FABRICATION DE MATERIEL AGRICOLE
En Algérie, la demande en matériel agricole est forte. Il y a là une possibilité pour les investisseurs locaux de se lancer.
CONSTRUIRE UNE HERSE ETRILLE 1/2.
M A C H I N I S M E A G R I C O L E
Bien connaître les réglages d'une moissonneuse batteuse
Sur le site d'Arvalis.fr, une viéo fait le point.
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MATERIEL AGRICOLE
CREATION SOCIETE MIXTE ALGERO-PORTUGAISE
djamel.belaid@ac-amiens.fr 26.05.2015
Une bonne nouvelle. El Moudjahid annonce ce jour la création d’une joint-venture entre l’Algérie et le Portugal. Notre agriculture a besoin urgent de matériel agricole. Jusqu'à présent ce sont les complexes industriels initiés par feu Houari Boumédiene qui permettent la production locale de tracteurs, moteurs, matériel aratoire, de semis, de transport ou de pulvérisation. A cela s'ajoute le montage local et l'importation.
Cependant, le matériel agricole reste encore parfois indisponible et son coût reste élevé. Nul doute que cette initiative va dans le bon sens. A ce titre on peut que féliciter Mr Abdeslam Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines et de tous ceux qui ont oeuvré pour la concrétisation pour cet accord.
Cette initiative devrait créer des emplois directs ou induits. « Concernant l’intégration des produits fabriqués, le représentant du groupe public a indiqué qu’il se situera à 20%, la première année et 60% la 5e année, alors que les effectifs de l’entreprise évolueront pour leur part de 34 à 120 salariés, selon les mêmes périodes correspondantes ».
Cette initiative est également intéressante par rapport au profil de Galucho. Un rapide tour sur le site de cette entreprise montre la fabrication d'une gamme de matériel moderne mais simple et robuste. Ce n'est pas l'hyper sophistication actuelle du matériel français avec ses difficultés d'entretien. Matériel peut adapté actuellement au contexte local.
UNE GAMME VARIEE DE MATERIEL
En l'absence d'un dossier de presse de la part des signataires ou du moins de la partie algérienne, le compte rendu d'El Moudjahid permet d'avoir une idée sur le matériel qui devrait être fabriqué.
« Nouvelle gamme de matériels agricoles de travail du sol et de transport agraire (charrues à socs, à disques et à dents, remorques de transport agraire, matériels spécifiques comme les broyeurs, rouleaux, etc.) »
Il est question d'engins de transport agricole. En la matière nous accusons un net retard. Depuis les années 70, les mêmes remorques agricoles sont construites par le groupe PMAT. Mais des remorques de petites capacités, sans relevage hydraulique, sans amortisseurs, rehausse des bords pour la récolte des fourrages par ensilage. Les remorques produites localement ont cependant le mérite d'exister. Elles ont contribuer à transporter les produits agricoles servant à nourrir la population. Mais il est temps de les perfectionner. Comment? En installant un vérin sous la remorque permettant de la vider des grains qu'elle transporte. En installant de double essieux et de plus gros pneumatiques afin de suivre les moissonneuses-batteuses modernes durant la récolte. Espérons que la collaboration avec Galucho permettra la modernisation de nos remorques et ainsi réduire la peine des ouvriers agricoles. Car, il faut se le dire, en Algérie, une grande partie des charges telles que les sacs de céréales, les sacs d'engrais, les bottes de paille, le fumier sont manipulés à la force des bras. Le big-bag est encore inconnu de notre agriculture. Or, réduire les travaux pénibles est une priorité afin d'augmenter la production et d'attirer des jeunes vers l'agriculture.
Aussi étonnant que cela puisse sembler pour le profane, la remorque agricole, c'est tout un monde. Il suffit par exemple d'aller sur le site d'un constructeur tel Lambert-sa.com pour constater la diversité de ces engins: remorque pour grains, remorques pour balles rondes, bétaillères pour les animaux.
On peut se demander pourquoi des partenariats ne sont pas développés avec des constructeurs privés locaux. A Batna, la société Tirsam développe un réel savoir-faire en matière de remorques; remorques routières mais aussi remorques agricoles.
Il est également question de fabriquer du matériel aratoire. Cela est salutaire. La résorption de la jachère passe par une disponibilité en plus de matériel. Là aussi, des entreprises telles Tirsam fabriquent localement une partie de ce matériel. Il pourrait être intéressant de développer des synergies.
OUBLIE DU JOINT-VENTURE, LE SEMOIR POUR SEMIS-DIRECT.
Mais, concernant le matériel aratoire, il est à noter qu'une révolution est en cours dans la profession: l'abandon du labour et son remplacement par le semis-direct. Le semis-direct est révolutionnaire car, outre qu'il réduit l'érosion hydraulique que favorise la charrue, il améliore les rendements. Et cela particulièrement en année sèche où on obtient seulement 2 quintaux/hectare contre 10 qx/ha avec semis direct. Les agriculteurs qui ont pratiqué le semis-direct remisent leurs charrues et tout le matériel aratoire qui va avec. Ils ne veulent plus en entendre parler. Un peu comme un utilisateur d'Iphone par rapport au vieux téléphone fixe. Certes, le semi-direct reste encore peu répandu en Algérie, mais il constitue une révolution qui risque de rendre progressivement obsolète charrues et cover-crop. On peut d'ailleurs se demander pourquoi les signataires de ce joint-venture privilégient des outils inadaptés au contexte semi-aride local. Galucho, ne fabrique pas de semoirs pour semis direct. Cette société portugaise ne possède pas de tels engins dans son catalogue en ligne.
Il est à espérer que le scénario de la fabrication de tourne-disques Made-in-DZ ne va pas se reproduire. Rappelons les faits pour les plus jeunes lecteurs. Dans les années 70, une entreprise publique a signé un accord pour fabriquer localement des tourne-disques. Mais le développement de l'utilisation de cassettes audio pour magnétophones a vite ringardisé les tourne-disques fabriqués localement que certains comparaient à des jerrycanes.
Nous nous permettons de mettre en garde les décideurs de la partie algérienne. Sur le terrain, les grosses exploitations privés ou publiques (fermes-pilotes, EAC) se tournent vers le semis direct. Ces exploitations s'équipent en semoirs Kuhn, semeato, Gaspardo et autres. Même les CCLS suivent le mouvement avec un contrat portant sur une vingtaine de semoirs directs de marque SOLA. Le secteur public du machinisme agricole se doit d'assurer une veille technologique quant à l'évolution des pratiques en matière d'implantation des cultures. Il faut le redire, nous sommes plusieurs à dire et à écrire « al mahrath 3adou al ardh », la charrue est l'ennemi du sol. Pour s'en convaincre, il suffit de visionner les vidéos en ligne sur you tube. Vidéos, relatives à « l'agriculture de conservation » avec « semis direct » que ce soit en Algérie ou au Maroc. Il y a une tendance de fonds à bannir la charrue et le cover-crop des sols algériens et maghrébins. Avant les évennements actuels la Syrie emblavait jusqu'à 60 000 ha en semis direct.
ETRE A LE'COUTE DES AGRICULTEURS
Ce sont les experts en arido-culture de l'Icarda qui ont vulgarisé cette technique. Ils ont mis au point un semoir de semis direct dénomé Ashbel dont un exemplaire est en démonstration dans des EAC de la région de Sétif. Après des essais concluants, à Settat, les agronomes et ingénieurs machinistes marocains, aidés d'ONG françaises et de l'ex-Cemagref ont conçus des prototypes de semoirs. L'avantage des semoirs conçus en Syrie et au Maroc est leur prix trois fois moins cher que les semoirs européens ou brésiliens ainsi que leur capacité à pouvoir être tirés par des tracteurs de 65 à 80 CV. Les semoirs européens sont souvent trop lourds. C'est le cas de ce semoir SOLA immobilisé sur palettes depuis 2 ans à la CCLS de Aïn Témouchent. La version importée par l'OAIC est portée et pas trainée. Résultat il faut un tracteur de 200 CV indisponible localement.
Galucho sait également fabriquer des chargeurs frontaux et des épendeurs de fumier. C'est engins sont indispensables sur le terrain. Il ne fait aucun doute que cette entreprise maîtrise un réel savoir faire. De ce fait, il nous semble que le pari de la partie algérienne sera d'orienter Galucho vers la production de matériel dont notre agriculture a besoin. Gare à l'effet « tourne-disques ». L'agriculture locale a besoin de semoirs légers pour semis-direct, de chargeurs frontaux, de godets-hydraulique, de remorques à relevage hydraulique, de remorques à double essieux. Les besoins concernent également un matériel spécifique pour la filière pomme de terre et la filière fourrage. Les broyeurs de paille que semblent proposer Galucho ne sont pas intéressants dans le context actuel. Il nous faut des ensileuses, des pinces hydrauliques pour balles enrubannées, des remorques à large plateaux pour balles-rondes. Enfin en matière de désherbage mécanique des céréales apparaissent sur les marchés étrangers des herses étrilles et houes rotatives. Il s'agit de les proposer sur le terrain. Ils complètent ou peuvent remplacer le désherbage chimique.
PMAT, PILIER DE L'AGRICULTURE
Il faut souligner l'apport conséquent de PMAT au machinisme agricole en Algérie. C'est le cas avec la filière pomme de terre ou la pulvérisation phytosanitaire. La fabrication de matériel local moins a permis d'élargir l'emploi du pulvérisateur à de nombreuses exploitations. Pour rappel lutte contre les mauvaises herbes peut permettre de doubler le rendement du blé. Un fongicide contre la rouille peut sauver une récolte de blé dur. Aussi, les dirigeants, dont Mr Salah Atouchi, les cadres et ouvriers du groupe PMAT et de l'ensemble de la filière machinisme agricole sont à féliciter pour leur apport à l'agriculture algérienne.
Dorénavant, ils vont pouvoir disposer de sang neuf afin de stimuler la gamme des productions locales. Mais cela nécessite d'être au diapason des évolutions dans l'emploi du matériel agricole au sein de nos exploitations. Aujourd'hui, avec les salons, les foires et internet les agriculteurs se mettent à la page. Il suffit de voir l'intérêt pour l'enrubannage. PMAT doit répondre à la demande, mais encourager certaines évolutions. Sa tache n'est que plus complexe.
MATERIEL
LOCATION MATERIEL ENTRE AGRICULTEURS
Peu connu en Algérie, la pratique du Cercle d'Echange de matériel. Un exemple avec ce reportage télévisé et l'article ci-dessous (D. BELAID 8.11.2014).
Cercle Echange de l'Eure : des moissonneuses-batteuses à ...
LE CERCLE D'ECHANGE DE MATERIEL AGRICOLE
Association loi 1901, dont les statuts doivent avoir été déposés en préfecture et publiés au journal officiel. Pour bénéficier des services du Cercle, des agriculteurs, des entreprises de travaux agricoles, des collectivités locales adhèrent moyennant une cotisation de membre. Son objet est de mettre en relation l’offre et la demande de chantiers des membres du Cercle.
Principes du cercle d’échanges :
#Le cercle d’échanges ne possède pas de matériel
#Un responsable du cercle ou un animateur fait la mise en relation entre les demandes et les offres de chantiers.
#Le demandeur et l’offreur se mettent d’accord sur le travail à réaliser (quoi ?, quand ?, où ?, comment ?, avec quel matériel ?, …) et sur son tarif. Le cercle peut fournir des barèmes, des tarifs indicatifs d’utilisation du matériel.
#Facturation du chantier par son réalisateur. C’est une prestation de services (main d’oeuvre avec ou sans matériel) à titre payant.
EXEMPLES:
En mai, j’ai besoin de quelqu’un avec un tracteur et une remorque supplémentaires pour l’ensilage d’herbe.
En octobre, mes animaux sont taris, j’ai donc du temps, un tracteur et une remorque pour participer à un chantier d’ensilage de maïs...
Un adhérent peut être soit offreur, soit demandeur de travail, soit les deux.
L’échange peut concerner :
#de la main d’oeuvre avec matériel
#de la main d’oeuvre seule
Je suis céréalier et j’ai une petite exploitation. En dehors de la période des semis et des moissons, je suis disponible avec ou sans mon matériel pour travailler sur des chantiers d’ensilage, de foin, d’épandage, …
Ma chèvrerie doit être curée en janvier et en juin, le fumier doit être épandu en février/mars. Je ne dispose ni du matériel, ni du temps pour réaliser ces opérations.
En octobre, j’ai besoin de quelqu’un avec un tracteur et une remorque pour l’ensilage de maïs.
Cet hiver, j’ai des clôtures à poser, j’ai besoin d’une personne pendant une semaine ...
A noter également :
#Une fois le chantier défini par le demandeur, l’animateur cherche dans ses fichiers les personnes et les matériels susceptibles de le réaliser. Ces personnes (les offreurs) sont contactées en fonction de leur proximité géographique ; le chantier leur est proposé. « Chacun peut, personne ne doit », si la première personne ne peut pas réaliser le chantier, c’est la suivante sur la liste qui est sollicitée et ce, jusqu’à ce que l’animateur ait trouvé la personne ou le matériel nécessaire.
#La prestation est assujettie à la TVA (5.5% pour les travaux du sol et les récoltes, 19,6% pour
les autres services comme le curage de fumier, la pose de clôtures, ...)
#Les offreurs de services sont responsables de leur matériel (assurance, entretien). Ils doivent également veiller à étendre leur assurance aux travaux agricoles rémunérés à l’extérieur. Parfois le
Cercle propose une assurance collective.
#Le demandeur du service est responsable des travaux et doit veiller à leur bonne exécution.
#Pour que le système fonctionne bien, il est nécessaire d’anticiper les besoins et de planifier les
demandes et offres de matériels et de main d’ouvre.
#Les Cercles d’échange sont généralement des structures d’échelle départementale.
#Le financement de l’animateur du Cercle est assuré par les cotisations des membres et par des
subventions.
AVANTAGES
#Echange de compétence.
#Rapidité, souplesse.
#Pour le demandeur, pas d’investissement, ni d’entretien du matériel : une stratégie pour diminuer les charges de structures, pour transformer des charges fixes en charges opérationnelles.
#Pas d’engagement des adhérents les uns vis à vis des autres (en terme de temps d’utilisation).
#Pour l’offreur, possibilité de mieux amortir son matériel et de valoriser son temps : ainsi de dégager un revenu complémentaire.
#Des prestations : pas de formalités, ni de contraintes liées à l’embauche de personnel.
LIMITES
#Demande de travail ponctuelle, ne permet pas de satisfaire des demandes de travail de longue durée.
#Négociation des tarifs de chaque intervention.
#Versement d’une cotisation.
#Pas d’engagement du Cercle à trouver une solution.
#Assurance complémentaire pour les prestations réalisées à l’extérieur.
#Pour les membres du conseil d’administration, du temps pour gérer la structure. Pour les simples membres, quelques réunions dans l’année.
Pour en savoir plus et trouver l’adresse du Cercle d’échange le plus proche de chez vous, connectez vous au site de l’ANCEMA.fr (Association Nationale des Cercles d’Echange et de Machines Agricoles).
QUELLE MECANISATION AFIN DE PRODUIRE MIEUX ET PLUS?
D.BELAID 22.10.2014
Le Ministre de l'agriculture a récemment évoqué un plan national afin de renforcer la mécanisation au niveau du secteur agricole. Ce secteur manque de bras. Il est vrai que les travaux sont harassants. Et relativement peu payés. Comment plus de mécanisation et de motorisation pourrait permettre, en l'état actuel des connaissances agronomiques, de produire mieux et plus?
UN ETAT DES LIEUX
En céréaliculture les récents efforts des pouvoirs publics permettent de mettre à la disposition plus de tracteurs. Cependant, que ce soient ceux proposés par PMAT ou les concessionnaires privés, ces engins restent chers et difficile à entretenir. Il manque souvent des mécaniciens qualifiés. Notons, que les pouvoirs publics fournissent des aides à l'acquisition de matériel à plusieurs.
Concernant le matériel aratoire la production nationale et les importations permettent de répondre à la demande. Idem en matière de pulvérisation. Des pulvérisateurs tractés importés présentent une grande largeur intéressante.
En matière d'irrigation Anabib et diverses sociétés privées proposent du matériel produit localement ou importé.
En matière de récolte des céréales, le partenariat avec Sampo permet de renouveler le parc de moissonneuses-batteuses.
QUELLES PRIORITES?
Ces priorités sont fonction des défis imposés par le milieu pédo-climatique: stress hydrique fréquent, faible fertilité des sols. De ce fait, les rendements sont faibles. La rentabilité actuelle de la céréaliculture algérienne repose sur un effort financier considérable des pouvoirs publics.
Si la mécanisation doit avant tout réduire la pénibilité du travail, il s'agit également de répondre aux contraintes du milieu et aux impératifs économiques.
Pénibilité du travail. Nous l'avons plusieurs fois écrit. Un tracteur doit avoir une cabine. Celle-ci doit pouvoir être chauffée en hiver. Les tracteurs doivent pouvoir être munis d'un godet hydraulique qui puisse permettre de manipuler les charges les plus lourdes: balles de paille, sac de céréales ou d'engrais, fumier …
Afin de réduire la pénibilité du travail de conservation des récoltes à la ferme et de l'encourager, la construction de petits silos métalliques, de vis sans fin et de tapis convoyeurs est nécessaire.
Contraintes du milieu. Vis à vis du déficit hydrique, la production locale de matériel et l'importation semblent répondre aux attentes des agriculteurs.
Vis à vis des caractéristiques pédologiques, il nous semblent nécessaire d'aller vers des systèmes où, au semoir est couplé, un épandeur d'engrais permettant cette localisation à proximité de la semences.
Vis à vis du facteur économique, afin de réduire les coûts de production et notamment ceux relatifs à la mécanisation, il nous semble nécessaire de favoriser le non-labour avec semis direct. Les délais de la campagne semailles sont réduits du fait d'une vitesse d'implantation des céréales jusqu'à 6 fois plus rapide qu'en conduite conventionnelle. Par ailleurs, les coûts en main d'oeuvre et carburants sont nettement moindres. Il s'agit là, à notre avis, d'une priorité nationale.
La mise à la disposition des agriculteurs de herses étrille et de houes rotatives pour le désherbage sur le rang et l'inter-rang en grande culture nous semble également une nécessité. Cette technique nouvelles peut compléter le désherbage chimique en cas d'adventices non prises en compte par les herbicides, peut réduire les risque d'apparition de résistance et peut être une alternative aux petits agriculteurs dépourvus de pulvérisateurs.
Citons enfin de petits appareils indispensables: stations mobiles de tri et de traitement de semences. Malgré les efforts considérables, il nous semble que l'agriculteur doit garder une certaine liberté sur les semences. Il est le garant de la biodiversité en matière de variétés.
MECANISATION ET PRODUCTION DE FOURRAGES
La simple observation sur you tube des façons de faire des agriculteurs étrangers montre l'évolution rapide des techniques. Certaines d'entre elles peuvent répondre aux attentes locales. Surtout que le déficit fourrager national est considérable. Il a été estimé à 4 milliards d'unités fourragères.
Précisions immédiatement qu'également dans ce domaine, le semis direct peut être une opportunité pour la production de fourrages. Un semoir direct permet de semer juste après un orage d'été du colza fourrager. Il permet de semer en octobre de l'avoine au sein même d'une luzerne ou encore de semer du sorgho juste après l'ensilage d'une vesce-avoine.
Récolter à temps les foins de vesce-avoine est une nécessité. La valeur alimentaire du fourrage augmente. Cela permet également d'éviter le salissement adventice de la parcelle. Par ailleurs, avec le développement de l'irrigation d'appoint, cela permet de semer immédiatement après une autre culture: maïs, sorgho, … Faucheuses et râteaux faneurs sont les outils habituellement utilisés. A cela, il faut ajouter les ensileuses et enrubanneuses. Il s'agit d'engins encore peu utilisés et qui permettent de récolter à temps les fourrages. Dans le cas de l'avoine, il est ainsi possible de récolter avant que les tiges ne soient trop lignifiées et d'éviter que les folioles de la vesce particulièrement riches en azote ne tombent au sol du fait de trop nombreuses manipulation. En plus d'une amélioration de la valeur des fourrages, ces engins permettent d'écrêter les pointes de travail au niveau des exploitations.
MIEUX UTILISER LE MATERIEL EXISTANT
Une autre façon de contribuer à rendre accessible le matériel agricole au plus grand nombre passe également par des mesures particulières.
La disponibilité de ce matériel passe bien entendu par sa réparation immédiate lors des campagnes agricoles. La mise sur pied de camions ateliers telle qu'elle a été annoncée par le DG de l'OAIC est intéressante. La formation de mécaniciens agricoles est également primordiale.
Mais la disponibilité du matériel agricole passe également par son utilisation à plusieurs. Et là, les formes peuvent être variables.
L'entreprise de travaux agricoles. Une fois leur travail réalisé, certains agriculteurs effectuent contre rémunération des travaux chez leurs voisins. Parfois, il s'agit d'entrepreneurs non agriculteurs qui possèdent une flotte de tracteurs et d'engins agricoles. Cette activité est stratégique. Il pourrait être étudié des mesures facilitant ce genre d'activité.
La coopérative d'utilisation du matériel agricole (CUMA). Ces coopératives peuvent regroupées moins de 1à agriculteurs ou bien une centaine comme en France où il existe une forte tradition de coopération.
Le cercle d'échange de matériel. Au niveau, un barème de location est établi. Sur cette base un animateur met en relation par téléphone les demandeurs et les offreurs de services. Tous sont adhérents au « cercle d'échange » sur la base d'une cotisation symbolique. Ce genre d'animateur pourrait avoir son siège au niveau des chambres d'agriculture.
MISER SUR L'INNOVATION
En matière de machinisme, le maître mot reviens à l'innovation. Souvent ce sont des agriculteurs qui les premiers modifient des engins déjà existant ou en créent de nouveaux. Aussi, il nous semble que les fabricants et concessionnaires se doivent d'être à l'écoute de ce qui se fait sur le terrain. A propos des concessionnaires de marque étrangère, il nous semble qu'un minimum de taux d'intégration devrait leur être imposé. De même qu'un minimum de service après-vente.
Toujours en matière d'innovation, il est indispensable de voir ce qui se fait à l'étranger. A ce titre, le groupe PMAT, malgré son apport indéniable, reste bien en retrait. Cette société doit aller voir ce qui se fait en matière de machinisme à l'étranger. Il nous semble nécessaire de miser sur le partenariat avec l'étranger. Et cela sous différentes formes: avec une entreprise, une ONG, un ingénieur, des ouvriers qualifiés au chômage ou à la retraite.
Les pouvoirs publics se devraient de stimuler le secteur privé nationale du machinisme agricole.
Nous n'avons pas abordé le cas maraichage. Il est regrettable de voir encore en Algérie, des jeunes récolter manuellement des pommes de terre alors qu'existent sur le marché locale des arracheuses. A noter que de bons artisans peuvent à l'aide de soudure à l'arc mettre au point de petites planteuses et arracheuses de pomme de terre tirées par des moto-culteurs. De nombreux exemples russes sont disponibles sur you tube. De même que de nombreux exemples de remise en état de matériel agricoles sont mis en ligne par d'admirables agriculteurs polonais.
Dans ce secteur, le matériel est souvent spécifique aux cultures. C'est là que l'inventivité est le plus nécessaire.
CES NOUVEAUX ENGINS DONT A BESOIN L'AGRICULTURE ALGERIENNE
D.BELAID 19.09.2014
La majorité des surfaces agricoles algériennes se situent dans un environnemental hostile caractérisé par:
-déficit hydrique,
-sol à pH élevé,
-sol pauvre en matière organique et CEC,
-faible degré hygrométrique et vent.
Ces conditions handicapent fortement les rendements. C'est particulièrement le cas concernant la fertilisation des cultures. Face à cette situation, l'agriculteur doit disposer d'engins permettant de réduire l'hostilité du milieu. Ces engins doivent être importés ou mieux, être fabriqués sur place. Des adaptations spécifiques sont alors possibles sur les prototypes. Or, il semble que ce ne soit pas actuellement une préoccupation de l'industrie locale. Pourtant, il y a là un potentiel dans la mesure où la quasi des terres agricoles sont confrontées à de réelles difficultés. Une telle situation est grave car l'usage actuel de certains engrais revient à réduire leur efficacité voire à l'annuler presque entièrement.
LES PROBLEMES POSES PAR LES ENGRAIS
Les engrais phosphatés et notamment le superphoshate 46% présente l'inconvénient d'être rapidement insolubilisé dans le sol.
Quant à l'urée son utilisation nécessite une incorporation au sol afin de réduire la volatilisation de l'ammoniac. Cette incorporation doit avoir lieu si possible avant semis des céréales. Cela est plus difficile à pratiquer lors d'un apport en couverture sur céréales, maïs ou pomme de terre.
LES SOLUTIONS A METTRE EN OEUVRE
Afin d'arriver à une efficacité de 100% des engrais, il est nécessaire de localiser les engrais. C'est à dire de les apporter au plus près des plantes.
Une des solutions les plus simples avec le super-phosphate est de mélanger cet engrais avec les semences de céréales dans le semoir. Des travaux bulgares montrent tout l'intérêt de cette pratique. Les semences ne doivent cependant pas rester au contact de l'engrais en cas d'arrêt du chantier d'épandage.
Si cela est possible avec le super phosphate 46%, cela n'est pas le cas avec les autres engrais. Notamment l'urée. Des expérimentations sont nécessaires.
L'idéal est d'arriver à positionner les engrais, et notamment l'urée, à 5 centimètres de la semence afin de laisser les radicelles se développer sans que cela nuise à leur développement. Cela implique un matériel particulier: un semoir couplé à une trémie d'épandeur d'engrais. Ce matériel est pratiquement inexistant en Algérie. On peut penser qu'un bon artisan pourrait ré-adapter du matériel déjà existant sur place. Quant à PMAT, ce groupe a les capacité de réaliser de tels engins. Il faut encore qu'il y ait une demande du terrain. A l'étranger les constructeurs rivalisent d'imagination. Certains ont choisit des dispositifs qui mettent l'engrais dans le sol au dessous, au dessus ou à côté des semences.
Concernant l'urée, un autre problème se pose: celui des apports en végétation, alors que la culture est déjà en place. C'est le cas des céréales à paille, du maïs ou des pommes de terre.
L'utilisation de l'urée au printemps pose des problèmes de volatilisation. La température, le pH élevé des sols et le vent provoquent des pertes considérables d'ammoniac. L'idéal serait d'enfouir les granulés. Pour cela, il s'agit de disposer d'épandeurs munis de dents ou de disques capables d'enfouir l'engrais dans le rang. Dans les cultures à large écartement comme le maïs, cela ne pose pas de problème. La question se pose par contre dans le cas du blé.
On pourrait imaginer cependant des appareils spécifiques qui malgré le faible écartement permettraient un tel enfouissement.
Hors utilisation des engrais, l'industrie locale fabrique du matériel spécifique. C'est le cas du matériel d'irrigation. La société Anabib fabrique notamment des enrouleurs et des kits d'aspersion. Mais le chemin est long afin de satisfaire la demande locale. Il manque ainsi des semoirs pour semis direct, des herses étrilles et des houes rotatives pour le désherbage mécanique. Il est à espérer que d'ingénieux investisseurs se lanceront dans ces créneaux porteurs. La balle est aussi dans le camp des agriculteurs. A l'étranger, pas mal d'innovations viennent d'agriculteurs qui ont progressivement transformé leur matériel.
MECANISATION
Algérie: L'Etat apportera un plus grand soutien à la mécanisation du secteur agricole
APS 15.10.2014
(Une nouvelle intéressante: un effort accru en matière de mécanisation agricole. Il était temps malgré les efforts en cours. Outre la réduction de la pénibilité du travail, certains engins peuvent permettre des avancées techniques considérables. C'est le cas dessemoirs pour semis direct ou les herses étrilles. D. BELAID 15.10.2014).
L'Etat va apporter son soutien pour une plus grande mécanisation agricole, durant le prochain quinquennat, en élargissant son aide à d'autres gammes d'équipements agricoles pour répondre aux exigences de l'agriculture et pallier au manque de main d'oeuvre, a appris l'APS auprès du ministère de l'Agriculture.
Il s'agira de développer et de soutenir, lors du prochain quinquennat (2015-2019), la mécanisation spécialisée tels que les tracteurs, le matériel d'accompagnement, les planteuses, les arracheuses, les pulvérisateurs et les moissonneuses-batteuses, indique le ministère dans un document publié à la veille de la célébration de la Journée mondiale de l'alimentation.
Il est nécessaire "de développer le volet mécanisation afin de répondre aux besoins engendrés par le déficit de la main-d'oeuvre et aux exigences de l'agriculture moderne", souligne la même source.
Actuellement, les seuls équipements soutenus par l'Etat sont le matériel d'irrigation destiné à la céréaliculture et le renouvellement des moissonneuses-batteuses obsolètes.
--Manque accru de la main d'oeuvre dans toutes les filières agricoles--
Mais le manque accru de la main-d'oeuvre constaté dans toutes les filières agricoles conjugué à la hausse des besoins alimentaires nécessitent l'élargissement de ce soutien à la petite mécanisation spécialisée.
"La modernisation des exploitations agricoles est un choix stratégique et constitue la condition première d'un développement durable de notre agriculture, à même de lui permettre de relever le défi de la sécurité alimentaire du pays et de contribuer à la croissance économique", souligne le même document.
Pour augmenter la productivité agricole, l'Algérie doit aussi sortir de la dépendance de son agriculture de la pluviométrie. D'où la nécessité de développer le système d'irrigation et recourir aux irrigations d'appoint.
L'Algérie ambitionne d'atteindre d'ici à 2019 deux (2) millions d'hectares irrigués contre 1,1 million d'ha actuellement. La superficie céréalière irriguée devra alors être de l'ordre de 600.000 ha contre 200.000 ha actuellement.
La crise alimentaire qui a frappé le monde durant les années 2007 et 2008 a poussé les pouvoirs publics à accorder plus d'intérêt au secteur agricole en mettant une place, en 2009, la Politique du renouveau agricole et rural avec une enveloppe annuelle de 200 milliards DA.
Ce montant, qui va passer à 300 milliards DA/an durant le prochain quinquennat (2015-2019), concerne aussi bien le soutien de la production que les subventions des produits de base comme le lait et les céréales.
Pour se prémunir des crises alimentaires, l'Etat a mis en place également un système de régulation des produits agricoles de large consommation comme les céréales, la pomme de terre, l'oignon et le lait cru produit localement.
L'application de cette nouvelle politique a valu à l'Algérie sa distinction, en 2013, par la FAO pour avoir atteint, avant terme (2015), le premier des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) lié à l'élimination de l’extrême pauvreté.
ENGINS AGRICOLES IMPORTES, GARE A L'OVERDOSE.
D.BELAID 12.06.2014
La presse nous apprend que « sous la houlette des services de la DSA, de la chambre d'agriculture, de la CRMA, des CCLS et des cadres de la ferme pilote Richi, la société Green Naciral, spécialisée dans la vente de matériel agricole, a organisé, mardi, une journée technique d'information et de démonstration à Belkheir1 »
La démonstration a porté sur la mécanisation du ramassage des balles de paille et le ramassage mécanique des pierres. Des techniciens turcs ont manié les engins présentés.
On ne peut qu'applaudir à une telle initiative qui a concerné les responsables agricoles et les agriculteurs de plusieurs wilayas. Enfin, le progrès technique diffuse au plus profond des campagnes.
Cependant, en consultant le site de la société, on s'aperçoit que ladite société ne commercialise que des produits importés. Cela est même la « marque de fabrique » de cette firme qui l'annonce fièrement sur son site: « GREEN Naciral est une Sarl spécialisée dans l’importation des produits agricoles ». Mieux, la société se targue d'importer du matériel « défiants toutes concurrences ». C'est à dire, défiant notamment le matériel agricole produit localement. Comme si cela ne suffisait pas, cela est proclamé pour «toutes filières confondues ». Quid du made in DZ créateur d'emplois?
UNE POLITIQUE DE L'EMPLOI INEXISTANTE
On peut s'étonner de cette façon de faire. Rappelons qu'il existe en Algérie une industrie locale du matériel agricole. Cette industrie est publique et privée. Ainsi, PMAT commercialise le matériel produit par 5 sociétés publiques.
Or il y a là un « doublon ». Green Naciral importe du matériel turc alors qu'existe le même matériel Made in DZ chez PMAT. Il suffit pour s'en convaincre de comparer la listes des produits figurant sur le site internet des deux sociétés concurrentes. C'est par exemple le cas du matériel aratoire: charrues et cover-crop.
Il y a là une incohérence. S'il est normal que nous puissions importer des machines à ramasser des balles de pailles ou des cailloux, il est difficilement acceptable d'importer ce que nous savons produire, ce que des pères de famille algériens savent produire, ce que nos jeunes chômeurs espèrent pouvoir produire un jour, ce que des ingénieurs formés dans nos universités savent concevoir. Importer ce type de matériel signifie ôter des emplois déjà peu nombreux alors que des dizaines de milliers de jeunes sont au chômage.
Où est la politique de l'emploi des pouvoirs publics? Faudra-il que Ouargla soit à feu et à sang pour que plus de priorités soit donné à la production locale? Et qu'on ne nous dise pas que c'est les règles de la mondialisation. Il suffit de voir les difficultés des européens à vendre en Chine ou au Japon.
Pourquoi des économies plus solides que la nôtre se prémunissent contre des importations tandis que l'Algérie avec son industrie balbutiante laissent faire des tenants de l'import-import.
Certes, il ne s'agit pas de condamner toute importation. Mais, on pourrait concevoir un montage locale, un taux d'intégration croissant, des collaboration en recherche-développement pour la mise au point de matériels spécifiques répondant à nos conditions.
SIDI BELABBES AVANT ISTANBUL OU L'ECRASANTE RESPONSABILITE DES POUVOIRS PUBLICS
Les pouvoirs publics se doivent d'avoir une politique claire: répondre au besoin en matériel agricoles des agriculteurs tout en favorisant l'emploi local à Sidi Belabbès, Constantine Ouargla ou Bouira avant l'emploi à Istanbul.
C'est ainsi que toute importation de matériel aratoire devrait être interdite ou contingentée dans la mesure où il est déjà produit localement.
Il ne s'agit pas de transformer l'Algérie en une nouvelle Corée du Nord2, cependant à l'heure où les revenus de la rente pétrolière déclinent à tel point qu'il serait question d'exploiter des gaz de schistes, il est très hasardeux de laisser le pays se transformer en bazar commercial. La situation pour l'emploi des jeunes est si grave que la Centrale syndicale UGTA considère comme précipité la volonté d'une certaine frange de décideurs de signer des accords d'adhésion à l'OMC. Rappelons que dans le ring de l'OMC, ce sont avant tout les plus forts qui imposent leur loi.
DES PDG TUNISIENS QUI SALIVENT DEVANT LE MARCHE ALGERIEN
Prendre parti pour le made in DZ ne signifie pas encore une fois se laisser aller à un statu quo douillet permis par l'actuelle rente pétrolière. Des économistes Algériens ont parlé récemment parlé de « la décennie de la dernière chance ». C'est dire la gravité de la situation.
Les potentialités locales en matière de fabrication de matériel agricole existent. Nous avons des cadres et des ouvriers à l'expérience reconnue. Le problème est qu'ils sont sous-utilisés. A tel point que même l'industrie balbutiante tunisienne rêve d'exporter en Algérie. Il ne s 'agit pas de sous-estimer le travail de nos voisins, mais qu'est ce qui nous empêcherait de faire autant?
L'heure est à la constitution de clusters nationaux regroupant toutes nos potentialités en matière de fabrication agricole. De tels pôles de compétence pourraient définir une liste de matériel indispensable à nos agriculteurs. A partir de cela, pourraient être définies les catégories de matériel à importer temporairement en attendant une production locale et celles interdites à l'importation ou à importation contingentée.
Car, si on analyse les gammes de produits importés, il est évident que certaines sont aisément fréalisables localement. C'est le cas des vis sans fin pour céréales. Qu'on ne nous dise pas que les artisans et ingénieurs sortis de nos universités sont incapables de telles réalisations. Green Naciral fait oeuvre de service public lorsqu'il importe des machines pour ramasser les balles de pailles, des pierres ou des pots trayeurs. A ce titre, elle mérite d'être encouragée. Idem à propos de l'importation d'ensileuses que nous ne produisons pas actuellement. Mais quand cette société ou d'autres importent du matériel déjà fabriqués localement3, n'ayons pas peur des mots, ils font oeuvre de casse de l'emploi national. Et cela devrait être interdit.
MODIFIER LE MANAGEMENT ET IMPLIQUER LES UNIVERSITAIRES DANS LA CONCEPTION DE MATERIEL AGRICOLE
Les entreprises publiques devraient pouvoir disposer de plus d'autonomie de gestion dans leur politique de l'emploi, du recrutement et des grilles salariales. On ne peut les obliger à des embauches de complaisance pour réduire le chômage. De même, il faut que ces entreprises puissent rémunérer à juste titre les innovations de leurs collaborateurs. Pourquoi ne seraient réservés qu'aux employés des firmes Allemandes les primes à l'innovation? Emparons nous de ces méthodes et des méthodes modernes de management et appliquons les aux cadres et ouvriers Algériens.
Par ailleurs, au niveau des universités, les axes de recherche devraient pouvoir être définis, au moins en partie, avec les industriels publics et privés. Il est dramatique de voir que certains chercheurs ont passé presque toute leur carrière à travailler sur le galbe d'une charrue ou le nombre de grains de blé risquant d'être perdu par une moissonneuse-batteuse4. Cela pourrait se comprendre sous d'autres cieux. Mais, actuellement en Algérie, le défi de l'heure est de trouver comment nourrir au plus vite 37 000 000 d'Algériens. Par ailleurs, il est quand même inconcevable que la masse des universitaires ne soit pas mise à contribution comme il se devrait dans la fabrication de matériel agricole. Les quelques partenariats industrie-université devraient être dynamisés. Par ailleurs, en matière de recherche universitaires, les contrats devraient être ré-évalués régulièrement et non plus accordés à vie.
Concernant le retard technologique de nos campagnes, il faut savoir que la plupart des producteurs d'olives procèdent à des récoltes manuelles comme au temps de l'Emir Abdel Kader alors que de nos jours existent des peignes mécaniques. Et dans nos étables, par 40°C de chaleur, les vaches n'ont même pas d'eau courante alors qu'un simple bac en acier inoxydable ou en plastique muni d'un clapet relié à un robinet suffirait pour les abreuver. A quoi sert une recherche universitaire si des questions de base ne sont pas résolues?
Pour les industriels, ne faudrait-il pas définir des exonérations d'impôts pour tout dinar consacré à la recherche-développement?
L'Histoire s'accélère en Algérie et autour de nous. Il est temps de s'auto-évaluer et de se réformer. Saurons nous le faire à temps...
1 Quotidien. Liberté 12 juin 2014. Guelma Journée de démonstration d’engins agricoles de haute technologie. Hamid BAALI
2Souvent raillée pour son isolationnisme, la Corée du Nord n'en a pas moins développé une industrie de missiles balistiques de haut niveau.
3C'est le cas du matériel de pulvérisation et des remorques.
4Certes, si l'optimisation du galbe d'une charrue est nécessaire doit-on y consacrer presque toute sa carrière? Quant aux moissonneuse-batteuses, il existe des notices constructeurs.
PMAT: TRES BIEN, MAIS PEUT MIEUX FAIRE...
D. BELAID 14.05.2014 réactualisé 17.04.2014
En Algérie, la construction de matériel agricole par le secteur public et privée constitue un sérieux atout pour l'agriculture. Chacun a pu voir dans les champs les nouvelles moissonneuses-batteuses de marque Sampo produites par CMA avec un taux d'intégration qui devrait être porté à 62% dès 2014. Ces machines permettent de renouveler un parc vieillissant et de développer le chargement en vrac des remorques de céréales. Il y a cependant d'autres réalisations de l'industrie mécanique moins mises en avant par la presse nationale mais d'une aussi grande importance. Globalement et en toute objectivité, PMAT1 pourrait mieux faire.
Parmi les réalisations, il y a les planteuses et ramasseuses de pomme de terre. Ces engins permettent une mécanisation de la culture de pomme de terre, denrée devenue aussi stratégique que les céréales. Citons également la production locale de pulvérisateurs et d'atomiseurs pour le traitement des cultures contre les ravageurs. Trop souvent on constate que plantation de pomme de terre et arrachage sont réalisés manuellement. La mécanisation permet d'étendre les surfaces et de réduire le coût de production.
Ainsi, outre la mécanisation des cultures, il est progressivement possible de traiter de protéger de plus grandes surfaces contre les prédateurs. Il faut savoir que désherber un champs permet d'augmenter les rendements de 50%. Protéger le blé contre la rouille jaune permet d'éviter des pertes de 60%. C'est dire combien la disponibilité toujours plus grande de ces engins est source d'augmentation de la production.
Un autre succès des entreprises publiques de matériel agricole concerne la production locale de chisels et de roto-herses. Les premiers permettent de ne pas recourir à la charrue et de procéder à des « techniques culturales simplifiées » aussi efficaces ou voire plus qu'un labour mais plus rapides et moins couteuses. Quant aux roto-herses, elles permettent d'affiner le lit de semences bien mieux que le seul traditionnel cover-crop, unique instrument jusque là disponible dans les exploitations. Cette roto-herse semble avoir été conçue par la seule technologie locale. Ses concepteurs sont à féliciter. Il est d'un bon augure pour une meilleur qualité d'implantation des céréales et pourrait même, dans l'hypothèse d'un retour de la culture de betterave sucrière, s'avérer être un outil fondamental pour la préparation du lit de semences2.
PMAT: ETRE A L'ECOUTE DES BESOINS DU MONDE AGRICOLE
Malgré ces réalisations encourageantes, il existe des marges de progrès.
Le coût du matériel proposé par PMAT est très élevé. Sans aide financière publique, il est inaccessible pour certaines catégories d'exploitants. La question est donc de savoir comment faire baisser ce coût. Il faut également tenir compte de l'importation qui se fait au dépend de la production locale.
Ces dernières années PMAT n'a dû sa survie qu'aux contrats passés par le secteur public. Et cela, non pas pour du matériel destiné aux exploitations agricoles, mais suite aux commandes du Ministère de l'Intérieur pour les collectivités locales. Ainsi, après une première commande en 2003, une récente méga commande3 a, à nouveau sauvé, les entreprises issues de PMA. Rappelons cependant qu'en 2003, PMA avait été déséquilibré par la perte du marché irakien.
Si ce type de commandes illustrent l'actuelle fragilité du cahier de charge des entreprises de construction de matériel agricole, il montre également les possibilités de l'industrie nationale à satisfaire les besoins locaux. Il y a là des avantages réciproques à la reconduite de ce genre de contrats:
-
les entreprises de matériel agricole peuvent élaborer un minimum de planification de leur activité,
-
« ces entreprises sont assurées d'une « garantie de paiement »,
-
enfin les collectivités locales sont assurées pour leur part de « la disponibilité de la pièce de rechange, la standardisation des équipements et la facilité de la maintenance ».
Parmi les défis, il y a également le type de matériel proposé. L'actuelle révolution technique en matière d'implantation du blé se nomme: semis direct. Les parcelles ne sont plus labourées. On y gagne en vitesse de travail, réduction des consommation de carburant, conservation de l'humidité et de fertilité du sol. Quant au rendement, il est amélioré. Cette technique se développe en Algérie grâce à l'impulsion de quelques pionniers. Le challenge pour l'industrie locale est d'arriver à fabriquer des semoirs pour semis direct4. En effet, les semoirs conventionnels ne peuvent être utilisés en semis direct.. Le corollaire serait de progressivement réduire la fabrication de charrues. « El mahradh 'adou el ardh » disait récemment un technicien agricole lors d'un démonstration de semis direct à Sétif5.
Nous avons évoqué l'importance du désherbage. Celui-ci peut être chimique à l'aide d'herbicides importés et d'un pulvérisateur. Depuis peu se développe à l'étranger le désherbage mécanique. Outre les traditionnels bineuses, sont apparues des herses étrilles et houes rotatives. Il s'agit d'engins qui « peignent » ou binent les cultures même sur le rang. Il s'agit là d'engins simples et peu sophistiqués mais révolutionnaires quant au concept employé6. La cellule recherche-développement de PMAT doit assurer une veille technologique concernant ces équipements.
L'intérêt de l'emploi de ces nouveaux engins peu sophistiqués et donc accessibles réside dans le fait qu'ils peuvent être utilisés par de petits agriculteurs. Or, c'est en touchant le fin fond de nos campagnes et notamment la kyrielle de petites exploitations qu'on arrivera à augmenter la production et non pas seulement avec le secteur des grosses et moyennes exploitations.
Une des autres révolutions consiste à apporter les engrais phosphatés sur la ligne de semis. A terme, il s'agirait de proposer des dispositifs permettant d'apporter l'engrais au plus près de la semence.
Le secteur de l'élevage connait un développement sans précédent. L'enrubannage de fourrages se développe grâce au dynamisme d'opérateurs privés. A terme, il serait intéressant de se pencher sur cette façon de procéder et de voir si elle répond à l'attente des éleveurs. En matière de fourrages verts, il s'agit également de proposer de petits broyeurs et des équipements afin d'épandre sur les champs le fumier.
LES DEFIS DU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION NATIONALE
Le secteur de la construction de matériel pour l'agriculture est à la croisée des chemins. Il vient de bénéficier d'un assainissement financier et d'un regain d'intérêt portés par les pouvoirs publics au renouveau du secteur agricole. Or, ce secteur de l'industrie mécanique doit se préparer aux échéances futures (justifiées ou non) de l'adhésion à l'OMC et en 2020 de l'ouverture des frontières aux produits européens dans le cadre de l'Accord d'association avec l'UE.
Ce secteur se doit donc de:
-
répondre à la demande actuelle en massifiant sa gamme actuelle tout en réduisant ses coûts,
-
perfectionner la gamme actuelle afin de rendre les outils plus performants,
-
enrichir sa gamme afin de répondre à la demande en constante évolution et en l'anticipant7.
Pour les entreprises publiques ces défis doivent être malheureusement relevés avec un statut obsolète qui entrave toute prise d'initiatives des directeurs d'usines. Les entreprises dont PMAT commercialisent les engins ont pour cela plusieurs possibilités: mobilisation des moyens internes8, partenariat avec les compétences nationales privées9 ou partenariat avec des entreprises étrangères.
Concernant le partenariat entre entreprises locales, il pourrait se réaliser à travers des projets telle la fabrication de remorques à relevage avec vérin hydraulique ou par la construction de remorques double essieu.
En effet, il pourrait être possible de mieux intégrer l'effort de recherche universitaire local et de rechercher des synergies avec la sous-traitance locale voire avec les quelques entreprises privées locales se lançant dans la construction mécanique.
Dans une récente conférence le Pr Abdellatif Benachenhou notait le faible pourcentage d'investissement consacré à la recherche développement10 des entreprises issues de la restructuration de PMA. Cette situation serait liée, notamment, à la forte masse salariale (2500 collaborateurs) que doivent supporter ces entreprises et au contexte économique local dont les lenteurs administratives.
Les directeurs d'usines pourraient pouvoir gérer la masse salariale de telle façon à ne pas supporter des postes inutiles grévant la rentabilité et le développement de l'entreprise.
On peut se demander si les agents PMAT responsable des ventes ne devraient pas avoir un statut permettant des primes indexées sur le niveau des ventes réalisées et ainsi avoir un statut plus ou moins équivalents de celui des commerciaux des concessionnaires privés.
Pour le PDG de PMAT, Mr Attouchai Salah (ingénieur en mécanique formé en ex-Allemagne de l'Est), la régulation par les pouvoirs publics des importation est une nécessité. On ne peut qu'être d'accord avec cette demande.
1PMAT est issue de la restructuration du secteur publique de construction de tracteurs et de matériel agricole. Cette entreprise commercialise la production de 5 entreprises.
2Le rendement en betterave sucrière est très liée au peuplement pied/ha et donc à la réussite du semis.
3Cette commande a concerné 600 tracteurs et 1200 « matériel d'accompagnement ».
4La Syrie et le Maroc fabriquent déjà les leurs. Des négociations seraient en cours avec l'entreprise italienne SOLA.
5Voir sur you tube la vidéo « Agriculture de conservation. Algérie. Part 2 ».
6Voir sur le site Arvalis.fr les vidéos concernant les herses étrilles.
7Que propose PMAT pour la récolte semi-mécanique ou mécanique des milliers d'hectares d'oliviers qui ont été plantés ces dernières années?
8 Qu'en est-il de l'intéressement interne? Qu'est-il fait pour accompagner les collaborateurs désirant évoluer vers la
création d'une entreprise dédiée à la sous-traitance? Pourquoi dans cette optique ne pas vendre à d'ex-collaborateurs
des machines outils réformées?
9 Une entreprise telles Djoudi métal a acquis un savoir faire certain dans le matériel dédié à l'agro-alimentaire. La
société de semi-remorques pour camion (Sarl Toufik Trailer de Batna) possède un savoir en matière de matériel
roulant.
10Des accords avec les universités pourraient être signés.
L'Association BEDE améliore la traction animal.
Utilisation d'un porte outils attelé, la kassine.
Partage d'expériences sur la traction animale : notes de voyage d'un paysan du Tarn dans le Massif des Bibans (Algérie)
Par Rémi Serres
A la demande de BEDE, je me suis rendu en Algérie du 09 au 19 décembre 2008 en qualité de membre de l'association PROMMATA (promotion du matériel moderne à traction animale) pour accompagner Nordine (chargé de mission BEDE) et Jo ballade (formateur de Prommata) et les assister dans un programme de démonstration et de formation sur un ensemble d'outils que nous avions embarqués avec nous. Cette action inscrite dans le programme de développement concerté du village de Tazla était attendue des villageois. BEDE avait prévu de déborder du cadre villageois et faire connaitre ce matériel alentour, car dans ces massif montagneux la traction animale reste l'unique moyens de mécanisation des travaux aux champs.
Notes de voyages en Algérie,
Rémi Serres
Maroc - L'INRA Promeut le semis direct
Vidéo très explicite. Bravo aux agronomes marocains.
Maroc. Prototype pour semis direct
Des oNG françaises proposent gratuitement une aide pour la mise au point d'un semoir pour semis direct. Contact: Bruno Vadon www.FERT.fr
Prototype pour semis-direct
Nous pensons que de tels engins peuvent être mis au point par des investisseurs algériens. Il y a un marché à prendre...
www.youtube.com/watch?v=SJcHIT7HY3c
Semoir semis direct Pmat-Sola
Cadres de PMAT réceptionnant un semoir SD de marque SOLA (Espagne). Pour information, les agronomes marocains en sont à la conception d'un semoir de SD. Il y a urgence en la matière. PMAT posséde la savoir faire, on attend beaucoup.
On souhaiterait que PMAT investisse dans la
recherche-développement et crée des outils. Il faudrait créer des herses étrille
et des herses rotatives pour le désherbage (voir les vidéos sur Arvalis).
Pour quoi ne pas essayer de mettre au point un semoir pour semis direct
comme ces agriculteurs (voir vidéo ci dessous).
Prototype semoir SD Afdi 37
Remarquez que ce prototype est essayé sur un couvert végétal et non pas sur sol nu.
Pour ceuxs qui découvre cela, il faut savoir
qu'il s'agit là d'une technique novatrice
qu'il faudrait développer en Algérie. On peut penser à des semis sur paille.
CSISA Zero Till Wheat - Semoir Indhou
Ce semoir indhou* pour semis direct est rustique.
Remarquez les roues avant du tracteur.
Ce n'est pas un tracteur 4 roues motrices. Il ne demande pas une
grande force de traction.
Si nous voulons proposer ce mode de semis révolutionaire au
plus grand nombre d'agriculteurs Algériens,
ce format peut être intéressant. Avis aux investisseurs...
(*) Janitou http://youtu.be/LYPb-sOnNPg
Planting without ploughing: zero-till wheat
Autre vidéo, en Inde, remarquez le modèle
très simple de semoir à semis direct. En France, on voit
parfois des chaines accrochées derrière le semoir, afin de
favoriser le recouvrement de la terre sur le lit de semences.
Semis direct sous couvert
DESHERBAGE MECANIQUE
Voilà les outils que les constructeurs doivent proposer à nos fellahs.
Quelques outils de désherbage alternatif sur ... - YouTube
www.youtube.com/watch?v=QbNwxoSw73w
Drone agricole
Trieur optique de semences
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Construction de semoir
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Alternatives Rurales Pratiques agricoles au Maghreb
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Matériel agricole
Site Amis de P. RAbhi
TUNISIE
Témoignages sur le semis direct.
E L E V A G E
Conseil en élevage en Algérie
Cailles dans un garage
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Ghriss Mascara - Algérie | Un fellah fabrique une ... - YouTube
Technique artisanale.
Huile de menthe.
Principe: par distilation. Usage: bloquer la germination des pommes de terre
Semoir semis-direct:
www.youtube.com/watch?v=SJcHIT7HY3c
Démarche cluster Unido * * * *
Comment développer son activité au sein d'un cluster
dans sa région. Cas de l'olive à Bouira.
Utiliser le fumier
des élevages.
Des entreprises DZ proposent des pompes agricoles solaires.
Semences de ferme.
Espaces verts machine élagage taille
Elagage des arbres en ville ou en verger.
www.youtube.com/watch?v=uX3dgBNigRU
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Irrigation nano
au Maroc.
Semoir Semis direct Irakien****
Ras Ar-Rumuh - YouTube
Grass Farmer 1414 - YouTube
Pour semer la jachère pâturée
Aquatrad Subsurface Drip System
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ACTU ENTREPRISES
Tapis et revêtements (Algerian Bovines)
C O U P DE C O E U R
قناة الشروق - تقنية البذر المباشر ITGC - semis ... - YouTube
Crème au chocolat - chef iatto tv - YouTube
"Danettes" au lait de soja et agar-agar
Solution Profert Azosul
Conseils de Mohamed MAYOUF
Désherbage bio - YouTube
www.youtube.com/watch?v=q7Wyv0uTfp8
Betterave sucre au Maroc
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L'auteur de ce site est un ingénieur agronome ayant travaillé sur le terrain en Algérie (Batna) et en France (Oise). Passionné d'agronomie et d'une curiosité insatiable, il se propose d'être un "passeur de savoir".
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