V E A U X E T G E N I S S E S
Piloter l'âge au vêlage des génisses
www.youtube.com/watch?v=4ow1D7ZQk8Q
http://youtu.be/Lt2g3hCGGmc Le génotypage des génisses.
Bases de l’alimentation du veau * * * *
Des erreurs sont souvent commises dans l’alimentation des veaux. Voici quelques règles de base, préconisées par Eric Hoeltgen (Alfalor) lors des journées GTV(1) en mai dernier.

UNE ERREUR CLASSIQUE est de réserver le meilleur foin (avec peu de fibres, riche en protéines) pour les petits veaux. - © S. Roupnel
«Le veau est la clé de réussite de l’élevage. On a six mois pour réussir. Il doit pouvoir construire son squelette, ses muscles et lutter contre le milieu », rappelle Eric Hoeltgen, gérant de la société Alfalor, spécialisée depuis dix ans dans l’alimentation des ruminants en collaboration avec le groupe de vétérinaires 5mVet&NBVC.
« Il existe différentes écoles et méthodes », reconnaît-il. Le bon sens doit, selon lui, prévaloir. Voici quelques-uns de ses repères, avec un zoom sur les erreurs qu’il a
souvent observées en élevage.
Alimentation lactée : attention à l’apport de lactose
L’étape fondamentale est la prise colostrale en qualité et en quantité. Pour ne pas trop se compliquer la vie, en particulier dans les grands troupeaux, voici la règle qu’il propose : laisser
la mère lécher le veau (ce qui permet la socialisation et l’ensemencement digestif), l’enlever et lui faire prendre 4 litres de colostrum au biberon lors de la traite suivante. Tant pis si
l’optimum (2 litres à la naissance puis 2 litres 10 h plus tard) n’est pas respecté : si tous les veaux ont 4 litres de colostrum même 5 heures après la naissance, c’est l’essentiel.
Pour le lait en poudre, ses repères sont les suivants: 150 g de poudre pour 1 litre d’eau avec une température de reconstitution à 45 °C et une température de distribution à 40
°C.
Il est essentiel, selon lui, de veiller à ce que l’apport de lactose (source d’énergie utilisable par le jeune veau) soit suffisant de façon à avoir une glycémie élevée (supérieure à
45 mmol/l) et un veau qui digère bien. Il recommande pour cette raison d’utiliser un aliment avec 50 % de poudre écrémée avec un maximum de 5 % de babeurre. Et il conseille
de ne pas donner aux veaux le lait de vaches à mammites, car la première modification de composition dans le lait mammiteux est une chute de lactose.
Le lait doit être parfaitement homogénéisé (le « taxi à lait » - bidon en inox contenant un mélangeur et pouvant aussi chauffer le lait entier - est un bon compromis).
Ce n’est pas la peine de « gaver » le veau avec 8-9 litres de lait : on doit plafonner les quantités à 5-6 litres pour développer la caillette.
Quand il fait froid, il faut augmenter la quantité de lait, mais pas au-delà de 6 litres, ainsi que la concentration en poudre (à 160-180 g/l) pour augmenter l’apport de lactose.
Les erreurs les plus courantes sont : du lait froid, des horaires irréguliers, pas de transitions entre laits, du lait à mammite, du lait dilué
dans l’eau, du lait en poudre déconcentré, du lait très riche en matière grasse (plus de 44 %), des seaux non lavés.
Concentrés : pas de céréales aplaties trop tôt
Le concentré doit être mis à disposition dès les premiers jours de vie (avec de l’eau propre, du fourrage et du sel). Eric Hoeltgen dénonce l’idée reçue selon laquelle «
c’est la protéine qui donne la diarrhée, il ne faut pas dépasser 18 MAT ». Aux États-Unis et au Canada, les éleveurs travaillent avec des concentrés à 22 % MAT. Pour lui,
c’est la qualité de la protéine qui est essentielle (soja, soja tanné, tourteau de lin).
Les céréales doivent être distribuées entières au jeune veau (avoine, épautre…). Après 3 mois, quand le veau est « équipé », elles peuvent être aplaties ou broyées.
Il préconise des amidons lents ; le veau n’a pas assez d’enzymes pour digérer le blé, affirme-t-il. Pas besoin de nourrir les parasites de l’intestin du veau (cryptosporidies, coccidies)! Il
déconseille fortement le triticale (à cause de la teneur élevée en ergostérol, néfaste pour les protozoaires de la panse).
L’apport de sel (sodium) et de minéraux enrichis en oligoéléments et vitamines est très important. Attention en particulier à l’apport en cuivre au démarrage (15 mg minimum) car
beaucoup d’enzymes de digestion du lait sont dépendantes du cuivre.
Fourrages : recherchez l’effet mécanique
Le veau n’est pas un ruminant. Une erreur classique est de réserver le meilleur foin (avec peu de fibres, riche en protéines) pour les petits veaux. Le fourrage sert à muscler le
rumen: c’est l’effet mécanique qui compte et non la valeur alimentaire.
Il recommande une paille ou un foin grossier, pas d’ensilage ni d’enrubanné (car les veaux sont peu armés pour neutraliser les acides d’origine digestive).
Plus vite on fait manger du fourrage à un veau, mieux c’est. Il doit être renouvelé tous les jours, et accessible (à 65-75 cm de hauteur et des barreaux espacés de 12 à 15 cm). Pas
de ratelier à moutons pour les veaux ! Ni d’abreuvoirs à palette au sevrage, le veau ne sait pas s’en servir.
(1) Groupements techniques vétérinaires
Prenez la température
La température des veaux est un repère applicable dans les grands troupeaux, relativement facile à systématiser. Un veau qui va bien a une température de 39-39,5 °C quelle que soit
la température extérieure. Quand sa glycémie chute, qu’il n’a pas eu son colostrum… elle descend à 37-38 °C.
Contrôlez les quantités distribuées au DAL
Attention à la taille de la tétine, ainsi qu’à la hauteur de la stalle et de la tétine ; le veau ne boit pas la tête en bas !
Le DAL doit être mis à la terre (pour éviter les courants parasites), propre (nettoyage quotidien) et il est indispensable de contrôler les quantités
distribuées. Pour cela il suffit de programmer un collier, le passer devant la louve, récupérer la quantité de la buvée et la peser. Il n’est pas rare qu’il coule 650 g de lait au lieu des
500 g attendus. On se retrouve alors avec un lait déconcentré (sur une buvée de 5 litres, cela revient à faire boire au veau 1,5 litre d’eau !).
Pensez à contrôler les volumes d’eau et pas seulement la poudre.
COLOSTRUM, FIBRES GROSSIÈRES...Cinq conseils pour des veaux bien élevés
Recommandations alimentaires pratiques de Pierre-Emmanuel Radigue, vétérinaire consultant, pour passer avec succès le cap de la phase d’élevage du veau.
Le cabinet vétérinaire 5M Vet organise régulièrement des formations d’éleveurs pour les aider à mettre en place un suivi sanitaire préventif du troupeau. Voici quelques-unes de ses recommandations pratiques pendant la phase d’élevage des veaux.
1 - Conserver l’excédent de colostrum en l’acidifiant
Même si, après vêlage, le lait des quatorze premières traites n’est pas livrable, « le colostrum ne correspond qu’au lait de la première traite », rappelle le vétérinaire. Le lait des
traites suivantes reste un aliment de qualité pour le veau, mais il n’a plus la même composition ni les mêmes propriétés. Un colostrum de 1re traite à 100 g/l d’Ig G n’en contient plus que 50 g/l à
la deuxième traite.
Si la vache est traite après vêlage, il est intéressant de conserver l’excédent de colostrum de 1re traite pour le distribuer au cours des buvées suivantes. Au-delà de 12 h après la
naissance, la perméabilité de la barrière intestinale aux anticorps est faible (elle est nulle au bout de 24 h), mais les immunoglobulines qui restent dans la lumière intestinale assurent
une protection locale, intéressante contre les diarrhées.
« Pour que le colostrum se conserve, il faut qu’il s’acidifie. Et pour cela, il ne faut pas le placer immédiatement au froid, mais le laisser à température ambiante (au moins 7 °C) pendant 12
heures », explique Pierre Emmanuel Radigue. Bien sûr, l’hygiène de traite est déterminante pour limiter au maximum la contamination bactérienne du colostrum et ne pas le transformer en
« bouillon de culture ».
« Une fois acidifié, on peut mettre ce colostrum au frais dans des bouteilles au bouchon percé, où il peut se conserver pendant deux à trois mois sans problème. »
2 - Faire téter les veaux pour les faire saliver
« Aucun veau de moins de 15 jours ne devrait être mis au seau sans tétine », souligne le vétérinaire. La tétée stimule le transit intestinal et permet au veau de saliver.
Or, la salive est riche en lactoferrine-lactoperoxydase, un système enzymatique aux propriétés anti-oxydantes et antimicrobiennes qui améliore la protection du veau.
« Le transfert d’immunité chez le jeune se fait d’autant mieux qu’il salive. Avant de sonder un veau trop faible pour boire, par exemple, mieux vaut le faire saliver en lui mettant un peu de sel sur
la langue. »
Un « détail » qui compte : le seau à tétine doit être placé suffisamment haut, de façon à ce que le veau ait la tête légèrement relevée comme lorsqu’il tête sa mère. Sinon, il y a
risque de perturber le fonctionnement de la gouttière oesophagienne. Un mauvais fonctionnement de cette gouttière peut également être dû à une température de buvée insuffisante.
3 - Fibres grossières, sel, eau à disposition et à bonne hauteur
Pour être en bonne santé, un bovin, quel que soit son âge, doit toujours avoir à disposition de la fibre, du sel et de l’eau. Pour la fibre, du foin grossier ou de la paille
conviennent. Ce n’est pas la valeur alimentaire qui compte mais l’aspect mécanique (musculature du rumen). Les râteliers doivent être à bonne hauteur et avec des barreaux suffisamment espacés
(12 à 15 cm) pour permettre au veau d’y passer la gueule, « ce qui n’est pas forcément le cas, même avec les râteliers vendus pour les veaux. Ne pas hésiter à scier un barreau sur deux
ou trois ». Attention également aux hauteurs d’abreuvoir. Pour des veaux, la distance entre le haut du bol et le sol doit être de 55 cm, 65 cm pour des génisses sevrées.
Dans les cases collectives paillées avec un trottoir, la hauteur de la marche pour les jeunes veaux ne doit pas être supérieure à 25-30 cm, au risque de pénaliser l’ingestion et l’abreuvement si l’abreuvoir est situé sur la marche. Si la marche est trop haute, en effet, les jeunes veaux hésitent à monter par crainte de la descente.
4 - Proposer du concentré dès 8 jours d’âge
« Le rumen se construit pendant la phase 0-4 mois, et à 4 mois le nombre de papilles ruminales est définitivement fixé. » C’est l’apport de concentré qui permet la mise en place de
ces papilles. Le veau doit donc avoir très tôt à sa disposition, dès 8 jours d’âge, du concentré pour se familiariser avec. « Si le veau n’a pas eu suffisamment de
concentré pendant ses quatre premiers mois, c’est irrécupérable. »
Pour les jeunes veaux, préférer des concentrés riches en amidon lent (maïs, épautre plutôt que blé) proposé en graines entières. « Avant 3 semaines, le veau n’a pas de flore
amylolytique », rappelle le vétérinaire, donc ne pas lui donner d’amidon. Exemple d’aliment veau «maison » bien adapté et apprécié, sur le mode du quatre quarts : 1/4 de maïs
grain entier ou épeautre, 1/4 de pulpes de betteraves, 1/4 de soja et 1/4 de luzerne déshydratée + 3 % de minéral 8-16-8.
5 - Bien nourrir et bien doter en antioxydants un veau malade
Quand un veau a la diarrhée, l’éleveur a très souvent tendance à lui supprimer le lait ou l’aliment d’allaitement pour le remplacer par des sachets repas. «Ce n’est pas forcément une bonne chose.
La réponse immunitaire, en effet, est très consommatrice en énergie, protéines et calcium. Le veau malade doit être bien nourri. Et il doit être bien doté en anti-oxydants:
vitamines (A, E, C), oligoéléments (cuivre, zinc, sélénium, iode, cobalt) et macroéléments (calcium, magnésium). Un animal peut vivre en étant carencé en anti-oxydants, mais le jour où il
subit une agression, ils doivent être au niveau. Sinon, il y a risque de mort. » D’où l’intérêt pour protéger les veaux de bien gérer la complémentation en minéraux, oligoéléments et vitamines
des mères.
« Le colostrum, un trois-en-un irremplaçable à valoriser au mieux »
Pierre Emmanuel RADIGUE, vétérinaire consultant 5MVet : « La distribution massive et précoce de colostrum est un des fondamentaux de la bonne santé du veau. Le jeune doit en consommer 4 à 4,5
litres (10 % de son poids vif) dans ses six à dix premières heures de vie. Le délai est important car la perméabilité de la barrière intestinale aux immunoglobulines, qui permet leur passage
dans la circulation sanguine, diminue rapidement.
Plus le veau ingère de colostrum rapidement, mieux il sera protégé, avec un trou immunitaire qui sera plus tardif et plus limité. De plus, le colostrum est un concentré d’énergie
indispensable au veau dans ses premières heures de vie. Le premier risque qui guette un veau qui n’a pas bu son colostrum, c’est l’hypothermie. Enfin, c’est moins connu, le colostrum est un ‘starter’
très efficace du tube digestif, dont il permet la maturation en environ six heures, alors qu’il faut quinze jours avec du lait. »
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