Valorisation de l'orge et des triticales en aliments volailles.
L'orge et les triticales peuvent remplacer partiellement le maïs importé.
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Comment remplacer (au moins partiellement) soja et maïs importés?

 

 

COLLOQUE INTERNATIONAL   SUR : L’ECOLE NATIONALE SUPERIEURE

AGRONOMIQUE : 50 ANS DE FORMATION ET DE RECHERCHE

 

ENSA   22 – 24   Avril   2013

 

 

QUELLES ALTERNATIVES  AU COUPLE « TOURTEAU DE SOJA - MAÏS »

DE  L’ALIMENT   POULET DE  CHAIR    EN  ALGERIE ?

 

*F.Z.MEZIANE, * ; *F.H. LONGO-HAMMOUDA ; D. BOUDOUMA et** A.KACI

*Département des Productions animales ; **Département d’économie rurale

Ecole Nationale Supérieure Agronomique, Alger.

f.meziane @ensa.dz

 

 

Résumé

L’apport protéique en alimentation humaine est incontournable ; il est assuré tant par des ressources d’origine végétale que animale. En Algérie, les viandes blanches et particulièrement celles du poulet de chair, concourent à la fourniture des protéines bien que leur consommation soit faible : 8kg/hab./an (MADR, 2012). Ce faible niveau de consommation s’explique essentiellement par le prix de production élevé du poulet de chair, lié en grande partie au volet alimentaire (environ 70% du coût total de production du poulet de chair). Ce coût est en rapport avec l’importation de ces 2 matières premières dont le coût sur le marché international est de plus en plus élevé et qui de surcroît, constituent à elles seules, plus des ¾ de la ration destinée au poulet de chair. Le département des productions animales de l’ENSA a depuis une trentaine d’années déjà, proposé des alternatives afin de réduire ces importations, tout en assurant une productivité acceptable des élevages de poulets de chair. Nous nous proposons à travers cette communication de faire le point sur les études réalisées dans cet objectif.

Mots-clé : alimentation, maïs, poulet de chair, tourteau de soja.

 

 

 

Introduction

Jusqu’en 1969, l’aviculture algérienne est à dominante fermière. Le timide démarrage de la filière chair durant le 1er plan quadriennal aura une forte impulsion durant le 2ème plan quadriennal (820 tonnes de poulet sont produits en 1974, puis 1767 tonnes en 1977 soit un taux d’accroissement de 719%). Il faudra cependant attendre le 1er plan quinquennal pour que l’aviculture intensive reçoive la priorité dans les efforts d’investissements destinés à la production animale ; la production prévue pour 1984 est de 146 000 tonnes et il a été réalisé 160 000 tonnes, soit un taux de 109,5% (MARA, 1985).

Puis c’est l’explosion des élevages de poulets de chair en raison des facilités autorisées par l’Etat. L’objectif à l’horizon 1990 était d’atteindre une consommation de 10,5 kg de viande de poulet par an pour chaque Algérien, ce qui correspondrait à une production de plus de 200 000 tonnes. Actuellement,la filière chair compte environ 15.000 éleveurs, 30.000 emplois directs, fait vivre 1,5 million de personnes et a produit, 400 000 tonnes de viandes en 2011 (ALLOUI, 2011). Selon ICHOU (2012), la consommation actuelle est de l’ordre de 9 kg/hab./an .Cependant, il reste que la maitrise de la filière est insuffisante, ce qui se répercute sur les performances zootechniques et le coût de revient de la viande.

Des études récentes (ALLOUI, 2011 ; MEZIANE et al, 2012) rapportent que les poulets présentent un poids vif moyen de 2,2 kg avec un gain moyen quotidien de 40 grammes sur une période d’élevage variant de 49 à 67 jours ; une mortalité de 8 % et un indice de consommation moyen de 2,4. L’index de performance est relativement bas puisqu’il avoisine 166.

L’aliment du poulet de chair en Algérie

La filière chair fonctionne avec le modèle alimentaire américain basé sur les matières alimentaires « mais-tourteau de soja »  dont des quantités immenses sont importées  au fil du développement des élevages avicoles.

Ainsi, au cours du 1er plan quadriennal, donc tout au début de l’aviculture en Algérie, il a été importé « seulement » 23 500 tonnes de mais et 6 620 tonnes de tourteau de soja ; En 1989, ce sont 951 993 tonnes de mais et 382 611 tonnes de tourteau de soja qui sont importées. Puis, en 2011, 3 153 321 tonnes de mais et 1 116 547 tonnes de tourteau de soja sont importées (CNIS, 2011).

L’industrie d’aliments avicoles a connu un essor considérable grâce à ces matières premières importées qui représentent 90% des importations alimentaires nationales.

Dès 1980, le département de productions animales s’est intéressé à la recherche de produits locaux à substituer aux matières premières importées et à incorporer dans les rations pour volailles. Nous présentons les ressources potentielles énergétiques et protéiques inventoriées (MEZIANE et ZAIDI, 1987) puis étudiées sur le plan chimique et nutritionnel.

Les matières premières locales, sources de protéines :

- des légumineuses : fèverole Sidi Aich (CHABI, 1980, HAMIDI, 1981, BENHADJI, 1982), fèves, pois (MEZIANE, 1983, KECHID, 1984 ; LEKHAL, 1984) et lupins  (MOSSAB ,1989 et GUEDIOURA 1989) ;

-- des levures de bière (, BENNACER, 1980, KHELIF1981, KECHID, 1984)

- des tourteaux de colza (   CHEHEB, 1981, KADDOUR, 1982, BOUNECHADA, 1983)

- des farines de sous produits de volailles (OULMANE, 1991, YAICI, 1992, OULD BRAHAM et HADJ ARAB, 1995)

-des protéines d’organismes unicellulaires, (INAL, 1981, ZAIDI, 1983)

Les matières premières locales, sources d’énergie:

- des céréales : le triticale (ZEMIRLI, 1992), le sorgho (BELKESSAM, 1988   )et l’orge

(BEHA, 1993)

- des issues de céréales : les sons de blé (BOUDOUMA, 2008).

Quelques résultats obtenus au département de productions animales

Le tableau 1 regroupe la composition chimique de quelques produits étudiés.

Tableau 1 Composition chimique (%MS) de quelques ressources locales étudiées au département de productions animales de l’INA

 

MS

MAT

MG

CB

MM

 
 

FEVEROLE

MEZIANE, 1983

91, 32

24,46

1,65

3,09

3,53

 
 

FEVE

MEZIANE, 1983

89,12

27,56

1,41

7,09

4,89

 
 

POIS

LEKHAL, 1986

91,18

23,7

0,61

7,98

3,24

 
 

SON BLE

 

BOUDOUMA ,2008

96,80±0,12

16,83 ±0,3

5,33±

0,17

5,51±

0,46

3,36±

0,10

 
 

T DE COLZA        

CHEHEB, 1981

92,41

37,65

2,47

11,24

/

 

FARINE DE SP VOLAILLE

YAICI, 1990

94 ,96±0 ,63

72,11 ±0,24

23,43 ± 0,06

/

08,22 ±0,01

 
 

TRITICALE ZEMIRLINE, 1995

 

 

 

 

86

12,5

1,6

2,6

1,8

 
 

 

 

Afin d’illustrer l’intérêt nutritionnel de quelques sources locales chez le poulet de chair  le tableau 2 rapporte des résultats obtenus lors d’essais sur animaux ayant reçu de la fèverole crue et entière à différents taux de substitution au tourteau de soja.    

Tableau2 : Influence de l’incorporation de la fèverole crue et entière dans la ration du poulet de chair sur le gain de poids et l’indice de consommation

       
 

Taux d’incorporation (en % du régime

Gain de poids

Indice de consommation

 

(en grammes)

 

 

0 (témoin)

 

910

 

1,86

 

15

882

2,05

CHABI, 1980

25

883

2,31

 

35

910

2,37

 

0 (témoin)

1087

2,35

HAMIDI, 1981

35

1064

2,35

 

50

1046

2,4

 

65

1143

2,6

 

0 (témoin)

1522

2,2

KECHID, 1983

30

1551

2,4

LEKHAL, 1983

40

1616

2,4

 

50

1560

2

       

 

Dans l’ensemble les résultats ne sont pas significativement différents ; dans l’absolu ils sont même intéressants comparés aux témoins tant pour le poids vif obtenu en fin de cycle d’élevage que pour l’indice de consommation. Des essais ont également été menés avec de la fèverole autoclavée, décortiquée et supplémentée avec de la méthionine de synthèse (CHABI, 1980, HAMIDI, 1981), et ont permis d’obtenir des résultats encourageants.

Le pois fourrager (LEKHAL, 1984) a également fait l’objet de travaux portant sur les performances permises après son incorporation à la ration du poulet de chair (tableau 3)

Tableau 3 : Influence de l’incorporation du pois potager à différentes doses dans la ration du poulet de chair sur les performances zootechniques (LEKHAL, 1984).

Taux d’incorporation

IC

Gain de poids

(en g à 8 semaines)

Taux de      mortalité

(en %)

0(Témoin)

2,2

1522

22,9

10

2,4

1677

42,9

20

2,1

1848

51,4

30

2,1

1764

31,4

40

2,9

1609

45,7

50

3,1

1425

40

 

De même qu’avec la fèverole les résultats obtenus avec le pois sont honorables, notamment aux taux de 20 et 30 %.

Quant au tableau 4, il résume des résultats obtenus chez le poulet de chair alimenté avec des sous produits agro-industriels qui sont le tourteau de colza et la levure de bière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tableau 4 : Influence de l’incorporation de quelques sous produits agro industriels différentes doses dans la ration du poulet de chair sur les performances zootechniques

 

%

Poids vif

IC

Auteurs

   

 

 

 

 

                 KAIDSMAIL, 1978

   

 

0

1731

2 ,49

              BOUNECHADA, 1983

   

TOURTEAU DE COLZA

5

1873

2,6

« «

   

 

10

1754

2,64

« «

   

 

15

1705

2,64

« «

   

 

20

1476

2,74

               BOUNECHADA, 1983

   

 

0

1938

2,59

                         BENNACER, 1980

   
 

     KHELIF, 1981

   

 

2

2059

2,54

«

   
 

4

2006

2,57

«

   

LEVURE DE BIERE

6

1993

2,51

«

   

 

8

1807

2,5

«

   

 

12

1501

2,71

«

   

 

15

1659

2,79

         KHELIF, 1981

   

 

   

 

Les taux d’incorporation de 2, 4 et 6% de levure de bière ont permis des performances supérieures à celles des témoins : poids vifs supérieurs et indices de consommation inférieurs. Avec le tourteau de colza, les poids des animaux sont plus élevés que le témoin avec les taux de 5, 10 et 15%, mais les indices de consommation sont également élevés.

KECHID (1983) a réalisé des essais sur poulets de chair consommant du pois associé à de la levure de bière (30% et 8% ; 40% et 6%) qui   ont donné des résultats corrects.

Conclusion

Les matières premières locales susceptibles d’être introduites en alimentation du poulet permettent l’obtention de performances zootechniques intéressantes mais elles constituent un éventail assez réduit. De plus, il semble assez difficile d’apprécier une substitution du complexe « mais-tourteau de soja » dans les conditions actuelles en raison des productions faibles.

La synthèse de protéines sous forme de viande requiert un apport d’énergie et de protéines fourni par les céréales et les sous-produits agro industriels. Or, le mais grain n’est pas produit en Algérie pour des raisons climatiques bien que en 2012, 4000 hectares cultivés en mais ont produit 1000 tonnes ; les seules céréales produites en quantités appréciables sont le blé dur et tendre qui ne couvrent même pas les besoins de la population humaine. La production de l’orge est à orienter vers l’alimentation des ruminants en raison de facteurs antinutritionnels (FAN) qui posent chez la volaille des problèmes physiologiques, nutritionnels et de conduite d’élevage. L’addition d’enzymes appropriées (phytases, β glucanases) permet cependant dans d’autres contextes géographiques de lever le frein des FAN.

Quant aux grains de sorgho et de triticale, outre leur faible production (faibles superficies et rendements), ils présentent des FAN qui réduisent la digestibilité de leur matière organique et par conséquent l’utilisation de leur potentiel énergétique par l’organisme animal. Ces effets néfastes peuvent également être réduits par l’introduction dans la ration d’enzymes adéquates.

Concernant l’aspect protéique, il n’y a pas en Algérie de productions d’oléagineux (coprah colza, arachide) ou d’oléo -protéagineux (lupins de type mutabilis) qui, suite à l’épuisement d’huile pourraient générer des tourteaux.

La production des farines de sous-produits de volailles est en-deçà des besoins protéiques des animaux et la qualité des produits (nos résultats) est sujette à une forte variabilité.

La seule source azotée disponible dans notre pays est représentée par la féverole et le pois fourrager dont les surfaces sont à augmenter ainsi que les rendements. Une forte motivation des agriculteurs pourrait être à l’origine de productions importantes.

Ce constat permet donc d’avancer qu’il n’existe pas actuellement en Algérie des produits locaux, hormis la fèverole et le pois, qui puissent tant sur le plan quantitatif que qualitatif se substituer aux composants de base du régime alimentaire des poulets.

Quant aux sous-produits susceptibles d’être introduits dans l’alimentation de la volaille, les issues de meunerie occupent une place importante compte tenu de leur tonnage important. Les farines de sous-produits de volailles ne sont plus produites dans plusieurs unités de transformation au niveau des abattoirs avicoles (Taboukert par exemple).Par ailleurs les problèmes récents de santé animale posés par l’utilisation de ces produits n’encouragent pas la relance de ce créneau, à moins de veiller à l’installation d’un contrôle rigoureux de qualité du produit.

L’ensemble des études menées montrent qu’en dehors de la variabilité de la composition nutritionnelle, de la faiblesse et/ou de l’irrégularité des disponibilités, il y a des contraintes techniques qui entravent l’intégration des ressources alimentaires locale dans le système d’alimentation des poulets. Aussi, des formulations alimentaires à base de toutes ces matières premières (fèverole, pois, orge, sorgho, triticale, levures) ont été élaborées (ABTOUT, 1990, BACH SAIS et AICHOUNE, 1995, HOUICHITI, 1987) et il semble assez difficile d’atteindre les niveaux énergétiques et protéiques requis par les animaux afin de couvrir totalement les besoins.

Nous pensons que ces ressources ont été négligées et n’ont pas bénéficié de programmes de recherche conséquents. Ces derniers auraient du (ou pu) aboutir à des stratégies alimentaires alternatives dont la mise en œuvre ne doit pas être entravée par des conditions techniques, économiques et politiques.

 

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET LISTING DE QUELQUES TRAVAUX

 

ABBAS, M et DEBOUZA, H, 1993 : Etude de la valeur nutritionnelle de 3 farines de sous_ produits de volaille: Energie métabolisable et digestibilité des lipides. Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 83 p.

ABOUBAKR, A, 1984 : Détermination du taux optimum de méthionine supplémentant un régime à base de fèverole crue chez le poulet de chair. Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 80 p.

ABTOUT B, 1990 : Le complexe mais - soja en alimentation avicole : Possibilités et conditions techniques de substitution par des sources locales, Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 82p.

ALLOUI N, 2011 : Situation actuelle et perspectives de modernisation de la filière avicole en Algérie. 9èmes Journées de la Recherche Avicole, Tours, 29 et 30 mars 2011.

BACH SAIS, N et AICHOUNE, F 1995 : Propositions et analyse de formules à base de matières premières locales pour poulets de chair et poules pondeuse Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 70 p.

BEHA, S ; 1993 : Essai d’intégration de l’orge dans l’alimentation du poulet de chair (phases croissance-finition).Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 75p

BELKESSAM, M- 1988 : Intérêt nutritionnel du sorgho grain en alimentation animale Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 75p.

BENNAMER, N, 1992 : Etude de quelques farines animales en vue de leur utilisation en alimentation avicole Mémoire d’ingénieur agronome, INES Blida 75p.

BENNACER M, 1980 : Essai d’incorporation de différentes doses de levure de brasserie dans l’alimentation du poulet de chair. Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 81p.

BENHADJI D, 1982 : Détermination de la valeur énergétique de quelques légumineuses et sous –produits de mais chez Gallus gallus : comparaison de différents types d’énergie métabolisable. Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 80p.

BOUDOUMA D, 2008 :Valorisation du son de blé en alimentation des volailles. Thèse d’état en sciences agronomiques, ENSA, Alger.

BOUNECHADA, M 1983 : Utilisation par le poulet de chair du tourteau de colza supplémentée en lysine et méthionine de synthèse Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 70p.

CHABI N, 1980: Utilisation de la fèverole crue, décortiquée et autoclavée dans l'alimentation du poulet de chair

CHEHEB N, 1981 : Essai de substitution du tourteau de soja par la fèverole autoclavée et le tourteau de colza dans l’alimentation du poulet de chair. Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 98p.

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INAL F, 1989 : Utilisation du "pruteen "dans l'alimentation du poulet de chair

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MEZIANE F.Z, 2012 : Poultry and egg production in Algeria,3rd Mediterranean Summit of WPSA & 6th International Poultry Conference, Poultry Production for Better Health and Safer Environment . Porto-Marina, Alexandria Egypt, 26-29 March 2012

MEZIANE   FZ, 2010 : Etude technico-économique de l'élevage de poulets de chair dans la wilaya de Jijel (Algérie).1er symposium des sciences avicoles, Batna 9,10 et 11 novembre 2010.

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MEZIANE   FZ, 1982 Intérêt nutritionnel de la fèverole dans l’alimentation du poulet de chair. Colloque algéro-français d’aviculture, Tlemcen-Janvier, 1984.

MOSSAB, A ; 1989 : Etude de la composition chimique des graines de lupin. Application à 8 variétés de Lupinus mutabilis. Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 71p.

OULD-BRAHAM, M et HADJ ARAB, D, 1995 : Valeur nutritionnelle des farines animales de sous produits de volaille locales: teneur en acides aminés et acides gras. Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 72p.

OULMANE, D, 1991 : Utilisation de farines d'abats de volaille dans l'alimentation du poulet de chair .Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 68p.

TAHERTI, M, 1986 : Place potentielle des produits et sous produits agro- industriels dans l'alimentation animale en Algérie. Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 75p.

TERRANTI, S ,1990 : Intérêt nutritionnel des farines d'abats de volaille en alimentation des volailles Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 79p.

YAICI, D, 1992 : Etude de la valeur nutritionnelle de 3 farines de sous-produits de volaille : Energie métabolisable et digestibilité des protéines. Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 83p.

ZAIDI F, 1978 : Les protéines d’organismes unicellulaires cultivés sur substrats pétroliers en alimentation animale : essais nutritionnels sur poulets de chair. Mémoire d’ingénieur agronome, INA  Alger 80p.

ZEMIRLINE, F, 1992 : Utilisation du triticale dans l'alimentation du poulet de chair Mémoire d’ingénieur agronome, INES d’agronomie de Blida 83p.

 

ALGERIE: AVICULTURE, SUBSTITUTION DU MAIS PAR DE L'ORGE

 

ESSAI ITELV ALGERIE

"L’Algérie, a fait une production céréalière record en 2008-2009 avec 61.2 millions de quintaux, dégageant un excédent en orge et réduisant les importations.

L’Orge est capable de fournir des éléments nutritifs nécessaires à la croissance du poulet et dinde chair et à la production des oeufs.

L’orge en grain renferme une valeur énergétique moyenne (2700-2800 Kcal/Kg d’aliment), un taux de matière grasse inférieur à celui du Maïs et une teneur en protéines plus élevée (jusqu’à 10%), un profil en acides aminés satisfaisant les besoins des volailles et enfin une commercialisation à un prix inférieur. L’orge a un avenir en Aviculture.

 

L’ITELV a pris l’initiative dans le but d’un intérêt économique d’incorporer l’orge dans l’alimentation avicole touchant l’espèce poulet de chair dans un premier temps.

Le 1er essai s’est porté sur une alimentation séquentielle de l’orge en grain dans l’alimentation du poulet de chair en alternance avec un aliment composé complet, ayant pour objectif d’établir un nouveau mode de distribution et de mettre en évidence l’intérêt économique de cette méthode d’alimentation pour l’éleveur algérien et d’adapter la proportion d’orge consommée à l’âge du poulet. Parmi les avantages de cette technique c’est de permettre la réduction du coût de stockage et la transformation de cette céréale au cas où un excédent est réalisé.

Les résultats ont montré que durant le cycle d’élevage (49 jours), l’orge en grain représentant 10%

de la ration totale consommée par le poulet sans qu’il y ait détérioration des performances zootechniques.

Le 2éme essai, programmé durant l’année 2011 en collaboration avec le groupe ONAB, l’ITELV a mis en place un essai sur le poulet de chair utilisant différents taux d’incorporation de l’orge (20 et 25% pour les phases croissance et finition) avec l’emploi des complexes enzymatiques (ces derniers favorisent l’inhibition de l’action anti nutritionnelle contenu dans la graine (Béta-glucanes) ce qui permettrait une valorisation optimale de l’orge dans l’alimentation avicole) comparativement aux témoins utilisée par l’ONAB à base du complexe Maïs-Soja. L’essai a pour objectif l’évaluation de l’impact technico-économique et de réduire le coût de l’aliment fabriqué.

En conclusion, nous confirmons l’incorporation de l’orge sans additifs enzymatiques dans l’aliment du poulet de chair à des taux atteignant les 20% et 25% (respectivement pour les phases croissance et finition).

Ces taux ne détériorent pas l’efficacité alimentaire (Indice de Consommation), engendrant ainsi des niveaux de performances ( Poids vifs et gain de poids) qui ne présentent aucune différence sur le plan statistique par comparaison au témoin (Aliment à base de Maïs – soja) 2205gr Vs 2150gr et 1.85 Vs 1.83 pour (le poids vif et l’indice de consommation).

L’aliment présenté sous forme de granulé a permis l’obtention des meilleures performances (meilleure conversion alimentaire). Les facteurs antinutritionnels que renferme l’orge ne semblent pas avoir d’effets négatifs sur la consommation d’aliment et le taux de mortalité.

Par ailleurs, la formule contenant l’orge permet une économie de 14% et 16% de Maïs pour (les phases de croissance et finition) par rapport au témoin, et a réduction du coût de production du kg de viande blanche pour le traitement orge".

 

Bulletin Trimestriel N°1–Janvier 2012

 

Commentaire:

- trés beau travail qui mérite d'être poursuivi,

- à noter que la société BIOLAB met sur le marché local le Profare EZ 301 qui est un mélange d'enzymes pour les formules maïs-soja composé de alpha-galactosidase, beta-glucanase, protéase, xylanase, pectinase et amylase. Il serait intéressant de connaître son effet dans les programmes de substitution du maïs par de l'orge. Selon divers travaux, l'ajout de matières grasses aux rations et l'ajout de telles enzymes permettrait d'incorporer jusqu'à 40% d'orge en remplacement du maïs. Nous reviendrons sur ce sujet.

 

 

aviculture au maroc

 

 Fabrication d'aliments

 

 

INTRODUCTION

Pour les élevages avicoles industriels, l'alimentation distribuée est une alimentation composée complète fabriquée dans les usines spécialisées dans les aliments de volailles. En général, ces aliments sont à base de céréales (mais surtout, orge, Sorgho, issues de céréales), tourteaux d'oléagineux (soja et tournesol), farine de poisson (de sardine à 65% MAT), minéraux et premixes. La majorité des ingrédients (mais, soja, sorgho, minéraux et vitamines, additifs) sont importés et le reste est produit en totalité ou en partie au niveau du pays. L’industrie de l’alimentation animale, tournée à 90% vers l’aliment volaille est très compétitive et  pour l’essentiel bien outillé pour produire des aliments de qualité.

Les différentes gammes d'aliments fabriqués sont fonction du type de production:

-Le poulet de chair: Aliments démarrage, croissance et finition.

-Pondeuse d'oeufs de consommation et reproductrice: aliments poulette démarrage, poulette élevage et pondeuse ou reproductrice.

-Dinde: aliments démarrage, croissance et finition 1 et 2.

Pour le secteur avicole traditionnel, l'aliment composé n’est que très rarement distribué.

L'animal se charge de chercher son alimentation au niveau de l'exploitation et le soir, il peut recevoir une complémentation à base de déchets ménagers et d'issues de céréales (son, criblures …).

La production des aliments composés pour volailles est assurée par 36 usines. Un nombre important d’élevages de pondeuses et de reproducteurs disposent de leurs propres unités de fabrication d’aliments et traitent près de 300.000 tonnes (fabrication à la ferme).

La production totale d’aliments volailles a été de 1,6 millions de tonnes en 2006, pour une capacité totale de production évaluée à environ 3,5 millions tonnes. Cette surcapacité de production entretient une concurrence acharnée pour les parts de marché entre usines, à l’origine d’une quête continue d’amélioration des coûts et de la qualité.

    Formulation d’aliments

A-   L’équilibre alimentaire

 Les matières premières utilisées en alimentation des volailles se classent en deux catégories : les premières appartiennent au groupe « énergie » et comprennent, outre les céréales, quelques racines et tubercules, mais aussi des sous-produits industriels de meuneries (sons et farines basses essentiellement pour ce qui concerne l’Afrique subsaharienne).

Le deuxième groupe de matières premières alimentaires rassemble : les tourteaux sous-produits des huileries et de farines de poissons fabriqués localement .S’y rajoutent les vitamines, les minéraux et un ensemble d’additifs.

Le mais : il représente la céréale de choix pour l’alimentation des volailles. Sa valeur énergétique est très élevée et son amidon présente une digestible élevée.

B-    Besoins et normes nutritionnels :

Pour nourrir correctement les volailles, «le formulateur a besoin de connaître le type de production dont il s’agit, les conditions d’élevage des animaux et surtout la composition des matières premières alimentaires contenues dans l’aliment composé complet. La notion de besoins nutritionnels découle naturellement de celle des besoins des animaux..

L’aliment est un mélange de matières premières énergétiques et azotées pour l’essentiel. Viennent s’y rajouter des additifs variables selon espèces. Le formulateur doit respecter un certain nombre de contraintes pour bien alimenter les volailles.

Les premières sont des contraintes nutritionnelles. On comprend que toute modification dans la teneur en énergie doit entraîner automatiquement une modification dans la composition des autres nutriments car en effet, si pour un aliment de 2900 kcal l’animal en consomme 120 g par jour, il consommera en lysine 1.0 8% de cette quantité.

A supposer que le même animal ait à disposition un aliment à 3100 kcal et qu’il consomme toujours 120 g d’aliment, la quantité de lysine consommée est plus importante. En réalité, les animaux ajustent plus ou moins bien leur consommation mais le formulateur doit toujours adapter les autres nutriments à leur teneur en énergie des aliments qui sont présentés.

 1-     Les normes en période de croissance de 1 à 28 jours :

 

Energie (EM kcal/kg

2900

3000

3100

3200

Protéines brutes (%)

20-22

20-22

20-22

20-22

Acides aminés (%)

 

Lysine

1.08

1.12

1.16

1.20

Méthionine

0.50

0.51

0.53

0.55

Méthionine+cystine

0.83

0.86

0.89

0.92

Minéraux

 

Calcium

0.90

0.94

0.97

1.00

Phosphore total

0.65

0.66

0.68

0.70

Phosphore disponible

0.40

0.42

0.44

0.44

Chlorure de sodium

0.30

0.30

0.30

0.30

 

2-     Période de finition de 29 à l’abattage :

 

Energie (EM kcal/kg)

2900

3000

3100

3200

Protéines brutes (%)

18-20

18-20

18-20

18-20

Acides aminés (%)

 

Lysine

0.91

0.94

0.97

1,00

Méthionine

0.38

0.40

0.41

0.42

Méthionine + cystine

0.72

0.74

0.77

0.79

Minéraux

 

Calcium

0.80

0.84

0.87

0.90

Phosphore total

0.60

0.62

0.64

0.65

Phosphore disponible

0.35

0.30

0.39

0.40

Chlorure de sodium

0.30

0.30

0.30

0.30

 

3-     Les normes pour poulettes :

Périodes de distribution

0-6 Semaines

7-20 Semaines

Energie (EM kcal/kg)

2800

2750

Protéines brutes

18

15

Acides aminés

 

Lysine

0.98

0.68

Méthionine

0.42

0.30

Méthionine+cystine

0.72

0.54

Minéraux

 

Calcium

0.90

0.90

Phosphore total

0.65

0.60

Phosphore disponible

0.38

0.35

Chlorure de sodium

0.30

0.30

 4-     les normes pour pondeuses demi lourdes (poules rousses)

Energie (EM kcal/kg)

2700

2850

2900

Protéines brutes

14-15

15-16

16-17

Acides aminés

 

 

 

Lysine

0.78

0.82

0.87

Méthionine

0.38

0.40

0.42

Méthionine+cystine

0.67

0.71

0.74

Minéraux

 

 

 

Calcium

4.00

4.20

4.40

Phosphore total

0.60

0.63

0.67

Phosphore disponible

0.34

0.36

0.30

Chlorure de sodium

0.30

0.30

0.30

Acide linoléique

1.00

1.05

1.10

  

C- Valeur des aliments :                 

 On peut classer les aliments selon leurs particularités, à savoir ceux qui fournissent l’énergie, les sources de protéines, de calcium et de phosphore et enfin, ceux qui apportent d’autres minéraux, les oligo-éléments et les vitamines.

 1- Sources d’énergies :

 Les céréales sont généralement à la base de l’énergie des provendes. Le mais sont plus énergétiques que le mil, le sorgho ou le blé.

Les farines basses de riz et de blé (remoulages) ont une bonne valeur énergétique.

Les sons ont une valeur moyenne en énergie mais ils sont indispensables pour régulariser le transit digestif des volailles.

Les huiles végétales et les graisses animales constituent une source d’énergie pratiquement pure et sont utilisés dans les régimes hautement énergétiques.

 2- Sources de protéines :

 Les tourteaux (arachide, coton, palmiste..) apportent la majorité des protéines de la ration.

La farine de poisson est une excellente source de protéines, riche en lysine et en méthionine.

La lysine et la méthionine de synthèse doivent généralement être incorporées au mélange pour satisfaire les besoins en ces deux acides aminés essentiels généralement trop peu présents dans les matières premières.

 Les tourteaux (arachide, coton, palmiste..) apportent la majorité des protéines de la ration.

La farine de poisson est une excellente source de protéines, riche en lysine et en méthionine.

La lysine et la méthionine de synthèse doivent généralement être incorporées au mélange pour satisfaire les besoins en ces deux acides aminés essentiels généralement trop peu présents dans les matières premières.

 3- Sources de calcium et de phosphore :

 La craie (carbonate de calcium), les phosphores, les coquillages broyés, les coquilles d’huîtres, la poudre d’os sont généralement utilisées.

Les concentrés minéraux du commerce apportent également ces éléments dans les quantités variables selon les produits commercialisés

 4- Apport des autres minéraux, des oligo-éléments et des vitamines

 Les concentrés minéreaux-vitamines (CMV) du commerce sont la principale source en ces différents éléments et sont généralement  incorporés à des doses variant entre 0.5 et 5 % de la ration.

D- Formulation :

La formulation des provendes consiste à combiner les différents matières premières dont on dispose afin d’obtenir un mélange assurant la satisfaction des besoins des animaux tout en garantissant le prix le plus faible par kg d’aliment composé.

 

Règles générales à respecter lors de la formulation :

- Il y a intérêt à utiliser un nombre important de matières premières (de 7 à 12) pour équilibrer correctement une ration.

- Il faut s’approcher autant que possible des besoins recommandés pour chaque catégorie de volailles et au cours des différents périodes d’élevage, sans gaspiller les produits qui coûtent chair.

- On ne remplacera jamais une matière première par une autre sans recalculer la composition de la provende.

- On ne fabriquera jamais un concentré minéral vitaminé soi même et on respectera les normes recommandées pour les l’utilisation de CMV du commerce.

- La lysine et la méthionine de synthèse sont souvent indispensables de même que les sources de calcium et de phosphore.

- L’utilisation d’huile végétale ou de graisses animales permet d’obtenir un niveau énergétique élevé dans les rations.

-Les sons (riz, blé, ..) doivent toujours être utilisés (entre 7 et 12 % de la ration) pour la régularisation du transit digestif et éviter les diarrhées et constipations.

 

      Limites d’utilisation de certaines matières premières :

En raison de la présence de facteurs antinutritionnels, pour respecter une présentation optimale de la provende, ou parce que certains aliments confèrent des goûts à la chair et aux œufs, il est nécessaire de respecter un certain nombre de règles particulières pour l’incorporation des matières premières :

-céréales : pas de limites d’utilisation à l’exception du sorgho rouge qui renferme des tanins (limite de 30 à 35% dans les rations, selon la teneur en tanins) ;

-Tourteau d’arachide : ne pas dépasser 25% du mélange en raison de la présence d’aflatoxine ;

- Tourteau de coton : ne pas dépasser 10% du mélange en raison de la présence de gossypol ;

- Tourteau de palmiste : ne pas dépasser 20% du mélange (teneur élevée en fibres) ;

- Farine de poisson : ne pas dépasser 5% du mélange car elle donne son goût aux œufs et à la viande de poulet, surtout si elle est grasse ;

- Farine basse de riz : ne pas dépasser 40% du mélange pour limiter l’effet dépressif dû à son utilisation dans les rations ;

- Huile végétale et graisses animales : ne pas dépasser 5% du mélange pour éviter la diarrhée.

  

E- Préparation :

La préparation des aliments dans l’exploitation est réalisée en plusieurs étapes, à savoir :

-        Pesée des matières premières : elle doit être précise ;

-        Mouture : les matières premières fines (particules de 0.1 à 1.5 mm) peuvent être incorporés telles quelles dans le mélange (phosphore, craie, lysine, méthionine, CMV, sons…).les autres élements de la ration (céréales, tourteaux…) doivent être broyés avant d’être mélangés pour obtenir des particules grossières de 0.5 à 1.5 mm.

-        Pré mélange : il consiste à mélanger toutes les matières premières que l’on doit incorporer en faibles quantités avec une partie des céréales moulues, de manière à mieux les répartir dans le mélange final. Le pré mélange peut être réalisé simplement dans des bassines ou dans un tonneau désaxé mis en mouvement au mayen d’une manivelle (exemple : craie, phosphore, lysine, méthionine, CMV + une partie de mais) ;

-        Mélange : le pré mélange est incorporé progressivement au reste des matières premières à l’aide d’un mélangeur (mélangeur subhorizontal, vertical, tonneau désaxé…) ou à la pelle sur surface bétonnée ;

-        Incorporation d’huile : elle est réalisé en dernier lieu, progressivement et après un certain temps de mélange pour éviter la formation de petites boulettes.

Quelques conseils pratiques :

 

-        Utiliser toujours des matières premières de bonne qualité (éviter moisissures, terre, corps étrangères,…)

-        Peser correctement les matières premières.

-        Vérifier s’il n’y a pas de pertes au niveau du broyage, sinon réaliser la pesée des matières premières après mouture.

-        Eviter les pertes au niveau des pré mélanges.

-        Incorporer progressivement le pré mélange dans le mélange.

-        Incorporer en dernier lieu les matières grasses, de manière progressive et après avoir mélangé le reste pendant 10 minutes au moins.

-        Respecter les temps de mélange recommandés par les fabricants de mélangeurs (de 20 à 30 min.)

-        Vérifier la bonne répartition des ingrédients après avoir réalisé le mélange.

-        Utiliser toujours une main d’œuvre qualifiée et expérimentée pour la préparation des aliments.

-        Lors de la fabrication, éviter la propagation des maladies d’un bâtiment à l’autre (grandes exploitations) par l’intermédiaire des sacs réutilisés : marquage et utilisation des sacs par bâtiment.

-        Pour la même raison, utiliser des sacs neufs pour les provendes et les remplacer régulièrement.

  Source: Aviculture semi-industrielle en climet subtropical (1996 les presses agronomiques de Gembloux)

 

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