La production de plants de fraisiers en Algérie est possible. Mais c'est une technique de haute technologie qui nécessite un laboratoire et le recrutement d'un ingénieur et de techniciens spécialisés. Elle est donc à la portée d'un investisseur qui a des moyens financiers.
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C U L T U R E S M A R A I C H E R E S
PASTEQUES
ANNONCE COMMERCIALE
Nous informons notre aimable clientèle de l'introduction par la sarl Sodagri de nouvelles semences hybrides en Algerie, de Pastèques greybell et crimson
respectivement" El Medjahri F1" et " Zahi F1",de Melon Jaune Canari "Sultan F1" et de notre courgette "Rahma F1....
Pour de plus amples informations contacter notre siege:
Tel: 045270590
COOPERATIONALGERO-MAROCAINE
Alternatives Rurales Hors Série Jeunes Ruraux. www.alternatives-rurales.org
DE AGUELMOUS A BISKRA ET RETOUR: L’EXPERIENCE D’UN JEUNE MARAICHER
Abderahim El Abdellaoui Entretien réalisé en janvier 2015 par Zhour Bouzidi
(Un super article de la revue A.Rurales que nous vous recommandons vivement. D. BELAID 16.10.2015.).
Pouvez –vous nous parler de votre parcours personnel et de comment vous avez eu l’idée de partir en Algérie ?
Je suis issu de Aguelmous, un village dans la région du Khénifra au Moyen Atlas. Je n’ai pas fait d’études. Depuis mon enfance j’aidais mon père qui était plus éleveur qu’agriculteur. Il pratiquait l’élevage sur un petit lopin de terre en zone montagneuse. Nous étions 3 frères et 5 sœurs et nous vivions tous avec le revenu faible de mon père. En 1993, je suis parti dans la région du Souss, à Khmiss Ait Amira, à la recherche d’un travail dans les cultures maraichères. La plupart des jeunes de mon village partaient travailler dans le Souss car notre région est très pauvre et les jeunes étaient obligés d’aller travailler là -bas. C’était un jeune technicien du bled, installé à Khmiss Ait Amira, qui amenait les jeunes et formaient certains au montage des serres canariennes. Les jeunes qu’il a formés ont pu soit monter leur propre projet ici au Maroc, soit sont partis ailleurs pour travailler en agriculture. Certains sont partis en Italie, d’autres au Canada, et deux sont en Tunisie. Ils ont tous continué à travailler dans l’agriculture. C’était cette personne qui nous a formés à la pratique de l’agriculture moderne. Pour ma part, j’étais toujours à ses côtés pendant les opérations culturales. Entre 1993 et 2001, j’ai travaillé chez plusieurs agriculteurs de la région du Souss. En 2001, j’ai tenté une expérience d’émigration en Espagne avec un groupe de jeunes mais nous avons été refoulés par la police aux frontières. Je suis retourné à Agadir et j’ai intégré la COPAG en 2003, pour travailler dans les fermes gérées par cette coopérative.
J’étais un assistant du technicien responsable des cultures. J’ai suivi les premières expériences d’introduction de la culture de tomate chez la COPAG. J’assurais plusieurs tâches à la fois : le transport des ouvriers, l’irrigation,
la fertigation, le montage des serres etc. Je faisais pratiquement tout : le travail de six ouvriers à la fois. En plus de la tomate, nous avons introduit aussi d’autres cultures sous serres, telles que le melon, l’aubergine, le poivron et le haricot.
Un jour, un investisseur algérien installé à Agadir m’a suggéré de partir travailler en Algérie, à Biskra. Il avait croisé, dans un hôtel en France, un agriculteur algérien, D., qui voulait développer sa société agricole à Biskra mais qui avait besoin d’une main d’œuvre expérimentée. En effet, en Algérie, il y a un manque fort de main d’œuvre qualifiée en agriculture et la formation professionnelle agricole est peu développée, notamment dans le sud Algérien. De plus, quand cette formation existe, elle est généralement très théorique et manque de pratique. La pratique est une condition essentielle pour réussir tout projet agricole. Pour ma part, comme pour d’autres ouvriers au Maroc, même si nous n’avons pas suivi de formation professionnelle, nous avons appris par l’expérience dans tous les domaines : les pépinières, l’installation des cultures, le tracteur, l’atomiseur... Tout devait être calculé et nous payions la moindre erreur, mais c’est comme ça que nous avons appris. J’éprouvais beaucoup de respect pour cet investisseur algérien, c’est pourquoi j’ai répondu favorablement à sa demande et, j’ai entamé cette aventure sans être sûr de ce que je pouvais en tirer. Sans trop y réfléchir, j’ai pris l’avion en juillet 2009 directement Casa-Alger-Biskra sans même faire un passage par mon village. Au départ, c’était dur de m’adapter aux nouvelles conditions et à la forte température (55 °C à l’approche du Ramadan). Juste après mon arrivée, j’ai demandé à l’agriculteur D de repartir directement au Maroc. Mais D. m’a demandé de patienter au moins pendant deux mois le temps de rentabiliser le billet d’avion qu’il m’avait payé et de leur enseigner la technique d’installation des serres canariennes et des cultures maraichères. Et j’étais encore à Biskra en 2015 !
Parlez-nous de votre expérience de travail en agriculture à Biskra
A mon arrivée, il y avait seulement les serres-tunnels, il n’y avait pas de serres canariennes. J’ai commencé à convaincre les agriculteurs d’installer des serres canariennes chez eux dans la zone de Mzirâa à Biskra. J’étais le premier ouvrier agricole marocain à Mzirâa. Au départ il y avait beaucoup de réticences. Mais on a commencé par deux serres dans la société de D. J’ai fixé avec D le programme d’installation et je suis reparti au Maroc pour faire venir 4 ouvriers d’Agadir spécialistes dans le montage des serres canariennes pour installer les 2 premières serres. Je suis ensuite reparti au Maroc pour ramener les ouvriers pour travailler dans les cultures maraichères, ces ouvriers sont venus d’Agadir mais aussi de mon village. Dans les deux premières serres, on a cultivé la tomate et on a battu le record national algérien en quantité et en qualité dans cette production avec 230 T/ha. On a même eu un prix et une visite du ministre de l’agriculture algérien en 2009/2010. Il y a eu beaucoup d’articles dans les journaux algériens qui ont parlé de ce succès. Un des titres nous qualifiait de « les djnouns [diables] de la tomate à Biskra».
Le ministre a montré une grande satisfaction à l’égard de cette expérience qu’il a qualifiée de réussie. Il a lancé ensuite un programme de subvention pour 400 ha destinés au montage de serres canariennes. Cependant, ces incitations étaient contrariées par le manque de main d’œuvre locale disposant d’un savoir-faire dans le montage des serres. De plus, faire venir des ouvriers du Maroc coûte cher aux agriculteurs car il faut en plus du paiement du travail, payer des billets d’avions chers tous les trois mois en absence de permis de travail.
Pouvez–vous nous expliquer un peu plus cette histoire de permis de travail?
C’est le plus gros problème ! En absence de permis, nous sommes obligés de rentrer au Maroc tous les trois mois et les billets allers/retours Biskra-Alger-Casa coûtent très cher. Mais le paiement des billets par le propriétaire n’est pas systématique car tout dépend de l’arrangement conclu avec les ouvriers. En général, le logement est assuré par le propriétaire et les ouvriers sont payés à 500 euros/mois (5500dh/mois). C’est un prix qui reste relativement bas et les ouvriers préfèrent, de plus en plus travailler au Maroc à 3000dh/ mois près de leur famille que d’aller en Algérie. Ceux qui partent refusent de retourner en Algérie après quelques mois de travail. En effet, notre idée de départ était de montrer un exemple pour que les agriculteurs développent des serres canariennes et passent un contrat avec nous: nous aurions touché un pourcentage pour les installer et continuer à travailler avec eux. Mais en absence de permis de travail, les ouvriers marocains se retrouvent dans une relation de pouvoir dissymétrique avec les agriculteurs algériens qui, de ce fait, arrivent à imposer une faible rémunération aux Marocains. De plus, il est difficile pour les ouvriers de transférer ou de ramener l’argent au Maroc pour aider leurs familles. Ces conditions finissent par décourager la plupart des ouvriers. De plus, c’est un travail incertain, on peut par exemple travailler avec un agriculteur et dès que les gendarmes arrivent, il peut nier nous connaitre par crainte de recevoir une amende. Lorsque cela arrive, l’ouvrier est présenté au tribunal, il doit s’acquitter d’une amende avant d’être renvoyé ensuite au Maroc. Cela est arrivé à un groupe de mes amis après un mois et demi de travail.
Après sa visite à Biskra, le ministre de l’agriculture algérien s’est rendu au salon de l’agriculture au Maroc accompagné d’une délégation de 15 agriculteurs. Il a invité à l’occasion le ministre d’agriculture marocain qui s’est par la suite rendu à Biskra pour voir l’expérience des serres canariennes. A l’issu de ces échanges, une convention a été signée pour donner aux ouvriers marocains des permis de travail valables durant une année. Cette initiative m’a encouragé à amener 50 ouvriers du Maroc pour travailler dans une société agricole. Dès que les ouvriers sont arrivés en Algérie, les demandes de permis de travail ont été refusées. Les gendarmes ont commencé à me mettre la pression car j’étais considéré comme l’intermédiaire entre ces ouvriers et la société de D. J’ai passé des nuits entières d’interrogatoires à la gendarmerie pour justifier que ces jeunes sont là seulement pour travailler en agriculture. J’ai depuis commencé à réduire l’effectif des ouvriers et cette année, j’ai décidé de préparer mon retour au Maroc.
Actuellement il y a entre 60 et 70 ouvriers marocains à Biskra alors que ce chiffre dépassait 100 les années précédentes. Je pense que d’ici la fin de la campagne agricole, l’effectif de ceux qui vont rester ne dépassera pas 20 ouvriers car aujourd’hui c’est rare que des ouvriers reviennent en Algérie après avoir vécu cette expérience. De plus, il y a un manque de reconnaissance de la part des agriculteurs qui ne récompensent pas l’effort des ouvriers, même quand la compagne est très rentable. De plus, ces agriculteurs ne dédommagent pas les ouvriers en cas d’accident de travail. Une fois, l’œil d’un ouvrier marocain a été blessé gravement pendant l’installation d’une serre, mais le propriétaire a refusé de prendre en charge les frais médicaux. Pour honorer mon engagement moral vis-à-vis de cet ouvrier, car c’est moi qui l’avais incité de venir, j’ai pris en charge le coût de deux opérations chirurgicales au Maroc dont chacune m’a coûté 40 000 dh.
Par ailleurs, en plus de la main d’œuvre, il fallait aussi faire face au manque de matériel agricole nécessaire pour l’installation des serres sur le marché algérien. Nous faisions parfois venir des semences et du matériel léger depuis le Maroc (par exemple des lances de pulvérisation, etc.) mais ce n’est pas évident de les faire passer. Enfin, la convention d’attribution de permis de travail d’un an aux ouvriers marocains n’a jamais vu le jour, ce qui nous expose toujours à de grands risques.
Malgré ces difficultés , je continue à travailler avec l’agriculteur D mais aussi dans toute la région chez d’autres agriculteurs qui veulent installer les serres. J’ai aussi formé un groupe d’ouvriers algériens qui travaille avec moi depuis 4 ans. En fonction des projets, je fais souvent des allers-retours Algérie -Maroc pour amener des ouvriers. J’effectue pratiquement le suivi de l’installation et de la main d’œuvre chez la plupart des agriculteurs de la zone, soit environ 100 ha occupés par des serres canariennes et appartenant à une trentaine d’agriculteurs. En effet, dès que nous avons réussi l’expérience des serres canariennes chez l’agriculteur D, les autres ont vu le résultat et nous ont sollicités pour reproduire cela chez eux.
Aujourd’hui, il y a plus de 150 ha dans toute la zone de Biskra couverts de serres canariennes, dont 30 appartient à D. Cette année, j’ai expérimenté la tomate cerise, le piment en plus de la tomate, de l’aubergine, et du melon. Nous nous attendons à un rendement record cette année aussi.
Quels sont vos projets futurs ?
J’ai commencé à préparer mon retour définitif au Maroc. J’ai constitué une association avec un ami qui possède de la terre pour installer des serres canariennes sur 2ha dans mon village à Aguelmous
, comme nous l’avons fait à Biskra. Nous sommes les premiers à introduire les serres dans cette région. Nous allons cultiver la tomate et le melon à partir de mars 2015. Nous allons commencer avec 2 ha car nous n’avons pas beaucoup de moyens mais dès que nous les aurons, nous allons agrandir ce projet. Nous avons déjà installé le forage, préparé le terrain, construit le bassin et la station de pompage et de fertigation est en cours d’installation. Nous avons installé aussi une serre d’aviculture sur un terrain accidenté inapproprié pour l’agriculture et qui appartient à mon père.
Pourquoi voulez-vous travailler à Aguelmous et non pas à Agadir ou dans d’autres régions agricoles au Maroc ?
C’est parce que je veux travailler dans mon bled qui est une zone très pauvre. Mon souhait est de développer l’agriculture au bled, pourquoi pas, tout est possible avec le travail. Nous avons monté un dossier pour demander les subventions pour le bassin et l’installation des serres. Marégion était au départ une zone d’élevage extensif mais plus récemment, il y a eu un développement de l’élevage avicole, bovin et ovin notamment grâce aux envois d’argent des émigrés en France. Notre souk hebdomadaire de bétail est devenu aujourd’hui parmi les plus grands au Maroc. Nous pouvons donc développer l’agriculture de la même manière que l’élevage s’est développé, grâce au travail et à la bonne volonté. Dès que le projet se met en marche, je rentre au Maroc et si je reviens en Algérie, ce sera seulement pour rendre à visite à mes amis là-bas.
Quel bilan tirez-vous de votre expérience de travail à Biskra ?
De mon expérience en Algérie, j’ai beaucoup appris en termes de gestion de problèmes difficiles, j’ai surtout appris la patience et la persévérance. Aujourd’hui, quels que soient les obstacles que je croise ici, ils sont moins durs que ce que j’avais à gérer. On a aussi fait la connaissance de beaucoup d’Algériens mais aussi de Français, d’Espagnols, et d’Allemands qui nous ont rendu visite pour voir les serres à Biskra.
Si le gouvernement algérien vous avait accordé les permis de travail, quels auraient été vos projets ?
J’aurais installé mon projet à Biskra car en Algérie il y a beaucoup d’avantages. Le coût des intrants agricoles est très bas (pétrole, électricité) les sols sont de bonne qualité et les prix de vente des légumes sont très intéressants. Au Maroc, l’agriculture est plus difficile car les coûts de production sont plus élevés, le marché est très incertain et il y a de plus en plus de risques climatiques. Au Maroc il faut miser sur le tonnage pour faire face à tout cela.
Existe-t-il une main d’œuvre qualifié dans votre village avec une expérience dans le montage des serres et les cultures maraichères pour mener votre projet ?
Oui, la plupart des jeunes de mon village sont des ouvriers à Agadir. Deux autocars font des allers retours quotidiens à Agadir pour chercher la main d’œuvre chez nous à Aguelmous. Ils ont une bonne expérience dans la plasticulture.
MAIN D'OEUVRE
Les campagnes du Mostaganémois en attendant la mécanisation
Hommes et bêtes de somme au chevet de l’agriculture
le 16.12.14 El Watan
Depuis la promulgation de la loi 87/19 en octobre 2007, portant déstructuration des domaines agricoles socialistes, jamais l’agriculture algérienne n’a été autant décriée que depuis que les cours des fruits et légumes se sont pratiquement alignés sur les cours mondiaux. Malmenés de toutes parts, les fellahs éprouvent des difficultés à justifier les hausses qui affectent régulièrement un produit-phare comme la pomme de terre. Une culture qui a fait la réputation de la région de Mostaganem, où elle côtoie de manière récurrente la tomate, le chou-fleur, le petit pois et l’artichaut.
Toutes ces cultures sont connues pour leur exigence élevée en main-d’œuvre. Ce qui a pour première conséquence d’impacter, parfois fortement, les coûts de production. Car de la main d’œuvre, il en faut à tous les stades de la production, depuis le semis jusqu’à la récolte. Cependant, s’il y a une étape que les producteurs craignent par-dessus tout, c’est celle du ramassage de la récolte qui constitue l’étape la plus importante du processus de production. C’est ainsi qu’au fil du temps se sont constitués de véritables plaques tournantes spécialisées en main-d’œuvre d’appoint. C’est là que se rendent les fellahs afin de recruter les équipes appelées à assurer la récolte.
Puis au fil du temps, des villages comme Bouguirat ou Sirat sont devenues les principales places pourvoyeuses d’ouvriers. Très vite, de véritables tâcherons se sont constitués, offrant des services à la carte. C’est ainsi que durant les deux longues campagnes de récolte de pomme de terre, – l’une s’étalant de fin octobre à fin décembre, la seconde de fin mars à fin mai – bien avant le lever du jour, c’est à bord des camionnettes que les travailleurs sont emmenés vers les champs où se forment les équipes.
En temps normal, lorsque la récolte est au rendez-vous et que les rendements sont supérieurs à 300 quintaux à l’hectare, rassembler une équipe de 15 à 25 arracheurs de patates ne pose aucun problème. Mais c’est lorsque les rendements sont plus faibles que les ouvriers rechignent à aller dans les champs. Comme ils sont payés en fonction de ce qu’ils ont cueilli ou arraché –entre 450 et 500 kg – il est vite apparu que lorsque les rendements sont élevés, le contrat est atteint plus vite que lorsqu’il faut remuer plus de terre pour réunir le quota.
C’est ainsi qu’il arrive souvent qu’une fois sur la parcelle, les arracheurs se rebiffent lorsqu’ils se rendent compte que les tubercules ne sont pas assez gros pour faire l’appoint. C’est ainsi que lorsqu’une parcelle atteint des rendements de 600 qx, le chantier de récolte peut être bouclé en moins de 3 heures. Plus les rendements baissent, plus il faudra s’appliquer. Il y a deux années, lorsque la pomme de terre avait inondé le marché et que la production s’était écoulée à 10 et 15 DA le kilo, les équipes d’arracheurs avaient tout simplement exigé le payement par anticipation, de peur que les fellahs ne puissent pas verser leurs 1600 DA quotidiens.
A ce prix, le kilo récolté revient entre 4 et 5 DA, soit 50% du prix de vente. Ces contraintes objectives ont incité de nombreux producteurs de pommes de terre à se tourner vers la mécanisation de la culture. Les équipements étant mis au point pour des pommes de terre parfaitement matures, qui supportent les vibrations sans perdre leur peau, leur utilisation s’est très vite ralentie. Les semis ainsi que la récolte sont réalisés à l’aide de semoirs et d’arracheuses. Pour les traitements chimiques fort onéreux, le savoir-faire local fait des merveilles : une petite pompe hydraulique permet de pulvériser sur les rangées de plants d’artichauts ou de tomates. Le système très en vogue emploie trois ouvriers, l’un s’occupant de la pompe, le second du flexible et le troisième se charge de l’épandage à l’aide d’une lance. Très archaïque, le système mis en pratique dans les cultures de tomates permet une économie de main-d’œuvre et a détrôné le pulvérisateur à dos.
Les désœuvrés de Tigditt dans les champs de tomates
Arrivés par vagues successives, les maraîchers du Dahra sont devenus, en une vingtaine d’années, de véritables pionniers dans la culture de la tomate. Qui, tout comme la pomme de terre, se décline en deux saisons. Mettant à profit les faibles températures du cordon littoral, ces cultivateurs aguerris et inventifs sont parvenus à faire fructifier des terres jadis incultes, tout simplement à s’appliquant à gérer l’irrigation localisée qui permet le transfert d’eau sur des surfaces accidentées et souvent inaccessibles. Ceci n’aura été possible que parce que l’organisation sociale du travail s’articule autour de pratiques ancestrales de la «djemaâ».
Des groupes de jeunes ruraux, tous originaires du Dahra oriental – celui s’étalant de Cherchell à Ténès – se mettent ensemble sur une exploitation louée par l’un des leurs. Celui-ci, disposant de moyens matériels et de liquidités, se charge de réunir les intrants – engrais, produits phytosanitaires, plants, motopompe et gaines d’irrigation – et de régler des avances en numéraires. Les jeunes fellahs entament alors les travaux culturaux jusqu’à la récolte. Dans cette organisation il n’y a aucune hiérarchie, le travail est confié à chacun selon ses compétences et ses forces.
Une fois les tomates arrivées à maturité, c’est au moment de la vente que se fait le partage des revenus. Une part est alors équitablement répartie entre les associés, la plus grande part revenant à celui ayant fourni la terre et les intrants. Ce système à nul autre pareil permet à tous les opérateurs d’être logés à la même enseigne et surtout d’être solidaires durant le processus de production et lors de la répartition des revenus. Comme tout le monde y trouve son compte, c’est sans doute le mode d’organisation le plus efficace. C’est un véritable mode sans échec : lorsqu’un associé tombe malade, il va se reposer et se soigner dans sa région d’origine, ceux qui restent sur place compensent son absence. Depuis deux ou trois saisons, l’augmentation des surfaces cultivées a nécessité le recours à de la main d’œuvre locale.
Curieusement, ce sont des jeunes désœuvrés des quartiers périphériques de Mostaganem qui sont appelés à la rescousse. Payés à 1500 DA la journée de 5 à 6 heures, ils participent uniquement à la récolte et au conditionnement des tomates. Dans les zones éparses du Dahra, ce sont souvent des collégiens qui viennent prêter main-forte moyennant un salaire de 700 à 1000 DA, en plus d’un panier de tomates qu’ils revendront au bord de la RN11. Un jeune de Tigditt n’hésite plus à se lever avant l’aube, à prendre un taxi clandestin pour aller jusqu’à Ouréah récolter les tomates. A la mi-journée, chargé d’un sac de tomates prélevé sur la récolte, qu’il vend en faisant un crochet par le marché de Mazagran. Il retourne à la maison avec pas moins de 2000 DA en poche. Des ouvriers saisonniers comme lui, se recrutent par dizaines chaque jour. Même harassant et très prenant, le travail dans l’agriculture permet de substantiels revenus à ceux qui acceptent ses contingences.
Le retour des charrues
Dans les champs de petits pois, qui s’étalent désormais sur d’importantes superficies, les producteurs font appel à un autre type de main-d’œuvre. Rémunérés au sac (25 à 30 kg) de petits pois, jeunes garçons et filles, quelquefois accompagnés de femmes, se retrouvent pour la récolte. Payés 500 à 700 DA le sac, ils arrivent à mettre un peu d’argent de côté pour les mauvais jours. Sans cette main-d’œuvre très bon marché, il est certain que les petits pois que l’on achète parfois 40 et 60 DA le kilo auraient disparu des marchés. Cette culture jadis menée sur des petites parcelles a pris une ampleur considérable depuis le retour en activité des attelages d’ânes et de mulets.
En effet, une fois les semis effectués, la culture a besoin d’un sarclage qui permet d’aérer le sol et d’éliminer les mauvaises herbes. Sans le retour en grâce des charrues tractées par les bêtes de somme, jamais cette culture protéagineuse aux multiples vertus n’aurait pris un tel essor. Loué 2500 à 3000 DA la journée, l’attelage est conduit par une seule personne et permet de sarcler quotidiennement près d’un quart d’hectare ; la même opération effectuée par l’homme aurait nécessité quatre fois plus de frais et de temps.
La double vacation fait des émules
Activant dans la commune de Hassi Mamèche, un opérateur venu des Hauts-Plateaux sétifiens cultive près de 150 hectares de pomme de terre par saison. Ayant appris le métier sur le tas ; après quelques déboires, il a fini par se faire une place respectable dans la corporation des «patatiers» qui comptent. Ils sont une trentaine dans la région à cultiver entre 150 et 800 hectares de pomme de terre, toutes saisons confondues. Obtenant des rendements parmi les plus élevés, ces fellahs émérites ont cette particularité de ne pas posséder le moindre acre de terre. Ni en bien propre ni en concession.
Tous, sans exception, louent les surfaces qu’ils cultivent à des particuliers relevant exclusivement du régime de la concession. Ici, les chantiers de plantation, de buttage, de traitement chimique et de récolte mobilisent des centaines d’ouvriers. Il arrive souvent, au vu de la rareté de la main-d’œuvre, qu’ils soient dans l’obligation de ramener des ouvriers depuis la vallée du Cheliff. Regroupés dans une véritable base-vie équipée de lits de camp, de cantines collectives, bénéficiant de couverture sanitaire, ces «arracheurs» font une double vacation, une pratique jamais usitée dans la région.
En effet, payés à 1600 DA la vacation, ils entament un premier chantier dès l’aurore, font un break pour déjeuner puis reprennent une autre vacation l’après-midi. Si bien qu’au bout d’un mois, un simple ouvrier peut se retrouver avec un salaire net de 90 000 DA. Tout le monde y trouve son compte, comme nous le confie un opérateur de la région de Haciane, qui cultive 400 hectares de pomme de terre. Avec des rendements rarement inférieurs à 450 qx/ha, son gain varie, selon le marché, entre 1 et 1,5 million de dinars à l’hectare. Sachant que les frais peuvent atteindre 0,8 million (0,5 million de dinars en frais de culture et 0.3 million uniquement pour l’opération de récolte), il dégage une substantielle marge bénéficiaire qui lui permet de continuer à louer des terres auprès de ceux qui détiennent des titres de jouissance généreusement octroyés par l’Etat algérien.
Aziz Mouats
C O M M E R C I A L I S A T I O N
LA FLAMBEE DES PRIX ANEANTIT LE POUVOIR D’ACHAT DES ALGERIENS
Les Algériens ne savent plus où donner de la tête. Leur porte monnaie est soumis à rude épreuve; après les frais engendrés par l’achat des fournitures scolaires pour la rentrée des classes voilà que la flambée des prix des fruits et légumes vient encore gâter les choses.En fait, les citoyens n’arrivent plus à joindre les deux bouts.
Echorouk a fait un tour dans les marchés et a vécu avec les gens leur mal être face à cette situation qui les oblige à revenir à la maison le couffin vide.
Un sentiment de colère de ras le bol anime les gens dés qu’ils mettent les pieds dans le marché. Ils sont carrément outrés par l’indécence des prix. Le prix de l’indétrônable pomme de terre varie entre 60 et 65 DA, l’oignon à 50 DA et bien que l’on soit en été ou la tomate est produit en grandes quantités induisant ainsi des prix bas, on la trouve sur les étals à 80DA le kilo. La carotte et la courgette à 70 DA, les haricots à écosser à 300DA et les haricots verts à 170 DA.
Un des vendeurs nous a affirmé que tout se passe au marché de gros …les maraichers cèdent leurs marchandises à des prix bas mais les grossistes s’arrangent toujours pour faire flamber les prix. Notre interlocuteur nous a expliqué qu’il a eu du mal à acheter la pomme de terre au marché de gros et il n’a pu l’acquérir qu’au prix de 53 DA le kilo acculant l’absence de toute surveillance de la part du ministère du commerce.
El hadja Fatma nous a montré son couffin à moitié vide, nous disant qu’elle a payé 500 DA pour de la pomme de terre, des tomates et de l’oignon. Quant aux fruits, elle ne les a pas acheté depuis le mois de ramadhan; les pommes locales son cédées à 160 DA, les nectarines à 280 DA et c’est vraiment trop cher .El hadj Ali pour sa part, nous a affirmé qu’il allait se contenter des légumes secs et des pates jusqu’à ce que les prix baissent.
Le porte parole de l’union nationale des commerçants et artisans, El hadj Tahar Boulenouar a expliqué ,dans une déclaration à Echorouk, que les prix de certains légumes connaissent une hausse ;à l’instar de la pomme de terre qui est le légume préféré des Algériens qui en consomment plus de100 milles tonnes tous les dix jours alors que la production annuelle ne dépasse pas les 4millions de tonnes .Ajoutant que 25 à 30ù% de la production de la pomme de terre est jetée à la poubelle car elle est avariée par le manque de chambres froides et l’utilisation de méthodes inappropriées lors de la récolte .
Selon Boulenouar ,le prix des fruits et légumes connaissent cette flambée car il y a un manque flagrant de marchés de proximité ce qui ne fait qu’augmenter la marge entre le prix de gros et le prix de détail ajoutant que l’Algérie a un déficit de 30% en matière de production de fruits . …Et pour palier tous ces problème Boulenouar met l’accent sur l’augmentation de la production, la subvention et l’accompagnement des agriculteurs ainsi que l’utilisation appropriée des chambres froides et la création d’un nombre suffisant de marchés de détail. Source Echorouk
COMMENTAIRES: il nous semblent qu'agriculteurs et consommateurs doivent développer des AMAP. C'est à dire prendre un abonnement pour un couffin de légumes chaque semaine livrable en un point prévis. Ainsi, chacun y trouve son compte. Bien sûr cela nécessite un minimum d'organisation. Mais c'est un très bon moyen pour éviter les spéculateurs. D. BELAID 16.09.2014).
S E M I S P L A N T A T I O N
Plantation salades, tomates, ...
www.youtube.com/watch?v=fQgCXX8k0ZAR E C O L T E
Récolteuse radis
Intéressant pour développer une activité "4ème gamme".
إكراهات تسويق البطيخ الأحمر
Admirez l'utilisation du goutte à goutte pour irriguer ces pastèques.
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Il faudrait que des constructeurs se penchent sur ces questions.
Mais même des agriculteurs peuvent fabriquer ce genre d'outils.
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Pour semer la jachère pâturée
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ACTU ENTREPRISES
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"Danettes" au lait de soja et agar-agar
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Conseils de Mohamed MAYOUF
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Betterave sucre au Maroc
Barak Allah oufik Si Abdeslam.
SITES .FR
SITES .DZ
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LE SITE.
Ce site vise à réaliser une veille technologique concernant l'agriculture en milieu semi-aride. Nous proposons ainsi de réaliser un transfert de technologie. Beaucoup d'agriculteurs et agronomes sont à l'origine de techniques innovantes, nous essayerons de mieux les faire connaître.
L'auteur de ce site est un ingénieur agronome ayant travaillé sur le terrain en Algérie (Batna) et en France (Oise). Passionné d'agronomie et d'une curiosité insatiable, il se propose d'être un "passeur de savoir".
ps: les contributions externes sont les bienvenues.
Mot d'ordre du site
"Une idée nouvelle par jour".
Merci pour votre intérêt, la moyenne des consultations du site est de 200 par jour.