T R A I T E M E N T S
F O N G I C I D E S .
Nous proposons un point sur les stratégies de lutte contre les maladies à champignons sur céréales.
Aziz MouatsPublié dans El Watan le 09 - 04 - 2010
La maladie des blés la plus importante s'appelle la tache auréolée. Le
champignon pyrenophora tritici repentis attaque les feuilles, réduisant la surface utile et provoquant une baisse de rendement pouvant aller jusqu'à
50%.
Moins exigeante en température et en humidité que la septoriose,
elle est présente dans la quasi-totalité des régions céréalières. Pendant longtemps, les scientifiques du monde entier croyaient que ce champignon causait un seul symptôme et que la maladie était
héritée de manière polygénique. Ce n'est qu'en 1991 qu'un chercheur algérien, Lakhdar Lamari, ingénieur à l'ITA de Mostaganem et originaire du village de Salah Bouchaour (Skikda), publie ses travaux
démolissant les thèses prévalentes. Il démontre que le champignon entraîne en réalité deux symptômes : la chlorose et/ou la nécrose. Et que la pathogénicité (dont un gène peut provoquer la maladie)
et la virulence étaient provoquées par des toxines sécrétées par le champignon.
De plus, il a isolé ces toxines et démontra que la maladie était
gouvernée par des gènes distincts et répondait au fameux concept de « gène pour gène ». Une révolution car depuis, tous les travaux sur la résistance des blés à cette maladie ont été complètement
réorientés. En 1993, alors qu'il visitait sa région natale dans le cadre d'un projet des Nations unies en compagnie de Rachid Sayoud, il préleva dans un champ des feuilles de blé contaminées par la
tache auréolée. De retour à l'université de Manitoba (Canada) où il professait, il parvint à démontrer qu'il s'agissait non plus d'un pathotype mais d'une race. La nouvelle fit grand bruit
lorsqu'elle parut dans un article dans une revue de référence. Plus tard, son collègue Sayoud prélèvera dans la région d'Héliopolis (Guelma) une feuille contaminée qui révéla à l'analyse qu'il
s'agissait encore d'une nouvelle race.
CHOIX VARIETAL
GAGNER EN EFFICACITE EN ADAPTANT LA VARIETE A L’ENVIRONNEMENT DE PRODUCTION.
Irène Félix, Bernard Rolland, Chantal Loyce, Bertrand Omon, Sébastien Piaud. 2012
(D. BELAID 10.09.2014. Nous proposons un article sur le choix variétal en céréales. Il apparaît que les variétés valorisent
différemment les conduites. Des stratégies différentes peuvent être adoptées selon les variétés. Ce raisonnement est intéressant dans le cas algérien. Une typologie des variétés rustiques et des
conduites les plus appropriées seraient à établir. La méthodologie utilisée par les auteurs permet d'envisager de telles approches.
Sur la variété Caphorn « la différenciation des rendements s’effectue principalement en première partie de cycle, en
réaction aux écarts de peuplement et de fertilisation azotée précoce ». Cette variété « s’adapte plus efficacement à un déficit de peuplement et à une situation d’alimentation azotée
limitante ». Les travaux montrent que d’autres variétés, dont Apache, sont « susceptibles de réduire fortement leurs capacités de tallage-épi puis de compenser dans les phases ultérieures
du cycle existent. Leur capacité de compensation est probablement permise par le maintien d’un indice foliaire non limitant en situation contraignante. En cas de déficit hydrique, la restriction
précoce de biomasse peut aussi se transformer en opportunité pour conserver les réserves en eau nécessaires à une alimentation correcte des dernières phases du cycle » ).
Faut-il adapter le choix variétal à l’itinéraire technique ? Contre quelles maladies se prémunir quand on réduit les intrants ? Comment définir une
variété « rustique » ? Ce sont les problématiques auxquelles s’est intéressé le projet de recherche Picoblé. L’analyse de 189 essais comparant conduite de référence et protection intégrée montre
l’intérêt d’ajuster le choix du blé tendre à l’environnement et à la conduite… Avec toutefois quelques surprises.
L’étude menée dans le cadre du projet Picoblé montre que les effets des variétés et des itinéraires sur le rendement ressortent dans respectivement 87
et 83 % des essais.
Les variétés de blé tendre se classent différemment selon le niveau de contraintes auxquelles elles sont soumises. C’est ce qu’ont montré des résultats
d’essais réalisés entre 1999 et 2002 par l’INRA, ARVALIS-Institut du végétal et le GIE club des 5 (semenciers), en croisant un panel de variétés avec quatre itinéraires techniques modulant plus ou
moins les intrants. L’optimisation des résultats techniques, économiques et environnementaux de chaque itinéraire passe donc par un choix variétal adapté. Il doit tenir compte du contexte
pédo-climatique régional car des différences de classement
apparaissent en fonction des milieux.
Pour aller plus loin, un deuxième réseau d’essais a été mis en place entre 2003 et 2010. Ses résultats ont été analysés dans le cadre du projet de
recherche Picoblé (Protection intégrée du colza et du blé), financé par le Casdar, de 2008 à 2011.
Deux conduites
et deux objectifs
Ce travail a consisté à analyser 189 résultats d’essais mis en place de 2003 à 2010 par ARVALIS, l’INRA et les Chambres d’Agriculture (fi gure 1). Leur
principe : comparer deux grands types d’itinéraires techniques, l’un dit « de référence », l’autre en « protection intégrée ». Objectif du premier : atteindre le rendement potentiel de la parcelle
six années sur dix en s’appuyant sur « l’état de l’art » des préconisations régionalisées des organismes de conseil pour une variété sensible aux maladies. But du second : réduire de façon cohérente
les intrants, avec un objectif de rendement plus faible mais une maîtrise de la qualité de la récolte (PS et teneur en protéines). Cette conduite en protection intégrée a mobilisé les acquis de
l’agronomie pour prévenir les risques (maladies et verse) via la mise en place d’un couvert à biomasse réduite (densité réduite de 40 %, impasse d’azote ou tallage ou premier apport retardé), plus
économe en azote (30 unités d’azote en moins) et en eau. Dans chacun des essais, une gamme de variétés de précocité adaptée à la région (sud, centre ou nord de la France) a été retenue. Ce sont
principalement des variétés assez ou moyennement tolérantes aux maladies qui ont été testées. Seuls quelques blés tendres très sensibles ont été introduits afin de mettre en évidence une interaction
entre le profil variétal et la conduite. Les témoins, Caphorn et Orvantis sur la période 2004-2007 puis Caphorn et Premio de 2008 à 2010, ont été choisis pour leur large développement ans l’Hexagone
et leurs profils de sensibilité aux maladies différents. Les IFT (Indice de fréquence de traitement) moyens étaient respectivement de 4 en conduite de référence et de 2,5 en conduite intégrée pour un
IFT de référence moyen de 5 dans les régions concernées.
De fortes interactions entre variétés et
environnement
Que montre l’analyse ? Les effets des variétés et des itinéraires sur le rendement ressortent dans respectivement 87 et 83 % des essais. Mais
l’interaction entre ces deux facteurs ne se montre significative que pour 37 % des essais. L’effet variété et l’interaction de la variété avec l’itinéraire expliquent respectivement 33 % et 10 % de
la variabilité des rendements (figure 1). Dans ce jeu de données, le poids des interactions apparaît plus faible que celui observé dans le réseau constitué de 1999 à 2002. Plusieurs éléments
expliquent cette différence : une pression relativement modeste des maladies au cours de cinq années sur huit, des itinéraires testés moins « extrémisés » que sur la première période et des variétés
globalement plus résistantes aux maladies, en raison du progrès génétique et des choix des expérimentateurs.
Cette restriction de la diversité des profils variétaux a donc limité les possibilités d’expression des interactions entre variétés et itinéraires
techniques. Si elle ne met pas autant en évidence qu’antérieurement les interactions entre variétés et conduites, l’analyse des données de l’ensemble du réseau confirme néanmoins le poids des
interactions entre l’environnement de production d’un côté, les variétés ou les itinéraires techniques de l’autre. Autrement dit, la hiérarchie des performances des choix techniques diffère selon
l’année et le site étudié. Un résultat bien connu : la meilleure variété de l’année à venir est rarement celle de l’année écoulée.
Des résultats économiques
similaires
En moyenne, les écarts de rendement observés sur 141 essais, strictement comparables, sont inférieurs à 8 quintaux entre les deux types d’itinéraires
(figure 2). Dans le contexte de prix des années 2003 à 2010, les performances économiques sont équivalentes. La qualité est préservée. Sur le plan de la réduction des risques environnementaux,
l’avantage revient aux itinéraires en protection intégrée. Aucun lien n’est par ailleurs observé entre le potentiel de rendement et les écarts de rendement entre conduites : rien ne justifie donc de
réserver a priori les conduites intégrées aux seuls sols à faible potentiel de rendement.
Sur les témoins Caphorn et Orvantis puis Caphorn et Premio, la variabilité des résultats entre essais, mesurée par l’écart-type des rendements, est
équivalente pour les deux conduites.
Des maladies plutôt bien
maîtrisées en intégré
Il existe néanmoins des situations où les écarts de performance sont bien réels, et profitent à l’une ou l’autre des conduites. L’itinéraire de
référence peut ainsi procurer jusqu’à 27 q/ha de mieux qu’une conduite en protection intégrée. Et à l’inverse, il existe des situations en apparence paradoxales pour lesquelles l’itinéraire intégré
est le plus productif. Les maladies sont elles seules en cause pour expliquer ces écarts de comportement entre conduites ?
Pas sûr. Sur le jeu de données étudiées, les écarts moyens de surface foliaire nécrosée entre les deux
types d’itinéraires techniques sont finalement modestes. Le maximum est observé sur septoriose avec seulement 4 % de surface foliaire nécrosée en moins
en conduite de référence par rapport à l’itinéraire en protection intégrée (tableau 2).
Pour la verse, le risque s’avère plus fort en conduite de référence malgré l’usage d’un régulateur qu’en protection intégrée. Pour tous ces accidents,
les écarts entre variétés sont en fait plus marqués que les écarts entre conduites. Ces résultats témoignent de la maîtrise des maladies et de la verse obtenue en protection intégrée sous l’effet
combiné de la diminution de la biomasse et du maintien d’une protection fongicide réduite mais centrée sur la période clé pour la protection du feuillage. Ils mettent en évidence la possibilité
d’utiliser le levier variétal en complément du levier fongicide, avec autant sinon plus d’efficacité.
Dans les régions sensibles aux maladies, il est donc possible de proposer quelques repères pour le choix variétal. Pour des conduites de référence,
mieux vaut éviter les variétés sensibles à la verse et si possible à la rouille brune, accidents souvent imparfaitement maîtrisés malgré les objectifs assignés à l’itinéraire technique. En conduite
intégrée, des variétés peu ou moyennement sensibles à la septoriose et à la rouille brune sont à privilégier, et dans les secteurs à risque uniquement, à la rouille jaune ou à la fusariose. Les
critères prioritaires de sélection variétale, du point de vue de la sensibilité aux maladies et à la verse, évoluent selon les conditions de culture auxquelles ces variétés sont destinées.
Le début de cycle crucial
Comment expliquer les écarts de rendement entre conduites quand les maladies sont maîtrisées, par exemple sur Caphorn ? L’analyse révèle que la
différenciation des rendements s’effectue principalement en première partie de cycle, en réaction aux écarts de peuplement et de fertilisation azotée précoce et donc de biomasse produite précocement.
Une analyse fine sur Caphorn et Orvantis montre que le second, qui fait plus d’épis, s’adapte plus efficacement à un déficit de peuplement et à une situation d’alimentation azotée limitante. D’autres
variétés susceptibles de réduire fortement leurs capacités de tallage-épi puis de compenser dans les phases ultérieures du cycle existent. Leur capacité de compensation est probablement permise par
le maintien d’un indice foliaire non limitant en situation contraignante. En cas de déficit hydrique, la restriction précoce de biomasse peut aussi se transformer en opportunité pour conserver les
réserves en eau nécessaires à une alimentation correcte des dernières phases du cycle : c’est le cas par exemple pour Apache. Les travaux se poursuivent pour caractériser les profils variétaux les
mieux adaptés à la mise en place d’un peuplement limité et d’une fertilisation azotée restreinte, pivots d’un itinéraire intégré pour le blé.
ENCADRE: La rusticité, pas qu’une affaire de maladies
Dans les 141 essais analysés, Orvantis, variété très sensible aux maladies, s’est parfois révélée mieux adaptée à l’itinéraire à coûts réduits que
Caphorn, en particulier dans des situations de carence azotée précoce marquée. Ainsi, la « rusticité » d’une variété n’est pas seulement affaire de tolérance aux maladies mais fait appel à d’autres
caractéristiques variétales, telles que l’adaptation à
une faible biomasse précoce.
ENCADRE: Des années aux profils variés
La période étudiée, 2003 à 2010, comporte des années à profil varié : trois années à fortes pressions de maladies (2007, 2008 et 2009), une année à
hiver froid handicapant potentiellement le tallage (2009) et trois années à printemps sec, peu favorable à l’absorption de l’azote en début de montaison (2003, 2009 et 2010).
Tableau1: Référence versus protection intégrée
Référence
-Densité de semis (Conseils locaux selon sol et date de semis)
-Dose d’azote (Dose du bilan pour un rendement atteignable six années sur dix)
-Fractionnement de l'azote (3 apports)
-Régulateur de croissance (0 à 2)
-Fongicide (Selon les recommandations régionales pour une variété assez sensible aux maladies)
Protection intégrée
-Densité de semis (Référence réduite de 40 %)
-Dose d’azote: (Référence réduite de 30 unités d’azote)
-Fractionnement de l'azote (2 apports : impasse sur l’apport tallage ; un tiers de la dose totale et au moins 40 unités en dernier apport autour de
l’épiaison)
-Régulateur de croissance (Non)
-Fongicide (Programme ciblé sur une variété peu sensible aux maladies ; cas général : une intervention unique au stade dernière feuille déployée
Attention : ce tableau général ne donne que les grandes lignes de chaque itinéraire. Il ne détaille pas l’ensemble des règles de décisions qui ont
permis de les adapter aux contextes pédoclimatiques dans lesquels ils ont été mis en place. Exemple : en protection intégrée, un apport tallage retardé par rapport à la pratique habituelle est resté
possible dans les sols à faibles fournitures d’azote.
Des marges de progrès
sur les itinéraires existent
L’analyse entreprise sur les résultats d’essais obtenus de 2003 à 2010 a permis de poser un diagnostic approfondi sur la maîtrise des itinéraires
techniques sur les différents sites. Des marges de progrès apparaissent encore possibles dans la maîtrise de l’itinéraire de référence, en particulier dans le calcul de la dose d’azote et dans la
combinaison cohérente des niveaux d’intrants (régulateurs et fongicides en particulier). En conduite intégrée, dans le contexte de prix de l’étude, il semble préférable de ne pas réduire la dose
d’azote de plus de 30 kg/ha par rapport au calcul classique du bilan, au risque de constater un décrochage marqué des rendements.
L'ESSENTIEL:
-L’analyse des données de l’ensemble du réseau confirme le poids des interactions entre l’environnement de production d’un côté, les variétés ou les
itinéraires techniques de l’autre.
-Rien ne justifie de réserver a priori les conduites intégrées aux seuls sols à faible potentiel de rendement.
-Même avec l’usage d’un régulateur, le risque de verse s’avère finalement plus fort en conduite de référence qu’en protection intégrée.
-Il est préférable d’éviter les variétés sensibles à la rouille brune en conduite de référence.
-La différenciation des rendements a lieu plutôt en première partie de cycle
Irène Félix, i.felix@arvalisinstitutduvegetal.fr ARVALIS-Institut du
végétal,
Bernard Rolland, INRA Rennes, Chantal Loyce, AgroParisTech,
Bertrand Omon, Chambre d’Agriculture de l’Eure,
Sébastien Piaud, Chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne
Sources: PERSPECTIVES AGRICOLES - N°390 - JUIN 2012
Blé. Contrôle rouille brune en début d'attaque
Arvalis France
La rouille brune est une maladie qui apparaît
généralement assez tardivement au printemps, mais elle peut provoquer d'importants dégâts si elle est mal contrôlée. Dans les régions du sud de la France où le champignon apparaît fréquemment, il est
conseillé de choisir des variétés résistantes ou peu sensibles à la rouille brune.
Le champignon hiverne essentiellement sur les repousses de céréales et les cultures à semis précoces sous forme d’urédospores. Ces urédospores germent en présence de
l’eau libre et pour des températures comprises entre 15 et 25°C. La période de sporulation est de 5 à 25 jours selon les températures et les variétés. En conditions favorables, plus de 3000
urédospores peuvent être produites par pustule, ce qui explique le caractère explosif de la maladie. Les spores sont disséminées principalement par le vent.
ADJUVANTS AVEC FONGICIDES
Est-ce que les adjuvants apportent plus de souplesse ?
B.P. : Certains adjuvants ont des effets humectants ou hygroscopiques, c’est-à-dire qu’ils limitent la dessication des gouttes. C’est le cas des sels comme le sulfate d’ammonium. Ils
peuvent être utiles les années sèches pour renforcer l’efficacité d’un produit. Sources: Arvalis.fr
R O U I L L E
Rouille brune sur blé dur : tout se joue à l'épiaison
Dernière mise à jour le 10/03/2014 Info Bayer-Agri.fr
La vallée du Rhône est l’une des régions du Sud où la rouille brune est la maladie dominante. Un seul passage est alors recommandé lorsque la dernière feuille est sortie avec une
solution polyvalente.
La rouille brune est une maladie majeure du blé dur. La nuisibilité de ce parasite peut faire perdre jusqu’à 20 quintaux par hectare. En fonction de la précocité de l’attaque, une
protection du feuillage entre les stades 2 nœuds et Dernière feuille étalée peut s’avérer nécessaire. Une solution associant prothioconazole et strobilurine peut être nécessaire (Fandango® S, Madison®, Etiage®). Si l’attaque est plus tardive, privilégier un traitement unique à l’épiaison – floraison avec une solution polyvalente qui
assurera dans le même temps la protection de l’épi.
Dans ce cas, les solutions Prosaro® et Piano® gèrent l’ensemble des maladies, dont la rouille brune grâce à l’action du tébuconazole. Quant au prothioconazole, seconde matière
active associée, il présente une excellente performance contre la fusariose, performance d’ailleurs renforcée par le tébuconazole.
Prosaro et Piano s’utilisent à la dose de 1l/ha.
F U S A R I O S E .
www.youtube.com/watch?v=QH5d-lmIPGI
www.bayer-agri.fr/problematiques/fusariose-ble-dur-ble-tendre/
La Fusariose des céréales en Algérie
Un workshop international dédié à la Fusariose des céréales en Algérie vient d’être organisé, en ce 2 octobre 2013, au niveau de l’INRAA, par SYNGENTA
en partenariat avec l’Institut national de la protection des végétaux (INPV) et l’Institut Technique des Grandes cultures (ITGC).
Présidé par le Docteur Benbelkacem Abdelkader (INRAA), ce workshop a permis de faire le point sur l’impact de la fusariose des blés aussi bien sur les cultures, la qualité des grains que la santé
humaine via les mycotoxines (Pr. Antonio Moretti, ISFP, CNR).
Le Professeur Bouznad (ENASA) a présenté communication relative à l’occurrence de la fusariose des blés en étudiant le niveau de contamination des grains. Le chercheur insistera sur la nécessité de
développer des variétés et lignées résistantes à cette mycose.
La problématique de la fusariose des céréales en Algérie, présentée par des ingénieurs de l’INPV, a permis par ailleurs de recenser, d’identifier et de localiser les principales espèces de Fusarium
des blés en existantes en Algérie. A ce titre, il conviendra de relever que le taux de prévalence des Fusarium ssp a été estimé à 73% sur la base d’un échantillon d’exploitations réparties sur 23
willayas. Un essai d’explication de la présence des fusarioses par les itinéraires techniques mises en place a été esquissé.
Une enquête de terrain dédiée à la prévalence de la fusariose des blés a été présentée par Mmes. A. Douici Khalfi et Ghalem Djender zohra (ITGC). Cette enquête a permis de noter que 37% des
exploitations agricoles enquêtées sont atteintes par la fusariose de l’épi.
Enfin, une approche intégrée pour minimiser les dégâts de la Fusariose a été présenté par le Dr. Campagna Claudio (SYNGENTA Corp).
S E P T O R I O S E .
VIDEO: ANIMATION CYCLE SEPTORIOSE
http://bcove.me/aqy5xszp
www.youtube.com/watch?v=K-Pfn_rU7a0
www.youtube.com/watch?v=Va7OfYVSqzo
www.youtube.com/watch?v=y9kE9XRwk5c
RESISTANCE DES SOUCHES DE SEPTORIOSE AUX FONGICIDES* * * *
http://bcove.me/e6qy5x0p
LES STROBILURINES CONTRE LA SEPTORIOSE.
Cette famille de matières actives est apparue au début des années 2000. Syngenta en propose une avec Amistar.
"Amistar®Xtra est l'association de deux substances actives, l'azoxystrobine et le cyproconazole. L'azoxystrobine appartient à la famille chimique des strobilurines, le cyproconazole à celle
des triazoles. L'association de ces 2 substances actives confère à Amistar®Xtra une action préventive et curative, un haut niveau d'efficacité et une très longue persistance d'action vis à vis d'un
grand nombre de maladies."
Elle présente plusieurs avantages:
"Dans les régions à un seul traitement, les essais continuent à désigner Ogam comme la meilleure solution en intervention unique à condition
d’utiliser le fongicide en préventif. "(...)
"A côté de leur effet fongicides, les strobilurines apportent un plus sur le rendement. « En fait elles agissent sur le poids de mille grains (PMG)
en augmentant la vitesse de remplissage, explique Philippe Gate, spécialiste de la physiologie des plantes à l’ITCF. Le PMG est augmenté de l’ordre de 2 à 3 g ce qui se traduit par une augmentation
de rendement de 4 à 5 q en conditions non limitantes d’alimentation. »
Avec les strobilurines le blé exploite mieux
l’azote
"Comment ce phénomène s’explique-t-il ? Les travaux menés par l’ITCF montrent qu’en présence de strobilurines, l’incorporation de l’azote est
plus importante après la floraison. Le blé n’absorbe pas plus d’azote que s’il est protégé avec un autre fongicide, par contre, les quantités d’azote absorbées sont mieux transformées en quintaux. A
partir du stade floraison, le blé protégé avec une strobilurine produit 8 à 10 % de plus de biomasse dans les feuilles et la durée de fonctionnement de la plante s’allonge. C’est ce qui explique cet « effet vert » que l’on observe dans les parcelles traitées avec les strobilurines. A noter également que le taux de protéines n’est pas pénalisé par
l’augmentation de rendement. Plus de rendement et la même teneur en protéines pour une même quantité d’azote absorbée… en plus de leur efficacité fongicide, les strobilurines sont aussi de bonnes
gestionnaires de l’azote."
Certains analystes remettent en cause cet effet et disent qu'il est mis en avant face aux problèmes de résistance rencontrée par cette famille.
A 7' sur la vidéo le technicien parle de cet effet vert sur les épis et les feuilles.
www.youtube.com/watch?v=UBMAOYocftg
A C T U A L I T E S D E S F I R M E S .
mercredi, février 19., 2014
Prosaro®, Lancement réussi à Annaba
Plus de 150 personnes entre céréaliculteurs et acteurs de la filière agricole des régions de l’Est nous ont honorés par leur présence le 19
février 2014 au niveau de l’hôtel Sabri-Golden Tulip à Annaba pour assister à la journée de lancement de notre nouvelle solution fongicide sur céréales, PROSARO®. L’ouverture de la journée a été
faite par Mr Cherif MEGHMOULI, Directeur des Services Agricoles de la wilaya d’Annaba et Mr Salim BOUARICHA, Président de la chambre Agricole de Annaba.
Nos invités ont bénéficié d’une intervention faite par Mme Aude CARRERA, expert à l’Institut ARVALIS France, portant sur « la reconnaissance des principales maladies fongiques et moyens de lutte ».
Notre équipe a enchainé avec une présentation de notre nouvelle solution PROSARO® ainsi qu’une séance d’information sur les bonnes pratiques
d’utilisation et de pulvérisation des produits phytosanitaires avec une démonstration pratique au Phytofluo.

Une rencontre régionale organisée par la direction de wilaya de l’agriculture et la firme allemande Bayer représentée par son responsable commercial, M. Mohamed Badis,
a regroupé à l’hôtel Golden Tulip Sabri une nombreuse assistance. L’ouverture des travaux a vu l’intervention de M. Maghmouli, représentant de la
direction de l’agriculture de Annaba, qui a donné un petit aperçu sur la culture des céréales dans la région de Annaba , que la production actuelle est de 10 quintaux à l’hectare alors que les
fellahs qui traitent leurs champs dès l’apparition d’une maladie voient leurs récoltes atteindre les 25 quintaux à l’hectare. Des experts, des agriculteurs ainsi que le staff de la firme
venu d’Alger et son représentant à Annaba, ont écouté avec un intérêt très remarqué l’intervention de Mme Aude Carrera d’Arvalis. Les maladies des céréales ont été expliquées à l’assistance ainsi que
les moyens de lutte. Les zones humides ou bénéficiant d’une forte pluviométrie sont particulièrement exposées aux dangers de maladies telles que la rouille jaune avec un seuil de
sensibilité de 40 à 50%, la rouille brune avec le même pourcentage, l’oïdium qui se manifeste par un duvet blanchâtre ou gris pâle sur les limbes des feuilles, à 25%, la septoriose qui sévit
également de 40 à 50% remarquable par des taches rectangulaires allongées dans les nervures et qui touche les zones sèches et manquant d’humidité. D’autres maladies sont aussi citées par Mme Carrera
qui vit dans le Sud de la France qui subit un climat méditerranéen semblable à celui du nord de l’Algérie. Le Prosaro, un fongicide qui est présenté ce jour et qui fait l’objet de cette
rencontre associe une substance active de dernière génération, le prothioconazole dont l’efficacité a été prouvée et le tebuconazole pour lutter contre les principales maladies fongiques nuisibles
aux blés dur et tendre. Ainsi le Prosaro est donc une solution complète qui préserve les récoltes. Il stimule l’activité photosynthétique du blé, ce qui retarde la sénescence
physiologique. Cet effet vert, proche de celui des trobilurines contribue à l’obtention de gains de rendements significatifs, d’après les représentants
des laboratoires Bayer. Il assure également un gain supplémentaire de 2 0 quintaux à l’hectare par rapport à d’autres produits de référence sur le marché. Il est tout simplement d’une
efficacité de haut niveau contre un large spectre de maladies et la garantie d’un meilleur rendement.
Ahmed Chabi
- See more at: http://lestrepublicain.com/annaba/item/7815-%E2%80%9Cbayer%E2%80%9D-fait-la-promotion-de-ses-produits-phytosanitaires#sthash.I0LEpoFo.dpuf
“Bayer” fait la promotion de ses produits phytosanitaires
L'Est Républicain 20 2 2014
Une rencontre régionale organisée par la direction de wilaya de l’agriculture et la firme allemande Bayer représentée par son responsable
commercial, M. Mohamed Badis, a regroupé à l’hôtel Golden Tulip Sabri une nombreuse assistance. L’ouverture des travaux a vu l’intervention de M. Maghmouli, représentant de la direction de
l’agriculture de Annaba, qui a donné un petit aperçu sur la culture des céréales dans la région de Annaba , que la production actuelle est de 10 quintaux à l’hectare alors que les fellahs qui
traitent leurs champs dès l’apparition d’une maladie voient leurs récoltes atteindre les 25 quintaux à l’hectare. Des experts, des agriculteurs ainsi que le staff de la firme venu d’Alger et son
représentant à Annaba, ont écouté avec un intérêt très remarqué l’intervention de Mme Aude Carrera d’Arvalis. Les maladies des céréales ont été expliquées à l’assistance ainsi que les moyens de
lutte. Les zones humides ou bénéficiant d’une forte pluviométrie sont particulièrement exposées aux dangers de maladies telles que la rouille jaune avec un seuil de sensibilité de 40 à 50%, la
rouille brune avec le même pourcentage, l’oïdium qui se manifeste par un duvet blanchâtre ou gris pâle sur les limbes des feuilles, à 25%, la septoriose qui sévit également de 40 à 50% remarquable
par des taches rectangulaires allongées dans les nervures et qui touche les zones sèches et manquant d’humidité. D’autres maladies sont aussi citées par Mme Carrera qui vit dans le Sud de la France
qui subit un climat méditerranéen semblable à celui du nord de l’Algérie. Le Prosaro, un fongicide qui est présenté ce jour et qui fait l’objet de cette rencontre associe une substance active de
dernière génération, le prothioconazole dont l’efficacité a été prouvée et le tebuconazole pour lutter contre les principales maladies fongiques nuisibles aux blés dur et tendre. Ainsi le Prosaro est
donc une solution complète qui préserve les récoltes. Il stimule l’activité photosynthétique du blé, ce qui retarde la sénescence physiologique. Cet effet vert, proche de celui des strobilurines
contribue à l’obtention de gains de rendements significatifs, d’après les représentants des laboratoires Bayer. Il assure également un gain supplémentaire de 2 0 quintaux à l’hectare par rapport à
d’autres produits de référence sur le marché. Il est tout simplement d’une efficacité de haut niveau contre un large spectre de maladies et la garantie d’un meilleur rendement.
Ahmed Chabi

Une rencontre régionale organisée par la direction de wilaya de l’agriculture et la firme allemande Bayer représentée par son responsable commercial, M. Mohamed Badis,
a regroupé à l’hôtel Golden Tulip Sabri une nombreuse assistance. L’ouverture des travaux a vu l’intervention de M. Maghmouli, représentant de la
direction de l’agriculture de Annaba, qui a donné un petit aperçu sur la culture des céréales dans la région de Annaba , que la production actuelle est de 10 quintaux à l’hectare alors que les
fellahs qui traitent leurs champs dès l’apparition d’une maladie voient leurs récoltes atteindre les 25 quintaux à l’hectare. Des experts, des agriculteurs ainsi que le staff de la firme
venu d’Alger et son représentant à Annaba, ont écouté avec un intérêt très remarqué l’intervention de Mme Aude Carrera d’Arvalis. Les maladies des céréales ont été expliquées à l’assistance ainsi que
les moyens de lutte. Les zones humides ou bénéficiant d’une forte pluviométrie sont particulièrement exposées aux dangers de maladies telles que la rouille jaune avec un seuil de
sensibilité de 40 à 50%, la rouille brune avec le même pourcentage, l’oïdium qui se manifeste par un duvet blanchâtre ou gris pâle sur les limbes des feuilles, à 25%, la septoriose qui sévit
également de 40 à 50% remarquable par des taches rectangulaires allongées dans les nervures et qui touche les zones sèches et manquant d’humidité. D’autres maladies sont aussi citées par Mme Carrera
qui vit dans le Sud de la France qui subit un climat méditerranéen semblable à celui du nord de l’Algérie. Le Prosaro, un fongicide qui est présenté ce jour et qui fait l’objet de cette
rencontre associe une substance active de dernière génération, le prothioconazole dont l’efficacité a été prouvée et le tebuconazole pour lutter contre les principales maladies fongiques nuisibles
aux blés dur et tendre. Ainsi le Prosaro est donc une solution complète qui préserve les récoltes. Il stimule l’activité photosynthétique du blé, ce qui retarde la sénescence
physiologique. Cet effet vert, proche de celui des trobilurines contribue à l’obtention de gains de rendements significatifs, d’après les représentants
des laboratoires Bayer. Il assure également un gain supplémentaire de 2 0 quintaux à l’hectare par rapport à d’autres produits de référence sur le marché. Il est tout simplement d’une
efficacité de haut niveau contre un large spectre de maladies et la garantie d’un meilleur rendement.
Ahmed Chabi
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Dans les régions à un seul traitement, les essais continuent à désigner Ogam comme la meilleure solution en intervention unique à condition
d’utiliser le fongicide en préventif.
L’association Amistar-Opus s’avère également intéressante. Dans les régions à trois traitements, les strobilurines arrivent aussi en tête devant
les triazoles et les morpholines. En région Nord-Picardie, par exemple, les responsables de l’ITCF reconnaissent que l’Ogam est plus polyvalent et plus performant en premier ou en deuxième
traitement, et que l’Amistar sera mieux positionné en deuxième ou en troisième intervention.
Pas plus de deux strobilurines
Mais l’ITCF recommande de ne pas utiliser plus de 2 tours aux strobilurines par hectare et par an afin de limiter les risques d’apparition de
résistances. Si en France, jusqu’à présent, aucun signe de résistance n’a été signalé, dans le nord de l’Allemagne, des souches d’oïdium résistantes au krésoxim-méthyl ont été identifiées en 1998. Ce
risque est une préoccupation des scientifiques et des industriels, car les strobilurines agissent toutes sur les mêmes sites d’action. Pour prévenir le développement de ce type de souches, un comité
s’est constitué, le Frac (Fongicide résistance action committee) et a établi un certain nombre de recommandations. Ces précautions vont de l’emploi au maximum de deux strobilurines par an sur une
même parcelle à l’utilisation de mélanges ou le recours à l’alternance en passant par le respect des doses homologuées. Pour l’ITCF, cette dernière recommandation est vraiment embarrassante car les
strobilurines ont prouvé leur efficacité à des doses nettement inférieures à cette fameuse dose d’homologation et la question de l’incidence de la dose d’emploi sur les risques d’apparition des
résistances est loin d’être tranchée. « A notre connaissance, à ce jour ni les faibles doses, ni les fortes doses ne peuvent constituer de garantie vis-à-vis de ce type de risque »,indiquent les
spécialistes de l’ITCF.
L’ITCF prône les mélanges
La stratégie de l’ITCF est d’accroître la souplesse d’utilisation des strobilurines en leur associant une triazole. Déjà l’an dernier,
l’Institut a encouragé le recours à des associations sur orge et sur blé, comme Amistar à 0,5 l/ha + Opus à 0,5 l/ha, qui donnent des résultats supérieurs à ceux obtenus avec Amistar à1 l/ha. Dans le
même esprit, il étudie l’intérêt d’associer une triazole à une strobilurine pour contrôler plus efficacement l’ensemble des fusarioses. Pour l’ITCF, ce type de recommandations s’inscrit parfaitement
dans les programmes qui conduisent à limiter les risques d’apparition de résistances.
Pour ceux qui préfèrent l’alternance aux mélanges, de très nombreuses autres matières actives ont démontré depuis longtemps leur efficacité sur
les différentes maladies, et de nouveaux produits ou nouvelles associations devraient encore voir le jour d’ici le printemps. Deux d’entre eux ont déjà obtenu leur homologation : le Flamenco d’Agrevo
à base de 100 g/l de fluquinconazole autorisé sur blé tendre et blé dur contre l’oïdium, les septorioses, la rouille brune, la rouille jaune et les fusarioses sur épi, et l’Iridia de Parthéna,
composé de 40 % de cyprodinil (matière active de l’Unix) et 5,33 % de cyproconazole et autorisé sur blé et orge contre le piétin-verse, l’oïdium, les septorioses, les rouilles jaune et brune, la
rhynchosporiose, l’helminthosporiose et la rouille naine.
A côté de leur effet fongicides, les strobilurines apportent un plus sur le rendement. « En fait elles agissent sur le poids de mille grains
(PMG) en augmentant la vitesse de remplissage, explique Philippe Gate, spécialiste de la physiologie des plantes à l’ITCF. Le PMG est augmenté de l’ordre de 2 à 3 g ce qui se traduit par une
augmentation de rendement de 4 à 5 q en conditions non limitantes d’alimentation. »
Avec les strobilurines le blé exploite mieux l’azote
Comment ce phénomène s’explique-t-il ? Les travaux menés par l’ITCF montrent qu’en présence de strobilurines, l’incorporation de l’azote est
plus importante après la floraison. Le blé n’absorbe pas plus d’azote que s’il est protégé avec un autre fongicide, par contre, les quantités d’azote absorbées sont mieux transformées en quintaux. A
partir du stade floraison, le blé protégé avec une strobilurine produit 8 à 10 % de plus de biomasse dans les feuilles et la durée de fonctionnement de la plante s’allonge. C’est ce qui explique cet
« effet vert » que l’on observe dans les parcelles traitées avec les strobilurines. A noter également que le taux de protéines n’est pas pénalisé par l’augmentation de rendement. Plus de rendement et
la même teneur en protéines pour une même quantité d’azote absorbée… en plus de leur efficacité fongicide, les strobilurines sont aussi de bonnes gestionnaires de l’azote.
Un grand spécialiste du blé (Jean Paul PREVOST Ingénieur Arvalis ex ITCF) avec qui j'ai eu le plaisir de travailler parle de la
stratégie de lutte contre les fongicides.
www.youtube.com/watch?v=1Q2GePps8iY
A C T U D E S F I R M E S
Syngenta France www.terre.net
Assurer la durabilité des innovations
Syngenta lance de nouvelles associations de matières actives contre les maladies des céréales en pensant à la manière dont elles s'inscriront
dans les programmes, dans la rotation. L'objectif est de parvenir à gérer le risque de développement des résistances pour assurer la pérennité des efficacités.
Contre la rhynchosporiose sur orge, Syngenta conseille le cyprodinil, seule matière active de cette famille sur céréales. (©Terre-net
Média)
Strobilurines, triazoles, carboxamides, chlorothalonil... toutes les substances actives ne sont pas égales face au développement et quant à la
gestion des phénomènes de résistance aux fongicides. Elles peuvent en effet connaître une baisse d’efficacité plus ou moins rapide au cours du temps. Aussi, afin de préserver l’efficacité des
programmes sur le moyen et long terme, Anne Sophie Le Gal-Laurent, chef produits fongicides céréales de Syngenta, préconise d'« opter pour l’alternance, l’association des modes d’action, mais aussi
des matières actives au sein d’une même famille ». Syngenta encadre ainsi ses solutions d'un concept global de sensibilisation baptisé "Protection fongicide responsable".
Sur blés, contre la septoriose, Cherokee en début de cycle
« Cherokee est la seule spécialité prête à l’emploi qui contient deux triazoles (le propiconazole et le cyproconazole) associées au
chlorothalonil. » Celui-ci ne présente pas de risque de sélection de souches résistantes. Le cyproconazole pénètre rapidement dans la plante, avec une efficacité rapide, le propiconazole assure, lui,
la persistance d’action du produit. « Comme le chlorothalonil, qui doit être appliqué en préventif, ces deux triazoles jouent pleinement leur rôle en tout début de cycle », explique la chef produit.
Cherokee permet par ailleurs de diversifer les triazoles dans les programmes et de limiter le risque de développement des souches plus résistantes à ces mêmes triazoles. En effet, « le propiconazole
et le cyproconazole ne sont pas associées aux Sdhi, très utilisés en deuxième traitement, et sont très peu communes en protection de l’épi. »
Sur orges, contre helmintho et rhyncho,Unix Max ou Kayak
Unix Max et Kayak, à base de cyprodinil, sont « à positionner au T1 contre les maladies de l'orge, ou au T2 pour renforcer l’efficacité sur
helminthosporiose et limiter la pression de sélection exercée par les Sdhi ». Le cyprodinil appartient à la famille des anilinopyrimidines qui inhibent la synthèse des acides aminés. « Cette matière
active, la seule représentante de sa famille sur céréales, en assurant l’alternance et la complémentarité des familles et des modes d’action en programme, constitue un outil indispensable à la
gestion des résistances. »
Bayer France
Une appli pour déclencher le traitement fongi
L'offre fongicides céréales de Bayer repose sur trois piliers : une gamme de solutions associant Sdhi et triazole, une offre spécifique épiaison
contre la fusariose et des produits à base de prothioconazole, associé à la spiroxamine ou à des strobilurines.
« Notre offre fongicides céréales pour 2014 s’appuiera sur trois piliers forts », expose Antoine Bernet, chef marché fongicides céréales et
colza de Bayer CropScience. Le premier pilier se matérialise par l'innovation Xpro, Sdhi de dernière génération, déclinée dans plusieurs solutions : Aviator Xpro, Oceor Xpro, Skyway Xpro et Karosse
Xpro, homologuées sur l’ensemble des maladies des céréales. « Dans le contexte 2013 de forte pression maladie, 20 q/ha de nuisibilité observés dans les essais Bayer, les résultats d'efficacité de ces
solutions ont confirmé l’intérêt, contre la septoriose et les rouilles, d’associer le bixafen, Sdhi de dernière génération, au prothioconazole, triazole reconnue pour sa polyvalence et son
efficacité. »
Pour gérer la double problématique liée aux fusarioses, de préservation de la qualité sanitaire des grains en même temps que la protection du
potentiel de rendement, Bayer propose une série d'innovations à l'épiaison : Prosaro, Piano, Onnel et Kestrel.
Enfin, le troisième pilier est une gamme composée de solutions spécifiques ou polyvalentes, à base de prothioconazole associé à la spiroxamine
(Input) ou à des strobilurines (Fandango et Foster, Madison, Etiage et Kapulco). « L'ensemble formé par tous ces produits permet d’ajuster les programmes en fonction des problématiques locales.
»
En complément des produits, l’offre d’outils d’aide à la décision se compose de Positif et DONcast pour gérer respectivement les risques septoriose
et Don.
Une Application dédiée aux fongicides céréales
Bayer lance par ailleurs, Bayer FongiNews, la première application mobile dédiée à la protection fongicide des céréales. « Dans la rubrique
"Actualités", vous accéderez aux résultats d’essais, vidéos, témoignages et recommandations. Et en saison, vous y retrouverez les infos terrains et alertes : tours de plaine, focus septoriose, Septo
Hebdo. »
Dans la partie "focus maladies et conseils agro", des fiches techniques rappellent les principales caractéristiques de la maladie et affichent
les symptômes en images. Elles décrivent le cycle de chaque maladie et informent sur sa nuisibilité (pertes en q/ha ou en %). Enfin, pour chaque pathogène, sont présentés les facteurs de risque et
conseils agronomiques ainsi que les outils d’aide à la décision, et solutions produits de Bayer.
La rubrique "Bien raisonner sa protection" décrit pour chaque facteur clé, les conseils agronomiques associés : travail du sol, choix des
variétés, précocité et densité de semis, fertilisation, protection fongicide, gestion des résistances…
Dossier Spécial Fongicides Terre-net Découvrez le Dossier Spécial Fongicides en cliquant sur le visuel. (©Terre-net Média)
Publié le 20/02/2014 Source : Terre-net Média - Auteur : MC
Constantine
Regroupement sur site d’essai Prosaro®
Le 11 juin dernier une visite a été organisée par notre collègue Riad Mestar sur un site d’essai Prosaro® dans la région de Constantine.
Le regroupement s’est tenu au niveau de l’exploitation BENHAMADI Abdelatif (1180 ha emblavés) dans la localité « Ibn Badis ».
La parcelle visitée : 3 ha de Blé tendre désherbés avec notre herbicide Cossack® OD en début tallage et traités en T2 avec notre nouveau
fongicide Prosaro®. 18 agriculteurs ont assisté à cette
visite. Mr Salim, gérant de l’exploitation, a pu exposer les différentes opérations culturales menées sur la parcelle.
Notre collègue Riad Mestar ainsi que le délégué de notre partenaire Profert ont présenté le Prosaro® , nouvelle solution qui vient étoffer notre gamme
fongicides : son mode et spectre d’actions et son effet verdoyant.
Fongicides Basf Agro France
Succès confirmé pour les derniers lancements
Sdhi, Stick and stay et triazoles sont les fers de lance de la gamme fongicide de Basf Agro. Le déploiement des surfaces couvertes illustre
l'enjeu pour la firme.
Champs vus du ciel.Le déploiement des Sdhi pour la protection des céréales a déjà atteint un haut niveau et devrait se poursuivre.
(©Basf)
Adexar de Basf Agro (Sdhi Xemium et époxiconazole) a gagné plus de 1,2 million d’ha en 2013. « Longue durée d’action, haut niveau de curativité
et souplesse de positionnement, Xemium permet de franchir un pas technologique et confirme sa promesse économique : + 50 €/ha de gain net par rapport aux anciennes références feuilles, en blé et en
orge. » Basf prévoit la poursuite du développement des Sdhi qui couvriront alors 80 % des blés et 90 % des orges.
Basf Agro a d'ailleurs annoncé le 18 décembre 2013, l'homologation de son fongicide céréales Ceriax. « Après Adexar en 2011, déclare la firme,
l'homologation de Ceriax élargit la palette des offres Xemium disponibles pour les agriculteurs au printemps 2014. » Cette nouvelle formulation prête à l’emploi, labellisée "Stick & Stay", est
composée de Xemium (Sdhi), d’époxiconazole et de pyraclostrobine (F500). Il est autorisé sur blé, orge, seigle, triticale et avoine, à 2,5 l/ha.
Viverda (boscalid, époxiconazole et pyraclostrobine/F500), fongicide prêt à l’emploi, bénéficie de la formulation Stick & Stay qui «
maximise l’activité de ses trois substances actives pour en faire un nouveau standard d’efficacité et de rendement ». Les produits profitant de la formulation Stick & Stay, dont Bell Star et
Viverda, progressent en 2013 de 40 % protégeant ainsi 600.000 ha de cultures.
Côté triazoles, Capalo et Ceando gagnent 100.000 ha et Osiris Win confirme son développement au premier traitement feuille avec plus de 100.000
ha couverts en 2013.
Dossier Spécial Fongicides Terre-net Découvrez le Dossier Spécial Fongicides en cliquant sur le visuel. (©Terre-net Média)
Publié le 05/02/2014 16:39:50
20 mars 2014
Ce mois-ci dans Perspectives Agricoles, un article étonnant.
Est-ce qu'une dose réduite augmente les risques de résistance aux fongicides ?
Spécialiste fongicides chez ARVALIS - Institut du végétal, Claude Maumené rappelle que diminuer la dose de fongicide ne conduit pas à augmenter la pression de sélection
de souches résistantes à ces produits. La littérature scientifique tend même à démontrer le contraire…
Perspectives agricoles : Y-a-t-il un lien entre forte dose de fongicides et accélération du développement d’une résistance ?
Claude Maumené : Il faut mettre fin aux mythes ! Les rares publications scientifiques qui s’intéressent à la question « dose et résistance », dont une revue en 2011
dans Plant Pathology, montrent toutes que de fortes doses de fongicides, quel que soit le pathosystème, augmentent la sélection des populations de champignons pathogènes résistants. Tout se passe
comme si l’efficacité et la pression de sélection étaient liées. Il y aurait donc un paradoxe à vouloir être efficace et en même temps limiter le risque de résistance. Tout réside dans l’art du
compromis, être suffisamment efficace pour protéger la culture et la récolte, sans exercer de pression de sélection inutile.
P.A. : Cela signifie-t-il que le fractionnement a aussi un impact sur la résistance ?
C.M. : Plus on est efficace, plus on sélectionne. Au sein d’une même famille, les substances actives les plus efficaces tendent à exercer une pression de sélection
supérieure. De même, le fractionnement qui consiste, rappelons-le, à appliquer une dose donnée en plus de passages, permet généralement de gagner un peu en efficacité. En théorie, on sélectionne donc
davantage. En pratique, les travaux au champ, qui croisent résistance et fractionnement sont rares et anciens. Une étude au champ conduite de 1992 à 1994 a par exemple mesuré l’effet négatif sur la
résistance des applications fractionnées sur l’oïdium du blé. Il est bien sûr difficile de faire de ce cas une généralité, mais ces résultats sont cohérents avec ce qui est connu. Nous venons
d’engager des essais sur la septoriose du blé, pour confirmer ou non ce résultat.
En 1990, des travaux ont aussi été réalisés au Royaume-Uni sur l’oïdium de l’orge et sur la septoriose du blé vis-à-vis des strobilurines (QoI). Concernant l’oïdium,
l’augmentation de la dose ou du nombre d’applications conduit à une plus forte sélection de la résistance. Au contraire, l’alternance et les associations ralentissent la sélection. Sur septoriose,
dès la première application, à la plus faible dose, la fréquence de mutation devient maximale. Cela reflète la très forte pression de sélection exercée par les strobilurines les premières années de
leur utilisation, à cause de leur très forte activité intrinsèque.
P.A. : Une nouvelle famille de fongicides, les SDHI, est à son tour touchée par des problèmes de résistance. Cela remet-il en cause les préconisations existantes ?
C.M. : Nos préconisations restent les mêmes : limiter le nombre d’applications et les doses au strict nécessaire, tout en diversifiant les modes d’action. Une seule
application de SDHI par saison est donc recommandée, comme pour toutes les familles chimiques. Par ailleurs, il ne faut pas oublier les bonnes pratiques agronomiques et la résistance génétique, qui
limitent la présence de maladie et donc réduisent le besoin de traiter. Elles contribuent aussi à limiter le risque de résistance. Enfin, ARVALIS - Institut du végétal, l’INRA et l’ANSES publient
chaque année un état des lieux et des recommandations, sous la forme d’une note commune. Elle est disponible sur le site internet www.perspectives-agricoles.com.
C O N D I T I O N S D E T R A I T E M E N T S
22 mai 2014
Ce mois-ci dans Perspectives Agricoles
Faut-il traiter le matin, le soir ou la nuit ?
Pour répondre à cette question, il faut s’intéresser à trois critères : le mode d’action du produit appliqué, la période de l’année et l’absence de vent. Benjamin Perriot, spécialiste en
techniques de pulvérisation chez ARVALIS – Institut du végétal explique que tout est une question d’hygrométrie.
Perspectives Agricoles : Est-ce que le moment de la journée pour traiter est une question que se posent les perfectionnistes ?
Benjamin Perriot : Il ne s’agit pas d’une question réservée aux fins tacticiens. Tous les agriculteurs doivent se la poser. En pulvérisation, quels que soient le produit et le volume de bouillie
appliqués, il faut viser l’hygrométrie maximale pour limiter les pertes par volatilisation. Et les bonnes conditions d’hygrométrie commencent à partir de 60 %, ce qui est souvent le cas le matin et
le soir.
Lors d’une enquête réalisée par ARVALIS – Institut du végétal auprès de mille agriculteurs à l’automne 2012, la grande majorité ont déclaré ne pas être indifférents au moment du traitement et 93 %
des enquêtés ne pulvérisent pas en plein après-midi.
P.A. : Quel est le meilleur moment pour traiter : matin, midi, soir ou nuit ?
B.P. : Cette question se pose surtout durant les mois où les températures de la journée sont douces voire chaudes. Pour y répondre, le premier critère à regarder est le mode d’action du
produit.
Dans le cas des produits racinaires (qui pénètrent par les racines) et des produits de contact (qui agissent là où ils tombent), l’hygrométrie de l’air n’agit pas directement sur leur efficacité
mais limite l’évaporation du produit. Ils peuvent donc être appliqués aussi bien le matin ou le soir. Mais comme tout traitement doit être par ailleurs réalisé en l’absence de vent, il sera
préférable de traiter le matin, période où le vent est généralement moins présent qu’en soirée.
En revanche, pour les produits systémiques, le raisonnement est un peu différent car l’hygrométrie est un facteur important de leur efficacité : ils doivent pénétrer dans la plante pour agir. Pour
cela, ils doivent traverser la cuticule des feuilles. Cette membrane cireuse est une barrière naturelle qui permet aux plantes de conserver leur humidité. En temps normal, elle est très comprimée et
donc imperméable. Le seul moment où le produit peut la traverser, c’est lorsqu’elle est dilatée. Cet état intervient lorsque la plante bénéficie de conditions « poussantes », c’est-à-dire lorsque
l’hygrométrie est élevée (>70 %) et les températures douces (> 7°C). Durant les mois de mai et juin, ces conditions sont généralement réunies le matin et le soir. Mais en soirée, la plante est
encore sous l’effet du stress thermique de la journée. Elle n’est donc pas réceptive aux produits. Il est donc recommandé d’appliquer les produits systémiques en fin de nuit ou en matinée.
P.A. : Les produits systémiques doivent-ils donc s’appliquer systématiquement le matin ?
B.P. : Pas forcément, cela dépend du moment de l’année. En sortie d’hiver par exemple, les conditions d’hygrométrie peuvent être remplies durant toute la journée. Peu importe alors que le
traitement soit effectué le matin, en pleine journée ou le soir, pourvu qu’il n’y ait pas de vent. C’est notamment le cas pour les sulfonylurées appliquées dès février.
P.A. : Est-ce que les adjuvants apportent plus de souplesse ?
B.P. : Certains adjuvants ont des effets humectants ou hygroscopiques, c’est-à-dire qu’ils limitent la dessication des gouttes. C’est le cas des sels comme le sulfate d’ammonium. Ils peuvent être
utiles les années sèches pour renforcer l’efficacité d’un produit. Mais en aucun cas ils ne permettent de s’affranchir des bonnes conditions d’hygrométrie.
Propos recueillis par Nicolas Bousquet