvent pour que les
rendements augmentent et cela sans le moindre sac d’engrais. Actuellement, si l’utilisation des engrais progresse, la dent du mouton pâturant après la récolte, ne laisse aucun brin de paille sur le
sol. A part les racines, le sol n’est pas enrichi en cette précieuse matière organique si protectrice pour nos sols.
Dans certaines régions, les sols sont très peu profonds, la pluviométrie faible et irrégulière. Après les 40 centimètres de terre arable, le calcaire de
la roche mère apparaît. Les racines des cultures ne peuvent trouver dans ces conditions toute l’eau et les minéraux nécessaires à une bonne croissance. Les rendements sont faibles. Dans de telles
conditions, le labour s’avère non seulement une opération qui dégrade le sol mais également conomiquement non rentable. Les agronomes présents au sud de Sétif notent même des phénomènes d’érosion
éoliennes. Dans de tels sols, le labour n’aurait que pour effet de remonter des pierres et assécher les premières couche du sol.
SEMER 10 FOIS PLUS VITE.
Dans les exploitations agricoles, la période labour-semis des céréales est l’occasion d’une pointe de travail à l’automne et de retards dans l’exécution
des semis. Souvent on attend les pluies pour commencer les semis. Il est vrai que labourer un sol trop sec demande des efforts au matériel. Les moteurs chauffent et les tracteurs sont usés
prématurément. Chaque variété de blé et d’orge possède une période idéale de semis. Passée cette période, les rendements chutent. Or, le semis direct permet une meilleure flexibilité dans
l’organisation des chantiers de semis.
Les exploitations agricoles manquent de tracteurs pour labourer, affiner le sol et semer. Il y a bien sûr un manque de tracteurs mais aussi un manque de
tracteurs puissants. De ce fait, les tracteurs ne peuvent tirer que des outils de faible largeur. Quand on sait que les parcelles à semer sont de l’ordre de la dizaine d’hectares et plus, on peut
imaginer la lenteur des travaux. Or, répétons le, passée la date optimale de semis, le rendement de la culture diminue.
Le secteur agricole est par ailleurs, tourné vers la résorption de la jachère. Sur les hauts-Plateaux, traditionnellement seulement moitié de la
superficie d’une exploitation est semée en céréales. L’autre moitié n’est pas semée ; elle est laissée en jachère. Les surfaces en jachère sont certes pâturées par les troupeaux de moutons mais c’est
autant de terres non semées en céréales ou fourrages.
Réduire les importations alimentaires implique donc de réduire les surfaces en jachère. Mais cela a pour corollaire de travailler plus de surfaces.
Or, le semis direct permet d’accélérer la vitesse des chantiers de semis. Un chantier conventionnel sur 100 hectares conduit de façon optimale demande
63 jours de travail contre 6 jours pour un chantier en semis direct. Certes, tous les chantiers de semis ne comptent pas 3 passages de cover-crop après labour et un roulage après semis. Il existe
bien des itinéraires techniques moins sophistiqués. Mais, quelque soit le niveau de sophistication de l’exploitant, le semis direct permet une nette économie en moyen de traction.
LE SEMIS DIRECT UN MOYEN D’ECONOMISER L'EAU DU SOL.
Mieux, le semis direct permet également une meilleure utilisation de l’humidité du sol par réduction de l’évaporation de l’eau de pluie.
En conduite classique, afin de ne pas être pris de cours, l’agriculteur est parfois amené à travailler le sol dès le mois de septembre, voire dès le
printemps lorsqu’il s’agit d’un labour de jachère. Or, cette pratique en sol sec est usante pour le tracteur : la charrue peine à retourner le sol sec et le moteur du tracteur chauffe. Le semis
direct permet de ne commencer la campagne de semis qu’au moment optimum : octobre-novembre après de premières pluies. Le semis direct n’entraînant pas de retournement de sol, il y a une meilleure
conservation de l’humidité du sol. En effet, des agronomes ont montré qu’un simple passage de cover-crop provoque une perte de 10 millimètres d’eau emmagasinée dans le sol.
Les travaux réalisés dans la Mitidja montrent que fin mai, les parcelles en semis direct présentent un taux d’humidité de 10,7% contre 9,7% en semis
conventionnel et de 8,4% début juin en semis direct contre seulement 7,1% en semis conventionnel. Ces différences apparaissent minimes. Cependant, il s’agit là d’un moment crucial pour le blé. C’est
à ce moment là que les réserves d’amidon accumulées dans les feuilles migrent vers les grains. Cette migration ne peut se faire que si la plante dispose d’assez d’eau. Les agronomes ayant menés les
essais expliquent cette meilleure humidité du sol par une réduction de la porosité du sol. Selon Mr O. Zaghouane de l’ITGC, le labour crée des vides (pores) dans le sol, ce qui favorise l’évaporation
du sol.
Par ailleurs, en cas de fortes pluies automnales et d’arrêt des semis, un chantier de semis direct peut être ré-ouvert plus rapidement. En effet, le
temps de ressuyage du sol est plus court puisque le tracteur roule sur un sol non remué ; il y a moins de boue.
UNE TECHNIQUE HAUTEMENT RENTABLE ECONOMIQUEMENT.
Des essais menés menés de 2006 à 2008 en conditions semi-arides montrent des rendements moyens de 13,2 qx/ha en semis direct contre 10 qx/ha en semis
conventionnel. Comme les frais mobilisés pour implanter la culture sont bien moins élevés qu’en semis conventionnels, le semis direct présente donc une nette rentabilité.
La ferme pilote de Sersour au sud de Sétif pratique le semis direct sur de grandes parcelles. L’analyse économique montre des résultats en faveur de
cette nouvelle technique. En semis conventionnel, les charges totales sont de 13 400 DA à l’hectare contre seulement 9700 DA/ha en semis direct. Ce qui permet un produit de 21 000 DA/ha contre
seulement 6900DA/ha en semis conventionnel. Cela est à imputer aux frais de mécanisation qui passent de 8700 DA/ha à 4500 DA/ha suite à la réduction du nombre de passages de tracteur pour travailler
le sol. Mr A. Bouguendouz, ingénieur agronome, explique qu’à la ferme de Sersour, la campagne de semailles ne prend plus que moitié du temps par rapport à l’ancienne méthode.
0n peut ainsi comprendre que la technique du semis direct ne soit plus restée cantonnée aux seuls essais et que des agriculteurs l’adoptent. Il faut
également noter l’efficace travail de vulgarisation menés par les cadres de l’ITGC. Afin de mieux faire circuler l’information entre universitaires, stations de recherche, et agriculteurs une
association « Trait d’Union pour une agriculture Moderne » a même vu le jour à Sétif. L’ATU se propose de « rapprocher le chercheur du terrain pour mettre à l’épreuve les résultats de sa recherche,
en tant que prestataire de services, et aider l’agriculteur, en tant que client de la recherche, à identifier, hiérarchiser et formuler ses problèmes pour les soumettre au chercheur ».
La technique du semis direct a l’avantage d’améliorer le revenu des agriculteurs tout en conservant les sols. Cette technique qui ne se conçoit pas sans
désherbage chimique et semoirs adaptés peut constituer une véritable révolution.
CEREALES
LABOUR OU NON-LABOUR?
D. BELAID 11.10.2014
Sous le titre « Aïn Témouchent : Les agriculteurs boycottent l’ouverture de la campagne labours-semailles » Mohamed Kali rapporte dans El
Watan ce 07.10.14 la grogne de certains céréaliers affectés par la sécheresse de la campagne écoulée.
La cause? Selon des propos d'agriculteurs « la banque à laquelle beaucoup d’entre nous n’ont pu rembourser le crédit Rfig accordé pour la
précédente campagne, rejette l’attribution d’un nouveau crédit de campagne malgré nos demandes de rééchelonnement de la créance impayée. Elle exige au préalable le versement de 50% du crédit accordé
alors que ce denier l’a été sur la base d’une échéance de 18 mois et que nous ne sommes encore qu’à 12 mois!».
Un quart des surfaces auraient été affectées par le stress hydrique de l'an passé. « Cependant, les techniciens rejettent la faute des effets
de la sécheresse sur les agriculteurs pour non-respect de l’itinéraire technique puisqu’il a été constaté des disparités entre des parcelles d’une même zone, les unes affectées par la sécheresse,
d’autre pas. Ce phénomène serait dû au fait que certains céréaliculteurs auraient conséquemment consenti à la dépense pour avoir effectué des labours profonds qui, eux, permettent de recueillir un
maximum d’eau lors des précipitations et d’emmagasiner durablement l’humidité dans le sol ».
QUE FAIRE?
Il n'y a pas d'alternative. Agronomiquement et économiquement le labour ne se justifie plus dans les conditions algériennes. En affirmant cela, nous
pesons nos mots. En effet, économiquement le labour est une opération longue et donc couteûse en fuel et main d'oeuvre. Dans des conditions pratiquement similaires Espagnols et Australiens
l'abandonnent massivement. Plus près de nous Marocains et Tunisiens suivent la même voie. A Sétif et Constantine, il en est de même chez des agriculteurs de pointe.
La cause? Dans la plupart des cas, le labour assèche et appauvrit les sols en matière organique. Plus grave, il revient cher et grève la rentabilité des
exploitations dont les rendements céréaliers ne sont pas extraordinaires.
Certes, la réussite du non-labour avec semis direct implique une plus grande technicité et se juge sur plusieurs années. Mais, il est grave que des
techniciens et la banque agricole continuent à imposer aux céréaliers des pratiques désuètes.
Il est tant de revoir le cahier des charges des prêts de campagne RFIG. Le labour ne devrait pas être imposé. Les céréaliers devraient avoir la
possibilité de pouvoir pratiquer du semis direct. A charge pour ces derniers de fournir les justificatifs adéquats aux services bancaires: attestation de possession d'un semoir en ligne ou facture
pour travaux agricoles de semis par des tiers.
Mais, il est indispensable que les services agricoles de terrain fassent leur mue et s'informent sur les possibilités du semis direct. Car, il s'agit là
d'une révolution technique fondamentale. Il s'agit là d'un bouleversement de la pensée agronomique algérienne. Est remis en cause le paradigme du labour. Le dry-farming est ainsi re-visité
pourrait acquérir toutes ses lettres de noblesse. Il en va de l'avenir de la céréaliculture en milieu semi-aride en Algérie.
CEREALES
Comment choisir la variété la plus adaptée à sa date de semis ?
(Pour la région Midi-Pyrénées / Ouest Audois les ingénieurs d'Arvalis.fr Aude BOUAS, Régis HELIAS, Matthieu KILLMAYER, Jean Luc VERDIER rappellent
des règles de base pour choisir ses variétés. Ces principes restent valables en Algérie en les adaptant aux variétés locales. On contactera également les ingénieurs ITGC pour plus de conseils. D.
BELAID 3.10.2014).
(...)
HYDRAULIQUE
REDUIRE LE RUISSELLEMENT DES EAUX DE PLUIES
D. BELAID 11.10.2014
Sous le titre « Baisse du niveau des forages à Meziraâ (Biskra). Les agriculteurs réclament la réalisation d’un barrage » Hafedh Moussaoui
décrit dans un article d'El Watan ce 09.10.14 les difficultés des agriculteurs confrontés à la baisse de la ressource hydraulique.
Le problème est le suivant: la zone en question connait un développement agricole important: « Avec ses 2.000 ha de cultures céréalières et
maraîchères de saison et ses 20.000 serres classiques, la commune de Meziraâ, située à 100 km à l’est de Biskra dans la daïra de Zeribet El Oued, est un pôle de production agricole d’envergure
nationale, avec surtout ses 340 tonnes de tomate produites par an ».
Le problème est que cette production dépend de l'eau pompée par 700 forages. Selon des agriculteurs cités par le journaliste «le mode d’exploitation des
ressources hydriques est de plus en plus compliqué car les nappes souterraines en exploitation actuellement baissent, atteignant souvent la profondeur fatidique des 250 mètres». Aussi, pour beaucoup
la solution passerait par « L’exploitation des eaux de l’oued Mestaoua, qui se perdent inutilement dans le désert, est l’unique solution pour sauver les exploitations agricoles ».
Un bureau algéro-portugais devrait entamer des études de faisabilité pour édifier un tel barrage. Cela nous amène à un questionnement. Il est évident
que l'intervention des pouvoirs publics est fondamentale pour mobiliser ces ressources hydriques. Mais est ce que cela dispense les agriculteurs du bassin versant d'édifier des obstacles pour
favoriser l'infiltration des eaux de pluies en réduisant le ruissellement.
QUET TYPE D'OUVRAGES HYDRAULIQUES?
Les spécialistes le reconnaissent, il est possible de favoriser l'infiltration de l'eau de pluie. Selon la topographie du terrain et notamment la pente
différents ouvrages sont possibles: diguettes, cordons pierreux, terrasses, haies, tranchées, … Sur le terrain ces ouvrages sont inexistants. Il est vrai qu'une fois édifiés, ces ouvrages nécessitent
un entretien régulier. Dans plusieurs région d'Afrique de l'Ouest de tels ouvrages développés par des ONG ont permis la remontée du niveau des nappes phréatiques. Pourquoi ce qui fonctionne à
l'étranger ne fonctionnerait-il pas en Algérie?
Valorisation agricole des eaux de ruissellement et lutte contre l'érosion sur champs cultivés en mil en zone soudano-sahélienne – BURKINA-FASO. JM
LAMACHERE. Ce dernier écrit dans ce document accessible en ligne: « L'analyse hydrologique met en relief l'effet prépondérant de l'état de surface des sols sur les volumes infiltrés et les
volumes ruisselès. Sous impluvium, l'effet des cordons pierreux est surtout significatif à l'occasion d'averses importantes mais peu intenses, sur sol encore rugueux. Ils accroissent en moyenne de 15
% les volumes infiltrés en provoquent un eccretage important en abaissant de 40 % le débit de pointe et en augmentant le temps de base des aues. Pour une hauteur de pluie donnée, l'impact de
l'aménagement sur le ruissellement dépend étroitement de l'état de la rugosité du sol, de l'humidité des horizons de surface ainsi que de l'intensité de l'averse. Le cloisonnement de l'aire
d'inondation et la suppression de l'impluvium r6gularisent l'écoulement et accroissent l'impact de l’aménagement sur l’infiltration. Les cordons pierreux cloisonnés apparaissent très efficaces pour
lutter contre l’érosion. Ils divisent par 2 les quantités de terre exportées hors des parcelles cultivées. L’impluvium améliore considérablement le bilan hydrique en augmentant à proximité de
celui-ci la valeur de la lame infiltrée lors des averses peu abondantes. L’aménagement réduit l'érosion qu’il provoquerait lors de ruissellements intenses, mais sans accroitre exagérément
l’infiltration puisque son efficacité baisse à ces occasions.
Quelque soit la décision finale, ce type de petits ouvrages est indispensable. Ils ont l'incomparable avantage, en réduisant le ruissellement, de
freiner l'envasement des barrages ».
Sur internet (google) pour la recherche "lutte contre ruissellement eau de pluie Burkina Faso", une riche documentation est disponible. En particulier
le site www.sosenfants.com/developpement-agricole-burkina.php qui est particulièrement riche en images.
LEGUMES
LE TABOULE ALGERIEN: COMMENT FAIRE MANGER DES LEGUMES AUX JEUNES.
D. BELAID 4.10.2014
C'est un fait connu. Les jeunes mangent peu de légumes frais. Ils préfèrent les féculents. Conséquences: de mauvaises habitudes alimentaires qui peuvent
se traduire par le diabète. Mais aussi par la consommation de produits alimentaires importés. Or, à y regarder de plus près, le taboulé algérien possède des avantages diététiques incontestable.
(...)
CEREALES
Semences de ferme ou certifiées, que choisir ?
(Un article du site "Réussir grandes cultures". Il a l'avantage de présenter la situation locale. On y apprend que pas mal de gros agriculteurs à haut rendement
font trier et traiter leurs semences et utilisent donc de la "semence ferme". Personnellement nous pensons que c'est une approche intéressante car l'OAIC ne peut assurer à chaque agriculteur et à
temps de la semence certifiée. De petites installations mobiles privées permettraient d'aller au fin fond des des villages. A conditions de respecter tOUTES les normes en vigueur. D. BELAID
30.09.2014).
Sur blé tendre, les problèmes de germination sur pied incitent à se tourner davantage vers la semence certifiée. Oui, mais le prix du blé régresse, d’où la volonté de
réduire les coûts… (...)

REVUE
REUSSIR BOVINS VIANDE
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DESHERBAGE
DES TECHNIQUES AGRONOMIQUES POUR DESHERBER
D.BELAID 28.09.2014
Les herbicides sont intéressant pour désherber. Mais cela ne doit pas faire oublier les gestes de bons sens contre les mauvaises herbes, d'autant plus que certains
herbicides deviennent résistants aux plantes adventices. (...)
MICRO-IRRIGATION
Francis Bourges : « Efficience améliorée, temps gagné et image redorée »
26/09/2014 Mathilde Carpentier Terre-net Média
(Des agriculteurs français se mettent au goutte à goutte de surface ou enterré. Un article de Terre-net Media. D. BELAID 29.09.2014).
Producteur de semences de maïs, Francis Bourges possède tous les systèmes d'irrigation. Il teste l'irrigation goutte-à-goutte sur vingt hectares pour remplacer la
couverture intégrale. Il y voit un intérêt en termes d'image, de temps passé et d'efficience de l'eau. (...)
FEVEROLE
REUSSIR SES SEMIS DE FEVEROLE
(Un article bien documenté de Pierre Lajoux, Aurélien Groult 2006 sur le semis de la féverole. D. BELAID 28.09.2014).
Pour échapper aux dégâts du froid ou des oiseaux et assurer une bonne sélectivité des herbicides de pré-levée, la féverole exige d’être semée au moins à
5 cm de profondeur. En conditions humides, placer les graines aussi profondément est souvent difficile avec le matériel classique de semis.
Différentes solutions peuvent pourtant être envisagées.
Pour pallier son manque de résistance au froid, la féverole d’hiver exige d’être semée profond (7 à 10 cm). En féverole de printemps, les exigences sont
moindres, mais pour des semis précoces de début février, semer à 6-7 cm de profondeur limite le risque de gel en cours de germination. A partir du 20 février, on peut semer à 5 cm de profondeur. De
manière générale, on retiendra que les semis de féveroles doivent se faire au moins à 5 cm de profondeur.
Avec les semoirs
à céréales classiques
Sur de bonnes préparations et des sols faciles (limons, sols de craie, …), il est possible d’atteindre les 7 à 8 cm de profondeur de semis. Pour cela,
le semoir doit être équipé préférentiellement d’une rampe de semis à socs. L’écartement entre lignes doit être au minimum de 15 à 16 cm. Pour les écartements inférieurs, et à condition, que les socs
présentent une hauteur suffisante, il est alors préférable de n’utiliser qu’un soc sur deux. De même, sur certains semoirs où la pression sur les socs s’exerce par compression, il est possible de
récupérer les ressorts des socs inutilisés pour les doubler sur les socs travaillant (Nodet, Sulky, …). A noter que sur la plupart des nouveaux semoirs à céréales, la pression de terrage a fortement
été augmentée.
Elle dépasse couramment les 20 kg en force d’appui sur chaque soc, alors qu’elle se situait autour de 8-12 kg sur les anciens semoirs. Une altération de
la faculté germinative de la semence peut être liée au forçage des graines lors de leur dosage par la distribution. Avec l’évolution des nouvelles distributions, notamment à ergots, le risque est
très faible et ne dépasserait jamais 2 à 3 % de la quantité semée. Pour les distributions à cannelures et avec les plus grosses graines, le risque est légèrement plus élevé. Certaines précautions
comme le réglage des cannelures de façon à ce qu’elles travaillent sur une longueur maximale et l’adaptation de l’ouverture des fonds de trappes, limitent sensiblement les risques de casse des
grains. Une forte crainte porte aussi sur la brutalité du transport des graines avec les semoirs pneumatiques. Les différentes mesures réalisées sur plusieurs
semoirs de ce type ne laissent pourtant pas apparaître de gros risques d’altération du grain, même sur pois, plus fragile que la féverole. Concernant
les risques de détérioration de certains éléments du semoir, la totalité de l’arbre de distribution peut désormais être très rapidement démontée sur certains matériels qui étaient sensibles aux
passages de grosses graines. Elle est alors remplacée par
un autre arbre spécial sur lequel les ergots en plastique sont remplacés par des doseurs constitués de grosses alvéoles en élastomer (chez Amazone par
exemple). Les semoirs pneumatiques équipés de cellules doseuses de type « Accord » semblent bien adaptés, de par le fort dimensionnement de leurs cannelures, pour doser, sans problèmes mécaniques
majeurs, les grosses graines. Attention toutefois à certaines conceptions de semoirs pneumatiques où, après dosage, la semence est divisée et répartie sur les éléments semeurs par des têtes de
répartition avec des sorties de trop faible section et qui deviennent alors sensibles aux bouchages.
Avec les semoirs
spéciaux pour non
labour
La plupart de ces semoirs lourds (SD de Kuhn, Unidrill de Sulky, …) sont équipés de disques de semis et nécessitent, pour être efficace, d’atteindre des
vitesses de semis importantes (pour limiter leur collage…). Ces vitesses sont souvent difficiles à obtenir (sans faire d’ornières…) sur sols très ameublis. Quelques nouveaux semoirs équipés de rampes
de semis très dégagées, avec monodisques de grand diamètre peuvent cependant convenir (Maxidrill de Roger…), sous réserve toutefois que leurs distributions restent opérationnelles avec les très
grosses graines.
Avec les semoirs
monograines
En plus de la précision de la dose de semis, leur poids leur permet « normalement » une bonne régularité de profondeur de semis. Cependant, en semis
d’automne-hiver, ils présentent aussi de nombreuses limites, sans parler de leur contraignante adaptation (lorsqu’elle est possible) à des écartements entre lignes inférieurs à 40 cm (inutile de
penser aux semoirs à betteraves dont les socs manquent de hauteur). Ensuite, les modèles équipés de socs longs sont sensibles aux collages, ce qui limite leur pénétration, notamment en terres fortes.
Les modèles équipés d’organes d’enterrage à double disques offrent, sur ce point, une meilleure efficacité. Dans tous les cas, sur sol frais, atteindre 7 à 8 cm de profondeur de semis est déjà un bon
résultat !
Avec les charrues ou
mieux, les
déchaumeuses à socs
Pour la féverole d’hiver, l’enfouissement des graines à la charrue peut aussi être pratiqué. Cette technique devient même la seule possible sur terre
forte et conditions fraîches. Elle est bien sûr, sans limite pour placer profondément les graines. Pour doser et déposer la semence sur le sol, on utilisera un semoir à céréales avec rampe de semis
relevée (et avec une distribution adaptée aux grosses graines). Pour l’enfouissement, il faudra disposer d’une charrue équipée d’un bon système de contrôle de terrage et travailler à très faible
largeur de corps : 12’’ est l’idéal. L’utilisation de rasettes, réglées superficiellement et plutôt avancées devant les corps, améliorera sensiblement la régularité de placement des graines en
profondeur. Une vitesse de travail d’une dizaine de kilomètres/h permettra d’obtenir un bon émiettement, notamment en terres fortes. La bonne technique pour aussi enfouir les graines, est de
ressortir quand elle existe, la déchaumeuse à socs. Ce matériel était conçu pour travailler vite et en grande largeur à une dizaine de centimètres de profondeur. Leur limite concerne leurs
utilisations en planches (pour les anciennes conceptions). Cet inconvénient peut être réduit sur les parcelles de forme assez carrée en attaquant l’enfouissement en carré et au centre de la parcelle.
A noter aussi, depuis quelques années, l’arrivée sur le marché de charrues-déchaumeuses réversibles très performantes pour réaliser ce type de travail (chez Kverneland, Charlier, …). Comme les
charrues, elles permettent un bon enfouissement
des résidus, moins exigeantes en puissance de traction, leurs débits de chantier sont plus élevés que ceux obtenus avec les charrues classiques.
L'ESSENTIEL.
L’utilisation d’un semoir monograine permet un dosage précis et un placement régulier des graines, que ce soit sur la ligne ou en profondeur de semis.
Par contre, ils n’aiment pas les conditions collantes et sont souvent contraignants à transformer en écartements réduits.
Le poids de 1000 grains important des graines de féveroles rend l’usage du semoir à céréales délicat et impose certaines précautions pour éviter les
accidents de semis.
Avec les semoirs à céréales, des risques d’altération de la faculté germinative de la semence et de
détérioration des organes de distribution du semoir viennent s’ajouter à la difficulté de semer de grosses graines à la bonne profondeur.
Des problèmes liés à la distribution de certains semoirs à céréales peuvent conduire à des zones entièrement nues comme sur cette parcelle de féverole
située dans le Santerre (photo).
Pierre Lajoux p.lajoux@arvalisinstitutduvegetal.fr
Aurélien Groult a.groult@arvalisinstitutduvegetal.fr ARVALIS — Institut du végétal
PERSPECTIVES AGRICOLES • N°320 • FEVRIER 2006
CEREALES
PRODUCTION ET PAIX SOCIALE
D. BELAID 28.09.2014
En Algérie, la production de céréales enregistre ces dernières années de belles progressions. La récolte 2014 a cependant douché les espoirs d'une
rapide progression vers plus d'autosuffisance alimentaire. L'augmentation de la production locale de céréales restera une oeuvre de longue haleine. La consommation locale de céréales reste très
importante. Dans ces conditions, comment concilier offre et demande?
(...)
EROSION
ALGERIE, DEVELOPPER LES BANDES ENHERBEES
D. BELAID 27.09.2014
L'érosion hydraulique est un mal qui ronge les terres agricoles, notamment au niveau des pentes. L'installation de « bandes enherbées » peut
être un moyen de freiner le ruissellement des eaux de pluie et la pollution de l'eau. Cette méthode se développe en Europe. En France, les ingénieurs d'Arvalis la propose aux agriculteurs. Cette
solution est inconnue en Algérie. Elle mériterait d'y être adaptée et développée même si de nombreux obstacles existent. A partir de l'expérience développée par des ingénieurs et agriculteurs
français nous nous proposons d'examiner les conditions d'une telle stratégie dans le cas algérien. (...)
HAIES
L'AGRICULTURE ALGERIENNE A BESOIN DE HAIES.
D.BELAID 27.09.2014
En Europe, entre les parcelles agricoles, les haies sont chose courante. En France, le maillage constitué par les haies est estimé à 700 000 kilomètres.
Ces haies donnent un caractère particulier à des régions comme dans le cas du « bocage normand ». En Algérie, les haies sont peu répandues, sauf en Mididja. Cela est regrettable dans la
mesure où les haies présentent de nombreux avantages. Faut-il voir dans cette situation la présence d'un élevage ovin et caprin et le peu d'importance accordées aux haies par les décideurs
agricoles?
HAIES EN ALGERIE UN ETAT DES LIEUX
L'une des explication à la rareté des haies à l'intérieur du pays vient, en première analyse à la présence de moutons et de chèvres. Le manque de
fourrages les amène à brouter tout végétal. Que ce soit l'opuntia ou des arbustes ligneux ces végétaux constituent de choix en période de disette. Aucune plante ne peut donc se développer en absence
d'une protection contre ces prédateurs.
DES HAIES BRISES VENTS
En Mitidja, plus qu'ailleurs en Algérie, les haies brises-vent sont très répandues. Entre parcelles d'agrumes, des casuarina sont souvent plantés.
Parfois de simples palissades constituées de l'assemblage de roseaux servent de brise-vents. Dans le Sud certaines parcelles irriguées sous pivot sont parfois entourées de casuarina irrigués par
goutte à goutte..
HAIES ET BIODIVERSITE
Les haies contribuent à la diversité végétale et animale. De nombreux insectes auxiliaires des cultures peuvent y trouver place. Depuis peu en Europe se
développe l'agro-foresterie. Des arbres sont plantés en ligne dans des champs de céréales. Les mycorhizes des arbres contribueraient à la nutrition minérale des cultures. Il s'agit là de sujets à
préciser selon les étages bio-climatiques et les cultures concernées. En Espagne et au Portugal, dans certaines régions, des arbres sont carrément présents au milieu de parcelles constituant des
« dehesa » et permettant d'améliorer les conditions d'élevage des animaux.
A noter, que les haies peuvent cependant servir de refuges à des oiseaux occasionnant des dégâts sur les cultures.
DES HAIES POUR REDUIRE LE RUISSELEMENT DE L'EAU DE PLUIE
Les haies ont un immense avantage. Plantées perpendiculairement à un terrain en pente, elles constituent un obstacle au ruissellement des eaux de pluie.
De ce fait, en hiver, elles permettent une meilleure infiltration de l'eau et une recharge des nappes phréatiques locales.
A ce titre, elles contribuent à réduire l'érosion. Au niveau des bassins versants, elles permettent de réduire le grave problème que constitue
l'envasement des barrages.
DES HAIES POUR PRODUIRE DU FOURRAGE
De nombreuses espèces fourragères peuvent contribuer à un apport fourrager. C'est le cas de l'opuntia ou par exemple d'espèces d'acacia et d'atriplex.
Les espèces locales méritent d'être étudiées. Des espèces étrangères peuvent également être introduites.
L'apport fourragers de telles espèces a été étudié en Tunisie.
Nefzaoui A., Chermiti A. Place et rôle des arbustes fourragers dans les parcours des zones arides et semi-arides de la Tunisie. In : Tisserand J.-L.
(ed.), Alibés X. (ed.). Fourrages et sous-produits méditerranéens . Zaragoza : CIHEAM, 1991. p. 119-125. (Options Méditerranéennes : Série A. Séminaires Méditerranéens; n. 16). Fourrages et
Sous-Produits Méditerranéens, 5-6 Jul 1990, Montpellier (France). http://om.ciheam.org/om/pdf/a16/91605054.pdf
« Après une analyse des principales causes de la dégradation des parcours des régions arides et semi arides de la Tunisie, les principales
données relatives à la valeur nutritive et à la productivité de quelques espèces arbustives sont présentées. Il s'agit en l'occurrence des castus inermes, des atriplex, de l'acacia et de la luzerne
arborescente. Les Atriplex, essentiellement halimus et nummularia, ont une valeur énergétique (0,6 à 0,8 Unité Fourragère Lait/kg de Matière Sèche) et surtout azotée (20 à 25 pour cent de Matière
Azotée Totale) intéressante. Leur utilisation doit tenir compte de leur richesse excessive en sels dans des régions où l'abreuvement devient crucial. Les cactus, pauvres en matières azotée (2 à 3,5
pour cent de la Matière Sèche) ont une valeur énergétique intéressante (glucides). Leur limite d'utilisation (moins de 50 pour cent de la ration) est due à la présence de mucilages et à une grande
quantité de potassium qui leur confèrent un pouvoir laxatif. Des mélanges de cactus, d'atriplex et d'acacia ou de paille permettent d'assurer des performances honorables. L'Acacia cyanophylla, avec
un taux d'azote de 14 à 15 pour cent de la Matière Sèche et une valeur énergétique de 0,5 à 0,7 Unité Fourragère lait/kg de Matière Sèche serait équivalent aux fourrages classiques produits au sud de
la méditerranée. La production de ces arbustes varie dans une grande mesure en fonction des zones d'installation, de la densité de plantation et du mode d'exploitation ».
DES HAIES POUR FOURNIR DE L'OMBRE AUX ANIMAUX
L'introduction de l'élevage bovin dans le grand Sud algérien a été l'occasion de travaux sur le comportement de vaches laitières exposées à de fortes
chaleurs. Il en ressort que celles-ci perdent tout appétit ce qui se traduit par une baisse importante de la production de lait. Il existe peu d'études sur l'effet de la chaleur sur les performances
des ovins. Cependant l'observation d'animaux pâturant des chaumes en été et lors des heures les plus chaudes de la journées montre des animaux en hébétés. Ils restent debout en groupe, immobiles, la
tête penchée recherchant l'ombre apportée par leurs voisins. On peut raisonnement penser que la présence de haies, voire de bosquets, constitueraient des abris lors des heures les plus chaudes de la
journée.
DES HAIES POUR PRODUIRE DU BRF
En grande cultures, les haies produisent des rameaux qui peuvent être récoltés et broyés. Les copeaux obtenus peuvent être compostés. En quelques mois,
ils constituent un amendement organique de choix d'autant plus que pailles et fumier font l'objet d'une vive concurrence. Les pailles servent de fourrages, quant au fumier, il est très demandé en
maraichage.
MECANISER LA PLANTATION DES HAIES
Planter des haies est un acte individuel. Afin d'assurer leur développement contre la dent des ovins et caprins, c'est à l'agriculteur de les planter.
Nul organisme agricole ne doit se substituer à l'agriculteur. Cette démarche volontaire n'est cependant pas contraire à la nécessité de trouver les moyens de mécaniser la plantation de haies. Comme
cela se fait pour la plantation d'oliviers en très haute densité, on peut imaginer des plantations de jeunes pousses adaptées aux conditions locales. Cela nécessite une production massive de plants
en pépinière.
LIER PLANTATION DE HAIES A L'ATTRIBUTION DES SUBVENTIONS AGRICOLES
La plantation de haies pourrait être encouragée par l'attribution de subventions aux agriculteurs. Un système de vérification de plantation doit être
mis sur pied. Cela peut se faire par la présentation des factures d'une pépinière, d'une entreprise de plantation ou par des visites d'agents de contrôle sur le terrain.
En France, des associations telle « Prom'Haies » en Poitou-Charentes encouragent la plantation de haies. Ainsi Prom'Haies est une association
qui « agit en faveur de la haie et de l'arbre hors-forêt ». Pour tout contact s'adresser à www.promhaies.net.
HAIES, LES ESPECES CANDIDATES
Pour répondre au cahier des charges d'une haie utile, les espèces doivent répondre à plusieurs critères. C'est par exemple, résister à la sécheresse
mais posséder une croissance rapide, fournir de l'ombre, fournir éventuellement un fourrage d'appoint, fournir du bois et des fruits, posséder des épines afin de résister à la dents des animaux.
En fait c'est selon les situations des exploitations et les étages bio-climatiques que les espèces doivent être choisies. A ce titre, la plantation de
haies ouvre des perspectives nouvelles aux forestiers algériens.
Pour plus d'informations:
Planter des haies, brise-vent, bandes boisées. Dominique Soltner. www.soltner.fr
BLE
TELECHARGEZ LE GUIDE BLE Choisir et décider – Variétés et traitements d'automne 2014/2015
Retrouvez les préconisations en blé dur et blé tendre avec le guide régional Choisir et décider - variétés et
traitements d'automne, édité par ARVALIS - France.
Au sommaire : bilan de campagne, choix variétal, désherbage, protection des semences et lutte contre les ravageurs d'automne et de sortie d'hiver, fertilisation
azotée.
CEREALES
DESHERBAGE CHIMIQUE, GARE AUX RESISTANCES
BELAID 26.09.2014
La maitrise des graminées dans les céréales à pailles est parfois problématique en Algérie. Des adventices telles la folle-avoine, le ray-grass ou le
brome concurrencent nettement les cultures.
L'explication est à rechercher dans des situations particulières qui favorisent le salissement:
-retour fréquent du blé dur dans la rotation lié à son caractère rémunérateur rotations courtes),
-faible diversité des familles botaniques cultivées (exemple: absence des crucifères),
-récolte tardive des foins de vesce-avoine qui augmente le stock de semences de mauvaises herbes,
-développement des techniques culturales superficielles et du semis direct,
-risque d'apparition de résistances suite à l'emploi d'herbicides à base d'inhibiteurs de l'ALS dont les sulfonylurées et les imidazolinones.
De telles conditions engendrent une augmentation du stock semencier des parcelles. Face à cette situation, une stratégie basée sur un désherbage en
sortie hiver peut devenir insuffisant.
Face à cette situation, des leviers agronomiques sont particulièrement efficaces: rotations variées, ensilage de la vesce-avoine.
La résistance du ray-grass à certains herbicides est à surveiller. En France Arvalis a étudié l'évolution des efficacités des applications d’inhibiteurs
de l’ALS en sortie d’hiver sur ray-grass depuis 2002 (49 essais). Le verdict est sans appel: « les résultats d’essais montrent sans ambiguïté que les résistances aux inhibiteurs de l’ALS se
généralisent ». Il apparaît en effet que si cette était en moyenne de 70% entre 2002 à 2006, elle n'était plus que de 40% entre 2007 et 2010 puis de 10% entre 2011 et 2014. Le phénomène de
résistance peut s'installer très vite d'autant plus que d'autres cultures sont souvent désherbées avec les mêmes familles d'herbicides. En France et Grande-Bretagne, cette résistance est apparue
également sur vulpin, folle-avoine et brome.
Après les graminées adventices, c'est au tour des dicotylédones d'être concernées. C'est le cas du coquelicot. Il n'est pas rare de voir au printemps
des champs de blé colorés de rouge. Dès 2010, selon Marc Delattre, spécialiste des résistances herbicides, « il existe également en France des cas de résistance pour des matricaires aux
inhibiteurs de l’ALS. Et nous avons des présomptions pour deux autres espèces de dicotylédones annuelles, le gaillet et la stellaire. »
En Europe, ces résistances sont facilités par des rotations de type colza, blé, orge. Celles-ci permettent au même cortège floristique de se développer.
Par ailleurs, au niveau de l'exploitation, les mêmes familles d'herbicides sont utilisées sur la plupart des grandes cultures.
Dans le monde un recensement montre que 125 espèces d'adventices sont maintenant résistantes aux inhibiteurs d'ALS. Ces résistances sont exponentielles
et sont apparues dès les années 90 avec le développement de ce type d'herbicides. Un spécialiste d'Arvalis n'hésite pas à affirmer que « en règle générale, les phénomènes de résistance sont
constatés après 3 à 5 utilisations des inhibiteurs de l’ALS ».
PRIVILEGIER LES STRATEGIES DE LUTTE PRECOCE
Analysant les relation entre le coût du désherbage et son efficacité, en fonction de la période d’intervention, les ingénieurs d' ARVALIS notent dans
des essais de 2011 à 2013 (30 essais sur le ray-grass et le vulpin) que des efficacités de l'orde de 80% sont obtenues avec des désherbages d'automne. Dans ce cas là, le coût est inférieur à 80 €/ha.
Selon les niveau d'infestation, il est possible d'arriver à de meilleures efficacités, cependant dans ce cas là deux désherbages sont nécessaires (exemple automne puis sortie hiver). Dans ce dernier
cas, la facture est en moyenne supérieure à 100€/ha.
Dans les conditions françaises les ingénieurs d'Arvalis notent que les « pertes sont d’environ 10 % pour une application de sortie d’hiver par
rapport à une application d’automne efficace ». Ils proposent donc actuellement de désherber tôt afin d'essayer de limiter ce problème de résistance . Mais cela pour combien de temps?
Au Maroc, en dehors de tout problème de résistance, les ingénieurs de l'IAV Hassan II, notent également dès novembre 2000 de meilleurs rendements
(qx/ha) pour le désherbage précoce.
En non-irrigué:
Désherbage précoce 56,5
Désherbage semi-précoce 52,8
Désherbage tardif 44,9
non désherbé 36,7
En irrigué:
Désherbage précoce 62,5
Désherbage semi-précoce 55,7
Désherbage tardif 48,6
non désherbé 35,5
(Désherbage précoce: 2-3 F à début tallage, Désherbage semi-précoce: début tallage à mi-tallage, Désherbage tardif: début montaison).
Selon les infestations rencontrées, il s'agit de procéder à un calcul économique. A raison de 4500 DA/qx, le désherbage chimique reste très
rentable.
En France l'apparition de résistances obligent à des désherbages qui sont passés de 55€/ha en 2010 à 80 €/ha actuellement alors que les céréaliers
anglais avec des situations où 100% des vulpins sont résistants en sont à 150 voire 180 €/ha. En Grande-Bretagne, il n'est pas rare d'observer des infestations de 500 à 1500 vulpins/m2, alors que dès
100 épis de vulpins/m2 le rendement chute de 10 qx/ha. Le poste herbicides fait dorénavant armes égales avec les fongicides.
DES SOLUTIONS CONTRE D'EVENTUELLES RESISTANCES
Peu d'études existent en Algérie sur l'apparition de ces résistances. Etant donné les rotations courtes actuellement observées, elles ne devraient pas
tarder à apparaître sur les exploitations utilisant couramment des herbicides.
Une solution afin de réduire les adventices est d'introduire dans les rotations des cultures de printemps. Or, peu de solutions existent en Algérie. Car
ces cultures de printemps: tournesol ou betterave sucrière nécessitent d'être irriguées. On ne peut donc préconiser ce type de méthodes à toutes les exploitations. Une des solutions réside donc dans
l'implantation de fourrages récoltés tôt avant que les semences d'adventices ne tombent au sol. En Europe se développent des moissonneuses-batteuses équipées de ramasseur de menue pailles. Ces
équipement permettent de récupérer les graines d'adventices qui ainsi peuvent être détruites au lieu de retourner au sol après le passage de la moissonneuse-batteuse. Cependant, actuellement de tels
équipements sont chers.
La solution peut être de développer les désherbage mécanique. Il peut paraître étonnant de biner du blé. Pourtant cela se développe à l'étranger grâce à
des herses étrilles et des houes rotatives (voir les vidéos postées sur le site d'Arvalis.fr). En Algérie, actuellement ces engins n'existent pas. Ils pourraient être fabriqués sur place d'autant
plus qu'ils ne demandent que peu de technologie. Déjà le groupe PMAT fabrique des bineuses pour cultures à large écartement. Le climat local se prête particulièrement à ce type de désherbage. En
effet, il nécessite des conditions sèches afin d'éviter que les plantules arrachées ne repoussent.
Ainsi, en cas de résistances avérées la solution pourrait être de combinées des solutions mixtes: chimiques et mécaniques. Le désherbage chimique d’automne, permet indéniablement un avantage incontestable.
ENCADRE: Des inhibiteurs de l'ALS en Algérie.
En Algérie, divers sociétés d'agro-fournitures proposent des herbicides à base d'inibilteurs de l'ALS. Ces herbicides sont très
efficaces et permettent en un seul passage de lutter contre les mauvaises herbes. C'est le cas de Profert qui distribue Chevalier® de Bayer CropScience.
Il comprend 3 matières: mesosulfuron-methyl (mesomaxx) + iodosulfuron-methyl-sodium + mefenpyr-diethyl (Safener). Il fait partie de
la famille des Sulfonylurées. Le mesosulfuron-methyl et l’iodosufuron-methyl-sodium sont absorbés par voie foliaire, ils sont véhiculés par systémie ascendante et descendante dans l’adventice. Ils
bloquent la synthèse des acides aminés responsables de la division cellulaire dans les méristèmes des plantes en inhibant l’acétolactase synthétase (ALS).
Le mefenpyr-diethyl (Phytoprotecteur) assure une haute sélectivité sur Blé. Il agit comme un catalyseur, son action se traduit par
les effets suivants: amélioration de la dégradation des deux substances actives dans la culture et réduction de l’assimilation et de la translocation de l’herbicide dans la culture. Chevalier®
s’utilise du stade 3 feuilles à fin tallage de la céréale.
POMME DE TERRE
Des solutions pour limiter les pertes de poids au stockage
Comment limiter les pertes de poids au stockage liées à l'évaporation de l'humidité des pommes de terre ?
Présentation des solutions avec Michel Martin, Responsable conservation et équipements en pomme de terre chez ARVALIS - Institut du végétal.
Prendre des précautions dès la récolte
La première condition pour limiter les pertes d’humidité du tubercule est de ne pas le blesser lors de l’arrachage et de le laisser « se cicatriser » les
premiers jours après la récolte.
La température extérieure lors de l’arrachage des pommes de terre est
également essentielle : si les pommes de terres sont trop chaudes au moment d’entrer dans le bâtiment de stockage avec de l’air beaucoup plus frais, les pertes d’humidité seront importantes. En
période chaude, il convient de privilégier les heures les plus fraîches de la journée pour récolter les pommes de terre. Il faut cependant éviter de travailler à des températures inférieures à
10°C.
Maintenir un taux d’humidité de l’air suffisant
Si l’air ambiant dans le bâtiment de stockage est trop sec, les échanges d’eau depuis les tubercules vers le milieu extérieur seront importants. Il est donc essentiel de vérifier que l’humidité de
l’air ventilé (= hygrométrie) est satisfaisante, c'est à dire supérieure à 90 %.
Plusieurs solutions existent pour assurer une bonne hygrométrie :
automatiser le système de ventilation de manière à rechercher les heures les plus humides de la journée.
recourir à « un groupe froid » de telle sorte à maximiser
l’humidité de l’air ambiant du bâtiment de stockage.
utiliser un système de brumisation. Cependant, celui-ci ne doit en
aucun cas favoriser la condensation à la surface des tubercules. Les gouttelettes du brumisateur doivent être les plus fines possibles afin de maximiser la surface d’échange avec l’air ambiant
et accélérer leur vaporisation. A titre d’exemple, la brumisation d’un litre d’eau sous forme de gouttelettes de 10 micromètres donne une surface d’échange équivalente à un stade de
football. La brumisation ne doit être mise en marche qu'une fois la phase de séchage achevée et seulement pendant les phases d'introduction d'air froid extérieur ou de fonctionnement du groupe
froid.
CEREALES
ALGERIE, LE SEMIS DIRECT UNE OPPORTUNITE POUR L'AGRICULTURE.
D. BELAID 30.07.2014
Une révolution technique se fait jour dans les campagnes. Elle reste encore discrète mais bouleverse les anciennes façons de faire. Il s'agit de la
technique du non-labour avec semis direct. Au delà de l'effet au niveau de la parcelle, le semis direct transforme radicalement les exploitations. Au niveau national les conséquences peuvent être un
incontestable effet sur l'augmentation des productions en conditions de déficit hydrique. Fort de ces avantages, le semis direct pourrait constituer une des priorités des décideurs au niveau du MADR,
des DSA, des fermes pilote, agriculteurs leaders ou à l'OAIC comme par exemple cela l'a été avec les semences certifiées. Mais ce n'est apparemment pas ce qu'on observe sur le terrain.
DES OPPORTUNITES POUR LES POUVOIRS PUBLICS
En Algérie, pour les décideurs, les défis sont énormes. Dans un contexte de réduction de la rente pétrolière, de surfaces agricoles grignotées par le
béton et de réduction de la pluviométrie suite au réchauffement climatique, ils doivent assurer une augmentation des productions agricoles à une population en forte croissance et aux besoins qui
évoluent vers les produits laitiers. Comme si cela ne suffisait pas, il faut compter avec une émigration venant du Sahel et une évaporation des produits alimentaires subventionnés à travers des
frontières poreuses.
Sans constituer une baguette magique, le semis direct représente un outil puissant pour réaliser les objectifs de la décennie à venir. Examinons
l'intérêt de cette nouvelle technique d'implantation des cultures.
Concernant l'érosion et la désertification, maux insidieux qui rongent les terre agricoles, le semis direct permet une agriculture durable.
Le semis direct permet incontestablement une amélioration de la production. Il amortit l'effet du stress hydrique les années sèches et améliore les rendements en année normale. Suite au faible volume de terre retourné par le semoir,
les opérations de semis sont rapides. Cela présente deux avantages:
-
des semis réalisés à la date voulue (il faut savoir qu'en Algérie les semis sont tardifs et se poursuivent jusqu'en décembre ce qui constitue une
hérésie),
-
plus de surfaces emblavées (donc plus de céréales semées mais donc également plus de fourrage de vesce-avoine).
Un des points fondamentaux et trop souvent occulté. Le semis direct permet une baisse des charges de mécanisation et donc des frais d'implantation des cultures. Cela présente plusieurs avantages:
-
pour les pouvoirs publics, en considérant les économies de mécanisation réalisées par l'agriculteur, il est possible de calculer la marge nette réalisée
à l'hectare. Et puisqu'il y a économie du côté de l'agriculteur, les pouvoirs publics pourraient à l'avenir ne pas ré-évaluer la prime blé dur ou voire même la baisser en cas de baisse de la rente
gazière.
-
pour les agriculteurs, l'incertitude climatique est ainsi réduite. Ils n'ont plus à investir des sommes considérables dans des opérations de labours
sans savoir si l'année sera bonne et s'ils pourront récolter.
Le semis direct présente cependant un inconvénient. De par sa rapidité d'exécution, il permet à des agri-managers d'agrandir leur exploitation en
reprenant les terres de leurs voisins. A terme, il y a risque de disparité sociale et d'exode rural. Cela peut cependant être combattu en dotant les unités motoculture des CCLS de semoirs pour semis
direct ou en poursuivant les opérations de réduction de prix pour les agriculteurs procédant à l'achat de matériel à plusieurs.
Cependant, afin de profiter des avantages du semis direct, les pouvoirs publics doivent aider des investisseurs publics ou privés à produire localement
de tels engins. Déjà l'ONG française FERT développe au Maroc des partenariats pour la mise au point de prototypes simples et demandant moins de force de traction. En Syrie, des experts internationaux
ont mis au point un semoir robuste dont des exemplaires sont testés en Algérie. En parallèle, il s'agit de fabriquer moins de charrues. Car qui dit labour, implique nombreuses façons superficielles
pour affiner le sol et donc nombreuses dépenses en carburant.
DES OPPORTUNITES AU NIVEAU DES EXPLOITATIONS
Au niveau des exploitations, jamais le semis direct n'aura ouvert autant d'opportunités: préservation de la fertilité des terres, rapidité d'exécution
des semis automnaux et possibilités de nouvelles rotations.
-Préservation de la fertilité des terres.
Le semis direct préserve la matière organique du sol. Il augmente ainsi rétention en eau et capacité d'échanges cationique. La stabilité structurale
étant améliorée, il y a moins d'érosion.
-Rapidité d'exécution des semis automnaux.
La vitesse d'exécution des chantiers de semis est multipliée par cinq. Il s'agit là d'un atout considérable pour semer les céréales à temps et augmenter
les surfaces emblavées à l'automne.
-Possibilités de nouvelles rotations.
C'est peut être au niveau des rotations que la nouveauté est la plus grande. Auparavant, avec le semis conventionnel, il fallait travailler le sol et
préparer un lit de semences. Cela avait deux inconvénients: longueur du travail et dessèchement des dix premiers centimètres du sol. Aujourd'hui, avec le semis direct, il est par exemple possible
d'implanter au printemps du sorgho immédiatement une vesce-avoine ensilée. Le semis direct permet même à l'automne de semer une avoine dans une luzernière au repos.
Le semis direct suppose cependant une parfaite maîtrise de la flore adventice. Cela implique un niveau de technicité accru et des moyens de désherbage
chimiques ou mécaniques.
DES OPPORTUNITES AU NIVEAU DES AGRIMANAGERS
Le semis direct représente une réelle opportunité pour les agri-managers. Nous entendons par agri-managers, des agriculteurs ouverts au progrès agricole
et au travail à plusieurs. Nous l'étendrons aux cadres des fermes pilotes et exceptionnellement aux sociétés de travaux agricoles.
Pour un agri-manager à la tête d'une exploitation et disposant des moyens financiers pour l'achat d'un semoir pour semis direct et le tracteur pouvant
le tirer, il y a possibilité de développer une activité de travaux agricoles. Après avoir emblavé ses terres, il est possible de le faire chez ses voisins.
Mes attention, la facilité de pouvoir emblaver des centaines d'hectares de terre a par exemple entraîné en Espagne des concentrations de terre.
Pour les agri-managers désirant acheter un tel matériel à plusieurs, l'optique est d'arriver à réaliser les semis à temps. En Tunisie de tels
regroupements existent. Le semoir est disponible 2 jours de suite à tour de rôle chez chaque membre du petit groupe.
Pour les cadres des entreprises de travaux agricoles, disposer d'un semoir pour semis direct est un atout formidable. Cela permet de proposer à de
petits exploitants d'implanter une céréale en un seul passage et donc à coût réduit. Pour les unités de motoculture des CCLS disposer de semoir pour semis direct, est l'assurance de semer un maximum
d'hectares.
En résumé, le semis direct permet une agriculture d'opportunité, tant au niveau de la parcelle, de l'exploitation que du pays. Le développement de cette
technique passe par la mise à disposition des exploitations d'un matériel spécifique et peu coûteux. Seule une fabrication locale le permet. Malheureusement, cette révolution technique n'est pas
perçue à sa pleine mesure par les décideurs locaux. Seuls quelques pionniers prêchent dans le désert. Certes, aux problèmes de l'agriculture, il n'y a pas de solution magique. Cependant, le semis
direct est une technique qui est en parfaite adéquation avec les spécificités du milieu semi-aride. Il serait temps d'en connaître tous les avantages.
SEMIS DIRECT
« Nos semis simplifiés et directs se font sans glyphosate »
Revue "Réussir lait" 5.09.2014 S.ROUPNEL.
(Faire du semis direct sans glyphosate, une apoproche intéressante. Remarquez aussi les différentes façons pour implanter les
cultures. Une belle leçon d'agronomie qui montre qu'en Algérie, nous devons avoir une plus grande diversité d'outils de travail du sol. D. BELAID 23.09.2014).
Au Gaec de Fouesnard, dans les Côtes-d’Armor. Une longue expérience du non-labour associée à l’achat de matériel spécifique a fait
évoluer les pratiques culturales sur les 115 hectares de l’exploitation.
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LE FLASH GRUBBER EST DOTÉ DE 19 SOCS PLATS QUI SCALPENT LE SOL à une profondeur de 1 à 2 cm, sur une largeur de 5,70 m. Cet outil a
été acheté d’occasion 7 000 euros il y a trois ans. Pierre Chenu regrette que les modèles récents soient équipés de dents qui ne permettent pas un travail aussi superficiel.LE FLASH GRUBBER EST DOTÉ
DE 19 SOCS PLATS QUI SCALPENT LE SOL à une profondeur de 1 à 2 cm, sur une largeur de 5,70 m. Cet outil a été acheté d’occasion 7 000 euros il y a trois ans. Pierre Chenu regrette que les modèles
récents soient équipés de dents qui ne permettent pas un travail aussi superficiel. - © S. Roupnel
Adepte des techniques culturales sans labour depuis une vingtaine d’années, Pierre Chenu a choisi de faire l’impasse sur
l’utilisation du glyphosate il y a trois ans. « J’ai arrêté le glyphosate en raison de son image négative. D’autant que mon exploitation se situe dans un bassin versant qui alimente la ville de
Rennes », explique Pierre Chenu, installé avec son épouse à Yvignac-la-Tour.
L’éleveur a signé il y a cinq ans une MAE réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires. « Celle-ci pénalise mais
n’interdit pas le recours au glyphosate », fait remarquer Pierre Chenu. Si l’on reproche aux TCS l’utilisation systématique du glyphosate, l’éleveur montre aujourd’hui que le recours à des outils
spécifiques permet de se passer de traitement herbicide préalable.
Deux passages croisés pour scalper le sol
Le Gaec de Fouesnard s’est ainsi doté d’un flash grubber (Horsch). Cet outil à socs plats scalpe superficiellement le sol pour
détruire la culture en place sans relancer trop de germination. « Je sème des mélanges de trèfles en interculture juste après la récolte du blé, avec un outil à fraise (Horsch SE). Après un pâturage
ou un ensilage au printemps, j’épands généralement du lisier avant de détruire l’interculture pendant la seconde quinzaine d’avril. »
Deux passages croisés pour scalper puis un passage de fraise suffisent à détruire complètement la culture en place. Le maïs est
ensuite semé en un seul passage avec un combiné composé d’un strip-till et d’un semoir à maïs classique quatre rangs. Pierre Chenu s’est aussi équipé d’une trémie à l’avant du tracteur pour injecter,
si besoin, 50 unités d’azote derrière la dent du strip-till.
PIERRE CHENU. « Mon but est de rester économe en étant le plus autonome possible. J’ai beaucoup travaillé sur la rotation, la
couverture des sols et la diversification par les intercultures. »PIERRE CHENU. « Mon but est de rester économe en étant le plus autonome possible. J’ai beaucoup travaillé sur la rotation, la
couverture des sols et la diversification par les intercultures. » - © S. Roupnel
« J’ai longtemps semé le maïs à la volée avec la fraise mais je rencontrais des soucis de profondeur de semis. La récolte des
intercultures oblige à semer le maïs tardivement. Avec l’arrivée des périodes sèches, je devais augmenter les doses de semis. J’ai acheté un semoir de semis direct Unidrill il y a six ans mais les
résultats n’ont pas été concluants. Avec le combiné strip-till et semoir à maïs, je règle la profondeur au plus juste. »
La dose de semis a été abaissée de 120 000 à 90 000 grains par hectare. Pour Pierre Chenu, l’idéal est de ne pas semer le maïs trop
tôt. « Je ne sème que lorsque je suis sûr que le maïs va pousser rapidement. »
Un travail du sol sur le rang pour le maïs
Le semis des trente-deux hectares de maïs s’étale généralement sur l’ensemble du mois de mai. Le sol est beaucoup moins émietté
qu’en préparation conventionnelle. Le risque de battance et d’érosion s’en trouve réduit. Mais le rendement n’est pas diminué. Avec le scalpage superficiel, le sol reste dur entre les rangs. Seule
une dizaine de centimètres de chaque côté du sillon est ameublie par le strip-till et permet au système racinaire de se développer facilement.
Le rang est bien dégagé par le chasse-débris du strip-till qui écarte les repousses. La rupture de capillarité permise par le
scalpage stoppe l’évaporation de l’eau conservant ainsi la fraîcheur du sol.
Un désherbage à petite dose est effectué au stade 3 feuilles, environ trois semaines après la levée. Ensuite, une entreprise
réalise un binage lorsque le maïs est bien développé et recouvre les rangs. La plante est alors plus haute que le genou. « Le binage affine la terre en surface et évite un deuxième désherbage qui
nécessiterait le recours à une dose plus importante de produit », explique l’éleveur.
Le maïs est récolté pour moitié en ensilage et moitié en battage. Après la récolte du maïs, Pierre Chenu réalise un faux-semis à la
fraise ou au flash grubber. « Pour le blé, en conditions sèches, il faut anticiper et scalper tôt », note Pierre Chenu. Les trente-huit hectares de blé sont semés à la fraise qui détruit
l’enherbement.
LIRE la suite dans le Réussir lait n°283, page 116
VIGNE
PLATEFORME ESSAIS BAYERCROPS A BAGLIA.
(Un compte-rendu intéressant D. BELAID 23.09.2014).
"Le 08 septembre dernier, la commune de Baghlia - wilaya de Boumerdès - a accueilli un regroupement terrain sur notre première
plateforme d’essai vigne de table. Le focus a été mis sur deux variétés largement cultivées en Algérie, à savoir : Cardinal et Sabane, conduites en système pergola de plus en plus adapté par nos
viticulteurs à l’échelle nationale.
Stades phénologiques de la vigne, conditions environnementales, maladies et ravageurs associés, les solutions complètes offertes
par BCS ainsi que le stewardship (les bonnes pratiques d’utilisation des produits phytosanitaires) sont des sujets parmi d’autres présentés et débattus lors de cet évènement.
L’assistance composée, entre autres, de viticulteurs, d’officiels et d’ingénieurs agronomes de sociétés diverses, a été bien
satisfaite que ce soit de l’aspect organisationnel ou technique de la journée. Pour ce dernier et malgré l’année marquée par les fortes attaques d’oïdium et d’insectes, la parcelle a été complètement
indemne de symptômes. Un constat appuyé par le suivi rigoureux de notre programme de traitement sur vigne qui a porté ses fruits que ce soit sur les parties aériennes de la plante ou sur le sol avec
l’éradication complète des adventices grâce à notre herbicide total Basta® F1". Bayer Crops DZ.

BLE DUR
ALGERIE LA PLAIE DES SEMIS TARDIFS.
D.BELAID 20.09.2014
En Algérie il est une tradition. La majorité des petites exploitations ne sèment le blé dur que quand lorsque arrivent les
première pluies automnales. Explication: la terre est sèche. En outre, elle a été piétinée tout l'été par les moutons qui ont pâturé les chaumes. La charrue ne peut y pénétrer que s'il
pleut.
Les semis sont donc subordonnés à l'arrivée des pluies automnales. Celles-ci sont capricieuses. Elles peuvent être abondantes,
précoces et bien réparties ou au contraire n'arriver que tard en novembre. Les semis se trouvent alors décalés. Ils sont donc tardifs. Les plantes n'ont pas le temps de s'installer. Des talles se
dessèchent. C'est autant d'épis en moins. Puis après les autorités parlent de sécheresse et invoquent « Allahou ghaleb » comme en 2014.
Il faut savoir que comme l'écrivent les ingénieurs d'Arvalis.fr « l'enracinement du blé se met en place pendant la phase de
tallage, et avec une progression de 7 à 15 cm pour 100°C jour environ selon le type de sol et l'état structural de l'horizon de surface. Ainsi, la profondeur d'enracinement atteint plus de 70 cm de
profondeur au stade épi 1 cm. »
Tout retard dans les semis représente donc un risque de sécheresse accru. Une solution est proposée par les unités motoculture
des CCLS. Ces unités qui procèdent à des semis chez les agriculteurs. Elles sont en cours d'équipement de semoirs modernes conventionnels. Reste à savoir la superficie concernée. Puis reste à
connaître l'état du lit de semences des parcelles agriculteurs. 'il subsiste trop de mottes, le meilleur semoir ne pourra pas rattraper les dégats. Pour semer rapidement, la meilleure solution est de
passer au non-labour avec semis direct. Mais il faut pour cela disposer d'un semoir spécial semis-direct et réussir le désherbage. Non reviendrons sur cet important sujet.
CEREALES.
CAMPAGNE CEREALES 2013-14:
MISSION IMPOSSIBLE POUR LE DG DE L'OAIC.
D.BELAID 7.09.2014
A la mi-mai 2014, Mr Mohamed BELABDI, DG de l'OAIC, lors d'une déclaration à l'APS indiquait qu'on pouvait
s'attendre à « une hausse remarquable de la production au niveau national ». Comme chacun le sait, la récolte nationale de céréales a été bien en deçà des 60 millions de quintaux espérés.
Retour sur ce qui s'apparente à un loupé. (...)
CEREALES
SEPTEMBRE: QUELLES PRIORITES?
Pour nombre d'exploitations la campagne écoulée a été rude. La sécheresse printanière a réduit les rendements des
cultures en sec. L'incertitude est à nouveau là alors qu'il s'agit de renouveler de lourds investissements en labour, engrais et semences avec à nouveau un risque de sécheresse et donc de non retour
sur le capital investi. (...)
PORTRAITS
Rajaâ Benkirane, fondatrice et gérante d’Ecofertil
(Un portrait d'une chef d'entreprise marocaine qui développe le recyclage des déchets organiques urbains pour en faire du compost agricole. D. BELAID
21.09.2014).
www.ecofertilmaroc.com
Le travail associatif, notamment au sein d’«Espace point de départ», a révélé ses talents de femme d’affaires. Avec une licence en droit, elle a travaillé pendant 20
ans dans l’assurance avant de se mettre à son compte. De 12 000 tonnes, l’entreprise compte porter sa production à 30 000 tonnes. (...)

Rajaa Benkirane Ecofertil
MACHINISME
CES NOUVEAUX ENGINS DONT A BESOIN L'AGRICULTURE ALGERIENNE
D.BELAID 19.09.2014
La majorité des surfaces agricoles algériennes se situent dans un environnemental hostile caractérisé
par:
-déficit hydrique,
-sol à pH élevé,
-sol pauvre en matière organique et CEC,
-faible degré hygrométrique et vent.
Ces conditions handicapent fortement les rendements. C'est particulièrement le cas concernant la fertilisation
des cultures. Face à cette situation, l'agriculteur doit disposer d'engins permettant de réduire l'hostilité du milieu. Ces engins doivent être importés ou mieux, être fabriqués sur place. Des
adaptations spécifiques sont alors possibles sur les prototypes. Or, il semble que ce ne soit pas actuellement une préoccupation de l'industrie locale. Pourtant, il y a là un potentiel dans la mesure
où la quasi des terres agricoles sont confrontées à de réelles difficultés. Une telle situation est grave car l'usage actuel de certains engrais revient à réduire leur efficacité voire à l'annuler
presque entièrement.
LES PROBLEMES POSES PAR LES ENGRAIS
Les engrais phosphatés et notamment le superphoshate 46% présente l'inconvénient d'être rapidement insolubilisé
dans le sol.
Quant à l'urée son utilisation nécessite une incorporation au sol afin de réduire la volatilisation de
l'ammoniac. Cette incorporation doit avoir lieu si possible avant semis des céréales. Cela est plus difficile à pratiquer lors d'un apport en couverture sur céréales, maïs ou pomme de
terre.
LES SOLUTIONS A METTRE EN OEUVRE
Afin d'arriver à une efficacité de 100% des engrais, il est nécessaire de localiser les engrais. C'est à dire de
les apporter au plus près des plantes.
Une des solutions les plus simples avec le super-phosphate est de mélanger cet engrais avec les semences de
céréales dans le semoir. Des travaux bulgares montrent tout l'intérêt de cette pratique. Les semences ne doivent cependant pas rester au contact de l'engrais en cas d'arrêt du chantier
d'épandage.
Si cela est possible avec le super phosphate 46%, cela n'est pas le cas avec les autres engrais. Notamment
l'urée. Des expérimentations sont nécessaires.
L'idéal est d'arriver à positionner les engrais, et notamment l'urée, à 5 centimètres de la semence afin de
laisser les radicelles se développer sans que cela nuise à leur développement. Cela implique un matériel particulier: un semoir couplé à une trémie d'épandeur d'engrais. Ce matériel est pratiquement
inexistant en Algérie. On peut penser qu'un bon artisan pourrait ré-adapter du matériel déjà existant sur place. Quant à PMAT, ce groupe a les capacité de réaliser de tels engins. Il faut encore
qu'il y ait une demande du terrain. A l'étranger les constructeurs rivalisent d'imagination. Certains ont choisit des dispositifs qui mettent l'engrais dans le sol au dessous, au dessus ou à côté des
semences.
Concernant l'urée, un autre problème se pose: celui des apports en végétation, alors que la culture est déjà en
place. C'est le cas des céréales à paille, du maïs ou des pommes de terre.
L'utilisation de l'urée au printemps pose des problèmes de volatilisation. La température, le pH élevé des sols
et le vent provoquent des pertes considérables d'ammoniac. L'idéal serait d'enfouir les granulés. Pour cela, il s'agit de disposer d'épandeurs munis de dents ou de disques capables d'enfouir
l'engrais dans le rang. Dans les cultures à large écartement comme le maïs, cela ne pose pas de problème. La question se pose par contre dans le cas du blé.
On pourrait imaginer cependant des appareils spécifiques qui malgré le faible écartement permettraient un tel
enfouissement.
Hors utilisation des engrais, l'industrie locale fabrique du matériel spécifique. C'est le cas du matériel
d'irrigation. La société Anabib fabrique notamment des enrouleurs et des kits d'aspersion. Mais le chemin est long afin de satisfaire la demande locale. Il manque ainsi des semoirs pour semis direct,
des herses étrilles et des houes rotatives pour le désherbage mécanique. Il est à espérer que d'ingénieux investisseurs se lanceront dans ces créneaux porteurs. La balle est aussi dans le camp des
agriculteurs. A l'étranger, pas mal d'innovations viennent d'agriculteurs qui ont progressivement transformé leur matériel.
CEREALES
Céréales importées par l’Algérie : Un organisme français pour le contrôle et la certification
Revenu Agricole. 10 septembre 2014 Mohamed NAILI
L’office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) vient d’attribuer pour la troisième
fois consécutive le marché de certification et d’agréage des céréales importées par l’Algérie à l’organisme français Control Union Inspections France (CUIF).
Depuis l’instauration en 2010 par le ministère algérien de l’agriculture de nouvelles règles
sur le contrôle de la qualité des céréales achetées à l’étranger obligeant l’OAIC à engager un organisme de certification, le marché est attribué au CUIF pour une durée de deux ans.
Cette attribution a été renouvelée à l’organisme français en 2012 avant sa reconduction en
août 2014 pour les deux prochaines années. Tel que précisé auprès de l’OAIC, organisme public chargé de l’approvisionnement et la régulation du marché céréalier, le CUIF a obtenu le marché suite à sa
soumission à l’appel d’offre international lancé en avril dernier. « A l’ouverture des plis, l’offre du CUIF s’est avérée concluante ».
Avec ce nouvel accord, Control Union Inspections France se chargera jusqu’à 2016 de
contrôle, la surveillance et l’agréage de toutes les céréales et légumes secs à l’embarquement sur les ports étrangers à destination d’Algérie.
De la fiabilité des contrôles effectués par le CUIF
Toutefois, cette année, le renouvellement de l’accord de partenariat entre l’OAIC et le CUIF
intervient dans un contexte marqué par des divergences de vues entre Alger et Paris sur la qualité des céréales importées de France.
En Août dernier, l’OAIC a rappelé à ses fournisseurs étrangers son rejet des céréales dites
d’origine mixte. Cette mise en garde intervient après l’annonce de la démarche prônée en France et qui consiste à importer des céréales et les mélanger à la production locale dont la qualité des
récoltes de cette année ne semble pas répondre aux critères requis à l’exportation.
En conséquence, certaines parties en Algérie s’interrogent d’ores et déjà sur la fiabilité
des contrôles et certifications qu’effectuera le CUIF sur les céréales qui seront importées de France.
Sur ce point, l’OAIC a rassuré les transformateurs de céréales et les consommateurs sur
l’honnêteté du CUIF et l’efficacité des opérations de certification qu’il effectue depuis 2010 sur les céréales importées par l’Algérie.
L’Algérie est le principal importateur des céréales françaises hors Europe avec une moyenne
de 5 millions de tonnes/an.
Mohamed Naïli
POUVOIR D'ACHAT
LA FLAMBEE DES PRIX ANEANTIT LE POUVOIR D’ACHAT DES ALGERIENS
Les Algériens ne savent plus où donner de la tête. Leur porte monnaie est soumis à rude
épreuve; après les frais engendrés par l’achat des fournitures scolaires pour la rentrée des classes voilà que la flambée des prix des fruits et légumes vient encore gâter les choses.En fait, les
citoyens n’arrivent plus à joindre les deux bouts.
Echorouk a fait un tour dans les marchés et a vécu avec les gens leur mal être face à cette
situation qui les oblige à revenir à la maison le couffin vide.
Un sentiment de colère de ras le bol anime les gens dés qu’ils mettent les pieds dans le
marché. Ils sont carrément outrés par l’indécence des prix. Le prix de l’indétrônable pomme de terre varie entre 60 et 65 DA, l’oignon à 50 DA et bien que l’on soit en été ou la tomate est produit en
grandes quantités induisant ainsi des prix bas, on la trouve sur les étals à 80DA le kilo. La carotte et la courgette à 70 DA, les haricots à écosser à 300DA et les haricots verts à 170
DA.
Un des vendeurs nous a affirmé que tout se passe au marché de gros …les maraichers cèdent
leurs marchandises à des prix bas mais les grossistes s’arrangent toujours pour faire flamber les prix. Notre interlocuteur nous a expliqué qu’il a eu du mal à acheter la pomme de terre au marché de
gros et il n’a pu l’acquérir qu’au prix de 53 DA le kilo acculant l’absence de toute surveillance de la part du ministère du commerce.
El hadja Fatma nous a montré son couffin à moitié vide, nous disant qu’elle a payé 500 DA
pour de la pomme de terre, des tomates et de l’oignon. Quant aux fruits, elle ne les a pas acheté depuis le mois de ramadhan; les pommes locales son cédées à 160 DA, les nectarines à 280 DA et c’est
vraiment trop cher .El hadj Ali pour sa part, nous a affirmé qu’il allait se contenter des légumes secs et des pates jusqu’à ce que les prix baissent.
Le porte parole de l’union nationale des commerçants et artisans, El hadj Tahar Boulenouar a
expliqué ,dans une déclaration à Echorouk, que les prix de certains légumes connaissent une hausse ;à l’instar de la pomme de terre qui est le légume préféré des Algériens qui en consomment plus
de100 milles tonnes tous les dix jours alors que la production annuelle ne dépasse pas les 4millions de tonnes .Ajoutant que 25 à 30ù% de la production de la pomme de terre est jetée à la poubelle
car elle est avariée par le manque de chambres froides et l’utilisation de méthodes inappropriées lors de la récolte .
Selon Boulenouar ,le prix des fruits et légumes connaissent cette flambée car il y a un
manque flagrant de marchés de proximité ce qui ne fait qu’augmenter la marge entre le prix de gros et le prix de détail ajoutant que l’Algérie a un déficit de 30% en matière de production de fruits .
…Et pour palier tous ces problème Boulenouar met l’accent sur l’augmentation de la production, la subvention et l’accompagnement des agriculteurs ainsi que l’utilisation appropriée des chambres
froides et la création d’un nombre suffisant de marchés de détail. Source Echorouk
COMMENTAIRES: il nous semblent qu'agriculteurs et consommateurs doivent développer des AMAP. C'est à dire prendre un abonnement pour un
couffin de légumes chaque semaine livrable en un point prévis. Ainsi, chacun y trouve son compte. Bien sûr cela nécessite un minimum d'organisation. Mais c'est un très bon moyen pour éviter les
spéculateurs. D. BELAID 16.09.2014).
BLE
REPORTAGE, APRES L'ETE POURRI, LES LABOS TRIENT LES BLES JOUR ET NUIT
09/09/2014 | Afp
Travail en trois-huit, équipes quadruplées, tubes à essai commandés par dizaines : pour trier les blés de l'été, abîmés par les
intempéries, le laboratoire de la coopérative Axéréal à Blois a adopté un dispositif exceptionnel.
Grains de blé
Les demandes d'analyses ont explosé à Blois : 15.000 échantillons sont passés entre les mains des laborantins en août, contre
seulement 500 l'an dernier. (©Terre-net Média)« Tout le mois d'août, on a travaillé du dimanche soir 22h, au samedi soir 22h », résume Evelyne Rheny, directrice du pôle agricole des laboratoires
Galys, filiale d'Axéréal, l'une des plus grosses coopératives françaises. « Courant juillet, on s'est aperçu qu'il faudrait une gestion de crise, avec une demande très importante des clients. C'est
une année exceptionnelle », renchérit David Hubert, directeur des laboratoires.
La pluie et le froid de l'été ont fait germer sur pied une partie de la moisson française. Conséquence : certains blés ne
pourront pas être transformés en pain, car leur teneur en amidon a diminué. Mais impossible de trier les grains à l'œil nu. Le seul test fiable est celui dit du « temps de chute de Hagberg », qui
mesure la qualité boulangère du blé.
Cette année, les demandes d'analyses ont explosé à Blois : 15.000 échantillons sont passés entre les mains des laborantins en
août, contre seulement 500 l'an dernier. Car l'enjeu financier est de taille : un blé utilisable en boulangerie est payé bien plus cher à l'agriculteur qu'un blé moins riche en amidon, uniquement
utilisé pour nourrir le bétail.
Orienter le blé dans les silos
Cette année, où le blé meunier est plus rare, « on peut avoir des différences de rémunération de 25 à 40 euros la tonne. Cela
représente des dizaines ou des centaines de millions d'euros pour la "ferme France" », souligne Jean-François Loiseau, président d'Axéréal.
Pour répondre à la demande des agriculteurs et des coopératives, Galys a donc embauché en août quinze intérimaires, pour aider
les cinq employés permanents à faire tourner le laboratoire 24h/24.
Les échantillons de blé, de 250 g à un kilo envoyés dans des sacs plastiques étiquetés, sont réceptionnés dans un mobil-home
accolé au bâtiment, car « il n'y avait pas assez de place à l'intérieur », explique Evelyne Rheny. Les grains sont ensuite broyés en farine, puis mélangés à de l'eau distillée dans un tube à essai et
passés au bain-marie. Cinq appareils ont dû être installés au lieu des deux habituels. Une tige est plongée dans le tube. Les laborantins chronomètrent, en secondes, le temps qu'elle met à descendre
dans le mélange farine-eau : le fameux « temps de chute » de Hagberg, qui permet de mesurer l'activité enzymatique, qui dégrade l'amidon. Si elle est très forte, le mélange est plus liquide car il y
a moins d'amidon. La tige descend donc plus vite. Le temps idéal est de 220-250 secondes. En-dessous, le blé est difficile à utiliser en boulangerie. « Il reste sain, mais la pâte est très molle et
collante, difficile à manipuler avec les machines actuelles », constate Marc Beuzet, responsable céréales.
En ce début septembre, le rythme se calme un peu. « On est moins dans l'urgence comme en août, où il fallait avoir des résultats
très rapides pour orienter le blé dans les silos », explique David Hubert. L'activité devrait toutefois rester très importante jusqu'au printemps prochain, prévoit-il. 500 échantillons devraient
encore être analysés cette semaine, soit le volume d'une seule année « normale ».
Sources: Terre-net.
POMME DE TERRE.
REDUIRE LES RISQUES DE NOIRCISSEMENT INTERNE
Nous entamons le suivi des cultures de pomme de terre. Il apparait que c'est une culture
stratégique. Nous recommandons vivement le site Arvalis.fr. On peut se demander pourquoi les sites institutionnels DZ sont si peu fournis en la matière. Nous vous proposons des extraits d'un article
de Mr Jean-Michel Gravoueille d'Arvalis.fr en espérant que des relations de partenariat s'instaurent entre différents organismes).
Lorsqu’ils sont riches en matière sèche comme cette année, les tubercules de pomme de terre
sont plus sensibles au développement du noircissement interne. Différentes mesures préventives limitent les risques d’apparition de ce désordre physiologique: le maintien des réserves potassiques du
sol à un niveau élevé, la réduction de la déshydratation des tubercules au cours du stockage, des manipulations douces à une température suffisamment élevée…
(...)
ENGRAIS
NPK: Localiser l’engrais pour optimiser son absorption par les cultures
(Des extraits d'un article de Jean-Pierre Cohan, Christine Le Souder relatif à la localisation des engrais. Etant données les
particularité des conditions pédo-climatiques locales, cette approche est fondamentale. Nous ne manquerons pas de donner plus d'infos. Il est déja possible de bricoler des semoirs afin de leur
adjoindre des trémies pour engrais. Il y a un gros enjeu économique. Rappelons aussi que les boues de station d'épuration sont riches en éléments fettilisants. Il ne faut pas que compter sur les
engrais. D. BELAID 16.09.2014).
Enfouir l’engrais à proximité de la graine au moment du semis facilite la mise à disposition auprès de la plante des éléments minéraux peu mobiles comme
le phosphore. Cette technique de fertilisation permet également de réduire les pertes par volatilisation de l’azote ammoniacal. Mais opter pour un tel choix se raisonne : il faut investir et des
risques de phytotoxicité existent.
Tendance haussière des prix, incertitudes sur la pérennité des ressources minières pour certains éléments et transferts potentiels dans l’environnement
imposent plus que jamais d’optimiser l’efficacité des apports d’engrais. Il s’agit de maintenir la productivité des systèmes de cultures en utilisant moins d’intrants de synthèse. Parmi la panoplie
de techniques disponibles pour y parvenir : la localisation des engrais au semis, qui consiste à enfouir le fertilisant à proximité de la graine. Elle permet notamment de favoriser la mise à
disposition de l’engrais auprès des jeunes plantules.
Des éléments minéraux
plus ou moins mobiles
Pourquoi ? Pour être absorbés par les plantes, les éléments minéraux contenus dans les engrais doivent être dissous. Or ceux-ci se déplacent plus ou
moins facilement dans la solution du sol en fonction de leurs propriétés chimiques (figure 1). Le moins mobile de ces éléments est l’ion phosphate, qui se meut essentiellement par diffusion le long
des gradients de concentration de la solution du sol vers les racines. S’il ne se trouve pas à proximité de ces dernières, il est donc difficile pour la plante de l’absorber.
A contrario, l’ion nitrate doit plutôt sa mobilité à des mouvements de convection dans le flux d’eau généré par la transpiration de la plante via
l’absorption racinaire. Il se déplace donc sur de plus longues distances, ce qui permet à la culture d’y avoir accès plus facilement.
Mettre à disposition le P et
le K au plus près des racines
La fertilisation localisée n’a donc pas le même intérêt selon le type d’apport d’engrais effectué. Dans le cas des apports PK, la localisation assure
une mise en contact plus rapide du système racinaire avec les éléments mis à disposition. Ce qui constitue un « plus » pour deux raisons : d’une part, ces éléments sont parmi les moins mobiles dans
la solution du sol, d’autre part, les besoins des cultures en éléments PK se manifestent surtout à des stades de développement précoces, alors que le système racinaire n’est pas encore bien
développé. Et il est bien entendu indispensable d’adapter la dose aux besoins de la culture, ce qui implique de tenir compte de sa classe d’exigence et des teneurs à l’analyse de sol. Enfin, la
valorisation de la localisation PK peut aussi dépendre d’autres caractéristiques culturales (largeur d’inter-rang, forme du système racinaire…).
Eviter les pertes d’azote
En ce qui concerne l’azote, l’utilisation de la localisation présente surtout l’intérêt d’éviter les phénomènes de pertes grâce à l’enfouissement. En
cas d’absorption retardée, du fait d’un manque de pluie par exemple, l’engrais apporté en surface est susceptible de subir des pertes par volatilisation ammoniacale ou par organisation dans la
matière organique du sol. L’enfouir permet
de soustraire l’azote minéral à une partie des pertes potentielles, en priorité les pertes gazeuses. La localisation d’engrais azoté serait donc
d’autant plus intéressante que les conditions d’absorption en surface sont mauvaises. À l’inverse des apports P et K, l’intérêt de la technique ne se situe donc pas essentiellement dans la mise à
disposition aux racines de l’azote minéral dans la solution du sol. Ce phénomène est un facteur moins limitant étant donné la mobilité importante des ions nitrate et ammonium.
La technique d’application
primordiale
Si la localisation de l’engrais présente en théorie un certain nombre d’intérêts, attention tout de même: le contact direct des granules avec les
racines émergentes peut engendrer des phénomènes de toxicité préjudiciable aux nombres de plantes levées et, in fine, à la production. Une attention toute particulière doit donc être apportée au mode
de localisation testé et à ses conséquences (voir article
suivant).
Toutes les grandes cultures
concernées en PK
S’agissant de la fertilisation PK, toutes les grandes cultures sont a priori concernées par une localisation au semis. La pertinence de la technique est
d’autant plus grande que la culture est exigeante concernant ces éléments et que les teneurs à l’analyse de sol sont basses. Concernant l’azote, les cultures à considérer en priorité sont celles
ayant besoin d’apport d’engrais en début de cycle, alors que les phénomènes de pertes peuvent être importants. Il s’agit des cultures implantées de la fin de l’hiver au printemps, comme l’orge de
printemps, le maïs ou la pomme de terre.
Tout dépend du
type de semoir
Evaluer si une technique de localisation d’engrais est pertinente d’un point de vue technico-économique revient à déterminer si son utilisation permet
une économie de dose d’engrais et/ou une
augmentation de la production par rapport à une stratégie d’apport en surface. L’éventuel bénéfice doit alors être mis en regard avec l’investissement
supplémentaire que représente le système de localisation sur le semoir. Pour cette raison, et aussi parce que le mode de positionnement de la graine est un critère primordial à considérer (éventuelle
toxicité par contact des jeunes racines avec les granules d’engrais), les résultats sont souvent spécifiques du semoir considéré. Ils sont extrapolables… avec précaution.
Intérêt plutôt
limité avec
les oligo-éléments
Les corrections des carences en oligo-éléments sur maïs et céréales à pailles se raisonnent à l’aide d’une combinaison d’indicateurs incluant
l’observation des symptômes associée à des analyses de sols et/ou à des analyses de plantes. Comparativement aux éléments majeurs que sont l’azote, le potassium et le phosphore, la fréquence des
problèmes rencontrés est faible. Lorsqu’ils surviennent, des solutions de correction avec des apports en surface permettent en général de les résoudre. Le gain technico-économique lié à la
localisation des oligo-éléments au semis semble donc peu probable dans de nombreuses situations agronomiques.
L'ESSENTIEL
-La localisation d’engrais azoté serait donc d’autant plus intéressante que les conditions d’absorption en surface sont mauvaises.
-Enfouir l’azote au moment du semis peut être pertinent pour les cultures recevant des apports en début de cycle comme la pomme de terre.
Jean-Pierre Cohan jp.cohan@arvalisinstitutduvegetal.fr
Christine Le Souder c.lesouder@arvalisinstitutduvegetal.fr ARVALIS-Institut du végétal
POMME DE TERRE
FERTILISATION DE LA POMMME DE TERRE: L'AZOTE AU PLUS JUSTE.
(Dans un article de Perspectives Agricoles, Yanne Boloh aborde la fertilisation de la
PdT. Celle-ci est totalement revisitée. Nous espérons que cet article pourra inspirer des cadres et agriculteurs algériens. D.BELAID 14.09.2014).
Le calcul de la fertilisation azotée d’une culture donnée de pomme de terre passe par la
méthode du bilan. Ensuite, l’effet climatique restant primordial dans la minéralisation de l’azote du sol, les outils de diagnostic en cours de végétation complètent le calcul prévisionnel de la dose
totale. Un apport complémentaire n’est déclenché que si une carence s’installe.
L'ajustement de la fertilisation azotée aux besoins de la pomme de terre vise à répondre
tant aux impératifs de la productivité qu’à ceux de l’environnement. Le calcul de la dose totale à apporter à une culture de pomme de terre repose sur la méthode du bilan de l’azote minéral du
sol. (...)
CEREALES
PRODUCTION NATIONALE DE CEREALES: NOURI ANNONCE UN BAISSE DE 30%
D. BELAID 13.09.2014
Selon les propos de Mr le Ministre de l'Agriculture rapportés par Econews « La
production céréalière pour 2014 enregistre une baisse de 30% par apport à l’année 2013. La production s’est établie à 34 millions de quintaux, contre prés de 51 millions de quintaux durant la saison
précédente ».
Les conditions météorologiques peu favorables durant cette saison sont à l’origine de ce
repli, selon le ministre de l’Agriculture et du développement rural: « Les conditions météorologiques n’étaient pas favorables pour une bonne récolte », a-t-il expliqué.
ALGERIE, L'IMPASSE SUR LE SEMIS DIRECT.
Nous ne sommes pas entièrement d'accord avec l'analyse de Mr Le Ministre. Certes, la
pluviométrie n'a pas été favorable. Mais il existe des techniques pour réduire les effets de la sécheresse. L'OAIC a commencé à développer l'irrigation d'appoint.
Mais quid du semis direct? Comment se fait-il que Mr le Ministre ne sache pas tout ce que cela peut apporter en situation de déficit hydrique? Les conseillers de Mr le Ministre ne lui auraient-ils
pas dit tout ce qu'on peut attendre de cette technique?
Il faut voir les travaux du Pr Rachid M'Rabet diplômé des meilleures universités amricaines.
Depuis plus de 10 ans, il développe cette technique à Settat, une région marocaine où il ne pleut pas beaucoup. Malgré le manque de précipitations, il obtient des résultats corrects. Chacun peut
consulter ses travaux en ligne sur internet.
Alors pourquoi ne développons nous pas cette technique.
Une poignée de cadres de l'ITGC, des fermes pilotes ainsi que des agriculteurs tentent de la
faire connaître. Il faut les encourager.
La sécheresse n'explique pas tout. Il y a aussi les techniques mises en avant par les
hommes. Alors que les pouvoirs publics soutiennent de façon extraordinaire la production céréalière il est du devoir de tout membre de la filière céréale de se battre afin de mettre en avant les
techniques les plus adaptées à la céréaliculture en milieu semi-aride.
Revisitons le dry-farming!
AZOTE
ENGRAIS AZOTES SUR BLE.
DE NOUVELLES FORMES SOLIDES AU BANC D’ESSAI
Sources: Jean-Pierre Cohan jp.cohan@arvalisinstitutduvegetal.fr
(J-P COHAN analyse l'efficacité de différentes formes d'urée afin de réduire les pertes par volatilisation.
Ces inovations sont intéressantes. Elles sont notamment développées par Timac Agro qui est présent en Algérie. Il nous semble que des étudiants devraient choisir des mémoires de fin d'études sur ce
thème afin de juger de l'efficacité de telles formes dans les conditions algériennes, très propices à la volatilisation. D. BELAID 13.09.2014).
(...) Les différences d’efficacités entre engrais azotés viennent principalement de leur plus ou moins grande
sensibilité aux phénomènes de pertes auxquels est soumis l’azote dans le sol. Parmi les formulations « classiques », l’ammonitrate reste la référence car c’est la moins touchée par ces phénomènes.
Pour réduire la sensibilité des autres engrais azotés, les industriels de la fertilisation proposent de nouvelles formulations comprenant un additif. Celui-ci agit souvent sur la vitesse de mise à
disposition des éléments minéraux de l’engrais dans le sol. (...)
PHYTOS
TRAITEMENT DES SEMENCES, DES NOUVEAUTES
D.BELAID 12.09.2014
Le domaine du traitement de semence est un secteur en pleine évolution. Nathalie ROBIN
d'Arvalis note certaines avancées qui peuvent être intéressantes dans le cas algérien. Nous voudrions attirer l'attention sur deux exemples où un traitement de semences permet même d'éviter ou de
retarder les traitements en culture. Cela peut être intéressant dans le cas des exploitations sous équipées.
Ainsi le fluxapyroxad est si puissant qu'il pourrait permettre d'envisager la suppression du
premier traitement fongicides (T1).
Le fluxapyroxad dans les starting-blocks.
« La récente homologation de Vibrance Gold constitue probablement le prélude à une
arrivée plus massive de fongicides SDHI dans les années à venir. BASF attend pour fin 2012 l’homologation d’une spécialité TS à base de fluxapyroxad, substance active commercialisée depuis cette
année en produit foliaire sous le nom de Xémium. Sur orge, ce nouveau SDHI serait actif vis-à-vis de différents pathogènes de la semence mais aussi vis-à-vis de maladies foliaires (helminthosporiose,
rhynchosporiose...). Il pourrait ainsi permettre la suppression du T1. Au-delà de la lutte fongicide à proprement parler, des effets physiologiques sont également soupçonnés* ».
Protection contre la jaunisse nanisante.
L'INPV et différents spécialistes algériens mettent en garde contre la jaunisse nanisante
sur orge.
Cette maladie à virus transmise par les pucerons peut être handicapante pour le rendement. Il serait intéressant qu'un observatoire (à l'INPV par exemple) se basant sur des correspondants locaux
puisse établir la carte des wilayas les plus atteintes. Cela reste à faire d'autant plus que les dégâts causés par la maladie sont variables selon les années.
Quelle méthode utiliser? Les pulvérisations sur culture contre les pucerons vecteurs du
virus sont intéressantes. Encore faut-il disposer d'un pulvérisateur. Est-ce le cas chez les petites exploitations de 20 hectares? Encore faut-il avoir le temps d'intervenir. Beaucoup de grandes
exploitations sont dotées d'anciens pulvérisateurs à la largeur insuffisante.
Une solution peut-être le traitement de semence. Nathalie Robin d'ARVALIS-Institut du
végétal en parle dans l'extrait d'article ci dessous. Il serait intéressant de faire le point concernant l'Algérie. Peut-on utiliser des insecticides semences tels le Gaucho? Quel risque y aurait-il
pour les abeilles? Il faut savoir qu'en France c'est surtout les semences de maïs qui ont posé des problèmes aux apiculteurs.
L'avis d'un spécialiste algérien de la question serait le bienvenu. Nous ne manquerons pas
de suivre ce sujet. Il est passionnant. Comme l'OAIC le dit, à travers sa direction, des semences traités sont un des moyens de faire rentrer le progrès dans les exploitations. Nous devons envisager
toute la gamme de la protection possible dans le cas des parcelles non traitées en végétation. La protection des semences s'avère ainsi une voie intéressante.
« Les traitements de semences insecticides permettent de protéger les cultures contre certains dégâts de
ravageurs, et notamment ceux provoqués par les pucerons et cicadelles. Ces ravageurs, qui viennent coloniser les jeunes semis, peuvent causer de graves préjudices lors de leurs piqûres alimentaires
en transmettant le virus de la jaunisse nanisante de l’orge (pucerons) ou celui de la maladie des pieds chétifs (cicadelles). Les attaques sont très variables d’une année sur l’autre dans leur
fréquence, leur intensité et leur répartition géographique (figure 1). Le traitement des semences avec un insecticide systémique à base de néonicotinoïde (action par ingestion) permet une protection
efficace contre ces viroses peu prévisibles. Cette protection repose aujourd’hui sur une seule substance active, l’imidaclopride. Elle est présente dans la spécialité Gaucho 350, autorisée à ce jour,
sur blé, seigle, triticale, orge et avoine (tableau 2). Le contrôle de ces ravageurs est également envisageable avec un traitement foliaire, à base de pyréthrinoïdes. Son efficacité est fortement
dépendante de son bon positionnement.
Rappelons que les semis les plus précoces sont habituellement plus exposés au risque de
viroses et nécessitent une surveillance accrue. Attention également à la présence de repousses de céréales, à l’interculture ou dans la parcelle et son environnement proche : ce sont des plantes
relais qui peuvent constituer de véritables réservoirs à virus* ».
(*) Nathalie Robin 2011 ARVALIS-Institut du végétal n.robin@arvalisinstitutduvegetal.fr CEREALES A PAILLES:
ASSOCIER LES TRAITEMENTS DE SEMENCES SELON LES BESOINS PERSPECTIVES AGRICOLES - N°380 - JUILLET-AOÛT 2011
CEREALES
Affectée par la sécheresse, la récolte algérienne de céréales chute de
30%
APS 11.09.2014
La production céréalière de la campagne 2013/2014 s’est établie à 34 millions de quintaux,
en baisse de 30% par rapport à la saison précédente, a confirmé jeudi le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri.
"Cette année, nous avons eu à enregistrer une production de 34 millions de quintaux toutes
céréales confondues", a déclaré le ministre à la presse, en marge d’une séance de questions orales au Conseil de la Nation. La production de la campagne 2013/2014 est ainsi inférieure de 30% à celle
de la saison précédente qui s'était établie à 49,1 millions de quintaux.
Cette baisse est due essentiellement, d’après le ministre, aux conditions climatiques
caractérisées par un manque de pluviométrie.
Dépendante des conditions climatiques, la production céréalière ne cesse de reculer depuis
les rendements records enregistrés lors de la campagne 2008/2009, avec 61,2 millions de quintaux. En 2009/2010, la production a chuté à 45 millions de quintaux puis à 42,45 millions qx en 2010/11
avant de remonter à 51,2 millions qx en 2011/12.
La qualité du blé français inquiète
A une question sur si l’Algérie allait importer cette année du blé français en dépit de sa
mauvaise qualité, le ministre a indiqué qu' " il y a des règles, des cahiers de charges à respecter et des organes chargés du contrôle des produits que nous importons". "Ne croyez pas que notre pays
importe du n’importe quoi", a-t-il dit.
La récolte française a été affectée par la pluie et le froid de l’été qui ont fait germer
sur pied une partie de la moisson et certains blés ne pourront pas être transformés en farine destinée à la fabrication du pain. Les exportateurs français songent de ce fait à faire des "aménagements
techniques" pour satisfaire leurs clients dont l’Algérie, principal importateur de blé français avec en moyenne 5 millions de tonnes par an.
AGROECOLOGIE
PIERRE RABHI A ALGER LE 28 OCTOBRE
Pierre Rabhi sera à Alger le 28 octobre pour animer une conférence organisée par des membres
du Collectif des amis de Pierre Rabhi en Algérie, coorganisée par la fondation Filaha-innove, l’Ecole nationale supérieure agronomique et le HEC Ben Aknoun. Il parlera de l’agroécologie, pour une
autonomie alimentaire des populations et animera également une conférence de presse sur la place de l’agroécologie et les défis de l’autosuffisance alimentaire en Algérie.
POMME DE TERRE
PROMOTION EXPORTATION POMME DE TERRE: UNE FOLIE DOUCE. Quand l'ignorance est
au pouvoir.
D. BELAID 12.09.2014
Un séminaire sur la Promotion de l'Exportation de la Pomme de Terre s'est tenu le 9 septembre au niveau de l'Auditorium de la
Faculté INES, Université de Mostaganem (chemin des crêtes).
Nous aimerions poser quelques questions aux partisans de l'exportation.
-quel est le coût réel de la production du quintal de pomme de terre en comptant l'irrigation et des investissements publics
(notamment dans les barrages), le soutien aux engrais, au matériel, aux phytos, les crédits à 0%?
-avez vous idée de la baisse de fertilité des sols suite à la culture intensive de la pomme de terre?
-avez vous idée des bâtons qui sont mis dans les roues des exportateurs marocains par les Espagnols afin de leur interdire le
marché européen?
-avez vous idée du manque à gagner du fait de l'absence de production de betterave à sucre en Algérie?
-avez vous idée des possibilités de fabrication de sucre à partir de pomme de terre?
OLEAGINEUX
SE PROCURER DES SEMENCES DE COLZA COUTE QUE COUTE
D. BELAID 7.09.2014
Semer du colza, c'est maintenant qu'il s'agit de le faire. Nous conseillons à chaque agriculteur situé dans des
régions où il y a au moins 500 mm de pluie d'en semer. Pour cela procurez vous des semences non OGM. Voir nos précédents articles sur le colza. Cette culture existe en Tunisie et au Maroc. Pourquoi
elle est inexistante en Algérie?
SEMENCES
ORGE: PROTECTION CONTRE LA JAUNISSE NANISANTE
D.BELAID 12.09.2014
L'INPV et différents spécialistes algériens mettent en garde contre la jaunisse nanisante sur orge.
Cette maladie à virus transmise par les pucerons peut être handicapante pour le rendement.
Il serait intéressant qu'un observatoire (à l'INPV par exemple) se basant sur des correspondants locaux puisse établir la carte des
wilayas les plus atteintes. Cela reste à faire d'autant plus que les dégâts causés par la maladie sont variables selon les années.
Quelle méthode utiliser? Les pulvérisations sur culture contre les pucerons vecteurs du virus sont intéressantes. Encore faut-il
disposer d'un pulvérisateur. Est-ce le cas chez les petites exploitations de 20 hectares? Encore faut-il avoir le temps d'intervenir. Beaucoup de grandes exploitations sont dotées d'anciens
pulvérisateurs à la largeur insuffisante.
Une solution peut-être le traitement de semence. Nathalie Robin d'ARVALIS-Institut du végétal en parle dans l'extrait d'article ci
dessous. Il serait intéressant de faire le point concernant l'Algérie. Peut-on utiliser des insecticides semences tels le Gaucho? Quel risque y aurait-il pour les abeilles? Il faut savoir qu'en
France c'est surtout les semences de maïs qui ont posé des problèmes aux apiculteurs.
L'avis d'un spécialiste algérien de la question serait le bienvenu. Nous ne manquerons pas de suivre ce sujet. Il est passionnant.
Comme l'OAIC le dit, à travers sa direction, des semences traités sont un des moyens de faire rentrer le progrès dans les exploitations. Nous devons envisager toute la gamme de la protection possible
dans le cas des parcelles non traitées en végétation. La protection des semences s'avère ainsi une voie intéressante. A condition de respecter les abeilles...
« Les traitements de semences insecticides permettent de protéger les cultures contre certains dégâts de ravageurs, et notamment ceux provoqués
par les pucerons et cicadelles. Ces ravageurs, qui viennent coloniser les jeunes semis, peuvent causer de graves préjudices lors de leurs piqûres alimentaires en transmettant le virus de la jaunisse
nanisante de l’orge (pucerons) ou celui de la maladie des pieds chétifs (cicadelles). Les attaques sont très variables d’une année sur l’autre dans leur fréquence, leur intensité et leur répartition
géographique (figure 1). Le traitement des semences avec un insecticide systémique à base de néonicotinoïde (action par ingestion) permet une protection efficace contre ces viroses peu prévisibles.
Cette protection repose aujourd’hui sur une seule substance active, l’imidaclopride. Elle est présente dans la spécialité Gaucho 350, autorisée à ce jour, sur blé, seigle, triticale, orge et avoine
(tableau 2). Le contrôle de ces ravageurs est également envisageable avec un traitement foliaire, à base de pyréthrinoïdes. Son efficacité est fortement dépendante de son bon positionnement.
Rappelons que les semis les plus précoces sont habituellement plus exposés au risque de viroses et nécessitent une surveillance
accrue. Attention également à la présence de repousses de céréales, à l’interculture ou dans la parcelle et son environnement proche : ce sont des plantes relais qui peuvent constituer de véritables
réservoirs à virus ».
(*) Nathalie Robin 2011 ARVALIS-Institut du végétal n.robin@arvalisinstitutduvegetal.fr CEREALES A PAILLES: ASSOCIER LES TRAITEMENTS DE SEMENCES SELON LES BESOINS PERSPECTIVES AGRICOLES - N°380 -
JUILLET-AOÛT 2011
AGRONOMIE
LE CONTROLLED TRAFFIC, UNE ORIGINALITE AUSTRALIENNE.
Jérôme Labreuche, Ludovic Bonin 2010.
(Nous proposons un texte sur le « controlled traffic » .
Il s'agit d'extrait d'un article sur l'agriculture australienne. Cette technique consiste à ne rouler dans un champs qu'à de même endroits afin de ne pas tasser le reste de la parcelle. Cette
technique utilise des outils tel le GPS. On ne peut imaginer pour tout de suite une telle technique en Algérie. Mais l'article a le mérite de poser le problème du tassement du sol en situation de
déficit hydrique. Selon le type de sol, ce tassement peut-être plus ou moins grave. D. BELAID 25.08.2014).
La « qualité » du sol est une motivation très souvent citée comme motif d’adoption du semis direct en Australie.
Les attentes sont la réduction de l’évaporation de l’eau et de l’érosion éolienne, l’augmentation de l’activité biologique et l’amélioration de la structure du sol. Sur ce point, le tassement peut
constituer un facteur limitant dans les systèmes de semis direct. Des chercheurs et agriculteurs ont imaginé réduire le tassement du sol en le « contrôlant », c’est-à-dire en créant des voies de
passages figées pour le matériel. Ces zones sont sacrifiées au bénéfice du reste de la surface de la parcelle qui sera indemne de tout tassement plusieurs années de suite. Il faut idéalement que tous
les matériels disposent de la même voie (par exemple largeur de 3 m) et soient guidés de manière précise avec un système GPS (idéalement système RTK précis à 2 cm près). Les largeurs des différents
outils doivent être des multiples, par exemple 9 m pour la moissonneuse et le semoir et 27 m pour le pulvérisateur. En système traditionnel, on cherche à limiter le tassement en élargissant les pneus
pour réduire les pressions de gonflage. À l’inverse, le controlled traffic réduit la largeur des pneus et des voies de passage permanentes, qui représentent des surfaces « sacrifiées ».
Le controlled traffic, déjà bien développé dans l’état du Queensland (nord-est de l’Australie) commence à se
répandre dans l’état du Victoria. L’équipement complet (base RTK et autoguidage de la moissonneuse et de 2 tracteurs) représente un coût d’environ 60 000 €, sans compter la modification de la largeur
de voie de certains matériels.
Jérôme Labreuche j.labreuche@arvalisinstitutduvegetal.fr
Ludovic Bonin l.bonin@arvalisinstitutduvegetal.fr ARVALIS-Institut du végétal
Sources: Australie: Une agriculture compétitive et
technologique. PERSPECTIVES AGRICOLES - N°364 - FÉVRIER 2010
TERROIR
LEMSELA FETE DE LA FIGUE
le 06.09.14 El Watan.
(Nous publions in extenso cet article d'El Watan, nous ne manquerons pas de revenir sur cet important évenement. Un grand bravo aux
organisateurs).

Ce rendez-vous annuel dédié à la figue doit se départir du folklore et aller vers la concrétisation de véritables projets qui vont développer ce fruit, estiment des participants.
Le coup de starter de la 8e édition de la culture de la figue a été donné, jeudi dernier, au village de Lemsela, dans la commune d’Illoula Oumalou, à une soixantaine de km, à l’est de Tizi-ouzou
et cela en présence du président de l’APW, des responsables de la direction de la culture, des autorités locales, des services agricoles de la wilaya, des participants et de plusieurs dizaines de
citoyens venus des quatre coins de la Kabylie.
La grande place du village s’est révélée encore une fois trop exigüe pour contenir une affluence toute en couleurs et avouant-le, dominée par la gent féminine qui a arboré ses plus beaux
atours. A l’ombre du vieux frêne du village, le président de l’association «Tighilt» (La crête) de Lemsela a souhaité la bienvenue à tous les hôtes de cette fête qui rassemble, chaque année,
les férus de ce fruit du terroir.
Les différents intervenants ont salué ce grand rendez-vous qui invite la population à goûter et à apprécier les délices de ce fruit emblématique. L’intervention du P/APW est évidemment la
plus attendue car c’est de lui que devraient venir tous les espoirs qui pourraient booster cette culture en difficulté. Naturellement, après avoir dressé un tableau fort élogieux à l’endroit de
l’association culturelle «Tighilt» et la culture de ce fruit, le responsable de l’APW annonce que la wilaya se tient à la disposition de toutes les associations qui activent dans les différents
domaines.
Il déclare que la promesse d’octroi de la subvention de l’année dernière (100 millions de centimes), a été tenue, que cette année, elle ne sera pas augmentée mais l’APW honorera et restera sur la
même dynamique avec une autre subvention de 100 millions de centimes pour la prochaine édition. Le ton étant donné, les nombreux invités ont entamé une longue visite des stands d’exposition allant de
la figue et autres produits du terroir, gâteaux traditionnels, bijoux, poterie, robe kabyle, tapisserie, herbes médicinales…etc. sans oublier le stand de vulgarisation et de la sensibilisation des
jeunes à la formation professionnelle. L’exposition sur la figue située au beau milieu du village, était la plus visitée.
Comparée à l’édition précédente, l’exposition sur la figue, qui est le point nodal de la fête, n’était pas très fournie. A l’exception d’un vieux producteur venu de Chellata (Bejaia), l’absence
des producteurs de Beni Maouche a été très remarquée. Sur la quarantaine d’espèces qui existent en Kabylie, on en a dénombré qu’une dizaine d’espèces, entre autres : ajanjar, thaghanimt, thaghlit,
thaverkant, thachevhant, thaâmrawith, avaqus, Avuanqiq, Tisgent, Aqorchi. On est vraiment très loin du compte quand on sait qu’en Kabylie on en dénombre une quarantaine d’espèces alors que la
Turquie, premier producteur mondial de figues, dispose de quelques 600 espèces.
Le président de l’association culturelle Tighilt, en dépit des nombreuses difficultés qui entourent ce rendez-vous, se voulait optimiste. La fête doit se départir, en effet, du folklore et aller
vers la concrétisation de véritables projets qui vont développer ce fruit. Il regrette que les deux projets, la pépinière de figuiers et l’unité de séchage et de conditionnement de la figue, que
l’association a déposé au niveau de la wilaya avec un dossier bien fourni, bute à encore l’incompréhension des décideurs depuis trois ans. «Comment voulez-vous aller de l’avant», s’est-il
interrogé. Grâce à la mobilisation des villageois, la fête, avec ses relents appétissants, attire de nombreux artistes et draine encore une affluence nombreuse.
Kamel K.
ELEVAGE
L’appel d’un éleveur émigré à Abdelouahab Nouri
le 06.09.14 El Watan
(Nous reprenons cet appel relayé par El Watan. Espérons que cet éleveur potentiel sera entendu. D BELAID 7.09.2014).

"Oucif Mustapha, 51 ans, est un
émigré algérien diplômé du prestigieux Centre de formation en élevage de Canappeville (France). Major de sa promo et unique Maghrébin à être diplômé de ce centre depuis sa création en 1946, il
exerce actuellement le métier d’éleveur professionnel en Haute- Normandie.
Il est en déplacement, ces jours-ci, dans sa ville natale, Blida, pour prospecter les possibilités de bénéficier d’exploitations agricoles dans le cadre de la concession, et ce, afin d’investir
dans l’élevage bovin et surtout la production des fourrages tels que l’ensilage maïs fourragé et l’enrubannage de foin. Cela permettrait, d’après lui, de diminuer le coût des concentrés
(aliments) qui ont atteint un prix tellement exorbitant que les éleveurs n’arrivent plus à supporter, ainsi que la facture d’importation de lait en poudre. Les nouvelles techniques, proposées par
Oucif Mustapha «permettent d’avoir un rendement meilleur et à moindre coût. »
« Je veux contribuer à créer une nouvelle approche, en Algérie, dans l’alimentation des bovins pour la production laitière et l’engraissement. Je veux, aussi, aider les éleveurs à mieux produire
leurs fourrages et leur transmettre mon savoir-faire dans ce domaine. Mais difficile de concrétiser ce projet vu le problème d’acquisition de terres cultivables (concession). C’est pour cette raison
que je lance un appel à Abdelouahab Nouri, ministre de l’Agriculture pour que ses services m’aident à concrétiser mon projet. Mon E-mail est le suivant : oucif.mustapha@gmail.com», lance-t-il, avec
beaucoup d’optimisme".
Mohamed Benzerga
CEREALES
YACINE GUEDIRI: UN DSA HEUREUX.
D.BELAID 21.08.2014
Mr Yacine GUEDIRI est un DSA heureux. En effet, selon El-Watan*: « Constantine vient de réaliser son meilleur résultat
depuis cinq années en matière de production céréalière. Celle-ci a atteint 1 millions 435 milles quintaux ». Du beau travail de la filière céréales. Un beau résultat de la coopérative des
céréales et des légumes secs (CCLS) puisque 1,41 million de quintaux y ont été collectés par ses soins.
Certes, la pluviométrie printanière a été capricieuse. Les sols profonds de cette région et le travail des intervenants ont été
déterminants. Il s'agirait d'ailleurs d'analyser les itinéraires techniques grâce à des « enquêtes cultures » ou « enregistrement de performances » afin de fournir aux techniciens
des préconisations tirées des bonnes pratiques des agriculteurs leaders de cette wilaya. C'est une tâche que doit impulser la DSA et toute instance agricole. Toujours avec ce questionnement: sur une
série d'une cinquantaine à une centaine de parcelles, comment expliquer les 10 meilleurs rendements?
El-Watan précise que « 17 wilayas du pays s’approvisionnent en semence à partir de Constantine ». On ne peut que
féliciter les agriculteurs multiplicateurs, l'ITGC, la CCLS, les établissements Axium
(*) El-Watan du le 19.08.14
CEREALES
LES ADVENTICES AUSTRALIENNES FONT DE LA RESISTANCE.
(Nous nous proposons de commenter un extrait d'article consacré à
l'agriculture australienne). D.BELAID 25.08.2014).
La dominance des céréales à pailles dans les rotations
Le contrôle des adventices n’en est pas pour autant facile. La dominance des
céréales à pailles dans les rotations (proche de la monoculture parfois) a favorisé certaines adventices difficiles à détruire (ray-grass, ravenelle, brome…).
D.B: Notez le problème posé par la monoculture des céréales à paille. Cette situation existe en Algérie.
La cause en revient au faible nombre de cultures pratiquées et aux marges rémunératrices du blé dur. (...)
AGRONOMIE
LIMITER LE TRAVAIL DU SOL AU LIT DE SEMENCES
Jérôme Labreuche ARVALIS-Institut du végétal. 1er Février 2012.
Perspectives agricoles n°387.
(En Algérie, il nous faut sérieusement repenser le travail du sol pour répondre à deux objectifs: réduire les
coûts et assurer la fertilité du sol. Un article pour alimenter la réflexion. D.B 21.08.2014).
Le strip till consiste à implanter certaines cultures dans un lit de semences conventionnel tout en limitant au
maximum le volume de sol travaillé. Pour favoriser la levée et le développement des cultures, quelques bases agronomiques doivent être respectées, assez proches de celles connues pour les techniques
plus traditionnelles. (...)
AGRONOMIE
DATE ET DENSITE DU BLE. POUR
BIEN DEMARRER LA CAMPAGNE.
Nicolas Bousquet*
(Nous vous proposons un article d'in ingénieur d'Arvalis. Il traite des doses et dates
de semis. On adaptera ses conseils à sa situation locale. D.B. 17.08.14).
Le rendement final se décide dès la première étape de la culture. Entre variété, climat et sol, la liste des
critères à prendre en compte est longue.
Pas trop tôt, ni trop tard et dans de bonnes conditions… Le semis du blé peut vite se transformer
en casse-tête pour certains. (...)
AGRONOMIE
DESHERBAGE MECANIQUE: UN APPUI AUX HERBICIDES POUR DES EFFICACITES ALEATOIRESSUR CEREALES
D'HIVER.
Marion Pottier, Ludovic Bonin, Nathael Leclech
(D.B 21.08.214.Un article sur une technique nouvelle: le désherbage du blé par « binage » avec herse
étrille ou houe rotative. Techniques d'avenir en Algérie d'autant plus que le temps sec à l'automne permet à ces engins de mieux travailler que dans les conditions françaises. Par ailleurs, c'est un
moyen de réduire le coûts des herbicides, de réduire les cas de manque de sélectivité de ceux-ci, d'éventuels cas de résistance mais aussi de proposer une technique peu coûteuse aux petits
agriculteurs. Des collaboration entre ITGC et Arvalis seraient à développer. Il faudrait penser à importer des herses étrilles mais aussi à en fabriquer localement).
Le désherbage mécanique des céréales d’hiver confirme son intérêt en complément d’actions préventives et d’applications herbicides. Il peut s’insérer
dans des stratégies de désherbage sur des parcelles à faible pression adventices… Sous conditions. À l’automne, il faut répéter les passages pour limiter les risques d’échecs. En sortie d’hiver, le
binage est plus efficace mais peut générer des pertes de rendement.
(...)
PILOTER L’ITINERAIRE DU BLE DUR AU PLUS JUSTE.
(Des extriats d'un article de Nicolas Bousquet ingénieur d'Arvalis à propos de comment mener une culture de blé dur et estimer
son potentiel. La technique développée par Arvalis est intéressante et mériterait d'être connue en Algérie. Il est à espérer que des contacts soient développés avec l'ITGC d'Alger. Nous incluons dans
les extraits les coordonnées des deux chercheurs pour d'éventuels contacts).
Agricultrice en Provence, Anne-Marie d’Arnaud-Bouffier n’irrigue pas ses parcelles de blé dur. Pour sécuriser son rendement malgré les aléas
climatiques, elle a expérimenté en 2011 un outil basé sur l’évaluation régulière du potentiel productif d’une de ses parcelles. Il l’a rassuré dans ses choix et lui a permis d’améliorer sa façon
d’observer.(...)
AGRONOMIE
LES ENJEUX DU TRAVAIL DU SOL -
ARVALIS-infos.fr
"Le travail du sol est une problématique majeure, au coeur de deux enjeux distincts : la compétitivité des systèmes utilisés d'une part, et le virage à
prendre vers l'agroécologie d'autre part.
A l'occasion du colloque "Faut-il travailler le sol ?", Jean ROGER-ESTRADE se penche sur les enjeux de cette étape".
Il s'agit d'aspects dont nous ne tenons pas assez compte en Algérie. ps: en visionnant la vidéo, sur la droite s'affichent pleins d'autres vidéos sur le même thème. Nous vous les recomandons
vivement. D.BELAID 19.08.2014.
www.youtube.com/watch?v=qAr4f7qjFBg
3 juin 2014 - Ajouté par ArvalisTV
GESTION
L'ASSOCIATION: UNE SOLUTION SOUPLE ET PERFORMANTE.
(Des extraits d'un article d'Arvalis sur la réduction des charges de mécanisation et de main d'oeuvre. Sujet à creuser. Il serait intéressant que
l'ITGC aborde la question. D. BELAID 18.08.2014).
Catherine Rieu, Patrick Retaureau, Jean-Paul Nicoletti*. Arvalis.fr
Résumé
La mise en commun de matériel et/ou de main d'oeuvre constitue pour une exploitation une façon souple et performante de s'adapter à un contexte
économique qui demande toujours plus de compétitivité. Travailler avec un ou plusieurs voisins implique comme condition sine qua non l'aptitude des hommes à s'entendre et la précaution de prendre des
options de réversibilité des engagements pris. Moyennant cela et dans certaines conditions, l'association peut être la source de
revenus supplémentaires dont il serait dommage de se priver.
Cet article présente, de façon détaillée un cas concret d'association avec différents scénarios possibles d'évolution ainsi que la description par un
agriculteur des règles de fonctionnement de deux Cuma d'Eure et Loir auxquelles il adhére. (...)
(*) Perspectives Agricoles - n°234 - Avril 1998.
CEREALES
FERTILISATION SUR ORGE DE PRINTEMPS. L’UREE, UN ENGRAIS A LOCALISER AVEC PRECAUTION.
Un extrait d'un article intéressant de deux ingénieurs d'Arvalis.fr sur la localisation des engrais. Sujet d'avenir pour les céréales en Algérie. nous
aurons l'occasion d'y revenir. En effet, pour une meilleure efficacité il est intéressant de rapprocher les engrais des racines (cas des engrais phosphatés). Nous mettons les coordonnées des auteurs
pour d'éventuels contacts. D.BELAID 17.08.2014.
PERSPECTIVES AGRICOLES - N°396 - JANVIER 2013
Damien Brun d.brun@arvalisinstitutduvegetal.fr
Jean-Pierre Cohan jp.cohan@arvalisinstitutduvegetal.fr ARVALIS-Institut du végétal
L’urée mal adaptée
à la localisation
Dans le détail, les levées se sont trouvées fortement pénalisées dans le cas d’une dose de 200 kg N/ha apportée sous forme d’urée: elles ont presque été
divisées par deux par rapport à la même dose apportée en surface. Avec un apport d’urée à 50 kg N/ha, une tendance similaire a été observée mais avec des amplitudes moindres, confirmant que l’urée
est un engrais à localiser avec précaution. Concernant l’ammonitrate et le DAP localisés à haute dose, si des pertes à la levée ont été observées par rapport à l’épandage de surface, elles ne sont
pas statistiquement différentes. Ce résultat semble cohérent puisque 200 kg N/ha d’ammonitrate apportent la même quantité d’azote ammoniacal que 100 kgN/ha de DAP.
Enfin, des apports localisés de 50 kg N/ha sous forme d’ammonitrate et de DAP n’ont pas eu d’impact sur le taux de
levée.
Des rendements très
proches
Si des différences sont apparues à la levée, les rendements finaux se sont révélés assez proches quels que soient le type d’engrais et sa dose (figures
2 et 3). Les stratégies avec apports localisés n’ont pas fourni de résultats statistiquement différents des apports en surface dans cet essai. Seul le rendement obtenu avec un apport localisé de 200
kg N/ha sous forme d’urée a décroché de 10 à 15 q/ha. Ces rendements assez proches mettent en évidence que des compensations importantes ont gommé en partie les écarts de nombre de plantes/m² à la
levée. Toutes modalités confondues, le rendement moyen de l’essai s’est élevé à 85 q/ha, sachant que le témoin n’ayant reçu aucun apport d’engrais a atteint 62 q/ha. Cette productivité très
satisfaisante s’explique par des conditions climatiques du printemps 2012 particulièrement favorables. Il en aurait été, sans aucun doute, autrement en cas de printemps plus sec. Il faut donc faire
attention à l’extrapolation de ces chiffres. La prudence doit être de rigueur, selon le couple « placement et forme d’engrais » lors de l’emploi de fortes doses.
(1)Voir Perspectives Agricoles n° 385, janvier 2012
TTRAVAIL DU SOL
SUPPRESSION DU LABOUR, GARE AUX ERREURS.
D.BELAID 16.08.2014
Le semis direct représente la meilleure solution afin d'améliorer les rendements en situation de déficit hydrique. Le passage à
cette nouvelle méthode nécessite quelques précautions. Abordant l'implantation des cultures Jean-Paul Bordes de l'Arvalis note que « la suppression du labour ou la simplification du travail
du sol n’est pas sans conséquence sur la conduite des cultures ». Et il ajoute: « le tout est de ne pas se laisser surprendre ». Passons en revue les conseils donnés par ce
spécialiste en se plaçant dans le contexte algérien.
Simplification du travail. Les points à surveiller.
La suppression du labour ou la simplification pas sans conséquence sur la conduite
Jean-Paul Bordes Arvalis.fr 1997
Des pertes à la levée plus importantes pour les semis sans labour
En l’absence de labour, la paille peut représenter une gêne pour le fonctionnement des outils de préparation du sol et de semis. De même, sa présence au
sein du lit de semence est, souvent, une source importante de pertes à la levée. Elles peuvent être liées directement à la présence des pailles (provoquant notamment un mauvais contact entre le sol
et la graine) ou causées par des limaces qui, elles-mêmes, sont favorisées par l’effet de mulch. Si l’exportation ou le brûlage ne sont pas possibles, seuls le mélange et l’enfouissement peuvent
diminuer cette gêne. Ceux-ci seront d’autant plus faciles à obtenir que la paille aura été au préalable broyée et répartie de façon homogène à la surface du sol.
En règle générale, on considère que les pertes à la levée sont plus importantes en semis direct que dans le cas d’un travail superficiel (et a fortiori
que dans le cas d’un labour). Notons que certains outils de semis direct, par un meilleur positionnement de la graine, permettent toutefois d’approcher les caractéristiques d’un semis sur labour. Le
déchaumage en interculture est fortement conseillé pour améliorer la qualité d’implantation avec certains types d’outils de semis direct (semoirs à disques notamment).
Le déchaumage offre, en outre, la possibilité de réaliser un faux semis pour contrôler certaines adventices. En pratique, si les conditions sont
favorables (sol friable, résidus peu encombrants), un ajustement des densités de semis des céréales n’est pas impératif. Dans le cas contraire on peut se référer au tableau ci-dessous.
Ravageurs : attention aux limaces!
L’absence de retournement et l’accumulation de matière organique à la surface du sol sont les deux principaux facteurs à l’origine d’une modification de
la faune présente sur une parcelle travaillée non labourée. Certaines espèces sont particulièrement favorisées (voir tableau ci contre). Citons les lombrics (dont le rôle est notamment bénéfique pour
le ressuyage des sols) et les limaces dont les populations doivent être étroitement surveillées et correctement maîtrisées à l’échelle de la rotation (voir encart au centre de la revue).
Peu d’impact sur les maladies!
Certains agents pathogènes trouvent, dans les techniques simplifiées, des conditions favorables à leur développement. C’est, en particulier, le cas des
maladies (septorioses, helminthosporioses, fusarioses,…) dont l’inoculum peut-être favorisé par la présence de résidus en surface. A l’inverse, d’autres maladies peuvent être atténuées (piétin verse)
ou indifférentes (piétin échaudage). En règle générale, on considère que les évolutions du contexte parasitaire sont bien trop faibles pour justifier une adaptation du programme fongicide à ce choix
de préparation des terres.
Adapter sa stratégie de désherbage
L’adoption des techniques simplifiées de travail du sol aura nécessairement plusieurs conséquences sur les stratégies de désherbage qu’il convient de
prévoir. Eviter autant que possible l’usage d’herbicide à forte rémanence et non sélectif de la culture suivante. En effet, l’abandon du labour au profit d’une technique simplifiée supprime du même
coup la possibilité de diluer une matière active herbicide à forte rémanence. L’adoption des techniques simplifiées ou du semis direct doit être préparée suffisamment à l’avance afin de pouvoir
choisir des matières actives peu rémanentes.
Anticiper une évolution de la flore. Les techniques de travail simplifiées associées à des rotations courtes et à un désherbage insuffisant, peuvent
contribuer à augmenter les populations d’adventices annuelles (exemple : brôme, géraniums, vulpins, ... ) et de vivaces. Dans les cas extrêmes d’enherbement (qui ne se produisent que lorsque le
désherbage a été mal maîtrisé, par manque d’anticipation en général), il peut être intéressant de réintroduire un labour, ou de modifier la rotation, pour faire chuter le développement des
populations. Alterner les herbicides. L’emploi répété d’herbicides issus d’une même famille chimique (à l’échelle d’une rotation) associé à l’absence de labour peut avoir pour effet de favoriser
l’apparition de certaines graminées résistantes (vulpins et ray-grass). Cela est plus fréquemment observé dans le cas de monoculture de céréales ou de rotation du type colza/blé/orge. Toutes les
régions ne sont pas concernées mais il est important d’anticiper ce phénomène en veillant, préventivement, à alterner les familles chimiques d’herbicides employés. Préférer les herbicides à
pénétration foliaire. La suppression du labour, augmentant la présence de matières organiques à la surface du sol, peut perturber l’activité des herbicides à pénétration racinaire. En effet, une
partie de la pulvérisation peut se trouver retenue sur les résidus de culture et la concentration en matière active disponible dans le sol devient plus faible qu’espérée (sauf si l’hygrométrie du sol
est suffisante pour permettre une bonne migration). Lorsque leur choix est techniquement et économiquement possible, on préférera les produits à pénétration foliaire qui affichent une efficacité plus
régulière.
Bien régler le terrage du semoir. Si l’on n’y prend pas garde, le semis direct à grande vitesse peut ne pas assurer un bon recouvrement des graines.
Dans ce cas, les herbicides à sélectivité de position (toluidines,…) peuvent augmenter le taux de pertes à la levée. Il faut donc soit bien régler le terrage des éléments semeurs, soit éviter l’usage
de telles matières actives. ”Zéro adventice” le jour du semis! Dans tous les cas, il faut impérativement obtenir un sol propre (sans adventice vivante) le jour du semis. Pour ce faire, on aura
recours à un désherbage total avant semis avec un produit non
rémanent (glyphosate, sulfosate,…) précédé d’un ou deux déchaumages légers en interculture pour favoriser la levée des adventices (technique du faux
semis).
Nb: La technique d'implantation simplifiée favorise les levées de vulpins
A long terme, la simplification du travail du sol a tendance à ralentir le processus de minéralisation de la matière organique. Toutefois, les effets au
champ de cette lente évolution restent modestes et ne justifient pas, dans la majorité des cas, un ajustement spécifique de la fumure azotée. Pour plus de sécurité, le pilotage de la fumure azotée
avec la méthode Jubil® sera particulièrement utile.
L’éparpilleur est indispensable
En semis sans labour, les résidus de culture restent à la surface du sol ou sont mélangés dans les premiers centimètres de terre. Si l’on n’y prend pas
garde, leur hétérogénéité de répartition peut entraîner des pertes à la levée de la culture suivante et créer parfois des effets dépressifs préjudiciables au rendement. C’est ce que l’on observe en
particulier derrière les moissonneuses-batteuses de grande largeur qui concentrent sur l’andain les menues pailles sortant des grilles (particulièrement visible après blé, orge, colza,…). Pour y
remédier, il faut impérativement procéder à leur éparpillement au moyen d’un dispositif spécial (qui s’avère efficace même si la répartition est rarement parfaite).
Perspectives Agricoles — n°227 — septembre 1997
AGONOMIE
SEMIS DIRECT: L'EXPERIENCE TUNISIENNE.
D.BELAID 24.07.2014
Au moment où il serait question d'une récolte de seulement 30 millions de quintaux contre le double attendu, on peut se demander
que faire. Que faire pour augmenter la production? Irrigation d'appoint, semis direct, meilleure logistique... Les solutions sont variées. Nous souhaiterions mettre l'attention sur les études
pratiques de terrain, tel le document tunisien que nous proposons ci-après.
C'est ce genre d'analyse technique de terrain qui fait avancer les choses. (...)
RECUPERATION DE L'EAU DE PLUIE.
D.BELAID 10.07.14
Nous souhaiterions remercier Mr Jean-Pierre LAROUDIE pour avoir pris une série de photos dont celle-ci (ci-dessus). On y voit une citerne d'eau de
pluie. Cette citerne à demi enterrée est située à proximité de Marseille. Elle peut recevoir 500 000 L d'eau. L'eau de pluie est récupérée grâce à 3 tronçons de pistes cimentées (6 m x 200 m) qui
convergent vers la citerne (on en voit 2 sur la droite). Quand il pleut, l'eau qui tombe sur le ciment des "pistes" s'écoule vers la citerne et y pénètre par un regard rectangulaire muni d'une grille
qu'on aperçoit sur le côté de la photo. Notez au milieu de la citerne une ouverture circulaire qui permet de vérifier le niveau de l'eau. Nous reviendrons sur ce sujet avec notamment plusieurs
photos.
www.aquae.fr/l-eau-de-pluie-ressource-alternative.../Toutes-les-pages.ht...
Fièvre aphteuse : Les éleveurs crient à la faillite
le 01.08.14 El Watan
Six wilayas sont touchées par la fièvre aphteuse. Les éleveurs crient à la faillite, tandis que le ministère de l’Agriculture lance des mesures de
protection et accuse les éleveurs de ne pas signaler à temps la maladie, favorisant sa propagation.
Après Sétif, c’est au tour de Batna, Constantine, Béjaïa, Bouira et Médéa de signaler des cas de bovins atteints de la fièvre aphteuse et qui ont été
abattus immédiatement, selon le ministère de l’Agriculture. Les mesures de prévention et les campagnes de vaccination contre la fièvre aphteuse, lancées au lendemain de l’alerte par les autorités
concernées, n’ont pas stoppé l’extension de la maladie dans les wilayas limitrophes.
A Bouira, les autorités ont décidé de fermer tous les marchés à bestiaux après la découverte d’un cas, mercredi dernier, dans la commune de Aïn Türk, au
nord-ouest du chef-lieu de la wilaya. Ce foyer a été déclaré suite à une introduction dans cette wilaya de bovins achetés dans les marchés à bestiaux de la wilaya de Sétif. «Toutes les mesures
nécessaires ont été prises par nos services pour éviter la propagation de cette maladie virale», a souligné le DSA de Bouira, Rachid Morseli, qui a précisé au passage qu’une cellule de suivi a été
immédiatement installée.
Urgence
A Médéa, le service des vétérinaires lance un appel pressant aux éleveurs pour prendre en urgence toutes les précautions nécessaires en vue de protéger
leur cheptel du dangereux virus de la fièvre aphteuse qui s’est introduit dans la région via des bêtes atteintes venant de wilayas limitrophes. Huit cas ont été découverts dimanche dernier dans trois
exploitations agricoles implantées dans la localité de Benchicao. Les 8 bovins sur 11 examinés ont été immédiatement abattus et les parties de viande atteintes incinérées. Mohamed Slama, vétérinaire
et chef de service à la DSA, signale l’urgence d’appliquer les mesures.
«La cause principale de cette épidémie sont les propriétaires des 75 premières têtes bovines enregistrées qui ont caché que leurs bêtes étaient
atteintes et ont jeté les cadavres», a expliqué Karim Boughanem, directeur des services vétérinaires au ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Cette épidémie animale, extrêmement
contagieuse, concerne le bovin, l’ovin et le caprin. Mais le virus qui touche actuellement le cheptel algérien est plutôt dirigé vers le bovin. «La contamination du cheptel algérien dans ces régions
revient à l’introduction frauduleuse de bovins malades venus directement de Tunisie vers la daïra de Bir El Arch», ajoute-t-il.
Prix
Vu que la contamination concerne, pour le moment, une région à forte concentration de bovins, cette situation d’alerte peut engendrer de sérieuses
contraintes économiques et une remarquable baisse dans les prix des bêtes. «Les prix des têtes bovines ont baissé depuis la découverte du foyer. Les éleveurs vendent leurs bovins à n’importe quel
prix par peur de beaucoup perdre économiquement, et donc le marché des viandes rouges connaît un recul de prix remarquable», a affirmé Mohamed Tahar Ramram, président de la section des viandes rouges
affilée à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).
«Cet état d’alerte est un coup dur pour les éleveurs de la région Est, car tous les marchés à bestiaux sont, à titre préventif, fermés afin de limiter
l’extension de la maladie. Elle peut engendrer la faillite de certains éleveurs», s’inquiète-t-il. «Malgré la mobilisation des services concernés, entre 110 et 115 éleveurs touchés par la crise ont
été enregistrés», a souligné M. Ramram. A noter que, jusqu’à aujourd’hui, ces éleveurs n’ont reçu aucune aide financière de la part des autorités, regrette-t-il.
Amar Fedjkhi
RECOLTE DES BLES EN FRANCE: UNE GRANDE PARTIE DES BLES
DECLASSES
D.BELAID 1.08.2014
En France, la récolte 2014 restera dans les annales. Les pluies de juillet ont entraîné des germinations de grains sur épis. Pour
certains organismes de collecte c'est plus de 70% de collecte qui est déclassée en blé fourragers. Quelles conséquences pour le marché algérien traditionnellement acheteur de blés français?
Pour les organismes de stockage, tout a commencé après le 4 juillet avec les orages. Auparavant, les remorques de grains étaient
d'une qualité irréprochables. Mais voilà que l'humidité permanente liée aux orages accompagnée de chaleur a provoqué la germination sur pied des blés et même parfois des colzas. Du jamais vu de
mémoire d'agriculteurs. Pour avoir constaté fin juillet sur place dans l'Oise et dans l'Aisne, certaines parcelles présentent des épis noirs de moisissures. Quant à l'odeur près des parcelles, c'est
une odeur de « moisi » qui s'en dégage raconte un promeneur.
Conséquences de ces germinations sur pieds, visibles ou pas à leur début: des temps de chute de Hagberg en dessous de 220 secondes.
Sur certaines aires de collecte au Nord de la Loire, seulement 3% des bennes réceptionnées dans les silos se situent entre 150 et 220 secondes. D'ordinaire, c'est à peine 0,1% des cargaisons qui sont
en dessous des normes.
Chose dramatique, le début de germination, visible ou non, entraîne la production d'amylases dans le grain. L'amidon commence à
être transformé. Mais le plus à craindre pour les chefs de silos, ce sont ces amylases du grain. Car une fois écrasés, la farine obtenue reste contaminée par ces enzymes. Et là, les qualités
boulangères de la farine disparaissent. Il devient quasiment impossible de faire du bon pain.
Il peut être tentant d'essayer comme pour un blé pauvre en protéines de procéder à des coupages avec d'autres blés. Mais concernant
le temps de chute de Hagberg, cela reste impossible. Certainement l'effet des enzymes qui peuvent agir à très faible concentration. Le blé est alors déclassé en blé fourrager.
Conséquences, très tôt l'alerte a été donnée. Dès la constatation de ces temps de chute, c'est chaque remorque arrivant devant les
silos qui est analysée. Jusqu'à 5 000 mesures pour cet organisme de collecte dans le centre de la France. Mais, souvent pour les agriculteurs, le verdict tombe: indice en dessous de 220. Et là, c'est
la fin de tout accès au marché de la meunerie. Des organismes de collecte se retrouvent avec des cargaisons représentant plus de 70 de leurs silos en blé fourragers. Qu'en faire? Impossible à
utiliser pour la meunerie c'est à dire les débouchés traditionnels. Comment les écouler lorsqu'on se situe loin d'une zone d'élevage. Et à quel prix puisqu'il s'agira d'assurer les transports sur de
plus longues distances. Pour les adhérents des coopératives, le manque à gagner risque de ne pas être négligeable.
Pour des coûts de production estimés à 160 € la tonne, le prix agriculteur se situera à peine à 130 € par tonne. C'est dire combien
la situation s'annonce difficile pour pour les exploitations disposant d'un fort assolement céréalier cette année.
Même son de cloche en Champagne-Ardennes pour la Vivescia qui rescence un tiers de blés germés parmi ceux récoltés au Sud de
Troyes. « Il risque d'y avoir trop de céréales pour l'alimentation animale » diagnostique Hélène Morin analyste chez Agritel.
Pour les importateurs algériens, cette situation complique les achats. Ceux-ci sont bien au fait de la situation. Ils disposent des
moyens adéquats pour mesurer le temps de chute de Hagberg dans les ports dès l'arrivée des bateaux les cargaisons avant qu'ils ne soient déchargés. Mais les exportateurs français savent depuis
longtemps que toute cargaison ne présentant pas le 220 secondes en Hagberg leur sera retournée. Et des maisons telle Sénalia à Rouen exige depuis l'an passé aux organismes de collecte de son bassin
d'approvisionnement une analyse du Hagberg au grand dam des responsables paysans des coopératives et du négoce. Mais ces derniers ont dû s'y faire et le pli est pris. Une bonne chose au vu des
résultats de cette année. C'est pour notre survie à l'export s'évertue d'expliquer les dirigeants de Sénalia qui doivent affronter de plus en plus les blés issus de la Mer Noire. Les importateurs
algériens devront certainement se tourner vers d'autres zones céréalières celles-ci. D'autant plus que les conditions climatiques à la moisson ont été plus favorables. Mais qu'en est-il des autres
facteurs. Les autres années, certains de ces blé avaient été dit infectés par les punaises des céréales et de piètre qualité boulangère.
Affaire à suivre...
ALGERIE, LE SEMIS DIRECT UNE OPPORTUNITE POUR L'AGRICULTURE.
D.BELAID 30.07.2014
Une révolution technique technique se fait jour dans les campagnes. Elle reste encore discrète mais bouleverse les anciennes façons de faire. Il s'agit
de la technique du non-labour avec semis en direct. Au delà de l'effet au niveau de la parcelle, le semis direct transforme radicalement les exploitations. Au niveau national l'effet peut être un
incontestable effet sur l'augmentation des productions en conditions de déficit hydrique. De ce fait, le semis direct pourrait constituer une des priorité des décideurs au niveau du MADR, des DSA,
des fermes pilote, agriculteurs leaders ou à l'OAIC comme par exemple cela l'a été avec les semences certifiées. (...)
TIMAC AGRO RENFORCE SON RESEAU.
Un article de Timac-Agro DZ.
Un très bel article d'El Watan sur la culture du safran dans la région de Constantine. L'expérience d'un couple qui se lance dans cette culture. Nous mettons en ligne l'article qui leur est
consacré. Nous souhaiterions entrer en contact avec eux. Il serait peut être possible ainsi de vendre des bulbes à des investisseurs qui voudraient à leur tour se lancer... D.B 25.07.14
www.bulbesdesafran.com/
El Watan 20.11.12
L’expérience, qui a donné des résultats impressionnants, mérite d’être encouragée par l’octroi d’une parcelle plus importante.
Louiza et Mustapha Aknouche parlent avec une grande passion de la réussite d’une expérience originale en Algérie.
QUEL CHOIX DE VARIETES DE COLZA POUR SEPTEMBRE?
Peu connu en Algérie, le colza se sème en septembre. Le site Terre-net.fr y consacre un dossier et le Cetiom vous indique comment choisir sa variété et où se procurer
des semences. D.B 25.07.14
Le Cetiom propose un nouvel outil choix des "variétés"
www.myvar.fr
Terre-Net: "Si le niveau de rendement reste le premier critère de choix d’une variété, les caractéristiques agronomiques méritent de s'y attarder. La tolérance des
variétés au phoma, à l’élongation et à la verse a considérablement progressé. La génétique est aujourd'hui également capable de gérer hernie des crucifères et cylindrosporiose. La résistance à
l’égrenage est le défi en cours. Retrouvez dans cette page, au fil de l'été, les caractéristiques des nouvelles variétés, les promesses des semenciers ainsi que les résultats d'essais
officiels".
BLES FRANCAIS A L'EXPORT, UNE ANNE CATASTROPHIQUE A VENIR.
D.BELAID 22.07.14
Les premières données sur la récolte des blés français montrent une situation très particulière. Les pluies de juillet sur les épis en fin de maturation
ont provoqué en différentes régions des germinations sur pied dans des proportions encore jamais égalées. La qualité des blés français risque d'être déplorable cette année. Quelle sera, dans ce
contexte, l'attitude des importateurs algériens? (...)
ALGERIE, MISER SUR LE LAIT VEGETAL
D.BELAID 20.07.14
A l'étranger dans les rayons des supermarchés, on trouve des laits végétaux: lait de soja, lait d'avoine, lait de riz et même du lait d'amandes. En
fait, il ne s'agit pas de lait au sens propre du terme tel qu'il est connu pour le lait de vache, mais il en a toute l'apparence.
Alors que les pouvoirs publics s'évertuent de copier le modèle français en essayant de développer à outrance la production de lait de vache, ce lait
végétal offre de belles opportunités aux investisseurs. (...)
"Je compense mon carbone, j'achète des arbres".
Une démarche étonnante de la part de la société de commercialisation de dattes Bionoor. Nous reviendrons sur ce sujet. D.B 19.07.14
"Vous achetez des arbres via notre boutique et Bionoor se charge de les planter pour vous dans le désert.
Vous recevez un certificat nominatif, que vous pouvez d'ailleurs faire personnaliser pour une autre personne, en cadeau.
Vous avez la possibilité de choisir un programme précis, ou simplement d'acheter un ou plusieurs arbres, en nous laissant le choix du pays de plantation.
La reforestation est un geste écologique qui permet de compenser nos émissions de carbone.
Nos programmes, menés avec des associations locales, permettent de sensibiliser les enfants à la protection de l'environnement. Vous achetez des arbres, et Bionoor se charge de les planter pour
vous.
A travers des partenaires locaux dans différents pays d’Afrique (Maroc, Algérie, Congo, Sénégal…) nous plantons des arbres dans les écoles. Essences rares en voie de disparition ou « simples » arbres
fruitiers, notre action combine :
- Une compensation carbone
- Des bénéfices écologiques plus larges, dans une région où la lutte contre la désertification est essentielle
- Le redéveloppement d’une agriculture vivrière, permettant aux populations locales de vivre du produit de leurs terres
- La sensibilisation des enfants (et à travers eux des parents) aux bases de l’écologie. L’arbre est un être vivant, comme nous.
Vous recevez un certificat de plantation, et vous pouvez suivre sur notre blog (rubrique « Compensation Carbone ») nos différentes actions.
ALGERIE, PRESSE AGRICOLE DU NOUVEAU?
D.BELAID 19.07.14
Aussi étrange que cela puisse paraître, depuis l'indépendance, il n'existe pas de presse agricole en Algérie. Pourtant, le contexte actuel se prête à l'émergence de titres agricoles.
Cette situation n'est pas sans conséquences. L'information technique circule peu, de même que les innovations réalisées par les agriculteurs. De même,
toute formation continue, par le biais de la lecture d'articles, est ainsi impossible. (...)
ALGERIE, SEMIS DIRECT COMPTER AVEC LES COMPENSATIONS CARBONE?
D.BELAID 15.07.14
L'Algérie devra tôt ou tard prendre des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique. Dans ce cadre là il s'agira de réduire les émissions de
carbone ou de procéder à des « compensations carbone ». Le secteur agricole pourrait y contribuer. Les agriculteurs ont là une carte. (...)
QUELS AVANTAGES L'AGRICULTURE ALGERIENNE A-T-ELLE A TIRER DE LA CONTRACTUALISATION?
D.BELAID 15.07.14
L'agriculture de contractualisation pourrait se développer en Algérie. Le contexte y est très favorable. Nous nous proposons de passer en revue quelques
opportunités. (...)
ALGERIE, REBOISER GRACE AUX COMPENSATIONS CARBONE?
-
BELAID 14.07.14
En Algérie, les besoins de reboisements sont immenses. Ils concernent des zones de montagne, de steppe et agricoles. Les pouvoirs publics ont souvent
été les pionniers en matière de reboisement avec notamment le « Barrage Vert ». Les moyens à consacrer sont énormes. Quelle pourrait être la part du secteur privé à la lumière des
réglementations à venir en matière de réchauffement climatique et de compensation carbone?
(...)
Chambre d’agriculture de Mascara
Le ministre dissout le Conseil d’administration
El Watan 10.07.14
Le Conseil d’administration de la Chambre d’agriculture de la wilaya de Mascara a été dissous, au cours de la 1ère semaine du mois de juillet 2014, par le ministre de l’Agriculture et du
Développement rural, Abdelouahab Nouri.
L’information nous a été confirmée, ce mercredi 9 juillet 2014, par le wali de Mascara, Ouled Salah Zitouni, en marge de la cérémonie de remise de prix aux lauréats des examens du primaire, moyen
et secondaire qui a eu lieu au lycée Djamel Eddine El Afghani de Mascara. «Les membres élus du Conseil d’administration de la Chambre d’agriculture ont fait échouer toutes mes tentatives de
résolution à l’amiable du conflit qui a trop duré», nous informera notre interlocuteur qui a tenu à préciser que «même M. le ministre de l’Agriculture a tenté de trouver un terrain d’entente entre
les parties en conflit, en l’occurrence le président et ses membres qui réclamaient son départ. Il a proposé, en premier lieu, l’organisation de nouvelles élections sans que soient portés candidats
les membres en conflit. Malheureusement, une proposition qui a été purement et simplement refusée par les concernés».
Face à ce constat d’échec, «M. le ministre a prix la décision unilatérale de dissoudre le Conseil d’administration de la Chambre d’agriculture de la wilaya de Mascara et d’exclure les membres
responsables du conflit qui a régné depuis plusieurs mois». C’est-à-dire, les huit membres élus n’auront pas droit de se porter candidats aux élections de renouvellement des membres du Conseil de la
Chambre d’agriculture de Mascara. M. Ouled Salah Zitouni nous a annoncé, dans le même contexte, qu’une commission de wilaya est à pied d’œuvre pour préparer les élections de ladite Chambre
d’agriculture de Mascara, qui auront lieu dans deux mois et seront supervisées par le président de la Chambre nationale d’agriculture (CNA), Mohamed Bouhadjar. La décision de dissolution du Conseil
d’administration de la Chambre d’agriculture intervient au moment où un millier d’adhérents attendent, depuis plusieurs mois, la délivrance de leurs cartes de fellahs.
Abdelouahab Souag
CARNET DE PLAINE
D. BELAID 12.07.14
Le carnet de plaine est un outil insipensable à l'agriculteur et au technicien. Ce carnet comporte sur différentes pages une place pour le nom des
parcelles de l'agriculteur. pour chaque page sont notées, par rubrique, toutes les interventions de l'itinéraire technique. L'agriculture conserve ainsi en mémoire toutes les opérations
réalisées.
Récupérées et mises sur un tableur de type Excel, il est possible de réaliser des "tris" afin de comprendre pour une centaine de parcelles, quel est
l'itinéraire choisi par les 10% des parcelles qui ont obtenu les meilleurs rendements.
Il serait intéressant que les firmes d'agrofournitures financent et offrent de tels carnets tel que cela se fait ci et là.
ALGERIE LES PREMICES DUNE AGRICULTURE CONTRACTUELLE
D.BELAID 11.07.14
L'agriculture contractuelle (AC) correspond à un accord entre un industriel (agro-industrie) et un agriculteur. Le premier s'engage à acheter la
production à un prix et à acheter la production à un prix et à une qualité définie. (...)
DIVERSIFICATION: CREER UN C.E.T-BIO SUR L'EXPLOITATION?
D.BELAID 9.07.2014
Selon sa situation une exploitation agricole peut avoir besoin de développer une nouvelle activité. Diversifier l'activité nécessite un savoir faire.
Nous proposons, comme indiqué dans le titre, l'ouverture au sein d'une exploitation d'un C.E.T-bio. Il s'agit de développer le compostage de déchets verts et organiques afin de produire du terreau
horticole.
Nous ferons le parallèle avec le cas d'une exploitation française qui s'est lancée dans cette expérience. (...)
ARRETER LE BETON EN « PLANTANT DES
PISTACHIERS »?
D.BELAID 8.07.2014
La presse nationale rapporte que dans l'Ouest du pays l'ONCV encourage la plantation de pistachiers. L'un des avantages de cet arbre serait de permettre
de s'opposer à l'avancée du béton sur les terres agricoles. Le vœu est pieu. On ne peut que le respecter. Il n'en demeure cependant qu'un vœu. La préservation des terres agricoles nécessite d'autres
mesures.
Nous aimerions apporter sur la question le regard de l'agronome.
(...)
ALGERIE, DES MAISONS A EAU POSITIVE DANS LE FUTUR?
D. BELAID 8.07.2014
Peut-on imaginer dans le futur en Algérie, des maisons à eau positive? Un peu comme existe des maisons à énergie positive qui fournissent leur propre
énergie. Ce serait des maisons qui produisent tout ou en partie l'eau consommée par les habitants.
Dans le cas de maison de plain pied ou à un seul étage, la surface de toit ou de terrasse peut permettre de récupérer des quantités appréciables d'eau
de pluie permettant de couvrir les besoins des occopants. Pour une pluviométrie annuelle de 600 mm et une surface de 60 m2, on arrive ç des quantités de 36 000 litres d'eau. La répartition des pluies
étant irrégulière durant l'année, la question du stockage est cruciale. Outre les citernes en béton, sont apparues depuis peu les réservoirs bâchés. De tels équipements peuvent être placés au niveau
d'un vide sanitaire ou dans la cour d'une habitation. Les possibilités d'installation en terrasse sont plus limitées du fait de la masse que cela représente pour la structure de l'habitation.
L'irrégularité des pluies nécessite que de telles réserves doivent être installées avec des systèmes d'alimentation mixte permettant d'utiliser en
priorité l'eau de pluie.
Il existe des systèmes de filtration qui permettent d'utiliser cette eau pour les WC et les machines à laver le linge. Une utilisation comme eau potable
est possible, mais cela nécessite des systèmes de filtration plus élaborés.
Afin d'optimiser le stockage à grande échelle, des solutions de stockage existent. Ainsi, à Marseille, des bassins de plusieurs dizaines de milliers de
litres sont construits même sous les stades.
Le développement d'installations de différentes tailles pourraient être envisagé en confiant la construction puis la régie à des investisseurs
privés.
Les consommateurs utilisant de tels dispositifs pourraient se voir appliquer des tarifs préférentiels. Cela les mettant à l'abri des hausses que l'eau
potable devrait nécessairement connaître à l'avenir.
Dans le cas d'immeubles d'habitation dont la surface de toiture n'assure pas le volume d'eau nécessaire aux occupants, on peut penser à leur utilisation
comme surface de collecte. Ces terrasses alimenteraient alors des réservoirs collectifs pour des usages plus modestes (arrosages de jardins et espaces verts).
La généralisation de tels systèmes dans des quartiers construits sur des hauteurs présente l'avantage de contribuer à réduire le ruissellement en cas
d'orages violents et d'éviter les tragiques glissements de terrain tels ceux qu'a connu la capitale.
Une telle politique de récupération de l'eau mérite d'être pensée dès la conception des habitations et nécessite la participation des architectes.
ALGERIE: AUGMENTER LE PRIX DES CARBURANTS ET DE L'ELECTRICITE, UNE BONNE CHOSE, A LONG TERME, POUR
L'AGRICULTURE.
D.BELAID 6/7/2014
Les carburants et l'électricité sont deux sources d'énergie très utilisées. Les carburants sont principalement utilisés pour actionner les moteurs des
engins agricoles: tracteurs, moissonneuses-batteuses, ramasseuse-presse... L'électricité est plus particulièrement utilisée pour actionner les pompes hydrauliques pour l'irrigation des cultures. Elle
est si vitale que tout nouvel investisseur agricole réclame avant tout une ligne électrique.
Bien que non dérisoires, les prix de l'énergie est bas. (...)
POLYAGRIFRANCE, UNE REVOLUTION POUR LA FERTILITE DES SOLS?
D.BELAID 2.07.2014
La société PolyagriFrance a présenté récemment à Béjaïa devant des cadres du secteur agricole son produit visant à restaurer une partie de la fertilité
du sol. Il s'agit de granulés à épandre au sol et qui permettraient de retenir l'eau et les engrais. Cela ouvre la voie à un vieux rêve: modifier les propriétés physico-chimiques d'un sol. (...)
OLIVIERS, C'EST MAINTENANT QUE SE DECIDE LA PROCHAINE RECOLTE
D. BELAID 1.07.2014
Les oliviers ont soif. L'an passé pour expliquer la faible récolte des olives, plusieurs experts ont noté le manque d'eau. Que faire pour les oliviers
dans la montagne ou en plaine? Une solution peut consister à arroser les arbres à la citerne. Deux bons arrosoirs au pied de chaque arbre peuvent atténuer l'effet du manque d'eau. Afin de profiter
des pluies d'orages, on pourra également entretenir
au pied des arbre les cuvettes de terre.
L'autre plaie des oliviers réside dans les attaques de la mouche de l'olive. Il existe des traitements chimiques, voire des techniques plus élaborées à
l'aide de pièges avec phéromones. Sinon, la vieille méthodes des pièges confectionnés à l'aide de bouteilles en plastique (voir la rubrique « Oliviers »).
Apporter de l'eau et combattre la mouche de l'olive. C'est en ce moment que se joue votre prochaine récolte.
ALGERIE. EAUX GRISES DES HABITATIONS, LES RECYCLER SUR PLACE?
D.BELAID 29.06.2014
Dans Alger et de nombreuses villes d'Algérie, les ensembles d'immeubles sont nombreux. Ils représentent un gisement « d'eaux grises »
appréciable. Ces eaux grises sont facilement réutilisables pour l'agriculture. Peut-on imaginer une utilisation locale de ces eaux au lieu de les acheminer vers des stations d'épuration? L'avantage
serait de ne pas risquer de les contaminer par d'éventuels métaux lourds en provenance des zones industrielles. Ensuite, cela permettrait des utilisations décentralisées de ces eaux. (...)
QUE FAIRE AU BLED CET ETE?
D.BELAID 1.07.2014
Cet été c'est décidé vous allez plusieurs jours durant vos vacances au village paternel. Que faire pour se rendre utile au niveau du jardin familial?
Nous proposons plusieurs suggestions principalement autour de la question de l'eau.
Une des grosses préoccupations concerne la disponibilité en eau pour irriguer.. Des solutions existent. En hiver, l'eau est même en excès. En été et à
l'automne on peut même compter sur des orages. Mais comment stocker cette eau? (...)
QUELLE VARIETE DE BLE OU D'ORGE SEMER EN OCTOBRE
D.BELAID 30.06.2014
La récolte n'est même pas terminée qu'il faudra bientôt penser aux commandes de semences pour la prochaine campagne. Quelles variétés choisir?
Il existe un procédé efficace, c'est celui de « l'enquête culture ». Cela consiste à enregistrer l'essentiel de l'itinéraire technique sur une
cinquantaine de parcelles en indiquant le rendement obtenu et les principales caractéristiques du sol. En réalisant un simple tri sur un tableur type Excel, on peut ainsi déterminer en première
approche les facteurs déterminants du rendement. Concernant les variétés, on peut ainsi les classer selon la moyenne des rendements obtenus. Mieux que des références d'une station d'essais, les
références ainsi obtenues sont directement représentatrices du terroir.
Le même raisonnement peut être pratiqué concernant les doses et dates de semis. L'enquête culture est un outils particulièrement puissant.
Sa réalisation nécessite donc la collecte des données sur plusieurs parcelles de l'exploitation et cela sur plusieurs exploitations d'une même zone.
Nb: Le choix variétal doit également tenir compte des variétés préférées par les industriels de la meunerie et semoulerie. On peut penser qu'à moyen
terme les variétés de bonnes qualités boulangères ou semoulières seront mieux rémunérées.
CONSOMMATEURS, UNE RESPONSABILITE CITOYENNE VIS A VIS DES AGRICULTEURS
D.BELAID 1.07.2014
En Europe et aux USA des consommateurs de produits agricoles optent pour la seule consommations de produits locaux. Le but de ces
« locavores » est de réduire la consommation frénétique de carburants. Il est vrai qu'il est devenu courant que les consommateurs européens trouvent en plein hiver des cerises venant du
Chili.
En Algérie, les consommateurs peuvent-ils modifier les façons de faire du monde agricole et de la distribution? (...)
LE MARAICHAGE A TIPAZA MANQUE D'EAU
D.BELAID 28.06.2014
Dans son édition du 27.06.2014 le quotidien El-Watan évoque le manque d'eau dans le domaine agricole. Alors que l'office national de l’irrigation et du
drainage (ONID) annonce pourvoir aux besoin de l'irrigation de 18600 ha, Mr Sidhoum Rabah, DSA de Tipaza conteste le chiffre: ce serait « Un mensonge ». Et d'ajouter que les fournitures en eau
n'a « jamais dépassé 6000 ha. Il y a un détournement des quantités d’eau au profit de l’AEP ». Au delà des polémiques, ces chiffres ont le mérite d'éclairer sur la situation que vivent
les agriculteurs. L'un d'eux affirme payer son allocation en eau ais ne pas recevoir la totalité du quota dûment réglé. La situation est d'autant plus inquiétante qu'il ne s'agit pas d'une région
située à l'intérieur du pays et peu arrosée mais d'une zone littorale. (...)
DE L'OMBRE POUR NOTRE IMMEUBLE
D.BELAID 29.06.2014
Lutter contre le bétonnage des bonnes terres du littoral c'est notamment offrir des conditions de vie acceptables à l'intérieur du pays et dans le Sud.
A cet égard, il nous semble que les particuliers doivent pouvoir bénéficier d'équipements tels des piscines et disposer d'immeubles adaptés à la chaleur.
En été, en Algérie, dans les immeubles modernes, la chaleur est insupportable. De l'ombre sur les murs pourrait permettre de réduire ces fortes
températures. Planter des arbres? Oui, c'est une solution. Ils pourraient être arrosés par les eaux grises en provenance des salles de bain et cuisine. Il existe des procédés afin de débarrasser ces
eaux de la lessive et de la graisse. Les arbres pousseraient ainsi plus vite. Un havre de fraicheur existerait ainsi au pieds des immeubles. Une autre solution consiste à installer des pares soleil
en bois ou en aluminium sur les murs.
Il s'agit de lamelles disposées sur un montant dont une des extrémités est fixée perpendiculairement au mur. Ainsi, aux plus chaudes heures de la
journée, les rayons du soleil sont réfléchis par les lamelles et ne peuvent donc atteindre le mur. Celui-ci se trouve alors enveloppé d'une ombre protectrice.
Une autre solution concerne les terrasses. Celles-ci sont en béton et absorbent toute la journée la chaleur. Il est possible de les végétaliser en
installant une couverture végétale. Les végétaux installés doivent résister à des températures extrêmes accompagnées d'un manque d'eau en été. Il existe des plantes qui résistent à de telles
situations. Il s'agit du sedum. C'est une plante grasse d'à peine 5 à 8 cm de haut aux feuilles charnues. Ses racines s’accommodent d'un minimum de terre. Le confort apporté par cette technique est
tel qu'en Europe des entreprises se sont spécialisées dans la végétalisation des terrasses et parfois des murs. Selon les cas rencontrés, elles proposent des solutions adaptées. Une abondante
documentation sur le Net; Nous vous la recommandons afin de végétaliser votre terrasse, le toit de votre étable, voire créer votre entreprise...
GRAISSE DE MOUTON: TROP RICHE EN CHOLESTEROL? PAS SI SUR...
D.BELAID 30.06.2014
Chacun connaît cette recette de cuisine de l'Est du pays qui consiste à faire cuire de fines feuilles pâte sur une grande tôle pour faire de la
chakhchoukha. Il existe plusieurs variantes de la recette. L'une d'entre elle coniste à insérer entre les feuilles lors de la cuisson des morceaux de graisse de mouton. Le résultat est fameux du
point de vue culinaire. Mais bonjour le cholestérol. Ce danger pourrait être remis en cause. En effet, il a été démontré que l'absorption intestinale du cholestérol est bloqué par les beta glucanes
contenues dans l'avoine et l'orge.
A tel point que d'éminents détieticiens conseillent de consommer quotidiennement 3 grammes de beta glucane.
Ainsi associé à de l'avoine ou de l'orge la consommation de gras deviendrait sans danger pour nos artères. Cela ouvre des perspectives. En effet, la production locale de corps gras végétaux étant
réduite, la valorisation des matières grasses pourrait s'avérer intéressante. L'agro-industrie pourrait ainsi mettre au point des préparations culinaires contenant de la graisse de mouton mais
associée à de l'avoine ou de l'orge. On pourrait ainsi penser à des pizzas comportant une part d'orge dans la pâte en association avec un peu de graisse de mouton. Reste à préciser les produits et
les doses des ingrédients. En tout cas, il y a là une opportunité d'investissement qui pourrait bénéficier d'une allégation officielle du genre « conseillé dans le cas des régimes
anti-cholestérol ».
MOISSON: LES BARRES DE COUPES FLEXIBLES.
D.BELAID 24.06.2014
Une nouveauté à suivre de très près. Plusieurs constructeurs de moissonneuses-batteuses développent des barres de coupes flexibles. Avantage: optimiser la récolte des légumes secs. Intéressant
quand on a pris la peine de passer un rouleau après le semis. Dossier à suivre.
"Pour récolter près du sol.
Les céréales à gousses, telles que le soja, les petits pois et les lentilles, poussent généralement au ras du sol. Pour une récolte sans pertes, il est donc nécessaire de faucher le plus bas
possible. C'est le seul moyen de garantir que toutes les cosses sont ramassées par la machine. Les barres de coupe flexibles FLEX sont proposées dans des largeurs de 5,1 m à 9 m. Elles
disposent d'une scie mobile (course de 100 mm) qui leur permet de moissonner sans pertes même les cultures poussant au ras du sol".
Sources: Site de Claas.
www.claas.fr/produits/moissonneuses-batteuses/outils-frontaux/.../flex
SOJA TEXTURE, UN NOUVEAU KLILA
D. BELAID Juillet 2013
Dernièrement un ami étranger me proposant de partager son repas m'a servi un ragout de pomme de terre et de morceaux de poulet. Du moins, c'est ce que
je croyais en voyant le contenu de mon assiette.
Les « morceaux de poulet » avaient l'aspect de la viande et sa consistance c'est tout. J'ai pensé à un moment à du « klila ».
(...)
SOJA: YES WE CAN
D.BELAID 24.06.2014
Plusieurs auteurs du Cetiom France signent un article sur le soja dans le dernier n° de Perspectives Agricoles. Il apparaît que la génétique permet l'apparition de nouvelles varités de soja.
Cela ouvre des perspectives pour l'Algérie en bordure littorale. Après un ensilage de vesce-avoine on peut penser à installer un soja en semis direct (afin de mieux préserver l'humidité du sol). Cela
pourrait convenir à un investisseur qui valoriserait les grains en alimentation humaine: production de fromage de soja (tofu) ou lait de soja. A suivre...
Un extrait de l'article:
"La double culture : une opportunité pour la moitié Sud
Au sud d’une ligne Bordeaux – Chalon-sur-Saône, la gamme de variétés précoces permet de cultiver le soja en double culture après une culture d’hiver récoltée tôt comme l’orge. Cette stratégie,
marginale en France mais courante en Italie du nord, est mise en œuvre depuis plusieurs années par certains agriculteurs avec des résultats économiques intéressants. Après une récolte précoce de
l’orge, l’implantation rapide du soja, en non labour ou semis direct, est indispensable : un jour de gagné au semis, c’est quatre jours de gagnés à la récolte ! Celle-ci doit avoir lieu avant la
mi-octobre.
Une première irrigation sécurise la levée qui est très rapide en début d’été. Avec une dose moyenne totale d’irrigation de l’ordre de 180 mm, dans une situation du sud-ouest de la France à
contrainte hydrique estivale forte, le soja en double culture permet d’obtenir des rendements de 23 à 25 q/ha avec une possible valorisation en alimentation humaine compte tenu des teneurs en
protéines potentiellement élevées".
Contacts CETIOM :
Vincent Lecomte: lecomte@cetiom.fr
Pierre Jouffret : jouffret@cetiom.fr
Elie Parachini : parachini@cetiom.fr
Télécharger la brochure complète
Contact semences:
RAGT et EURALIS Semences
Sources: Juillet-août 2014 - N°413 PERSPECTIVES AGRICOLES
BADREDDINE BENYOUCEF: CONTRE LA MALADIE DE NEW CASTLE INVESTIR DANS LA PREVENTION.
Badreddine BENYOUCEF est un agro-économiste qui connait bien la filière avicole tant en France qu'en Algérie. Et pour cause, il a eu à diriger des élevages des 2 côtés
de la Méditerrannée. Nous lui avons demandé son avis suite au cheptel avicole récemment décimé à Sétif par cette peste aviaire.
Mr Benyoucef, qu'est ce que la maladie de NC et comment se manifeste-t-elle?
La maladie de Newcastle, appelée communément peste aviaire » est due à virus qui peut être à l’origine d’épizooties redoutables qui peuvent décimer
des troupeaux entiers en un temps très court. La sournoiserie du virus fait qu’il est très difficile à détecter et on à longtemps fait croire à la communauté scientifique qu’il s’agissait d’une
banale bactérie facile à éradiquer.
Le virus naturel est véhiculé par les oiseaux migrateurs qui peuvent le transmettre aux troupeaux de volailles, qui si les pratiques avicoles ne sont pas saines, peut
provoquer des dégâts incommensurables. Dans les pays développés on rencontre de moins en moins de peste aviaire car les troupeaux sont très protégés et les pratiques avicoles sont menées selon les
normes admises par l’académie. Par contre, dans les pays où ces normes ne sont pas respectées, le virus trouve un terrain favorable pour son installation et sa propagation fulgurante. (...)
BADREDDINE BENYOUCEF: L'ELEVAGE DE CAILLES, UNE ACTIVITE FACILE A MAITRISER.
Badreddine BENYOUCEF est un agro-économiste qui possède une solide expérience de terrain et cela des deux côtés de la Méditerranée. Son expertise est plus
qu'intéressante pour tout investisseur potentiel.
D. BELAID 27.05.2014
QUESTION : Vous avez une grande
expérience de l'aviculture, que pensez-vous de l'élevage de cailles comme moyen de proposer des activités pour jeunes chômeurs ?
Il y a des éleveurs qui se sont déjà lancés dans l'élevage de cailles, principalement en Kabylie. Effectivement, c'est une activité très facile à maîtriser et qui ne
nécessite pas de gros moyens. C'est une réelle alternative au chômage des jeunes. Mais, il y a quelques contraintes que je pourrais développer si vous le désirez. (...)
Cailles au Maroc.
www.youtube.com/watch?v=KSTH2t2EmQk
Il est possible de réaliser des conserves de cailles en bocaux. Les bocaux doivent être mis à 116°C dans un autoclave pour stérilisation.
Les conserves sont un moyen pour valoriser son élevage de cailles, lapins, canards, ... Il est également possible de réaliser des conserves de légumes et des plats cuisinés.
www.youtube.com/watch?v=A-fFAlldDKM
LAIT D'AVOINE
D.BELAID 23.06.2014
Les beta-glucanes s'avèrent être intéressants pour réduire le taux de choléstérol du sang. Aussi, il serait intéressant de développer du lait d'avoine. Nous
reviendrons sur cet important sujet.
Les bêta-glucanes très convoités .
Le lait d'avoine par sa haute teneur en fibres aide à éliminer le cholestérol en excès. Il est conseillé aux diabétiques pour son action hypoglycémiante. Ce lait
végétal apporte des fibres et contient des vitamines du groupe B, mais aussi E, K, des sels minéraux (calcium, fer, magnésium, phosphore, sodium), des oligo-éléments (iode, manganèse).
Préparation:
5 c. à s. de flocons d'avoine (Quaker oats) (environ 30 g.),
(eau de trempage),
1 litre d'eau.
Préparation :
Rincez les flocons d'avoine et faites tremper toute la nuit.
Mettez dans une passoire et rincez à nouveau.
Mettez les flocons et le litre d'eau dans une casserole.
Portez à ébullition. Surveillez car la préparation monte dans la casserole comme du lait.
Puis laissez mijoter de 15 à 20 minutes, en remuant de temps en temps.
Laissez reposer ¼ heure hors du feu.
Mixez puis filtrez au travers d'une passoire à mailles fines.
Avec de l'eau et une boîte de 500 g. de flocons d'avoine (prix approximatif 1,90 euro.), on fabrique environ 16 litres
de lait d'avoine !
Sources:
www.cfaitmaison.com/bio/avoine.html
CNED COURS D'ETE 2014
20.06.2014
Votre enfant a rencontré des difficultés au cours de l'année ou souhaite tout simplement évaluer ses connaissances ?
Pour maintenir son niveau et bien démarrer l'année scolaire, le CNED propose des cours d'été, accompagnés de services adaptés au rythme des vacances, du CM2 à la terminale.
www.cned.fr/inscription/7cetedix/
Inscription possible à partir du 12 mai 2014
Une méthode fiable et adaptée
Les Cours d'été du CNED sont clairs et synthétiques. Ils proposent une révision des notions fondamentales en prévision du passage en classe supérieure. Basés sur une pédagogie originale, ils
proposent 4 devoirs à renvoyer pour une correction personnalisée, accompagnés d'un guide de travail qui oriente l'élève dans son parcours de révision :
Exercices autocorrectifs
Apprentissage et développement du travail en autonomie
Révisions au rythme et aux besoins de chacun et sur le lieu de vacances
DVD-rom pour les langues
DATES A RETENIR
Début des inscriptions : 12 mai 2014
Clôture des inscriptions : 25 août 2014
Envoi des cours : À partir du 16 juin 2014
Service de correction et de tutorat : À partir du 7 juillet 2014
Fin des corrections et du service de tutorat : 12 septembre 2014
TARIFS : 55 euros.
Les Ets Jouini de Tunisie proposent cette ramasseuse de balles de foin ou de paille. Intéressant dans les cas de manque de main d'oeuvre.
La société Green Naciral importe également le même type de matériel turc.
www.youtube.com/watch?v=U4ZKHQRC1MU
SALAT AL ISTISQAA
D. BELAID 21.05.2014
Résultats de la prière Salat al Istisquaa? En tout cas il pleut sur Alger et la pluie est annoncée à l'intérieur du pays. La lutte contre le déficit hydrique passe par la mobilisation de
toutes les sources d'eau renouvelable. (...)
SPECIAL RAMADHAN
Quand le balcon devient garde manger.
D.BELAID 24.05.2014
Le Ramadhan peut être l'occasion de produire sois même une partie de sa nourriture.
Même sur un balcon ou une terrasse il est possible de planter du persil, de la menthe. Mieux, il est possible de produire de la salade: de la feuille de chêne. Avantage: si vous coupez les
feuilles au niveau du collet sans arracher la racine, elle continue de pousser et vous fournira d’autres feuilles. Si vous n’avez pas de graines faites vous envoyer un sachet de graines de France par
de la famille ou des amis. (...)
BILLET
ELOGE DE LA SOUPE DE LEGUMES ET DU RADIS
D.BELAID 18.05.2014
La soupe, un éloge de la soupe? Chacun connaît la chorba et hrira1 du mois de Ramadhan. Mais, notre propos ne concerne ni l'une ni l'autre. Pourquoi? Car celles-ci
peuvent se consommer avec de belles tranches de galette ou de pain dont khobz ed-dar. Or, nous souhaiterions aborder les moyens de consommer moins de pain. Car, nous en consommons beaucoup trop. Bien
que la production locale s'améliore, les importations de blé restent fortes. Il y a quelques années, l'Algérie achetait même la plus grande partie des quantités de blé dur mise sur le marché
international.
(...)
SETIF, LA SECHERESSE MENACE
16 mai 2014 | Boutebna N. Sétif.Infos
Mr Badredine Benyoucef attire notre attention sur cette information.
"La région de Sétif, première productrice de céréales en Algérie, enregistre depuis début avril un important déficit en précipitations. (...)
Les agriculteurs du sud de la wilaya commencent déjà à montrer des signes d’inquiétude quant à la persistance du beau temps, équivalent pour eux à un début de déficit en eau, particulièrement pour
les céréales conduites en sec. Malgré la pluviométrie consistante enregistrée pendant les mois de janvier et février, une partie du tapis vert des céréales des Dairas de Ain Oulmene, Salah Bey et Ain
Azel est en train de virer prématurément à l’ocre. (...)".
Cette information est dramatique. Rappelons cependant que pour réduire l'effet du déficit hydrique les agriculteurs ont plusieurs parades: abandonner le labour pour le semis direct, enrichir le
sol en matière organique qui agit sur l'eau comme une éponge. Enfin, pour ceux qui ont de forages ou de retenues collinaires, il y a la solution de l'irrigation d'appoint. Il n'y a pas de fatalité,
seulement techniquement "el djahel"...
D. BELAID 17.05.2014
ALGERIE, LA DIFFICILE CONQUETE DU FAR-SOUTH
D. BELAID 16.04.2014
L'ENSA met actuellement en ligne sur son site les éléments d'une riche conférence donnée le 30 avril dernier par la directrice du CRSTA de Biskra Mme Fatoum Lakhdari. Que cette chercheuse soit
remerciée pour la qualité de ses travaux. Un grand merci également au webmaster pour la mise en ligne de ce document de grande valeur. Document qui pousse à nous interroger sur l'actuelle ruée
d'investisseurs nationaux ou étrangers1 vers le Sud Algérien. Telle à l'époque du far-West, certains vont vers le far-South... (...)
LAIT: A BEJAIA, L'OR BLANC
D. BELAID 16.05.2014
A Bejaiai sous l'impulsion des pouvoirs publics, de conditions climatiques favorables, d'éleveurs passionnés et d'industriels véritables "capitaines d'industrie", la production laitière devient
une véritable "succes story". En témoigne ce nouveau classement, selon le DSA Mr Bouaziz Noui, "cette filière vient en deuxième position après l'oléiculture.
Nous ne manquerons pas de revenir sur ce sujet.
TOUGGOURT: BOUES RÉSIDUAIRES SUR SOL SABLEUX CULTIVÉ
IDDER Abdelhak, CHELOUFI Hamid, IDDER Tahar, MAHMA Sid-Ali Université KASDI Merbah -Ouargla.
Un très beau travail qui montre l'intérêt des boues résiduaires pour l'agriculture. Ces chercheurs ont réussi à faire passer le rendement des pastèques de 2 T/ha à 15T/ha. Résumé:
"Dans le cadre de la valorisation des boues résiduaires Issues de la station d’épuration des eaux usées de Touggourt , nous avons appliqué des doses croissantes sur un sol sableux cultivé en
pastèque. L es résultats obtenus attestent d’une corrélation hautement significative entre le niveau d’amendement organique et la productivité : le meilleur rendement étant obtenu avec un apport de
25 T boues/ha.
Par ailleurs, les boues appliquées ont amélioré le taux de matière organique et par conséquent le taux en humus, élément auquel s’attache la fertilité et la vie d’un sol qui s’est traduite
essentiellement par l’augmentation de la capacité d’échange cationique qui est passée de 15,4 à 21,5 méq/100 g, et celle de la capacité de rétention de l’eau passant de 16,07 à 20, 49%. Enfin, les
métaux lourds, au vu de leurs concentrations dans les boues utilisées et par la suite dans le végétal et le sol, se présentant sous forme de traces, ne pourraient constituer un danger pour l’activité
agricole à court et moyen terme".
Algerian journal of arid environment vol. 2, n°1, Juin 2012:77-81 Contact: idder_haki@yahoo.fr
ALGERIE, APPRENDRE A CULTIVER AVEC MOINS DE PETROLE
En Algérie, nous avons (encore) du pétrole et... des idées.
D. Belaid 11.05.2014
L'aisance que permet la rente gazière et pétrolière ne durera pas éternellement. En date du 10 mai, le quotidien La Nation-DZ publie à cet égard un article alarmant : "La programmation de la
lente agonie de la nation Algérie". Quelle que soient les échéances et les responsabilités, il est du devoir de chacun et en particulier des agronomes et membres des filières agricoles de se préparer
à cette éventualité. Je me rappelle alors étudiant en agronomie être tombé sur un article sur le coût énergétique d'un quintal de blé produit alors par l'agriculture intensive française. Gros
tracteurs gourmands en carburant, engrais azotés, produits phytosanitaires, … faisaient rapidement monter la note en énergie. Qu'en est-il chez nous et comment y remédier? Comment cultiver avec moins
de subventions liées à la rente et en consommant moins de pétrole ? (...)
Veille technologique 1 : du nouveau pour
FABRICANTS ALIMENTS BETAIL.
D. Belaid 23.04.2014
Une information qui peut intéresser les investisseurs en aliment bétail et notamment aliments volailles. Sous le titre « Ekoranda, une nouvelle usine dédiée aux oléo-protéagineux » le 1er avril
dernier Véronique Bargain (www.Revue Réussir-Lait.fr) note que « Terrena, Valorex et Sofiprotéol ont inauguré le 11 février dernier à Ingrandes-sur-Vienne un site dédié à la cuisson-extrusion de
graines d’oléo-protéagineux ». Cette technique mérite toute l'attention des investisseurs Algériens. En effet, elle permet d'utiliser des produits locaux en remplacement des produits importés. Suite
"Cuisson-Extrusion"
PRODUCTION DE SUCRE, L'ANOMALIE ALGERIENNE.
D.BELAID 3.05.2014
En Algérie, nous avons des façons originales de produire du sucre et des produits sucrants. Ainsi, groupe Metidji utilise du maïs importé pour produire par
attaque à l'acide chlrorydrique du sirop de glucose. Quant à Cevital, il utilise du sucre brut importé qui est raffiné à Béjaïa. On le constate, notre sucre est entiérement produit à partir de
matières premières importées. Est-il possible de faire autrement? (...)
ALGERIE, POUR DES ENTREPRISES PRIVEES CITOYENNES
D.BELAID 1.05.2014
Dans une récente conférence, l'économiste A Benachenhou évoquait le cas de ce patron qui stockait des billets de banque dans ses chambres froides. Certaines entreprises agro-alimentaires ont
actuellement une activité qui consiste à simplement importer de la matière première, la transformer et à la vendre sous forme de produits finis empochant ainsi de juteuses marges bénéficiaires.
Aussi, peut-on se demander si en Algérie l'entreprise agro-alimentaires possède un rôle citoyen ou seulement la fonction d'accumuler un maximum de ressources financières au profit d'un groupe réduit
de personnes. Dans, ce cas, ne faudrait-il par envisager de reconsidérer le retour du monopole de l'Etat sur certaines denrées stratégiques telles le sucre ou l'huile? Ou du moins plus de contrôle?
(...)
ADDITIFS ALIMENTAIRES
Nous ouvrons une recherche sur les additifs alimentaires.
A suivre ...
Nous recommandons ce site qui présente différents additifs alimentaires. L'intérêt de connaître est de pouvoir les importer en tant que produits chimiques puis les revendre localement en
tant qu'additifs (à condition que leur pureté soit adéquate); cela permet de réduire les importations. ( ... )
www.les-additifs-alimentaires.com/E558.php
www.additifs-alimentaires.net/E558.php
www.youtube.com/watch?v=ImoT6wJz_vU
Veille technologique 2 : du nouveau pour
FABRICANTS DE PRODUITS ALIMENTAIRES.
D. BELAID 24.04.2014 actualisé le
25.04.2014
L'extrusion consiste à « forcer un produit à s'écouler à travers un orifice de petite dimension, la filière, sous l'action de pressions élevées obtenues, dans un conduit cylindrique, grâce à
une ou plusieurs vis de type vis sans fin ». Selon le procédé choisi il peut survenir un échauffement qui permet une cuisson du produit. On parle alors de cuisson-extrusion. Ce procédé a de
larges utilisations agro-alimentaires. En Tunisie, la fabrication de céréales pour petit déjeuner est assurée par la société Gerpro'S. En Algérie, cette fabrication est assurée par la multinationale
Nestlé selon laquelle « la demande du marché algérien en céréales n’est pas suffisamment importante » pour lancer une production locale. Un fabricant d'extrudeuse1 était
présent au dernier salon de l'agro-alimentaire Djazagro 2014. A partir de ce type de machines et de matières premières locales n'est ce pas à des investisseurs locaux de produire de telles céréales
mais également d'explorer le marché des produits protéiques sans viande? (...)
AGRICULTURE DE MONTAGNE, VERS QUEL TYPE DE DEVELOPPEMENT?
Djamel BELAID 27.04.2014
Sur le blog « Paysans d'Algérie » de Mohamed Naïli on peut lire cet appel lancé par un lecteur: « Je lance un débat aux économistes ruraux du BNDER et de l’INA, y a -t-il un modèle Économique pour
faire vivre de sa terre un paysan kabyle (je vous rappelle, qu’il possède quelques champs en pente) et les autres champs qui l’entoure sont abandonnées par leur propriétaire puisqu’ils vivent en
ville et se nourrissent des conteneurs des agro-importateurs ». Cette interrogation date du 4 juillet 2011 mais n'a rien perdu de son actualité. (...)
DJAZAGRO: PLUS DE 100 ENTREPRISES FRANCAISES
"Pour la 12ème édition de DJAZAGRO, la France sera la première délégation internationale. 114 entreprises françaises exposeront leur savoir-faire d'équipementiers industriels en vue de satisfaire
les besoins d'investissement des acteurs de l'agro-alimentaire d'Afrique du Nord."
"Présente en Algérie depuis près de 30 ans, l'ADEPTA ne cesse d'identifier de grands projets industriels algériens et accompagne régulièrement de nombreuses entreprises françaises. Ainsi, la
technologie française est aujourd'hui plébiscitée par les entrepreneurs locaux de l'agro-industrie.
L’ADEPTA, Association pour le Développement des Echanges internationaux de Produits et Techniques Agroalimentaires, accompagne le développement international des constructeurs d’équipements, des
fournisseurs d’intrants, des experts et des bureaux d’étude pour l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire."
Contact : Véronique du PASSAGE - Tel : 01 44 18 08 92 - Email : veronique.dupassage@adepta.com
ETAT VEGETATIF DU BLE A TISSEMSILT
Un témoignage de terrain intéressant. Un grand bravo à ce cadre qui prend la peine de prendre la plume. Il
mériterait une médaille.
"Au cours de nos tournée du 17 au 23 mars 2014 dans les wilayates de Tissemsilt, Tiaret et Saida , nous avons observé une grande variabilité de stades phénologiques entre parcelles de céréales
(voir photo). L'écart entre les stades extrêmes est 35 jours entre début montaison et épiaison. Ceci n'est pas dû à une disparité en matière de pluie car parfois les parcelles sont voisines; de plus
il y a des eaux stagnantes et et des sources qu'on croyait taries qui ont réapparu. La différence est due à l'itinéraire technique et en particulier l'apport phospho-azoté. Suite: "Céréales en Algérie"
ALGERIE: BLE DUR, ANTICIPER LA FIN DE L'AGE D'OR?
Djamel BELAID 20.04.2014.
Depuis 2008, le prix à la production du blé dur est de 4500 DA le quintal. Les produits phytosanitaires font l'objet d'exonération de TVA. Quant aux engrais, le soutien des prix par les pouvoirs
publics représente 20% de leur montant1. Le crédit de campagne (R'fig) est sans intérêt. Enfin, pour les céréaliers qui souhaitent acquérir un système d'irrigation
d'appoint, une aide financière est accordée par l'OAIC et il est même possible de la rembourser par des versements en céréales. Bref, la céréaliculture algérienne vit un âge d'or. En sera-t-il
toujours ainsi? Si la réponse est négative comment les céréaliers peuvent-ils anticiper l'avenir?
Suite "Céréales Algérie".
NOUVELLES PERSPECTIVES DU DESHERBAGE MECANIQUE EN GRANDES CULTURES.
D. BELAID 22.04.2014
Traditionnellement, en Algérie, la lutte contre les adventices est envisagé sous l'angle chimique. Or, le désherbage mécanique fait une percée remarquable en Europe. Cela tient à l'apparition de
nouveaux outils et aux préoccupations environnementalistes (réduction de l'emploi des produits phytosanitaires). Si ces préoccupations sont encore peu présentes localement, les outils développés à
l'étranger peuvent s'avérer intéressants en grande culture. C'est notamment le cas de la herse étrille et de la houe rotative. Suite "Désherbage".
4 000 DA LE LITRE DE MIEL !
Témoignage lu dans la presse. Des coopératives de vente s'avèrent indispensables. Nous y reviendrons.
"Salam alikoum,
Je suis apiculteur à Sidi Bel Abbes, mon prix de vente en gros a été de 1600 Da pour des quantités de 10 kg et plus. Je ne dépasse pas les 150kg de production totale. Ceci pour vous dire que tant
qu'il n'y a pas de contrôle de la filière, il y aura des beznasa1 qui se permettent de vendre plus cher et faire des bénéfices comme celles de l'apiculteur qui lui a
travaillé toute l'année pour la ruche. Suite: "Apiculture".
OAIC: POUR UN INSTITUT DE FORMATION DES CADRES PAYSANS
D. BELAID 15.04.2014
Dans les années 70, étudiant en agronomie à l'INA d'El-Harrach, j'avais été frappé par l'attitude de nos professeurs lors des sorties sur le terrain. Alors que nous
entourions les cadres de l'exploitation visitée, ces professeurs allaient également saluer les ouvriers agricoles. Qui étaient ces professeurs qui nous accompagnaient? Des universitaires haut
gradés venant des pays socialistes de l'Est. Et si le développement agricole passait, avant tout, par la promotion des premiers concernés: les agriculteurs? Nous proposons une réflexion sur la
formation de cadres paysans et de la grande responsabilité de l'Oaic en la matière.
Suite: "Economie"
www.ifocap.fr/
01 55 50 45 45 - e-mail :ifocap@ifocap.fr
www.youtube.com/watch?v=pG2HKuU3liM
En France, le développement rural doit beaucoup aux maisons familiales rurales. Nous proposons une vidéo. Nous ne manquerons pas de revenir sur ce sujet.
www.youtube.com/watch?v=4avOryjsRLw
TRACABILITE DU BLE UN PARI DIFFICILE A TENIR.
La rude tâche de Mme F. Sadli.
D. BELAID 12.04.2014
A l’issu du récent regroupement des membres du réseau qualité blé, Mme F SADLI , responsable de ce réseau au sein du groupe Benamor, a rappelé l’importance de la traçabilité des lots de blés
durs réceptionnés à la moisson par les CCLS. Pour les minotiers, il s’agit d’une question primordiale. On ne peut faire de la semoule et des pâtes alimentaires de qualité qu’avec des lots de blé
respectant un cahier des charges précis. Or, cette qualité est variable selon les exploitations et même entre leurs propres parcelles. A la moisson, les CCLS ont-elles la volonté et les moyens
d’analyser les remorques de blé arrivant aux silos et de stocker les grains dans des cellules différentes ? A notre avis, la réponse est actuellement non. Suite "Qualité blés durs".
AXIUM, UNE ENTREPRISE DYNAMIQUE.
D. BELAID 10.04.2014
Cette société d’agrofourniture basée à Aïn Smara (Constantine) se distingue par son dynamisme. Il est à remarquer qu’Axium développe une production de semences de vesce et de lentilles. On ne peut
que féliciter un tel engagement. Cette société est novatrice quant aux méthodes utilisées. Exemple. Afin d’aider ses agriculteurs multiplicateurs sous contrat, elle leur conseille d’associer féverole
et vesce afin de faciliter la récolte ( http://youtu.be/7ToQ1cpqtHk ). Les entreprises agricoles privées locales avec cet état d’esprit ouvert se
comptent sur les doigts (SIM collabore à une école de meunerie, GAB développe des réseaux qualité-blé). Quant à Cevital? Heu... on n'a encore rien vu. Ce n'est que de l'import de matière
première pour raffinage.
C’est pour cela que nous proposons quelques suggestions à Axium et à ces chefs d'entreprises qui ont la rage du développement national. Dans le cadre des services après vente de
matériel agricole, mettre sur pied un atelier de construction de petit matériel agricole. Puis, essayer par exemple de produire des semoirs pour semis direct selon le brevet libre de l’ex-Cemagref (
http://youtu.be/DzVRj8azWx4 ). Afin de favoriser le désherbage des céréales et légumes secs, importer ou mieux encore, entamer la fabrication locale de
herses étrille et houes rotatives. S’engager dans la production de semences de sorgho (passage obligé pour réussir l’augmentation de la production laitière). Commercialiser (ou fabriquer) de
mini-ensileuses (un affouragement en vert est possible, sans forcément ensiler ou enrubanner).
Mettre au point et fabriquer en série des kits pour installer des fourches hydrauliques avant sur les tracteurs Cirta (manipulation des charges lourdes dont le fumier). Initier la fabrication de
matériel de stockage des grains (silos metalliques, pompe à grains, vis sans fin, boisseaux de chargement...), des broyeurs de branchages pour produire du BRF (amendement organique) ou des broyeurs
de paille ou de palmes de palmiers dattiers pour fabriquer des blocs multi-nutritionnels comme inventés par l'ex-INA d'El-Harrach. Il y a toute une série de matériels agricoles à fabriquer sur place
pour l'agriculture (cornadis pour étable, abreuvoirs automatiques, remorques double essieux avec relevage hydraulique, ...). Un grand nombre d'entre-eux ne demandent pas beaucoup de technologie. Si
les entreprises privées sont incapables de produire localement et de créer des emplois peuvent-elles être sûres de leur pérennité? Le chômage et la misère engendrent la rancoeur et le désespoir et
avec elles les troubles et les destructions des biens publics et privés.
C'est maintenant qu'il faut saisir les opportunités de développement de petits matériels agricoles et imposer à Mr Benbada de geler d'éventuelles importations massives dans le cadre des accords de
l'OMC.
Pour tous ces axes novateurs, ces entreprises privées ont une main d'oeuvre de recherche GRATUITE. Pour cela, il leur suffit de proposer des sujets de mémoire de fin d’études à des étudiants en
agronomie, en biologie, en chimie, ou de l'Ecole Polytechnique. Puis recruter les meilleurs éléments dont les majors de promotion.
Groupe BENAMOR : Mme F. SADLI ANIME LE RESEAU QUALITE BLE.
D. BELAID 12.04.2014
Cette semaine, la presse nationale a consacré de larges extraits à la récente rencontre des membres du réseau qualité blé lié au Groupe Benamor. Les membres de ce réseau ont durant 2 jours visités
les installations du groupe, dont la pépinière de plants de tomate industrielle, visité des parcelles de blé menées intensivement et travaillé sur la protection fongicide du blé.
Afin de produire de la semoule et des pâtes alimentaires de qualité, les minotiers algériens, dont Benamor, ont besoin d’un approvisionnement en quantité mais aussi en qualité. Rappelons, que les
minotiers reprochent aux céréaliers de livrer des blés durs souvent impropres (grains avec des corps étrangers, mitadinage, …). La cause est à rechercher dans un choix variétal inadéquat ainsi qu’un
manque de pilotage de la fertilisation azotée source de grains mitadinés. C’est ce qui a poussé à la création de ces fameux réseaux qualité blé animés par des minotiers.
Cette initiative est à encourager. Mais est-ce à eux de faire ce travail d’animation de terrain ? Suite "Qualité blés durs".
ALGERIE, LES MUTATIONS PROFONDES DE LA FILIERE CEREALES.
Djamel BELAID 30.03.2014
Un Conseil Régional Interprofessionnel des Céréales (CRIC) a été installé dès 2010 dans chacune 6 des grandes régions céréalières d’Algérie. Ces conseils sont le lieu
d’une coordination entre membres de la filière céréales. Ils permettent l’action et la réflexion pour tout ce qui peut concourir à une amélioration de la production. Des évolutions déjà constatées en
dehors des CRIC pourraient s’épanouir en leur sein. C’est le cas des moulins privés et de leurs réseaux qualité blé qui se développent en différents régions. Nous soumettons au débat quelques
propositions dont la plus novatrice est celle d'arriver à des coopératives de céréales sur le modèle français. Suite "Qualité des blés durs".
BILLET. ALGERIE, PLAYDOYER POUR LE JARDINAGE.
D.BELAID 6.04.2014
Il y a quelques instants nous avons posté une vidéo sur l’agriculture à Laghouat. http://youtu.be/naPpJxE4L4o On y voit une nouvelle exploitation
agricole. Le vent souffle et dessèche la terre. On comprend que plus qu’ailleurs, l’irrigation est la clé de la réussite. L’agriculteur a d’ailleurs planté une haie de casuarina afin de protéger les
cultures du vent. Mais ce qui attire l'attention, c’est aussi la ville: ses cités avec des immeubles, ses quartiers avec les maisons avec jardinet et cours et surtout ses espaces libres de
construction.
Il y a là un moyen pour produire des fruits et légumes. Les cours et le devant des maisons pourraient comporter une vigne grimpante. Dans les jardinets et ces cours, il est envisageable de planter
au moins un arbre fruitier (avec son port grimpant, un plant de kiwi occupe peu de place). Sur les terrasses, dans les cours et jardinets, il est possible de planter quelques pieds de tomate cerise,
de salade ou de courgette.
Suite "JARDINAGE ET AGRICULTURE URBAINE"
BILLET. ALGERIE, MEME LES LOMBRICS HARRAGAS* ?
D.BELAID 5.04.2014
Avez-vous remarqué ? On trouve peu de lombrics (vers de terre) en Algérie. Prenez une bêche, et faites un trou dans le sol. Il faut retourner plusieurs dizaines de centimètres de terre avant
de trouver un lombric. Et quand on en trouve un, la plupart du temps, il est pelotonné dans une cavité. Comme s’ils avaient peur de remonter à la surface. On se demande où sont leurs congénères.
Auraient-ils pris le chemin de l’exil ? En Algérie, même les lombrics harragas? Suite "Fertlité des sols".
ALGERIE, LES ENJEUX DE LA PRODUCTION DE SEMENCES CERTIFIEES
D. BELAID 1.04.2014
La production de céréales et en particulier de blé dur répond à deux objectifs : assurer un revenu aux agriculteurs et permettre la production par les transformateurs du secteur
agro-alimentaire de produits de qualités.
Dans le cadre des réseaux qualité-blé, les semouliers ont opté pour le choix variétal. Ils recommandent ainsi aux agriculteurs certaines variétés. Dans quelle mesure les objectifs des céréaliers
et ceux des transformateurs coïncident ? Quels sont les enjeux agronomiques, économiques, technologiques et ceux de la filière derrière le choix variétal en Algérie? Suite "Céréales Semences"
OAIC : BELABDI MET LE TURBO
D. BELAID Mars 2014
L’OAIC est un organisme stratégique pour l’assistance apportée aux 600 000 céréaliers algériens. Son ancienne direction puis la nouvelle se sont attelées à développer cet appui. Le directeur
actuel Mr M.BELABDI a récemment fait le point sur les avancées en cours au niveau de l’Office. Suite "Céréales en Algérie"
CHAMBRES D’AGRICULTURE EN France, UN REGARD ALGERIEN.
D. BELAID 30.03.2014.
Les Chambres d’Agriculture (CA) ont historiquement joué un rôle fondamental dans le progrès de l’agriculture française. Nous proposons un regard sur leur travail afin de nourrir la réflexion afin
de ce que pourrait être les CA de wilaya en Algérie.
Suite "Conseil et Vulgarisation".
SEMENCES: Coopération algéro-française
Le Magrheb 11-04-2013.
Info datant d'une année mais stratégique. Nous y reviendrons.
"Le comité agricole mixte algéro-français tiendra, aujourd'hui, une réunion au siège de la Chambre nationale d'Agriculture (CNA), a indiqué, hier, un communiqué du ministère. (...) La
réunion des professionnels de ce comité mixte prévoit aussi la signature d'un protocole d'accord portant création d'une société mixte pour les semences
céréalières et légumineuses, une occasion qui verra aussi la tenue d'une table ronde dédiée aux entreprises activant dans le domaine de l'agriculture des deux pays". Saïd I.
Questions: qui fait quoi en matière de semences fourragères en Algérie? Pour quelles espèces et avec quelle stratégie? Pour l'élevage ovin est-il possible d'améliorer l'offre en
pâturage ou en foin? Comment faire comme la pomme de terre; l'offre est parfois supérieure à la demande. Quelle technique développer? Quel type d'organisation de la filière? D BELAID
30.3.2014
LAIT, DOLEANCES DES ELEVEURS DE TIMIZART. REGARD SUR LES ASSOCIATIONS AGRICOLES PROFESSIONNELLES.
D. BELAID 25.03.2014
L’actualité agricole est intéressante à décrypter sous l’angle de l’émergence de nouvelles organisations agricoles et rurales. Ces organisations sont favorisées par le processus de réforme
économique et de décentralisation inhérent à la volonté de développement économique et l’ apparition de nouvelles élites rurales éduquées , fruit des efforts de scolarisation de ces dernières
décennies. A travers l’extraordinaire cas de la récente grève du lait des éleveurs de Timizart, nous proposons une première réflexion afin d’ouvrir un nécessaire débat sur les insuffisances du
développement en milieu rural. Suite, "Conseil et vulgarisation". Réflexion parue dans le blog "Paysans d'Algérie" d'El Watan.
NOS VACHES ONT FAIM. MAIS ELLES ONT AUSSI SOIF !
D BELAID 26.03.2014. D'après une étude de Ouarfli Lazoumi - Ghardaïa.
Il est connu que nos vaches laitières ont faim. La cause ? Des agriculteurs qui ont construit des étables sans avoir les capacités de produire des fourrages verts. Mais il n’y a pas que des
agriculteurs qui ont été attirés par l’importation massive de génisses. Il y a également des investisseurs possédant des garages. La plupart du temps, les animaux ne sont pas nourris avec des
fourrages produits par l’exploitant pour la simple raison que cette nouvelle catégorie d’éleveurs n’a pas ou peu de terres et n’a pas les moyens d’irriguer. C’est le règne de la débrouille. Chacun
achète de la paille, du foin, du son et de couteux aliments concentrés ou encore récupère du pain sec. Mais cela a un prix. Souvent la vente du lait couvre à peine le poste alimentation. Conséquences
: des vaches algériennes sont insuffisamment nourries. Elles ont continuellement faim. Mais de récentes études montrent que nos vaches ont aussi soif, cruellement soif. Surtout en été avec les fortes
chaleurs. Suite "Bovin Laitier".
L’OAIC, PARTENAIRE MAJEUR DES CEREALIERS DANS L’AUGMENTATION DES RENDEMENTS.
D. BELAID. 22.03.2014 Ingénieur agronome. Enseignant chercheur. Ex conseiller appui cultures en Chambre d’Agriculture en France.
En Algérie, les intervenants de la filière céréales sont divers. Il y a les agriculteurs bien sûr mais aussi, l’ITGC, la recherche universitaire agronomique, les firmes d’agrofournitures, les
exportateurs français, l’OAIC et les transformateurs locaux (SIM, Groupe Benamor, Metidji, ...). Ces intervenants peuvent être classés selon leur apport à l’intensification céréalière. Et aussi
étrange que cela puisse être, l’OAIC, traditionnellement connu pour son rôle de collecte à travers les CCLS et d’importateur, développe des programmes qui pourraient faire de cet office un agent
majeur de l’augmentation des rendements et de la promotion du monde rural. Suite, "Céréales Algérie".
3 RECOLTES/AN? YES, WE CAN!
Oui, c'est possible sur de petites surfaces fourragères à proximité d'étables. Mais à condition de les doter de kits d'aspersion. Début septembre semer du colza fourrager. Il donne rapidement une
forte masse de feuilles. Le faire pâturer jusqu'à novembre. En novembre, avec un chisel ou par semis direct, installer de la vesce-avoine, pois-avoine ou sulla-avoine (comme en Tunisie). Fauche au
printemps pour maximiser énergie et matière azotée. On obtient alors de belles bottes de foin à la couleur verte et non cet horrible "foin" couleur paille. Installation dans la foulée de sorgho
fourrager multi-coupes qui permet de couvrir tout l'été. Le drame en Algérie, c'est que même l'ITGC ne travaille pas sur la succesion d'espèces fourragères. Quant aux mémoires d'étudiants en
agronomie, pourtant très nombreux, ils ne concernent qu'une seule espèce à la fois. En tout cas, il serait bon de proposer à chaque acquéreur de génisses un kit d'aspersion Anabib.
Suite, "Fourrages et aliments bétail" D. BELAID 28.03.2014.
LAIT: DANS MADR, NE PAS OUBLIER LE « D » ET LE « R ».
Contribution parue dans le blog "Paysans d'Algérie" d'El Watan. D. BELAID Ingénieur Agronome. 23.03.2014
Suite aux pénuries de lait ayant récemment concerné plusieurs villes en Algérie, le lait est plus que jamais un sujet d’actualité. La presse note régulièrement des dysfonctionnements dans la
distribution du lait reconstitué à partir de poudre de lait importée. Les pouvoirs publics et en particulier le MADR sont amenés à des annonces. De quels leviers disposent-ils afin d’accroitre la
production locale et d’assurer des revenus au million de familles paysannes que compte le pays?
Suite "Economie".
MATERIEL AGRICOLE, UNE ANOMALIE ALGERIENNE
En Espagne et en Italie grands pays producteurs d'olives, les artisans locaux fabriquent tout une gamme de matériel pour la
taille et la récolte des olives. En Russie, pays grand producteur de pomme de terre, de géniaux bricoleurs ont mis au point divers outils pour planter et récolter les pommes de terre ou fendre le
bois. En Pologne, des artisans remettent à neuf le matériel agricole issu des anciens domaines socialistes. Et nous? Certes PMAT fabrique un vaste ensemble de matériel agricole. Mais qu'en est-il de
l'industrie privée? Où sont les planteuses et arracheuses de pommes de terres, les peignes mécaniques pour récolter les olives, les abrevoirs automatiques? Bref, tout ce petit matériel parfois
simplement à atteler à un motoculteur. Rien, wallou, nada! Serait-ce une anomalie typiquement algérienne? Nous ne le pensons pas. Les artisans d'El Oued ont su ré-adapter d'immenses pivots à la
taille plus réduites de leurs parcelles de pomme de terre. Dès le début des années 70, il nous a été donner de voir une machine à parpaing fabriquée par un artisan. Djoudi Métal met au point du
matériel pour l'agro-alimentaire. Il nous semble que ces modestes constructeurs sont à encourager par les pouvoirs publics. 23.03.2014
UNIVERSITE, A. BENACHENHOU TRES CRITIQUE
Dans une récente conférence débat l'économiste A. BENACHENHOU a été très critique vis à vis de la part importante consacrée par le budget de l'Etat à l'Université par rapport à l'Ecole
élémentaire. Cela pose la question de l'emploi des cadres et de la valorisation des résultats de la recherche agronomique. 4O d'observation de cette recherche nous montre le peu de valorisation de
celle-ci. Ainsi, la culture in vitro développée à l'ex-INA au milieu des années 70 par feu Mme CHENOUFI fait à peine ses débuts sur le terrain pour la production de semences de pomme de terre.
Les techniques d'irrigation d'appoint sur céréales développées dès la fin des années 70 par A Meckliche ne sont reprises que depuis peu par l'OAIC. Où est la machine à récolter l'alfa un temps
évoquée, où sont les variétés de médicago inscrites à un catalogue national, quid du traitement de la paille à l'urée? A qui la faute? Aux chercheurs? Au monde agricole? Vaste débat. La question
n'est pas de jeter la pierre aux chercheurs. Ils ont fait oeuvre de pionners. La question est de coment établir un lien entre université et filières agricoles.
Cela pourrait se faire par la présence de représentants du MADR et des filières dans les conseils scientifiques universitaires ou par une politique de financements communs de projets de recherche.
Voire de détachement de chercheurs au sein des filières agricoles. Les choses évoluent. A Blida, l'université met un place un partenariat sur la transformation des céréales avec SIM, idem à Bejaïa
avec Cevital dans le domaine de la gestion. En décembre dernier, l'Ensa a organisé une journée de réflexion sur l'employabilité des ingénieurs agronomes. La balle est aussi dans le camp des
étudiantes et étudiants. A eux de demander des incubateurs d'entreprises sur les campus universitaires et des modules sur l'entrepreunariat. Car à l'avenir, pour une partie d'entre eux, il s'agira
d'essayer de créer leur propre entreprise sous peine de rester au chômage ou d'occuper des postes sous-qualifiés. La balle est aussi dans le camp des universitaires. Certes, leur mission première est
de former des ingénieurs. Mais, il nous semble qu'étant donné les défis de l'heure, ils doivent être aussi des "passeurs de savoir" vis à vis de la paysannerie. Aujourd'hui, internet permet aux
agriculteurs et cadres techniques d'avoir un accès direct aux travaux des chercheurs. A ces derniers de produire des fiches techniques accessibles et des vidéos permettant de valoriser les
travaux de recherche permis par les confortables investissements consentis par les pouvoirs publics. D BELAID 19.03.2014
CONTREBANDE, UNE PLAIE POUR L'AGRICULTURE
Les troupeaux de moutons et le carburant qui s'évaporent près des frontières sont une plaie pour l'agriculture. Cette perte en cheptel ne permet pas de réduire le prix de la viande sur le marché
local. Quant au carburant, lors de la précédente moisson, le carburant pour moissonneuses batteuses était souvent indisponible à l'Ouest du pays. Que faire?
Vérité des prix? Plus de contrôles? Meilleure politique de l'emploi et lutte contre les disparités en matière de développement économique local? Nous aurons l'occasion d'y revenir. D. BELAID
19.03.2014
FONGICIDES BLE: INSUFFISANCES DES SERVICES AGRICOLES
Il n'est pas dans nos habitudes de pratiquer la critique vaine. Notre approche se veut constructive. En matière de conseils fongicides sur céréales, on ne peut noter que l'absence de vidéos et de
publications synthétiques des services agricoles publics, nulle part sur un site public on ne trouve une vidéo telle celle d'AgrichemDZ (voir ci dessous).Pourtant protéger le feuillage assure plus de
grains mais aussi plus de paille pour les éleveurs.
En ce début printemps, quelle est la pression maladies sur céréales? Quels sont les stratégies de traitements en fonction de la pression maladies? Quelle est la sensibilité de variétés telles
Waha, Vitron, GTA, Bousalem? Il n'existe pas de document synthètique et à large tirage de la part de l'ITGC ou de l'INPV. Quant aux sites internet, ils sont incomplets. Signalons l'excellent travail
de l'INPV, mais ses bulletins d'alertes devraient être régionaux. (Remarque: c'est aux techniciens aussi de mettre des bottes et d'aller vérifier sur les parcelles la présence de foyers de rouilles
et l'avancée de la septoriose). Heureusement aussi qu'il y a les documents (certes parfois incomplets) des firmes d'agro-fournitures. Les fiches produits de Profert avec PROSARO, FALCON en langue
française et arabe (!!!) de BASF avec l'OPUS ou de Syngenta (TILT, ARTEA, AMISTAR XTRA, BRAVO) viennent combler ce vide (ce gouffre faudrait-il dire) de la vulgarisation agricole publique. Un grand
bravo aux technico-commerciaux pour leurs conseils. Aux céréaliers et techniciens de s'en saisir et d'estimer le risque maladie dans leur région tout au long du cylce de culture des céréales. D.
BELAID 16.03.2014
www.youtube.com/watch?v=UBMAOYocftg
FARINE FRANCAISE, UN GOUT AMER?
On peut lire dans "Réussir Grandes Cultures"
La filière blé dur serre les rangs
21 mars 2013 Gabriel Omnès
La création d’innovation utile est l’une des clés de la pérennité. » Ce décloisonnement entre recherche fondamentale et appliquée, en lien avec les producteurs et les transformateurs, aura aussi
son utilité dans la mobilisation de financements. « Il faut absolument éviter de mettre en concurrence différents programmes de R & D, insiste Christian Huyghe, directeur scientifique adjoint
agriculture de l’Inra et l’une des têtes pensantes du projet. Nous devons aller vers les appels à projets de façon cohérente. » Le scientifique met aussi l’accent sur le volet formation d’une telle
plateforme. « L’adoption des innovations ne peut se faire sans formation, affirme le scientifique. Il nous faut aussi tisser des liens pour former des cadres de l’autre côté de la Méditerranée. »
La filière blé dur espère ainsi reproduire le modèle qui a longtemps prévalu pour le blé tendre, avec des chefs meuniers d’Afrique du Nord formés dans des écoles
françaises enclins à privilégier des relations commerciales avec des opérateurs de l’Hexagone. La farine française aurait-elle le goût amer de la dépendance? D BELAID 18.04.2014
TIZI-OUZOU: GREVE DES PRODUCTEURS DE LAIT
Après une conférence de presse donnée au siège de l'UNPA à Tizi-Ouzou, les éleveurs laitiers de l'association ADACT de Timizart annoncent pour ce lundi une grève de 2 jours des livraisons de lait.
Ils réclament des prix plus rémunérateurs.
Cette revendication est légitime. Mais, le niveau technique des éleveurs reste globalement faible (une vache peut donner 60 à 65L/j). Chose positive, ces éleveurs sont organisés en une
association. Ils devraient demander aux pouvoirs publics des postes budgétaires pour embaucher et gérer un technicien agronome et un autre vétérinaire. Pourquoi pas une certaine
forme de co-gestion du suivi technique? C'est le seul moyen pour que TOUS les techniciens soient sur le terrain et non dans des bureaux. Dépendant directement de la notation des éleveurs ces
techniciens devraient fournir le maximum d'efforts. Les éleveurs pourraient apprendre à produire du fromage et des fourrages dont le sorgho. Reste les maquignons et autres spéculateurs? Pourquoi ne
pas ouvrir un abattoir coopératif? Les cadres du MADR ont une lourde responsabilité: ouvrir le robinet à dinars ou faire preuve de plus d'intelligence dans l'organisation du suivi technique et du
ciblage des subventions. D. BELAID 10.03.2014
ps: La CNMA de Khenchela développe un projet de "sécurisation du revenu agricole", notamment chez les éleveurs. Nous reviendrons sur cette démarche prometteuse.
LAIT ET AGRICULTURE FAMILIALE.
La presse se fait l'écho de pourparlers entre le MADR et une société anglaise pour installer dans le grand sud des grandes exploitations laitières. Ne faudrait-il pas mieux d'encourager
l'agriculture familiale et les petites exploitations laitières. Afin qu'elles produisent des fourrages (sorgho) pourquoi ne pas les munir de motoculteurs pour ensemencer des lopins en fourrages
verts? A suivre... D BELAID 14.03.2014.
En 2013 plus de 900 millions $ d'importation de sucre.
Ce chiffre montre que nous devons relancer la production de betterave à sucre en Algérie.
(Agence Ecofin) - Le Centre national des statistiques (Cnis) indique que l’Algérie a importé pour 154,69 millions de dollars de sucre au mois de janvier dernier contre 153,42 millions de dollars,
un an plus tôt. Si cette légère hausse va à contre-courant de la tendance baissière qui avait été la norme entre 2012 et 2013, elle s’explique par la hausse généralisée des cours du sucre,
conséquence des mauvaises prévisions relatives aux productions brésiliennes et indiennes.
En effet, le Brésil, premier producteur mondial est actuellement en proie à une sécheresse qui affectera sa production tandis que la production indienne, elle, enregistre une baisse de 10%. La FAO
indique qu’en conséquence, les cours du sucre ont augmenté de 6,2% depuis janvier dernier.
L’Algérie qui a importé pour 903,89 millions de dollars de sucre en 2013 dans un contexte où les cours avait connu une baisse allant de 20 à 26%, devra donc prendre les mesures adaptées pour ne
pas assister à une augmentation de sa facture sucrière.
PLADOYER POUR LA RE-INTRODUCTION DE LA BETTERAVE A SUCRE EN ALGERIE
En Algérie, l'augmentation de la population, l'amélioration du niveau de vie, mais aussi la contrebande sont à l'origine de besoins croissants en sucre. Une éducation nutritionnelle pourrait faire
baisser les cas de surconsommation de sucre. Mais la tendance lourde reste à une hausse continue de la demande locale. Dans ce contexte, il s'agit d'envisager comment la production locale de sucre de
betterave pourrait permettre de réduire la dépendance vis à vis de l'étranger et aussi intéresser des investisseurs privés. Suite, "Produire du sucre en Algérie". D
BELAID 10 mars 2014
AGRICULTURE, ARRIVER A DEUX RECOLTES PAR AN?
Djamel BELAID Ingénieur Agronome. 8 mars 2014.
En Algérie, les résultats des études prospectives relatives à la couverture des besoins alimentaires sont alarmants. Certains chercheurs pronostiquent des produits agricoles de large consommation
dont les prix pourraient être à terme multipliés par 4. Malgré quelques progrès, les besoins en céréales, en légumes secs mais aussi lait, sucre, huile sont loin d’être couverts. Les terres agricoles
ne sont pas inextensibles. Plus grave, la surface agricole par tête d’habitant diminue même progressivement sous l’effet de l’augmentation de la population, l’érosion des sols et l’urbanisation. Les
terres agricoles sont donc le bien le plus précieux. Mais pour répondre à des besoins quantitatifs (blé, légumes) mais aussi qualitatifs (viandes rouge, fromages) croissants, la solution ne
serait-elle pas de procéder à deux récoltes par an? Suite "Grandes Cultures".
GROUPE BENAMOR PRODUIRE DU SUCRE?
Le secteur agro-alimentaire voit l'apparition de puissantes sociétés: Cevital, SIM, Groupe Benamor... Certains d'entre eux
ont la capacité d'assurer la production locale de sucre en s'inspirant de ce qui se fait au Maroc.
Le Groupe Benamor a acquis la maîtrise dans l'organisation de la production, la récolte, le transport et la transformation de la tomate industrielle. Cette compétence pourrait le mettre s'il le
souhaitait proposer à ses planteurs la production de betteraves à sucre (culture entièrement mécanisée). Avec un partenaire Marocain ou Français, le pari serait tenable. 3.03.2014
ALGERIE : LES LECONS DE L’AGRICULTURE MAROCAINE.
2.03.2014
Relatant la rencontre à Paris entre les ministres Français et Algériens de l’Agriculture, dans le cadre du Salon International de l’Agriculture, Sophia Aït Kaci note dans El Watan de
ce jour que Mr A. NOURI a été interpelé par le délégué général d’IPEMED, Jean-Louis Guigou sur le manque de coopération entre les pays du Maghreb, rappelant que le coût du « non-Maghreb » est
estimé entre 3 et 9 milliards de dollars par an par la Banque mondiale. Il est vrai que nous avons tout à gagner sur le plan alimentaire d’une intégration agricole maghrébine. En matière agricole,
nous avons à apprendre du Maroc. Suite, "ECONOMIE".
SNTA, crise du tabac à priser
Excellent article de Feriel Kolli dans El Watan
du 21.02.2014 sur la mise en coupe par
l'informel de la filière tabac à priser en Algérie. Attirés par des prix élevés les agriculteurs vendent leur tabac à des fabricants clandestins qui disposent de réseaux de vente. La SNTA ne
trouve plus de tabac à acheter. Face aux pertes fiscales engendrées par cet état de fait, un sursaut des cadres et ouvriers de la SNTA est urgent.
Sinon, il ne reste plus qu'à essayer de faire rentrer le secteur informel dans la légalité. Comment? Par une liberté de fabrication pour certains privés de la chemma mais à condition d'être
contrôlés sur la qualité et de payer les taxes dues à l'Etat?
ATTENDRE JUSQU'A QUAND? 1
Ce site a pour objectif d'assurer une veille technologique afin de contribuer à un transfert de technologie vers les agriculteurs en Algérie. Cependant, lorsque les services agricoles ne
vulgarisent pas certaines techniques ou cultures, devons nous rester les bras croisés alors que nos réserves de gaz et de pétrole diminuent? Il nous semble que le patriotisme économique est de
conseiller aux agriculteurs de prendre des initiatives.
Le succès de la culture du colza et de la betterave à sucre au Maroc montre que ces cultures sont possibles en Algérie. Il devient indispensable d'assurer des importations privées de
semences. Seul moyen de lancer des expérimentations locales. On veillera à respecter la législation sanitaire en vigeur (ne pas importer d'OGM). Adresse semenciers disponibles sur le Net. On
peut essayer de se procurer qlq kilos de graines de colza dans un port ou dans un moulin. 9.02.2014 Modifié le 19.02.2014
ATTENDRE, JUSQU'A QUAND? 2.
Comme Cévital, devenez producteur d'huile de colza.
Pour cela semez ou encouragez des agriculteurs à semer des graines de colza (Rendement, jusqu'à 30Qx/ha) et pressez ces
graines pour en faire de l'huile dans votre moulin. En plus de l'huile, on obtient du tourteau de colza qui est un bon aliment du bétail. De tels circuits courts peuvent inciter les
agriculteurs à faire des oléagineux. Rappel: le colza convient aussi comme fourrage en pâturage dès fin août (si irrigation d'appoint). Autre solution: semer du tournesol en dérobé dès juin après un
fourrage avec irrigation d'appoint (attention matériel de récolte spécifique). Infos: www.cetiom.fr