Fabrication d’aliment - A la ferme, mais sans investir

( Publié le 02/01/2014 à 14h49 )
La fabrication d’aliment à la ferme (Faf) permet, aux éleveurs, de mieux maîtriser leur coût alimentaire, mais exige des investissements lourds, du temps et des nouvelles compétences. Pour de petits volumes, d’autres solutions existent…

Un article paru dans Terre-net Magazine n°28 - septembre 2013
Dans une exploitation bovine, le coût de la Faf lié aux amortissements, aux frais d’entretien et de fonctionnement est de l’ordre de 16 à 25 €/t pour une centaine de tonnes par an. Dans une exploitation bovine, le coût de la Faf lié aux amortissements, aux frais d’entretien et de fonctionnement est de l’ordre de 16 à 25 €/t pour une centaine de tonnes de céréales par an. (©Terre-net Média)

Freddy Poirier à Guer dans le Morbihan

 Nous broyons nos céréales avec l’aplatisseur mobile de la Cuma.

Freddy PoirierFreddy Poirier élève 80 VL en Gaec à trois. (©Tnm) 

« Nous sommes des adeptes des Cuma depuis la première heure. Nous empruntons pratiquement tous les matériels dont nous avons besoin. Nous ne possédons qu’un tracteur de cour de ferme, muni d’un chargeur, et un bol mélangeur. Cela permet d’utiliser des outils très performants et d’éviter de rembourser trop d’annuités.

Nous broyons nous-mêmes nos céréales (blé et triticale) avec l’aplatisseur tracté de la Cuma. Ce lamineur est actionné par la prise de force du tracteur et peut écraser 5 à 6 t de grain à l’heure. Nous préparons une remorque de 20 t à chaque fois, ce qui nous prend près d’une journée. Nous louons l’aplatisseur 7 €/t. A cela, il faut ajouter le fioul pour le tracteur et le télescopique ainsi que le temps de travail et de transport. Tout compris, j’économise 25 à 30 €/t comparé à l’achat d’une "VL 2,5 l" du commerce.

Acheter sur le marché à terme

Je mélange 70 % de céréales aplaties et 30 % de correcteur azoté, dont du soja tanné et du tourteau de colza. L’hiver dernier, j’ai acheté 30 t de colza sur le marché à terme pour une échéance en septembre. Je regarde les cotations régulièrement et j’ai profité que le cours soit baissier pour me positionner. A 238 €/t plus 9 €/t de transport, cela me fait un tourteau sécurisé à 240 €/t. Face aux fluctuations des cours des matières premières, nous devons anticiper et nous approvisionner en plus grosse quantité. Cela donne davantage de lisibilité. Néanmoins, cette stratégie d’achat n’est pas encore très répandue chez les éleveurs bovins. »

Si en production porcine, l’intérêt de la fabrication d’aliment à la ferme (Faf) n’est plus à démontrer, il est moins systématique en élevage bovin où les volumes d’aliment consommés sont bien inférieurs.

Près de 45 % des porcs bretons sont nourris avec des aliments fabriqués à la ferme. Un chiffre qui n’a cessé de croître ces dernières années suite à l’augmentation des prix des matières premières. « En moyenne, ces ateliers porcins broient et transforment 1.800 t d’aliment par an, alors que les exploitations bovines aplatissent généralement moins de 100 t de grain par an. Les logiques d’investissement et d’économie d’échelle sont très différentes », fait remarquer Hervé Roy de la Chambre d’agriculture de Bretagne et coordinateur de l’association Airfaf(1), dont le rôle est de promouvoir la fabrication d’aliment à la ferme et d’apporter un appui technique aux éleveurs "fafeurs".

Depuis deux ans, le Conseil général de Bretagne encourage l’autonomie alimentaire des élevages en soutenant, à hauteur de 30 à 40 %, les achats individuels ou collectifs de matériels de fabrication d’aliment neufs. « 75 éleveurs en ont déjà bénéficié, pour un montant de près d’un million d’euros. Il s’agit presque exclusivement d’ateliers porcins, alors que cette aide est également destinée aux autres productions animales, aux Cuma et aux Eta. D’autres régions soutiennent les investissements dans la Faf, avec certaines conditions à respecter. »

Travail à façon

Devenir "fafeur", c’est prendre un risque sur les plans financier, temps de travail et technique au vu des compétences requises en formulation des aliments, pour le stockage et la ventilation des grains, etc. « En porcs comme en bovins, il faut que la structure tourne bien avant de vouloir changer de type d’aliment et d’y consacrer du temps », conseille Hervé Roy.

La capacité financière de l’exploitation doit être suffisante pour investir dans des équipements et stocker les matières premières. C’est pourquoi faire faire le travail à façon par une entreprise peut s’avérer avantageux, notamment pour des volumes restreints.

L’Eta Le Bœuf par exemple, basée à La Caine au sud de Caen, s’est équipée de camions-usines pour aplatir, broyer ou mélanger des grains secs. Les camions effectuent des tournées régulières chez près de 300 éleveurs de Normandie, de Mayenne et d’Ille-et-Vilaine qui stockent chez eux. « En fonction de la taille des cheptels de nos clients, nous fabriquons de 2 t d’aliment régulièrement à 50 t après la récolte, explique l’entreprise. Cela coûte en moyenne 30 €/t pour du mélange et 20 €/t pour de l’aplatissage. » Les céréales sont prélevées par aspiration, ce qui permet de s’adapter à tous les modes de stockage : cellule, à plat, grenier. Les camions sont équipés pour ajouter des minéraux ou pulvériser de l’huile afin de réduire la poussière.

Vente interdite

D’un point de vue légal, il est interdit de fabriquer des aliments à la ferme pour d’autres éleveurs, cette activité étant considérée comme commerciale au même titre que pour les sociétés qui fabriquent et vendent de l’aliment. Une raison qui, en plus du problème de traçabilité des matières premières, limite l’achat d’aplatisseurs en copropriété.

D'après un sondage en ligne sur Web-agri, 56 % des éleveurs bovins fabriquent leurs aliments à la ferme (Faf) à partir de leurs céréales, ou font appel à une entreprise ou une Cuma.


Sondage en ligne en juin 2013.Sondage en ligne en juin 2013. (©Terre-net Média)
Source : Terre-net Média
Auteur : Robin Vergonjeanne
N.B : (1) Association régionale des fabricants d’aliment à la ferme. Existe dans chaque région de France.
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