Algérie: de nouveaux aliments pour les hommes et les animaux d'élevage.

 

 

GROUPE BENAMOR AU SIAL DE PARIS: DIVERSIFICATION ET INTERNATIONALISATION

D.BELAID 23.10.2014

Samir Ghezlaoui, correspondant d'El Watan à Paris rend compte ce 22 octobre dans les colonnes du journal de la présence du Groupe Benamor au dernier Salon International de l'Agro-Alimentaire de Paris. Le stand a reçu la visite de différents ministres algériens et français dont Mr VALLS.

 

Nous retiendrons pour notre part quelques points. Mr Ghezlaoui note que « Pour promouvoir davantage son savoir-faire et asseoir sa notoriété à l’échelle internationale, les commerciaux de Benamor ont présenté une gamme diversifiée de pâtes, couscous, légumes en conserve, ainsi que de nouveaux produits du terroir comme les tomates séchées à l’huile d’olive ». Il est intéressant de lire que ce groupe développe la production de légumes en conserve. Activité notamment arrêtée par NCA Rouiba qui se consacre dorénavant à l'importation de concentré de jus. Produire des légumes en conserve présente un double intérêt: offrir des débouchés aux agriculteurs locaux et offrir aux consommateurs algériens des produits de substitution aux céréales. Ce qui du point de vue diététique et économique est intéressant. Il aurait été intéressant de savoir quels sont ces produits. Rappelons qu'il manque en Algérie, un acteur économique tel un Bonduelle capable de mettre sur le marché des légumes en conserve ou congelés. Groupe Benamor serait-il un Bonduelle en puissance?

Nous notons le développement de tomates séchées. C'est là un moyen d'écouler une partie de la production en excès, que ce soit dans le grand Sud ou sur le littoral. Les techniques de séchage de la tomate sont simples. Il suffit parfois de séchoirs solaires.

 

Mr Ghezlaoui rappelle à l'occasion l'activité nouvelle liée à la boulangerie industrielle. Et de citer Mme Hamidi responsable communication du groupe «Le groupe Benamor et sa nouvelle filiale MMC (Mediterranean Mills Co) ont ouvert, en janvier 2014, la première grande boulangerie industrielle en Algérie». Cette action s'inscrit dans la cadre d’un partenariat public-privé avec le groupe Erial Alger. Il est à espérer que dans ce cadre là soit progressivement utilisé le mélange farine de blé tendre et semoule de blé dur mis au point par des cadres de l'Eriad. Ce mélange permet de mieux valoriser la production locale de blé dur. A terme, pourquoi ne pas développer des mélange comportant de la semoule d''orge. L'orge, rappelons le, est plus facile à produire en Algérie, même en zone semi-aride. Par ailleurs, elle est riche en fibres et beta-glucanes. Éléments qui diminuent plusieurs maladies métaboliques très présentes en Algérie. Cela implique se détacher du modèle de la traditionnelle « baguette parisienne » que les exportateurs français aimeraient voir perdurer localement afin d'écouler leur blé tendre.

 

Rappelons à l'occasion l'excellent travail fait sur le terrain par le Groupe Benamor. Contrairement à certains groupes agro-alimentaires qui importent toute leur matière première de l'étranger (graines oléagineuses, sucre roux ou concentré de jus de fruits), Benamor achète sa matière première aux agriculteurs algériens. Il a même mis sur pied des réseaux d'appui technique blé dur afin d'améliorer la qualité des produits livrés. Il poursuit la démarche entamée au niveau de la production de tomate industrielle. Certes, on s'engage là progressivement dans un processus d'agriculture contractualisée. Modèle parfois décrié dans la mesure où l'agriculteur devient totalement dépendant d'un agro-industriel. Mais étant donné le niveau des importations, pouvons nous pour le moment faire la fine bouche?

 

Quant à l'aspect exportation de produits agricoles, nous restons septiques lorsqu'ils s'agit de produits bruts. En effet, ces matières ont été produits à partir de quantités non négligeables d'eau. Exportées des matières agricoles, c'est exporter de « l'eau virtuelle ». Or, l'eau en avons nous assez pour nous permettre d'en exporter à travers des produits agricoles? Par ailleurs, le milieu semi-aride est fragile. Avons nous vocation à nourrir des bouches à l'étranger? La question est différente lorsqu'il s'agit de produits agricoles transformés et à plus grande valeur ajoutée.

 

COMMENT FAIRE EVOLUER LA CONSOMMATION DE BLE DUR?

 (Un article publié dans la rubrique "Débouchés" d'Arvalis.fr. Il est intéressant à plus d'un titre. Essayons de remplacer dans le titre "blé dur" par "légumes". Comment faire donc consommer plus de légumes et ainsi réduire la consommation de pain et la part des imporations de blé tendre? L'approche de l habib est intéressante. D. BELAID 11.10.2014).

Laurent Habib, président de l’agence Babel, explique, comment, à partir d’exemples d’autres secteurs, il est possible de faire évoluer le comportement des consommateurs pour l’achat de pâtes, notamment par la diversification des produits.

 

 

 

Les secteurs du café, du chocolat ou du vin ont réussi à construire de la valeur sur les produits en menant des réflexions sur des systèmes de différenciation à tous les niveaux et à créer des expériences de consommateurs singulières. En effet, les consommateurs achètent désormais les produits non plus parce que ces produits correspondent uniquement à un besoin mais parce qu’ils sont synonyme de voyage, de plaisir partagé, de nouveaux modes de consommation.

 

Pour créer de la valeur, il s’agit de faire muter tout le système, en partant du consommateur pour remonter jusqu’à la production.

 

Faire muter tout le système

 

Dans le secteur du blé dur, les modes de transformation apparaissent assez simples et aboutissent à des produits a priori assez uniformes. Mais, en réalité, il faut s’appuyer sur l’exemple des autres secteurs : en diversifiant les modes de transformation, les produits, les modes de consommations, il est possible de créer une expérience consommateur beaucoup plus différenciée, qui a plus de valeur, car elle devient un moment gustatif, relationnel, de plaisir et donc différent.

 

Diversifier les produits

 

Il est nécessaire de penser à la transformation par rapport à la diversification des produits : changement de format, de packaging, mise en scène de l’origine et des modes de cuisson, association avec d’autres produits, avec des services…

 

Plusieurs scenarii sont envisageables. Soit de grands industriels peuvent assurer l’intégration du produit jusqu’à la distribution – comme Nestlé l’a fait avec le café - . Soit plusieurs acteurs - restaurateurs, des distributeurs et spécialistes de la consommation - se réunissent pour réfléchir afin de créer quelque chose de radicalement différent et ainsi faire évoluer la consommation des pâtes.

 

 

LE TABOULE ALGERIEN: COMMENT FAIRE MANGER DES LEGUMES AUX JEUNES.

D. BELAID 4.10.2014

C'est un fait connu. Les jeunes mangent peu de légumes frais. Ils préfèrent les féculents. Conséquences: de mauvaises habitudes alimentaires qui peuvent se traduire par le diabète. Mais aussi par la consommation de produits alimentaires importés. Or, à y regarder de plus près, le taboulé algérien possède des avantages diététiques incontestable.

 

LA RECETTE DU TABOULE ALGERIEN

Sur internet on trouve facilement la recette du taboulé algérien. On retiendra la présence de couscous et de légumes frais. Ces légumes si peu consommés. Voilà une présentation originale pour habitués chacun à plus en consommer.
Mais le taboulé peut se décliner en plusieurs façons. Plusieurs recettes sont possibles: avec menthe, ou sans menthe, avec raisins secs ou sans, avec poivron, concombre ou pourquoi pas avec carottes rappées. Avec carottes rappées, vous n'y aviez pas pensé? Et bien essayez. C'est délicieux. Une poignée de couscous sur vos carottes rappées. Laissez le couscous gonfler et s'imprégner de l’assaisonnement puis goutez. C'est délicieux. Pourquoi ne pas essayer également avec le basilic qui pousse très bien en Algérie mais qui est si peu utilisé.

 

L’assaisonnement. Je crois que voilà le mot magique. Dans toute recette c'est ce qui fera aimer votre recette. Et là toutes les combinaisons sont possibles. Jusqu'à mettre quelques gouttes de vinaigre balsamique.

 

FABRICATION INDUSTRIELLE DE TABOULE

La fabrication industrielle de taboulé algérien est facile. Le contexte est porteur: recette facile, emballage frais simple, apparition de chaînes de supermarchés avec des rayons « produits frais ».

En effet, le taboulé peut se conditionner en barquette plastique transparente. Pour fermer, il suffit d'un film plastique scellé par chauffage à l'aide d'un appareil qui s'apparente à un simple fer à repasser. Cela confectionner dans un atelier à l'hygiène irréprochable. Il y a de quoi développer une activité de traiteur. Le tout est de développer des recettes qu'on aura auparavant testé auprès d'un panel de consommateurs. On peut penser à différentes composition selon les saisons et donc la matière première disponible. Il faut trouver par exemple par quoi remplacer les concombres et les poivrons en hiver. C'est là que peuvent intervenir les fameuses carottes rappées. Il est également possible de se tourner vers des légumes d'été séchés. Que pourraient apporter des tomates séchées?

 

Un tel atelier peut démarrer dans des conditions semi-artisanale et rapidement évoluer, une fois que le consommateur est conquis, vers des process plus importants. Il y a là un marché à saisir.

 

En tout cas, le taboulé a cet immense avantage de partir en terrain conquis: la présence des grains de couscous. Cela est une base rassurante pour le consommateur. Aux grains de couscous, toute une variété de légumes et d'assaisonnements sont à trouver. Il est même possible de remplacer le couscous de blé dur par du couscous d'orge. Cette recette permet de gagner en fibres et en beta-glucanes et possède alors des vertus diététiques avérées.

 

 

SOJA TEXTURE, UN NOUVEAU KLILA

D. BELAID Juillet 2013

Dernièrement un ami étranger me proposant de partager son repas m'a servi un ragout de pomme de terre et de morceaux de poulet. Du moins, c'est ce que je croyais en voyant le contenu de mon assiette.

Les « morceaux de poulet » avaient l'aspect de la viande et sa consistance c'est tout. J'ai pensé à un moment à du « klila ». Ce premier lait que la vache donne lors de la naissance de son veau. Il est séché puis fragmenté en petits morceaux. Le klila donne une saveur incomparable au couscous. Sous la dent, il a la consistance d'un morceau de viande de boeuf pas assez cuit. En fait, il s'agissait de morceaux de soja texturé: une sorte de viande végétale fabriquée à partir de soja.

 

Intrigué par ce produit que je ne connaissais pas, j'ai posé plusieurs question. La maîtresse de maison a fini par aller chercher à la cuisine le produit dans son emballage. Cela avait l'aspect de morceaux de galette fine. L'étiquette indiquait « Soja texturé, à ré-hydrater 1 heure avant cuisson ».

Pourquoi un tel émerveillement pour un produit assez banal dans un pays tel le japon? Car, le soja produit une graine presque aussi riche en protéines que la viande. Sauf que c'est une plante de la famille du petit pois. Une légumineuse. Et il est plus facile d'en produire que d'élever des animaux. Il serait donc plus logique de proposer la consommation de ces graines au consommateur algérien. Il ne s'agit pas de totalement remplacer la viande par le soja texturé, mais de la proposer aux consommateurs sous différentes formes afin de réduire la tension sur le marché de la viande.

 

MILLE ET UNE FACON D'ACCOMODER LE SOJA
Les précieuses graines de soja peuvent également être préparées sous forme de pousses, de rouleaux de printemps (sorte de « bourek »), de lait de soja ou de fromage (le tofu). On pourrait imaginer des steacks de viande hachée avec 50% d'incorporation de soja, des « cordons bleus » à base de soja ou de la sauce bolognaise à base de soja. Bref, le soja et notamment le soja texturé peut avoir de multiples usages. Les industriels de l'agroalimentaire ont un large champs d'applications devant eux.

 

Le soja présente un seul inconvénient, il pousse au printemps et à ce titre mérite d'être irrigué. Cependant de nouvelles variétés sont récemment apparues. Elles peuvent être installée juste après un ensilage de fourrage de vesce-avoine et profite donc des pluies printanières ce qui réduit d'autant la période où il faut irriguer. Puis, même s'il devait être importé, une cargaison de graines de soja coûte moins cher qu'une cargaison de viande d'agneau de Nouvelle-Zélande.

 

Le jeu en vaux donc la chandelle. Consommer plus de soja en Algérie, c'est réduire la tension sur le marché de la viande tout en apportant les protéines nécessaire à chacun. Investisseurs, ne passez pas à côté du marché des "soyfoods"...

Contact spécialites français:

Françoise Labalette -
f.labalette@onidol.fr
ONIDOL
Alain Quinsac -
quinsac@cetiom.fr
CETIOM

 

 

Veille technologique 2 : du nouveau pour

FABRICANTS DE  PRODUITS ALIMENTAIRES.

 

D. BELAID 24.04.2014 actualisé le

 25.04.2014

 

L'extrusion consiste à « forcer un produit à s'écouler à travers un orifice de petite dimension, la filière, sous l'action de pressions élevées obtenues, dans un conduit cylindrique, grâce à une ou plusieurs vis de type vis sans fin ». Selon le procédé choisi il peut survenir un échauffement qui permet une cuisson du produit. On parle alors de cuisson-extrusion. Ce procédé a de larges utilisations agro-alimentaires. En Tunisie, la fabrication de céréales pour petit déjeuner est assurée par la société Gerpro'S. En Algérie, cette fabrication est assurée par la multinationale Nestlé selon laquelle « la demande du marché algérien en céréales n’est pas suffisamment importante » pour lancer une production locale. Un fabricant d'extrudeuse1 était présent au dernier salon de l'agro-alimentaire Djazagro 2014. A partir de ce type de machines et de matières premières locales n'est ce pas à des investisseurs locaux de produire de telles céréales mais également d'explorer le marché des produits protéiques sans viande?

 

L'EXPERIENCE TUNISIENNE EN MATIERE DE CORN FLAKES

Gepro's le fabricant tunisien de céréales pour petit déjeuner exploite à fond la technique de l'extrusion. Sur le site de la société est présenté un historique. "Crée en 1981, Gepro's est une entreprise du secteur agro-alimentaire spécialisée dans la fabrication de céréales pour le petit déjeuner (Corn Flakes, blé soufflé, maïs extrudé, riz extrudé, mélange de céréales, ....) et des produits snacks". En quelques années, Gepro's est devenu le leader tunisien. "Installée dans la zone industrielle d’Utique (Nord de la Tunisie), Gepro's est devenue, au fil des ans, une entreprise prospère et florissante. La firme, qui ne proposait au départ que deux produits, décline aujourd’hui une cinquantaine d’articles (céréales et snacks confondus). Sa gamme de produits est proposée dans divers types d’emballages et sa production est écoulée à une large clientèle."

 

UN TEMOIGNAGE EDIFIANT

Dans le numéro 20 de décembre 2011 de la revue Clextrusion2 un témoignage intéressant de Mr Beldiman, industriel roumain. Suite à une question du journaliste, il explique qu'il a démarré son activité en fabriquant sa propre machine à extrusion.

 

Clextrusion: Vous avez acheté une ligne d’extrusion multi produits chez Clextral en été 2009 et j’ai noté que c’était votre première expérience en extrusion bivis. Qu’est ce qui vous a décidé à choisir Clextral ?

M. Beldiman : En 2004, nous avons nous même conçu un extrudeur monovis d’une capacité de 70kg/h sur lequel nous avons réalisé toute une gamme de produits extrudés.

Une fois que l’intérêt du marché a été prouvé, il était devenu nécessaire de se doter d’un véritable équipement industriel ayant une capacité de production beaucoup plus importante, utilisant

une technologie moderne. Nous avons donc naturellement choisi d’investir dans une ligne d’extrusion bivis. Après une étude du marché nous avons choisi Clextral, reconnue comme leader sur le marché des équipements d’extrusion bivis

 

UTILISER DES CEREALES LOCALES

Maîtriser l'extrusion des céréales est intéressant à plusieurs titres. Les céréales pour petit déjeuner permettent d'assurer une alimentation matinale équilibrée. Outre le fait qu'une fabrication locale est source d'emplois, ces produits peuvent permettre l'emploi de matières premières locales. Il pourrait être ainsi possible de valoriser le blé dur, l'orge, l'avoine, des extraits de dattes voire le caroube local afin de contribuer à donner un goût chocolaté.

 

Le sujet est à creuser et on peut espérer que des équipes de recherche universitaires collaborent avec des investisseurs potentiels afin de mettre au points des produits qui répondent aux besoins des consommateurs et utilisent des denrées produites localement.

 

Certes, avec comme concurrent une multinationale implantée localement la tâche risque d'être rude. Cependant, il peut exister des marchés de niche en jouant sur les arômes ou la diététique. On pourrait imaginer des Corn Flakes au goût de dattes, ou bien particulièrement enrichis en fibres pour les personnes suivant un régime spécial. En la matière, le domaine est vaste et c'est aux nutritionnistes de se positionner. Face à la hausse continue des prix de la viande on peut penser à des produits enrichis en protéines végétales.

 

PRODUITS PROTEIQUES SANS VIANDE, UN MARCHE A SAISIR

 

A l'étranger le marché des produits protéiques sans viande se développe régulièrement. Des industriels et universitaires étrangers développent des recherches dans ce sens. Ainsi, pour développer son procédé d'extrusion bivis la société Clextral a signé des accords de coopération avec les centres de recherche chinois et canadiens. Et déjà les premiers résultats sont là. Des « produits finis, à base de protéine de soja extrudée, se présentent sous des formes très variées : dips de poulet, calamars, boeuf teriyaki, saucisses, rouleaux de printemps et bien d’autres ».

 

Pour Alain Brisset responsable des procédés agro-alimentaires au niveau de cette société trois grandes catégories d’aliments riches en protéines végétales peuvent être développées avec à chaque fois de nombreuses variations possibles au sein de chaque segment :

-végétarien avec gluten : produits qui combinent le soja, gluten de blé, de seigle,... et d’autres sources de protéines végétales (lentilles, pois chiche, petits pois, etc ...)

-végétarien sans gluten

-végétaliens : produits qui peuvent combiner tous les types de protéines végétales mais sans

aucun composant laitier.

 

Ces produits à l'origine destinés aux végétariens intéressent de plus en plus d'autres segments de consommateurs européens et américains. En Algérie, face à l'envolée des prix des protéines animales, ce type de préparation a de beaux jours. A condition de trouver les formulations adaptées aux goûts des consommateurs locaux.

 

En conclusion, l'extrusion peut permettre de développer toute une gamme de produits alimentaires. Outre des produits traditionnels telles les céréales pour petit déjeuner, de nouveaux produits protéinés peuvent être développés. L'extrusion permet ainsi de valoriser des produits locaux. Il reste à innover afin de satisfaire les goûts des consommateurs. L'expérience roumaine montre qu'il est possible de mettre au point des extrudeuses de faibles capacités. Pour des installations plus importantes, la firme Clextral déjà implantée depuis des années sur le marché local pour la production de couscous propose un savoir faire et un équipement intéressants.

1 Le fabricant d'extrudeuse CLEXTRAL était présent à Djazagro 2014 du Lundi 21 avril – jeudi 24 avril 2014 au Palais des Expositions d’Alger – SAFEX à Alger au stand 2C 118.

2Clextrusion, revue technique du groupe Clextral (www.clextral.com).

 

Un fabricant d'extrudeuse CLEXTRAL est présent à Djazagro 2014

Lundi 21 avril – jeudi 24 avril 2014

Palais des Expositions d’Alger – SAFEX – Algiers, Algérie

Clextral SAS  1 rue du Colonel Riez

42702 Firminy   Tél. : 04 77 40 31 31

Service +: support client 04 77 40 38 88

Stand 2C 118   www.clextral.com/fr/

 

 

 

Algérie: de nouveaux aliments pour les hommes et les animaux d'élevage.

 

Djamel BELAID Ingénieur Agronome. djamel.belaid@ac-amiens.fr

 

En Algérie, la production de viande de volailles est un moyen de fournir le marché en un produit de base plus abordable que la viande de mouton ou de boeuf. Produire des poulets est relativement simple. Il suffit de placer durant un mois et demi plusieurs centaines de poussins dans un hangar et de leur fournir un aliment à base de maïs et de soja. Ces deux produits, maïs et soja permettent la croissance rapide des animaux. Le problème est que comme pour une partie du blé destiné à la consommation humaine, ces graines sont importées en totalité.

Existe-t-il une alternative à la spirale de l’importation de produits alimentaires?

 

VIANDES, PROTEINES ET ACIDES AMINES ESSENTIELS.
La forte demande en viande provient de l’augmentation de la population algérienne mais également de l’élévation de son niveau de vie. Toute société qui se développe connait un accroissement de la demande en protéines. C’est notamment le cas actuellement en Chine avec une très forte demande de viande de porc.

Du point de vue nutritionnel, l’organisme humain a besoin d’un apport minimum journalier en protéines. Celles-ci peuvent être apportées par des légumes secs (lentilles, fèves, pois-chiches, haricots, soja, …) ou des produits animaux (viande, poisson, lait, …). Car, en fait, tout organisme a besoin d’une quantité journalière précise d’acides aminés. Et que ce soit les protéines animales ou végétales, les deux contiennent pratiquement des acides aminés et notamment des acides aminés essentiels.

Du point de vue nutritionnel, à condition de manger régulièrement des légumes secs, il est possible de réduire considérablement sa consommation de produits animaux. Le régime alimentaire des végétariens est l’exemple de ce raisonnement poussé à l’extrême.

En Europe se développe même des mouvements qui combattent le fait que l’Homme puisse abattre chaque année pour se nourrir des millions d’animaux. Les adeptes de ce genre de mouvement ne consomment pas de viande et sont pourtant en parfaite santé. Il est donc possible de se nourrir sans consommer de viande ou très peu.

 

L’ALIMENTATION TRADITIONNELLE ALGERIENNE: PRIORITE AUX PROTEINES VEGETALES.
L’alimentation algérienne traditionnelle réserve une place de choix aux protéines végétales. C’est le cas du plat national. Les pois-chiches accompagnent invariablement le couscous. Cette association d’une céréale: le blé dur et d’une légumineuse: le pois-chiche fait de ce plat un met particulièrement équilibré.

La « garantita » est également préparée essentiellement avec des pois-chiches. Dans l’Est du pays et par exemple à Batna, les « fawalas », ces petits restaurants qui proposent des plats de fèves en sauce sont particulièrement appréciés. Dans l’Algérois existe une consommation de fèves fraîches cuites à la vapeur avec le couscous.

Pois-chiche et fèves se retrouvent très utilisés sur le pourtour du bassin méditerranéen. Ce qui n’est pratiquement pas le cas de l’Europe du Nord. Les verts pâturages de ces régions assurent essentiellement l’apport protéique aux populations locales sous la forme de protéines animales. En Asie, dans certains pays, les populations locales consomment des insectes et leurs larves1. En Afrique sud-saharienne et dans le Sud de l’Algérie, les criquets grillés constituent un met de choix.

De tout temps, les populations, en différents points de la Terre ont assuré leurs besoins en protéines à partir de ressources locales facilement mobilisables.

Il serait non raisonnable de penser que le progrès scientifique puisse nous permettre de nous abstenir de cette règle de bon sens. Produire 1 kg de viande de boeuf nécessite 15 000 litres d’eau. Les bovins consomment de grandes quantités de fourrages qu’on ne peut obtenir en Algérie qu’en irriguant. Penser que, dans les conditions semi-arides de l’Algérie, chaque citoyen puisse un jour bénéficier d’un régime alimentaire calqué sur celui de l’Europe, c’est à dire à dominante de viande rouge et de fromages est un doux rêve.

 

ALGERIE, VERS UNE ADEQUATION ENTRE CLIMAT ET FOURNITURE DE PROTEINES.

En Algérie, afin de réussir cette adéquation entre les capacités du milieu et la fourniture de protéines à la population, on peut penser à de nouvelles formulations alimentaires. Il pourrait être possible d’incorporer de la farine de pois-chiche dans les pâtes alimentaires ou dans le pain et de commercialiser des pousses de lentilles comme existent en Asie les pousses de soja. Il ne s’agit là que quelques exemples. Les variations pour cuisiner des légumes secs produits localement sont loin d’être épuisées.

Les capacités du secteur agricole à produire des légumes secs sont grandes. Pois-chiches et lentilles peuvent en effet cultivés sur de grandes surfaces de façon totalement mécanisée. Ces légumes secs peuvent être semés et récoltés avec le même matériel que pour le blé. Par ailleurs, l’introduction récente de la technique du semis-direct permet une meilleure utilisation de l’eau du sol tout en réduisant le coût en charge de mécanisation des exploitations. Cela ouvre un champs nouveau à leur production.

Parmi les légumineuses, il en est une qui est remarquable pour sa teneur en protéines. C’est incontestablement le soja. Il suffit de quelques centaines de litres d’eau pour produire 1 kg de ces précieuses graines, contre 4000 L d’eau pour 1 kg de viande de poulet et rappelons le 15 000 L d’eau pour 1 kg de viande de boeuf. C’est ce même soja qui est actuellement importé par cargaisons entières afin de nourrir les poules. Ce produit noble qui contient 40% de son poids en protéines n’est importé en Algérie que pour satisfaire les gallinacées de nos poulaillers.

Les Japonais sont passés maître dans l’art d’utiliser la graine de soja. Ils font du lait de soja, du fromage (tofu), du tofu déshydraté et même des pousses de soja. Les industriels européens de l’agroalimentaire sont même arrivés à produire un concentré des protéines sous forme d’isolat. La pureté du produit et sa faible quantité de glucides enlève toute trace du goût original de la graine.

Tableau 1: Teneur en protéines dans les aliments à base de soja (pour 100g d’aliment) :

Lait de soja : 4
Tofu : 12
Haricot de soja sec : 35
Farine de soja : 45
Concentré de soja : 65 à 70
Isolat de soja : 90

Il serait possible en Algérie, d’utiliser une partie des graines de soja importées, non pas pour nourrir les poules, mais directement en alimentation humaine. On pourrait penser ainsi à incorporer une certaine proportion de lait de soja dans le lait reconstitué afin de réduire les importations de poudre de lait. Au Maroc et en Tunisie, des industriels se sont déjà équipés en matériel adapté et mettent à la disposition du consommateur du lait de soja (french.alibaba.com/products/soy-milk-production-machine.html‎). En France, on trouve même dans les rayons linéaires des supermarchés du lait de soja parfumé à la vanille (

Images correspondant à creme soja vanille sojasun)

. Un large champs d’activité s’offre à de potentiels investisseurs.

Concernant le fromage de soja, il y a là également des opportunités pour des investisseurs potentiels. Arriver à en produire à partir de soja permettrait de réduire la pression qui existe actuellement sur le marché du fromage issu du lait de vache.

Quant au tofu déshydraté, les potentialités d’utilisation locale sont immenses. Ce produit se rapproche du « klila2 » traditionnellement rajouté au couscous dans l’Est du pays. Vendu à l’étranger sous forme de petits cubes à ré-hydrater une heure avant cuisson, ce type de tofu une fois ré-hydraté présente l’aspect de morceaux de viandes. Il convient parfaitement pour des plats en sauce. Il pourrait également trouver sa place dans les steacks hachés et tout plat cuisiné à base de viande.

Les pousses de soja pourraient faire leur apparition pour les hors d’oeuvres ou dans des « rouleaux de printemps3 » accommodés aux goûts culinaires locaux. En 1999, une étude de la Food and Drug Administration a conclu en un effet entre les protéines du soja et la diminution du risque de maladies cardio-vasculaires.

Le soja considéré comme de la viande végétale mérite d’être étudié par les spécialistes de la restauration et de l’agro-alimentaire Algériens afin d’être incorporé à la cuisine algérienne. Les idées de préparation sont nombreuses. Une recherche sur internet montre qu’il existe même des conserves de lentilles au tofu fumé. Certainement, une imitation de lentilles aux saucisses fumées destinés à des végétariens. Il existe également des merguez et autres saucisses végétales.

Une production embryonnaire a permis de mettre sur le marché national du « lait, du tofu, du fromage à tartiner, de la mayonnaise, de la crème dessert, de la mayonnaise sans oeufs, des gâteaux et du pain, du couscous fait à 100% à base de farine de soja, des merguez (20% viande rouge et 80% protéines de soja), du café (graines de soja torréfiées), des cacahuètes (graines de soja grillées), des barrettes pour enfants (farines de datte et de soja) et du petit lait (lait de soja acidulé avec du vinaigre naturel) ». Un groupe de jeunes investisseurs du centre « Soy Algérie » est à l’origine de plusieurs de ces formulations, dont 164 sont recensées. Le centre est arrivé à constitué un groupe de fidèles qui se disent ravis de consommer du soja afin de traiter des pathologies telles hypertension et d’obésité.

Afin de mieux faire connaître cette « viande végétale », toute une stratégie pourrait être développée vers les responsables de la restauration collective (cantine d’écoles, restaurant universitaires, restaurants d’entreprises, …). Les nutritionnistes et les auteurs de livres de recette de cuisine mériteraient également d’être sensibilisés. Enfin, s’agissant d’un produit stratégique, des subventions pourraient être allouées pour sa vulgarisation.

D’autres produits locaux pourraient également être utilisés dans l’alimentation humaine. C’est le cas de l’orge pour sa richesse en fibres. Aux U.S.A la Food and Drug Administration (FDA) a récemment autorisé « que l’étiquette de l’orge entière et des produits renfermant de l’orge porte une mention indiquant qu’ils réduisent le risque de maladies coronariennes » (FDA News Release, 2005). Par des apports fractionnés d’engrais azoté, il est possible d’obtenir des céréales dont les grains dosent 14% de protéines.

Enfin, afin de proposer des substituts de fromages et de produits à tartiner, les olives pressées pourraient servir à préparer de la tapenade et le basilic à préparer localement une variante du célèbre pestou provençal. Depuis peu en Europe est apparu des fromages reconstitués. Ce genre de produits est notamment utilisé pour garnir les pizzas. Ce genre de produits est à base de matière grasse végétale, protéines du lait et amidon. Il a aussi fait une apparition remarquée dans les rayons de nos épiceries sous la marque O’Cheddar.

En Europe, le secteur de l’agro-alimentaire est l’un des secteurs qui innove le plus. Régulièrement, le consommateur se voit proposer de nouvelles préparations alimentaires. En fait, c’est tout un champs de la recherche nationale en matière de technologies alimentaires qui peut trouver un nouveau champ d’applications. Les sujets de recherche de nos universités devraient laisser plus de place aux préoccupations des transformateurs de l’agro-industrie locale. La récente volonté des pouvoirs publics de créer des pôles d’excellence pourrait permettre de rapprocher les différents intervenants des filières concernées.

 

DES PRODUITS NOUVEAUX EGALEMENT EN ALIMENTATION ANIMALE.

Concernant l’élevage, les possibilités de création de nouveaux aliments du bétail sont nombreuses. Récemment, le quotidien El Watan4 présentait la réussite d’un fabriquant d’aliment du bétail incorporant des glands dans ses préparations pour animaux. Si les quantités de glands peuvent être limitées cet exemple montre l’esprit d’inventivité des entrepreneurs.

La maïs et le soja étant importés, il serait intéressant de produire des substituts de ces graines. La production d’une partie des besoins locaux de maïs semble difficile en climat semi-aride. Maïs et soja poussent en été et sont donc de gros consommateurs d’eau. Il est donc difficile de penser les produire en masse localement.

L’Office National des Aliments du Bétail incorpore déjà de l’orge en remplacement partiel du maïs importé. Des recherches réalisées à l’étranger montrent également tout l’intérêt du triticale en remplacement partiel du maïs. Quant au soja, sans l’égaler certaines légumineuses présentes des taux élevés de protéines. C’est le cas de la féverole ou connue chez nous sous l’appellation de « fwiyela », du pois protéagineux, ou du lupin.
La féverole comporte 29% de protéines. Elle est très cultivée en Espagne et Italie et est connue de nos agriculteurs. Les recherches réalisées à l’INRA (France) ont permis de produire des variétés sans tanins (graines colorées) et sans vicine et convine mieux tolérées par les volailles. Ces tanins interdisaient jusqu’à présent l’utilisation de féverole en élevage de poulet de chair. De même que vicine et convicine, qui entrainent une réduction du poids des oeufs, interdisaient cette plante en élevage de poules pondeuses.

Le pois protéagineux comporte 24% de protéines. En Europe, il est essentiellement destiné aux porcs et aux volailles. Ses graines sont riches en énergie et protéines, deux éléments indispensables pour les animaux d’élevage. Ses protéines sont très riches en lysine, un acide aminé indispensable à la croissance des hommes et des animaux. C’est la raison pour laquelle les cultures de pois se sont beaucoup développées, notamment en Europe, pour la production de protéines destinées aux élevages (porcs et volailles en particulier). Les pois actuellement cultivés ont des grains jaunes ou verts, sans tanins. En Algérie, le pois fait une timide apparition dans les exploitations. Comme la féverole, il peut être semé et récolté avec le même matériel que pour le blé. Il nécessite un sol sans cailloux et roulé après semis. Dans ces conditions, une production de masse est possible.

L’autre candidat afin de remplacer le soja est le lupin. A l’étranger, les vaches laitières, les moutons et les chèvres constituent les principaux utilisateurs de graines de lupin. Après dépelliculage et extrusion, le lupin constitue aussi un très bon aliment pour les poissons. Toutes ces légumineuses possède un avantage non négligeable: celui d’enrichir le sol en azote. Ce qui profite à la culture qui suit dans la rotation.

 

L’EAU, LE NERF DE LA BATAILLE POUR LES PROTEINES.

Contrairement au soja, ces plantes poussent en hiver et n’ont donc pas besoin d’irrigation d’appoint. L’eau de pluie suffit. Il s’agit là d’un atout non négligeable. Car disposer d’eau dans les nappes phréatiques n’est pas un gage de développement durable si ces nappes ne se rechargent pas en hiver. C’est le cas de la nappe albienne dans le Sud Algérien. Quant aux eaux de surfaces retenues dans les barrages et lacs collinaires, leur gros défaut est d’être rapidement sensibles à l’envasement. Une étude menée en Tunisie a montré le comblement de retenues collinaires en moins de 4 années. Enfin, la forte évaporation et la richesse en sels de certaines eaux d’irrigation peuvent entraîner une salinisation des sols parfois irréversible.
En Algérie, tout développement durable de l’agriculture implique donc de s’assurer que les sols agricoles ne soient pas soumis aux processus d’érosion de désertification5 ou de salinisation.

Dans ces conditions, le développement à grande échelle du maïs-grain6 irrigué semble totalement irréaliste en Algérie. Par contre, pour une utilisation en alimentation humaine, le développement du soja irrigué serait moins contestable. En la matière, des calculs sont à réaliser en utilisant le concept « d’eau virtuelle ». Il s’agit de l’eau potentiellement utilisée par une culture. Dans l’absolu, il est plus intéressant d’importer un produit fort consommateur d’eau et réserver les surfaces agricoles à des cultures pluviales ne nécessitant pas d’irrigation.

En France, dans un pays bien plus arrosé que l’Algérie, l’irrigation massive estivale de cultures telles le maïs est actuellement pointée du doigt. Ses détracteurs soulignent le risque d’épuisement des nappes phréatiques locales.

 

UREE, MAIS AUSSI AGRICULTURE PERI-URBAINE.

S’il est un domaine ou la Recherche agronomique nationale s’est distinguée, c’est la valorisation de l’utilisation de l’orge et de la paille des céréales. On doit au Pr M-S KHOURI de l’ENSA d’El-Harrach d’avoir, dès le milieu des années 70, émis l’idée d’ajouter à l’orge consommée par les bovins et ovins une dose d’urée produit par l’industrie pétrochimique locale. Le Pr H. YAKHEL a par la suite étendu ce procédé à la paille. Celle-ci peut-être humidifiée d’eau contenant une dose de cette même urée. Conséquences, orge et paille sont ainsi enrichis d’azote permettant des productions animales plus importantes. Cependant, malgré une disponibilité en urée, cette technique intéressante n’a pas fait l’objet d’une large vulgarisation sur le terrain. Des chercheurs de la même école ont mis au point des blocs multi-nutritionnels qui permettent de valoriser les rébus de dattes et d’en faire un aliment amélioré pour l’élevage.

D’autres voies sont à explorer concernant la production de protéines: petits élevages péri-urbains et urbains d’espèces animales, culture de champignons de couche ou champignons de Paris sur composts urbains. Cette dernière production peut être démarrée dans un simple garage.

Il existe une tradition de jardinage en Europe et particulièrement en Europe de l’Est. Sur de minuscules lopins, grâce à des motoculteurs sont produits des quantités auto-consommées de fruits et légumes. Dans le cas algérien, on pourrait penser à une aide, notamment des collectivités locales, pour l’attribution et la culture de mini lopins de terre en périphérie des centres urbains voire au sein de périmètres urbains comme pratiqués à l’étranger dans le cadre de potagers familiaux.

 

CONCLUSION.

Il est certes réjouissant de voir produire localement de la Tomme noire de Kabylie et du Camembert algérien. Ces productions sont soient marginales ou reposent sur l’importation de poudre de lait ou la production de lait frais avec une irrigation couteuse de surfaces fourragères.

De telles pratiques sont actuellement possibles grâce aux revenus pétroliers. S’il fallait produire localement tout, ou simplement une partie, du sucre et de l’huile actuellement entièrement importés, cette eau qui provient de gigantesques investissements des pouvoirs publics en matière d’hydraulique n’y suffirait pas.

La thématique de la couverture de la ration alimentaire du citoyen en protéines mène à des questions fondamentales de stratégie de développement agricole. Le comportement alimentaire local est fortement influencé par le modèle de consommation occidental. Ce modèle accorde une part prédominante aux protéines d’origine animales. Bien que tributaire d’importations de soja sud-américain, le modèle de consommation européen a les moyens de ce choix. Or, ce n’est pas le cas des pays du Maghreb. Les protéines végétales traditionnellement présentes dans la cuisine algérienne ainsi que les légumineuses actuellement destinées à l’alimentation du bétail méritent un regain d’intérêt.

 

NOTES
1-De jeunes sociétés se positionnent déjà en Europe sur ce créneau de l’élevage des insectes. Des essais de production massive de vers de farine sont activement menés. Dans un premier temps l’optique serait de produire des protéines d’insectes à destination des animaux d’élevage.
2-Le klila est obtenu à partir du lait de la vache qui vient de donner naissance à un veau. Il s’agit d’un lait particulièrement riche. Il est séché et découpé en morceaux.
3-« Les rouleaux de printemps » ressemblent à nos « boureks ». Ils sont constitués d’une feuille de pâte enroulant un mélange de riz, de pousses de soja et de crevettes.
4-El Watan du 22 juin 2013.
5-La forte demande en viande de mouton se traduit par une surcharge des 22 millions d’hectares de pâturages steppiques. Cette sur-exploitation d’un milieu fragile aboutit à la disparition de la végétation et à une désertification.
6-Outre le maïs-grain, il existe du maïs fourrager qui, par contre, est plus intéressant pour la matière verte produite. Pour produire de la matière verte le sorgho est encore plus intéressant pour la plus grande tolérance aux fortes températures.

 

 

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