EXEMPLES DE DESHERBAGE MECANIQUE

VIDEO: récolter les "menues pailles" pour réduire les mauvaises herbes.

Techniques de réduction du stock de semences de mauvaises herbes.
Des techniques australiennes innovantes qui ne demandent que peu de matériel. Nous devrions nous pencher sur cette façon de faire.
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Désherbage de pré-émergence. A étudier en Algérie...

Le désherbage de pre-émergence n'est utilisé en Algérie que pour les légumes secs. Il peut être aussi utilisé sur céréales. Il offre de nombreux avantages, mais nécessite une certaine technicité. Principe de désherbage de pré-émergence en semi-aride. Lire

Désherbage des chaumes pour garder l'humidité du sol

Lutte contre le brôme
Des propositions concrètes et innovantes dont le désherbage mécanique, la récolte des "menues pailles" ou le pâturage des céréales au tallage.
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Nouvelles techniques de désherbage en grandes culture.
La récolte des menues pailles à la récolte est une nouvelle stratégie de désherbage venue d'Australie. L'objectif est de réduire le stock de semences de mauvaises herbes dans le sol.
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Désherbage mécanique du blé
En Algérie, nous axons le désherbage sur le côté chimique. Or, il existe une alternative: le désherbage mécanique plus adaptées à nos conditions. L'apparition de herses étrilles et de houes rotatives révolutionnent le désherbage. Al gamh it'hamar? Naame khouya!
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Désherbage de pré-émergence des céréales
Un récit des techniques de désherbage des fermiers Australiens à partir de la traduction de leurs résultats d'essais.
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D E S H E R B A G E   C E R E A L E S

 

L'élimination des adventices dans les champs de céréales peut se faire par désherbage chimique ou  mécanique. L'apparition de la herse étrille (voir Arvalis TV) et des bineuses permettent un désherbage mécanique intéressant.

 

 

DES TECHNIQUES AGRONOMIQUES POUR DESHERBER

D.BELAID 28.09.2014

Les herbicides sont intéressant pour désherber. Mais cela ne doit pas faire oublier les gestes de bons sens contre les mauvaises herbes, d'autant plus que certains herbicides deviennent résistants aux plantes adventices.

 

LES ROTATIONS, OUI MAIS...

Des observations réalisées en France montrent que plus il y a de cultures dans une rotation, moins il y a d'adventices.

 

Densité de plantes/m2 avant semis pour respectivement 3, 4, 5 ou 6 cultures dans la rotation: 142, 65, 37,35.

Il apparaît qu'une façon de casser le cycle des adventices est de varier les cultures. Un bémol cependant. En France, les cultures d'été sont possibles vu le climat: maïs, tournesol, betterave. En Algérie, l'irrigation est obligatoire et donc limite ces situations.

Mais un fourrage de vesce-avoine ensilé ou une luzerne correctement fauchée est un moyen de réduire le stock de semences de plantes adventices.

Une jachère travaillée est intéressantes contre les adventices, mais quel gaspillage de terre arable!

 

DECALER LES SEMIS

Décaler les semis peut être une option dans les cas de fortes infestations d'adventices levant tôt et de façon groupées, c'est à dire non échelonnées. C'est le cas du brome. Les résultats d'Arvalis en Bourgogne 2007-2008 sur la densité de vulpins/m2:

-labour:

--semis du 1 au 5/10: 69

--semis du 15-20/10: 2

 

-non labour:

--semis du 1 au 5/10: 147

--semis du 15-20/10: 44

 

Retarder un semis c'est le risque de perdre en rendement. Cela doit être un risque calculé et assumé. Seul le semis direct permet des vitesses de semis rapides et donc permet de tels risques. Certes, cette technique n'est pas sans favoriser le salissement, mais le désherbage chimique doit être impeccable. Par ailleurs, l'emploi de herse étrille et houe rotative permet un désherbage mécanique sur culture.

 

UTILISER LE LABOUR

Le labour a des vertus certaines: élimination des adventices à l'automne et enfouissement des graine sen profondeur. Mais son coût est prohibitif dans le cas des zones semi-aride. Nous sommes pour son abandon progressif.

 

UTILISER LE FAUX SEMIS

Pour les espèces germant tôt, cette solution est intéressante. Cependant, deux conditions:

-à conditions d'avoir une infestation d'adventices qui germent tôt (cas du brome, mais pas du ray-grass ou de la folle avoine),

-à conditions de ne pas retarder les semis, il faut parfois 3 semaines après un passage d'outils pour avoir de nombreuses levées d'adventices,

-à conditions d'avoir des outils qui travaillent seulement sur 2 cm et donc qui vont vite.

 

Ainsi la herse de déchaumage modèle Ecomulch Magnum travaille à seulement 1 à 2 cm et permet d'excellents résultats que n'obtiennent pas des outils qui travaillent plus profondément. Dans les exploitations, lorsque l'exploitant à un fer à souder et des cisailles à lui de modifier les outils existants ou à lui de le demander à un artisan en utilisant le bâti d'un autre outil pour le modifier.

 

 

LES ADVENTICES AUSTRALIENNES FONT DE LA RESISTANCE

 

(Nous nous proposons de commenter un extrait d'article consacré à l'agriculture australienne). D.BELAID 25.08.2014).

 

Une large gamme d'herbicides homologués.

L’Australie dispose d’outils pour gérer les adventices qui ne sont plus ou pas (encore ?) disponibles en France. De nombreuses substances actives retirées du marché français sont autorisées en Australie : trifluraline, atrazine, simazine, diuron… Le canola (colza) bénéficie de tolérances à certains herbicides (triazines, imidazolinones avec la technologie Clearfield®) ou même de résistances à certains herbicides (canola OGM Round Up ready autorisé depuis 2008 dans certains états).

 

La dominance des céréales à pailles dans les rotations

Le contrôle des adventices n’en est pas pour autant facile. La dominance des céréales à pailles dans les rotations (proche de la monoculture parfois) a favorisé certaines adventices difficiles à détruire (ray-grass, ravenelle, brome…).

D.B: Notez le problème posé par la monoculture des céréales à paille. Cette situation existe en Algérie. La cause en revient au faible nombre de cultures pratiquées et aux marges rémunératrices du blé dur.

 

La rotation des cultures est préconisée

Pour les deux premières, des populations résistantes à de nombreux herbicides sont répertoriées. Les recommandations pour gérer ces résistances sont principalement l’alternance des familles d’herbicides utilisés. À ce titre, le mode d‘action auquel appartient chaque herbicide est indiqué sur le bidon. La rotation des cultures est préconisée pour gérer les adventices avec, par exemple dans les cas extrêmes, le remplacement du blé par l’avoine qui a un meilleur pouvoir concurrentiel sur les adventices et qui sera pâturée ou récoltée en fourrage pour exporter les semences d’adventices…

D.B: Il nous faut multiplier le nombre de cultures dans la rotation et le mode de récolte. Ainsi, contrairement à un foin de vesce-avoine, l'ensilage de la vesce-avoine réduit considérablement l'ensemencement du sol en graines d'adventices.

 

Pas de recours au travail du sol.

Le travail du sol n’est jamais évoqué pour gérer les adventices (enfouissement des semences avec un travail profond (coût, temps de travail et érosion le rendent économiquement impossible), faux semis qui fonctionnerait mal faute de pluies). Au contraire, il est évité, notamment lors du semis, par des agriculteurs ayant opté pour des semoirs à disques plutôt qu’à dents, de manière à limiter la perturbation du sol au semis qui favoriserait la levée d’adventices dans les cultures. Un minimum de

perturbation est cependant recherché, car l’application de trifluraline avant semis est très fréquente.

D.B: Notez la volonté de ne pas revenir au labour. Le semis direct reste la solution en milieu semi-aride.

 

Le ray-grass, une adventice résistante aux herbicides.

La situation australienne au niveau de la résistance n’est pas liée au hasard. Le ray-grass a été introduit à l’origine pour les pâtures. En effet, le mouton et la laine furent à l’origine de l’expansion agricole australienne. Néanmoins, avec la chute des cours de la viande et de la laine, les producteurs se sont rabattus sur les cultures de vente, en premier lieu le blé bien adapté à la rigueur australienne. Le facteur économique est prépondérant en minimisation des investissements sur des cultures à très faibles potentiels. Il en résulte des rotations très courtes, proches de la monoculture de blé, des doses d’herbicides en culture très faibles et une absence de travail du sol. Dans le cadre de la résistance, ce sont les facteurs de risque principaux d’apparition de celle-ci.

D.B: Notez que le ray-grass a été utilisé pour les pâturages. Nous avons seulement testé le medicago. Que pourrait donner le ray-grass qui est si bien adapté à certaines de nos régions?

 

Récolte des menues pailles

Les recherches s’orientent vers des techniques de gestion mécanique des adventices, pas par binage ou hersage, mais par la gestion des semences d’adventices lors de la récolte. En Australie de l’Ouest, où la résistance aux herbicides constitue un phénomène très inquiétant, environ 50 % des agriculteurs brûleraient l’andain de menues pailles afin de détruire une partie des semences d’adventices. La récolte des menues pailles est une pratique moins répandue (environ 10 % des exploitations) en raison des contraintes induites : récolte ralentie, casse de chariots conçus à cet effet… Elle est cependant efficace (85 % des semences de ray-grass interceptées, 31 % pour la ravenelle selon une étude). Les menues pailles sont utilisées pour nourrir le cheptel ou tout simplement brûlées. D’autres matériels de type broyeur sont à l’étude pour compléter les leviers de gestion mécanique.

D.B: Une innovation: la récolte des « menues pailles » riches en graines de mauvaises herbes. Il s'agit d'une solution originale. Quel intérêt en Algérie selon les adventices présentes? Quel matériel acquérir ou transformer?

 

 

 

Jérôme Labreuche j.labreuche@arvalisinstitutduvegetal.fr

Ludovic Bonin l.bonin@arvalisinstitutduvegetal.fr

ARVALIS-Institut du végétal

 

 

Sources: Australie: Une agriculture compétitive et technologique. PERSPECTIVES AGRICOLES - N°364 - FÉVRIER 2010

 

AGRONOMIE

DESHERBAGE MECANIQUE: UN APPUI AUX HERBICIDES POUR DES EFFICACITES ALEATOIRESSUR CEREALES D'HIVER.

Marion Pottier, Ludovic Bonin, Nathael Leclech

(D.B 21.08.214.Un article sur une technique nouvelle: le désherbage du blé par « binage » avec herse étrille ou houe rotative. Techniques d'avenir en Algérie d'autant plus que le temps sec à l'automne permet à ces engins de mieux travailler que dans les conditions françaises. Par ailleurs, c'est un moyen de réduire le coûts des herbicides, de réduire les cas de manque de sélectivité de ceux-ci, d'éventuels cas de résistance mais aussi de proposer une technique peu coûteuse aux petits agriculteurs. Des collaboration entre ITGC et Arvalis seraient à développer. Il faudrait penser à importer des herses étrilles mais aussi à en fabriquer localement).

Le désherbage mécanique des céréales d’hiver confirme son intérêt en complément d’actions préventives et d’applications herbicides. Il peut s’insérer dans des stratégies de désherbage sur des parcelles à faible pression adventices… Sous conditions. À l’automne, il faut répéter les passages pour limiter les risques d’échecs. En sortie d’hiver, le binage est plus efficace mais peut générer des pertes de rendement.

 

S’il a fait ses preuves sur d’autres cultures (maïs, colza, tournesol…), le désherbage mécanique peine encore à se démocratiser sur les céréales d’hiver. Et pour cause, il ne peut pas se substituer aux herbicides, plus souples et plus efficaces. Il ne doit s’envisager qu’en complément de leviers aux eff ets plus marqués et durables sur les adventices, tels que la succession de cultures ou les interventions pendant l’interculture (encadré).

 

Jamais seul

 

Une fois ces actions préventives mises en oeuvre, synonymes de potentiel d’infestations réduit des parcelles, le désherbage mécanique peut faire son entrée dans les itinéraires du blé. Mais jamais seul ! Les passages d’outils mécaniques en culture ne remplacent pas les traitements herbicides. C’est l’un des éléments mis en exergue lors de la compilation de nombreux essais français sur le désherbage mécanique des céréales d’hiver, travail réalisé à l’occasion du projet Casdar « Optimiser et promouvoir le désherbage mécanique » de 2009 à 2011 (*).

Avec 47 % d’efficacité moyenne, les stratégies « tout mécanique » sont globalement les moins efficaces, quel que soit le stade de la culture au moment du passage (fi gure 1). Les efficacités sont comprises entre 20 et 85 %. À noter que les efficacités supérieures à 65 % sont systématiquement obtenues avec un passage de bineuse en sortie d’hiver (D.B. Attention, il s'agit là des conditions françaises. Dans les conditions algériennes, l'humidité du sol permet des passages en automne).

 

Intervenir le plus tôt possible

 

Face à ces stratégies purement mécaniques, les programmes n’utilisant que des herbicides obtiennent 87 % d’effi cacité moyenne. Deux utres grands types de stratégies de désherbage mixant chimique et mécanique ont également été évalués. D’une part, les stratégies dites « mixtes chimiques » font appel à un premier passage herbicide en automne ou sortie d’hiver suivi par un rattrapage mécanique. D’autre part, des stratégies « mixtes mécaniques » mettent en oeuvre des passages de herse étrille ou de houe rotative avant un traitement herbicide de rattrapage. Globalement, ces modalités présentent des efficacités intermédiaires et mettent en évidence l’importance de la précocité du premier passage. Qu’il soit chimique ou mécanique, celui-ci doit être précoce à l’automne pour que les stratégies mixtes donnent satisfaction. Par exemple, les stratégies mixtes chimiques s’appuyant sur un premier passage d’herbicides en sortie d’hiver donnent les moins bons résultats (fi gure 2).

 

Répéter les passages

en début de cycle

 

Deux exemples d’itinéraires mixtes avec un premier passage mécanique ont été testés. Le premier compte deux passages de herse en sortie d’hiver avant un rattrapage chimique puis à nouveau la herse. Le second cumule quatre passages de herse en sortie d’hiver avant deux rattrapages chimiques. Les efficacités moyennes de ces deux stratégies sont respectivement de 100 % et 68 %. Ces résultats montrent que la répétition des passages mécaniques est une nécessité mais pas un gage d’efficacité. Dans ces stratégies où l’herbicide est utilisé en complément final, un seul premier passage mécanique n’est jamais suffisant : il faut répéter les passages de herse étrille ou de houe rotative avant l’application d’herbicide au printemps pour espérer atteindre des efficacités finales satisfaisantes. Lorsque le premier passage a lieu en sortie d’hiver, herse étrille et houe rotative sont

pénalisées par le stade trop avancé des adventices. Leur efficacité est meilleure à l’automne, encore faut-il que les conditions optimales d’intervention

soient réunies.

 

Les passages mécaniques

précoces délicats

 

Des essais conduits par les chambres d’agriculture de Lorraine entre 2008 et 2011 confirment qu’un passage de herse étrille en prélevée ou en post-levée des céréales d’hiver peut remplacer une application d’herbicide à l’automne sur des parcelles à faible pression adventices. Dans 30 % des situations, l’utilisation d’une herse en prélevée a fourni des efficacités de plus de 50 % (figure 3). Ce niveau d’efficacité a été atteint plus souvent (50 % des situations) lors d’un passage en post-levée, sans doute parce que les adventices ont toutes germées.

Cette réussite est généralement associée à des conditions d’intervention optimales : des adventices au stade « fi lament », un sol non collant, une terre fi ne et un temps sec durant les deux jours suivant l’intervention.

En revanche, dès que toutes ces conditions ne sont pas réunies, l’efficacité de l’intervention est plus limitée voire nulle. Dans 30 % des cas, le passage de la herse en prélevée a même provoqué des relevées d’adventices. Elles ont généralement été observées après des passages en conditions sèches et motteuses. Toutefois, dans ces situations, les adventices se sont moins développées que sans intervention : un rattrapage avec un herbicide d’automne ou de sortie d’hiver peut alors fournir une bonne efficacité.

 

Peu de fenêtres

d’intervention

 

Les stratégies mixtes mécaniques sont donc très dépendantes des conditions d’intervention à l’automne. Or les fenêtres climatiques sont plus réduites à cette période de l’année qu’en sortie d’hiver (figure 4). Elles sont très limitantes, voire inexistantes dans les régions où les précipitations sont importantes à l’automne. Pour ces stratégies, un passage mécanique précoce est donc une opportunité à saisir selon les conditions de l’année. Dans l’exemple de Metz (figure 4), une intervention mécanique durant la première décade d’octobre est possible sur un créneau d’au moins six jours 2 années sur 5, et deux jours 4 années sur 5.

Mais opter pour des passages mécaniques précoces en automne suivis d’un complément herbicide en sortie d’hiver s’avère particulièrement risqué en parcelles à problème d’adventices automnales.

 

Le binage, un bon

complément de sortie d’hiver

 

Si l’herbicide est appliqué en premier, et précocement à l’automne, l’utilisation d’outils en sortie d’hiver permet de gérer les éventuelles relevées ou adventices passées au travers de l’application d’automne.

En présence de graminées résistantes aux herbicides de sortie d’hiver type sulfonylurées, ce type de stratégie est particulièrement intéressant pour introduire à l’automne des produits racinaires dans les programmes mixtes. Pour les compléments mécaniques en sortie d’hiver et au printemps, c’est la bineuse qu’il faut privilégier, et non la herse ou la houe : c’est le seul outil de désherbage mécanique efficace sur les adventices développées présentes dans les champs à cette période de l’année. Dans ces cas-là, il faut avoir prévu le binage dès le semis. Il faut également disposer d’un système de guidage adapté (caméra, RTK…) pour réduire le risque de baisse de rendement qui peut atteindre 5 à 20 % pour des passages tardifs. 

(*) Casdar 2009-2011 « Optimiser et promouvoir le désherbage mécanique », partenaires : ITAB, ARVALIS – Institut du végétal, chambres d’Agriculture de Seine-et-Marne, du Loir-et-Cher, d’Indre-et-Loire, du Gers, de la Lorraine et ses départements, des Pays de la Loire, Creab Midi-Pyrénées, FDGeda du Cher, Grab de Haute-Normandie, CAB des Pays de la Loire et Gab de Loire-Atlantique, Frab de Bretagne et Gab bretons.

Marion Pottier m.pott ier@arvalisinstitutduvegetal.fr

Ludovic Bonin l.bonin@arvalisinstitutduvegetal.fr ARVALIS-Institut du végétal

Nathael Leclech Chambre d’agriculture de Lorraine nathael.leclech@lorraine.chambagri.fr

 

 

 

Figure 1 : Désherbage mécanique: Un appui aux herbicides pour des efficacités aléatoires sur céréales d’hiver.

Efficacités moyennes du désherbage obtenues selon quatre types de stratégies. La barre verticale exprime la variabilité des résultats. Dans les stratégies combinant chimique puis mécanique, ce sont les itinéraires où le premier passage n’est réalisé qu’en sortir hiver qui tirent les résultats vers le bas. Efficacité moyenne (% d'adventices détruites). Le désherbage mécanique : un complément, pas un remplaçant des herbicides.

Tout chimique (50 données): 85%

Mixte avec premier passage mécanique (5 données): 80%

Mixte avec premier passage chimique (14 données): 70%

Tout mécanique (62 données): 50%

 

Figure 2 : Efficacités moyennes de désherbage obtenues avec différentes stratégies mixtes.

Efficacité moyenne (en % d'adventices détruites)

Mixte avec premier passage mécanique Mixte avec premier passage chimique

Des résultats aléatoires en stratégies mixtes

 

Figure 3 : Pourcentage de situations selon cinq niveaux d’efficacité obtenues après un passage de herse étrille en prélevée ou en post-levée de céréales d’hiver pour trois campagnes d’essais en Lorraine (30 situations en prélevée et 17 en post-levée entre 2009 et 2011). Pour un passage de herse étrille, les efficacités supérieures à 50 % sont satisfaisantes.

Elles sont très liées aux conditions d’intervention. Si ces conditions sont optimales, un passage précoce peut valoir le coup.

 

Figure 4: Peu de jours disponibles à l’automne 4 années sur 5 (Remarque: ce n'est pas le cas dans les conditons algériennes).

Nombre de jours disponibles par décade pour le désherbage mécanique d’un blé semé le 25 septembre dans les argiles lourdes non calcaires de Metz.

 : nombre minimum atteint 4 années sur 5

 : nombre moyen calculé sur les 20 dernières années

 : nombre minimum atteint les années favorables 2 années sur 5

Pour qu’un jour soit disponible, il doit réunir les conditions suivantes : sol ni gelé ni sec en surface, sol ressuyé, pluies nulles ou très faibles le jour du passage et les deux à quatre jours suivants selon l’évapotranspiration des plantes.

 

ENCADRE: Activer les leviers agronomiques.

Mieux vaut prévenir que guérir. Qu’elles soient chimiques ou mécaniques, les solutions curatives

de désherbage gagnent toujours à être sécurisées par des actions préventives. Le choix des cultures de la rotation constitue un premier levier agronomique à actionner. Une rotation à dominante de cultures d’automne favorise une flore adventice automnale, tout comme une dominante de cultures de printemps spécialise une flore printanière. Pour ne pas renforcer un type de flore particulier, délicat à gérer à long terme, alterner cultures d’hiver et de printemps reste le plus efficace. C’est ce qu’a notamment montré un essai mené à Boigneville (Essonne) en monoculture de blé sur 40 ans. La flore automnale s’est renforcée, notamment le raygrass qui pouvait compter jusqu’à 1 260 pieds par m2 en 2010. L’introduction d’un pois de printemps, destiné à casser le cycle de l’adventice, a permis de faire chuter dès la récolte 2011 les infestations à 9 pieds de ray-grass par m2. Les herbicides ont également participé à ce résultat puisque les populations de ray-grass, résistantes auxantigraminées foliaires des céréales à paille, ont pu être contrôlées avec de la carbétamide (Leguram) dans le pois. C’est un autre avantage de l’alternance des cultures : elle offre la possibilité d’alterner les matières actives d’herbicides au fi l de la rotation. Les risques d’apparition et de développement des adventices résistantes sont alors plus limités. Bien évidemment, la diversifi cation des rotations pose des problèmes technico-économiques (avoir le débouché, avoir le matériel adapté…), mais le jeu peut en valoir la chandelle.

Réduire le stock semencier

L’autre levier incontournable avant de se lancer dans du désherbage mécanique en culture de céréales à paille consiste à profi ter de l’interculture pour diminuer, ou du moins maintenir, le stock

semencier des parcelles en graines adventices à des niveaux faibles. Si un labour réalisé tous les 3-4 ans est une solution très efficace, des faux-semis peuvent favoriser la perte par germination des graines non dormantes. Des essais menés à Boigneville en interculture blé-blé en 2007 et 2008 ont souligné l’importance de travailler le sol superficiellement et de façon rappuyée pour faire lever un maximum de graminées à l’interculture.

 

L'ESSENTIEL:

-Il est possible de biner du blé semé à 15 cm d’écartement sous réserve de disposer d’un système de guidage adapté. Ici (photo), le guidage est effectué par caméra.

-Lorsque la herse étrille est passée dans les 2 à 6 jours suivant le semis, soit avant que le coléoptile

ne dépasse 0,5-1 cm, les risques pour la céréale sont nuls, si les graines ont été bien enterrées.

-Qu’il soit chimique ou mécanique, le premier passage doit être précoce à l’automne

pour que les stratégies mixtes donnent satisfaction.

-Les outils comme la herse étrille et la houe rotative ne sont efficaces que

sur des adventices très jeunes, stade « fi lament blanc ».

-Une application d’automne à base de racinaires peut compléter une intervention mécanique de prélevée en présence de graminées résistantes

-Il faut répéter les passages de herse étrille ou de houe rotative avant l’application d’herbicide au printemps pour espérer atteindre des efficacités finales satisfaisantes.

 

 

 

ALGERIE, LES PROFONDES MUTATIONS DU DESHERBAGE EN GRANDES CULTURES.

D.BELAID 31.05.2014

 

Le désherbage des céréales et des légumes secs est devenu une pratique courante dans bon nombre d’exploitations agricoles[1]. Cette pratique permet des augmentations significatives de rendement. Sur orge, on peut passer de 26 quintaux/hectares à 35 qx/ha avec la simple application d’un herbicide. Nous nous proposons d’expliquer cette progression et les moyens de faire mieux.

 

MUTATIONS LIEES AU RE-AJUSTEMENT STRUCTUREL

 

La politique des pouvoirs publics a été déterminante dans l’augmentation des superficies désherbées. C’est le cas bien sûr avec la formation de cadres agricoles, la fabrication locale de pulvérisateurs ou la possibilité de leur importation, l’élaboration de références techniques par l’ITGC et les préconisations de l’INPV.

Mais il est d’autres facteurs aussi déterminants. C’est par exemple la restructuration du secteur agricole, le soutien du prix des désherbants, le développement d’entreprises d’agrofourniture, le relèvement des prix à la production des céréales et des légumes secs mais également la volonté de privilégier la production locale de blé dur en substitution aux importations.

Le développement de firmes d’agrofourniture s’est accompagné de la mise en place d’un réseau de technico-commerciaux sillonnant les campagnes et contribuant à vulgariser[2] des désherbants de dernière génération. C’est le cas par exemple du Sekator de Bayer qu’utilisent également les agriculteurs européens contre les dicotylédones. Certes, en Algérie, cette utilisation concerne uniquement les exploitations les plus modernes, c'est-à-dire disposant d’un pulvérisateur. Mais le progrès technique diffuse à travers les campagnes.

Les technico-commerciaux mettent en avant des agriculteurs leaders reconnus dans leur région. Ainsi, dans le cas du désherbant Topik de Syngenta contre le fléau que représente la folle-avoine, ray-grass et phalaris dans les champs ces agriculteurs témoignent. Mr Khaled Yacine Bachtarzi souligne sa souplesse d’utilisation : « je peux l’appliquer à un stade précoce, de 2 à 3 feuilles de ma céréale sans qu’il retarde ou bloque ma culture. J’ai pu également l’appliquer tardivement au stade plein tallage ». Mr Rachid Belouar loue son efficacité : « dans notre zone, le ray-grass est la mauvaise herbe la plus difficile à maîtriser. Elle affecte la qualité de la semence et diminue considérablement les rendements. C’est une mauvaise herbe précoce et grâce à Topik, j’ai pu l’éradiquer de mes parcelles ».

Mais un autre facteur est venu renforcer cette utilisation des désherbants : celui de la transformation des céréales. Les moulins privés exigent des céréales sans impuretés et notamment sans graines de mauvaises herbes. Cette exigence se traduit concrètement au niveau des points de collecte de grains. Ainsi, les CCLS appliquent des pénalités en cas de livraisons de grains comportant trop d’impuretés[3]. Les transformateurs privés visent la qualité. Ils ambitionnent également d’exporter leurs produits (pâtes et couscous), d’où des exigences qualitatives toujours plus fortes. Aujourd’hui, plus que les structures du Ministère de l’agriculture ou les Chambres d’Agriculture, se sont ces transformateurs qui sont en pointe pour l’utilisation du désherbage chimique. Nombre d’entre eux développent des réseaux d suivi technique d’agriculteurs. Par ce biais, ils dispensent des conseils concernant le choix variétal mais également toute la panoplie des traitements phytosanitaires.

 

VERS DE NOUVELLES MUTATIONS

 

Ce développement du désherbage chimique n’est pas sans poser de nouvelles questions. Ainsi, quid du désherbage mécanique le plus souvent ignoré, quid des céréaliers sans pulvérisateurs ou de la sélectivité des herbicides sur certaines cultures.

En céréaliculture, le prix de revient élevé du quintal de céréales milite dans la recherche de solutions alternatives. Le semis direct en est une particulièrement séduisante. Cette nécessite la maîtrise du désherbage. On peut se demander si, pour les petites exploitations désirant se tourner vers ce genre de semis, ce désherbage mécanique ne permettrait pas d’éviter de passer par la case désherbage chimique.

Car, en grandes cultures, le désherbage mécanique progresse technologiquement. En France par exemple, sous l’effet du « Grenelle de l’environnement », la filière expérimente des solutions permettant de réduire l’emploi des phytosanitaires. Arvalis, l’équivalent de notre Institut Technique des Grandes Cultures, a ainsi montré tout l’intérêt de l’emploi de herses étrille qui « peignent » les céréales arrachant les plantes adventices au stade plantules ou de herses rotatives qui binent les cultures.

Or, il s’agit là de matériel facile à fabriquer en Algérie. Il s’agit d’une poutre métallique fixée à l’arrière du tracteur et portant différentes rangées de dents telles celles existant à l’arrière de certains semoirs. Nul besoin de prise de force. On consultera à cet effet les vidéos consacrées à ce genre d’engins sur le site d’Arvalis.fr. En légumes secs, dont les fèves, le binage peut être une solution contre les mauvaises herbes. Or, il existe une production locale de bineuse que PMAT commercialise. Mais si la bineuse n’élimine les plantes adventices que dans l’inter-rang, il faut insister sur le fait que les herses étrilles et houes rotative (animée par la simple force d’avancement des roues et à ne pas confondre avec une fraise rotative) permet un désherbage sur l’inter-rang et le rang lui-même. Il s’agit là d’une véritable révolution technique très récente qui nécessite toute l’attention de la profession.

Selon les particularités locales, le type de culture et son stade, ces engins de désherbage mécanique nécessitent certes des réglages adaptés. Et c’est aux premiers concernés, agriculteurs et techniciens, d’acquérir les références nécessaires. Mais c’est là une solution contre des problèmes handicapants que n’arrivent pas à résoudre les désherbants. Ainsi, dans le cas des légumes secs, trop d’exploitations retardent les semis afin d’éviter un trop fort salissement en adventices. Retard qui n’est pas sans conséquences sur le niveau des rendements et décourage les producteurs alors qu’il s’agit là de cultures stratégiques.

Concernant les infestations en brome sur orge, des agriculteurs se plaignent de la faible sélectivité de certains désherbants chimiques. On le voit donc, le désherbage mécanique à l’aide de herses étrille, herses rotatives ou de bineuses peut venir en complément du désherbage chimique ou en son remplacement.

En fin de compte, il apparaît que le désherbage progresse. Il est un gage sûr de rendement. On peut remarquer qu’il s‘agit uniquement de désherbage chimique. Or, celui-ci bien qu’efficace présente des limites. Il est coûteux, nécessité un matériel sophistiqué, une connaissance technique. Les molécules importées présentent généralement une bonne sélectivité et un large spectre d’action sauf dans quelques cas. Aussi, selon les situations, le désherbage mécanique constitue un complément indispensable voire une alternative. Cela est d’autant vrai qu’aux traditionnelles bineuses utilisables pour les cultures à large inter rang sont venus s’ajouter de nouveaux engins qui présentent un bon rapport qualité/prix. Ils sont cependant totalement inconnus en Algérie. Il serait intéressant que la recherche universitaire se penche sur la question en important ou mettant au point des prototypes pour des essais et que des investisseurs se penchent sur les possibilités de fabrication locales. Ces préoccupations pourraient être reprises dans le cadre des activités d’un Conseil Régional Interprofessionnel des Céréales.

 

[1] Selon le DG de l’OAIC, Mohamed Belabdi, la disponibilité en désherbants permettait de traiter 257 000 d’équivalents hectares en 2011 contre 369 000 ha en 2013. Pour cette campagne l’objectif était de désherber 600 000 ha sur les 3 400 000 ha emblavés (APS du 11 mai 2014).

[2] Les essais en parcelles se multiplient et les agriculteurs sont invités. Après visite des parcelles et exposé en salle, le plus souvent les participants sont conviés à un repas. Il s’agit de nouvelles formes de vulgarisation puissantes. De tels regroupements peuvent parfois concerner jusqu’à 200 personnes (agriculteurs, encadrement technique) lors du lancement d’un nouveau produit.

[3] « Nous avons remarqué lors de l’enquête, que les agriculteurs utilisent des produits phytosanitaires pour lutter contre les maladies, les parasites et pour que leur production soit acceptée par la CCLS ». MERABET L. 2011 Effets des politiques agricoles sur l’offre et les revenus. Cas de la zone sud de Khenchela. Mémoire ENSA. 102p.

 

NOUVELLES PERSPECTIVES DU DESHERBAGE MECANIQUE EN GRANDES CULTURES.

 

Djamel BELAID 22.04.2014

 

Traditionnellement, en Algérie, la lutte contre les adventices est envisagé sous l'angle chimique. Or, le désherbage mécanique fait une percée remarquable en Europe. Cela tient à l'apparition de nouveaux outils et aux préoccupations environnementalistes (réduction de l'emploi des produits phytosanitaires). Si ces préoccupations sont encore peu présentes localement, les outils développés à l'étranger peuvent s'avérer intéressants en grande culture.

 

Nous nous proposons d'examiner les caractéristiques des différents outils existants ainsi que des conditions de leur mise en oeuvre.

 

LES PRINCIPAUX ENGINS UTILISES EN DESHERBAGE MECANIQUE

On en distingue trois types d'engins: bineuse, herse étrille et houe rotative.

 

La bineuse

Les dents des bineuses sont fixées à une poutre centrale. Elles sont munies de socs qui coupent et déterrent les racines. Les adventices au stade peu avancées peuvent être enfouies par la terre ramenées sur elles. L'écartement entre les dents est réglable et dépend de l'espacement des rang de la culture considérée.

 

La bineuse ne travaille que l'inter-rang. Traditionnellement, elle est fixée à l'arrière du tracteur et peut être guidée manuellement par un conducteur. De plus en plus apparaissent à l'étranger des bineuses à l'avant du tracteur. Ainsi, c'est le chauffeur du tracteur qui fait également office de conducteur de la bineuse.

 

La herse étrille.

Avec la herse étrille, c'est un tout autre concept d'action qui est envisagé. Son action s'étend à toute la surface de la culture et non pas seulement à l'inter-rang. La culture est comme peignée par plusieurs rangées de dents souples vibrantes espacées de 2 à 3 centimètres. Leur vibration est obtenue par la progression de l'outil. Du fait de cette vibration les dents arrachent ainsi les adventices. Comme ces dents ne travaillent que sur 2 cm de profondeur, elles ne déterrent pas la culture. Les dents sont soient droites soient courbées. Ces dernières sont plus agressives. Les rangées de dents sont fixées sur des panneaux indépendants eux mêmes reliés par une chaîne à une poutre. Est ainsi assuré une parfaite couverture du sol malgré ses éventuelles hétérogénéités.

A noter que les dents avec une courbure sont plus efficaces contre les adventices. Elles ne sont cependant pas adaptées aux sols avec cailloux.

 

La houe rotative.

La houe rotative, comme la herse étrille fonctionne sur l'ensemble de la culture et non pas seulement sur l'inter-rang. Contrairement à ce que son nom peut laisser penser, la houe rotative n'est pas entraînée par la prise de force du tracteur mais seulement par l'avancement du tracteur. Celui-ci fait tourner des roues métalliques munies d'ergots en forme de cuillères. Celles-ci creusent le sol sur une profondeur de 2 centimètres, déterrent les adventices et les extirpent du sol. La culture n'est pas atteinte du fait de son enracinement plus profond.

 

CONDITIONS D'UTILISATION ET CHOIX D'UN OUTIL

Comme en désherbage chimique l'objectif est d'éliminer les adventices le plus tôt possible afin d'éviter toute concurrence. Contrairement au désherbage chimique, la condition essentielle du désherbage mécanique est d'agir en conditions relativement sèches. Ainsi, on évite tout repiquage et reprise des adventices déterrées. Le choix de l'outil à employer dépend du type de sol (battant, caillouteux), de la culture et des stades des adventices.

 

Choix de l'outil et conditions du sol

-Conditions climatiques: Le temps doit être sec et le sol ressuyé afin d'éviter tout repiquage et d'entraîner le dessèchement des adventices. C'est la bineuse qui est la plus sensible aux sols humides. Elle demande un temps de ressuyage plus important car ses socs travaillent plus en profondeur. La houe rotative est la moins sensible à l'humidité du sol mais elle montre la première des insuffisances en sol sec.

-Préparation du sol: Le sol doit être nivelé, peu meuble (rappuyé) afin que les outils agissent efficacement.

-Débris végétaux: C'est surtout la herse étrille qui est pénalisée en présence de de tels débris. Les débris végétaux viennent se prendre dans les dents tels celles d'un rateau.

-Cailloux Ils diminuent l'efficacité de l'action de la herse rotative et de la bineuse mais pas de la herse étrille.

-Croûte de battance. La herse étrille devient inefficace en cas de croûte de battance car les dents n'arrivent pas à pénétrer le sol. Ce n'est pas le cas de la herse rotative. Mais la bineuse doit être équipée à l'avant de socs étroits puis de socs à pattes d'oies sur les dents arrière.

 

Choix de l'outil vis à vis des adventices

-En présence d'adventices vivaces ces outils sont inefficaces. Il peut même y avoir un risque de multiplication végétative accru par bouturage des rhizomes dans le cas d'emploi de bineuses.

-Stade de développement des adventices. En présence d'adventices développées herse et houe sont inefficaces, seule la bineuse s'avère d'une redoutable efficacité quel que soit le stade végétatif. En effet, la houe rotative est plus efficace sur les adventices jeunes (stade « fil blanc ») tandis que l'efficacité de la herse étrille se prolonge jusqu'au stade 1 feuille.

 

Rappelons que herse étrille et houe rotative réalisent un désherbage sur toute la surface de la parcelle tandis que la bineuse n'opère que sur l’inter-rang à moins d'utiliser des doigts souples ou de procéder par buttage.

 

Choix des outils et sélectivité par rapport à la culture en place

-Densités de semis: en cas de désherbage mécanique, il est conseiller de majorer de 10% les doses de semis afin de se prémunir d'éventuelles pertes de pieds lors du passage des outils.

-Écartements entre rangs. Ils concernent essentiellement le cas de l'emploi de la bineuse. Il faut s'assurer de rangs avec une bonne régularité et de largeur adaptée aux socs de la bineuse utilisée. Il existe des système de guidage utilisant le positionnement GPS ou des caméras (les capteurs optiques sont cependant très sensibles à la poussière. En général, l'emploi de la bineuse nécessite l'utilisation de protèges plants. La bineuse n'est donc utilisable qu'en cultures en ligne alors que herse étrille et houe rotative sont utilisables sur toutes cultures.

Le désherbage est particulièrement recommandé en cas de résistances d'adventices aux herbicides ou en cas de faibles sélectivité de ceux ci. C'est notamment le cas des herbicides contre le brome utilisés sur orge ou dans le cas des légumes secs.

Dans ce dernier cas, la maîtrise du salissement adventice grâce au désherbage mécanique peut permettre des semis d'hiver. Trop de parcelles ne sont semées qu'au printemps occasionnant des pertes considérables de rendement.

 

De façon générale, pour éviter tout dégât sur les cultures, aucun engin de désherbage mécanique n'est à utiliser entre la levée et les premiers stades de la culture c'est à dire jusqu'au stade 2 à 3 feuilles.

 

CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES

Les débits de chantier sont supérieurs avec l'emploi de herses étrilles ou de houes rotatives qu'avec des bineuses qui sont beaucoup plus lentes. Celles ont cependant l'avantage d'agir sur tous les stades de développement des adventices.

La société PMAT commercialise des bineuses. Concernant les herses étrilles et rotatives, elles ne sont ni fabriquées localement ni importées. Leur relative simplicité technologique permet d'envisager leur construction locale par des artisans ou par des exploitants disposant du matériel adéquat. On ne saurait assez insister sur l'urgence de disposer de tels outils et de vulgariser leur utilisation.

 

 

CONCLUSION

Il s'agit d'adapter l'emploi des outils de désherbage mécanique aux spécificités de l'exploitation et des conditions de sol et d'humidité. L'utilisation de ces outils peut venir en stratégie comme complément de l'emploi d'herbicides ou en remplacement de ceux-ci. Leur emploi nécessite une phase de tests et de réglages pour une pleine efficacité.

 

BLE: désherbage CHIMIQUE.

Le démarrage tardif des semis 2013 n'a pas favorisé la pratique du désherbage d'automne. En cas d'irrigation d'apoint, sur des parcelles à haut potentiel, éliminer tôt la concurence adventice: folle-avoine, ray grass ou dicots est un gage de réussite. Des herbicides tels Sekator ou Topik* permettent d'agir dès le stade 3F.

(*) Mr Khaled Yacine Bachtarzi profite de cette souplesse d'utilisation agrichem-algerie.com/downloads/topik.pdf

 

Vidéo  désherbage d'AgrichemDZ

 

BLE - Désherbage

www.youtube.com/watch?v=bvcort_sBuY

Blé, désherbage mécanique

 

Desherbage du blé

www.youtube.com/watch?v=oVxZet9K3KI

 

 

Contrôle Adventices Tunisie

www.youtube.com/watch?v=00w-YfnXiLY

 

 

Herse etrilleCéréales * * * *

www.youtube.com/watch?v=xUKwGNElzrA

 

 

Démonstration de binage de blé

www.youtube.com/watch?v=7PrGVbC9B9M

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Huile de menthe.

Principe: par distilation. Usage: bloquer la germination des pommes de terre

 

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Semoir semis-direct:

Essai d'un prototype.

www.youtube.com/watch?v=SJcHIT7HY3c

 

 

Démarche cluster Unido * * * *

Comment développer son activité au sein d'un cluster

dans sa région. Cas de l'olive à Bouira.

www.unido.org/fileadmin/user...we.../interno_web_DEF.pdf
 
 

 

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des élevages.

 

Production de biogaz

 

 

 

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Semences de ferme.

 
www.youtube.com/watch?v=N-oqfVDvAnQ

 

 

Espaces verts machine élagage taille

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Grass Farmer 1414 - YouTube

Pour semer la jachère pâturée

Vidéo pour "https://youtu.be/plIp8DTJFKM"
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