A G R I C U L T U R E S A H A R I E N N E .
Quelques idées exposées:
-pour une agriculture oasienne,
- broyer les palmes des palmiers dattiers pour en faire des copeaux à composter. Cela donne d'excellents amendements organiques.
- développer un laboratoire de cultures in vitro pour produire des plants de palmiers.
- un organisme incontournable pour se renseigner sur l'agriculture saharienne: crstra
Durant des siècles, l'agriculture oasienne a montré son côté durable à l'ombre des palmiers. S'inspirant de ce qu'il avait pratiqué
dans les oasis l'Algérien Pierre Rabhi est même devenu aujourd'hui le chantre de l'agriculture respectueuse de l'environnent.
Si la demande en produits agricoles nécessite de produire plus au sud, il s'agit de ne pas délaisser le modèle original. Loin de
tomber dans un conservatisme béat, il s'agit de s'en inspirer et pourquoi pas de le faire évoluer: irrigation par goutte à goutte par exemple et lutte biologique contre les parasites du palmier ou de
la tomate par exemple y ont toute leur place. Le Sud algérien dispose de plus en plus de cadres dont des agronomes qualifiés. L'agriculture saharienne dispose également d'un outil précieux: le Centre
de Recherche Scientifique et Technique des Régions Arides. Pour sa directrice, l'agriculture saharienne doit avant tout
être une agriculture oasienne.
Quant à l'agriculture sous pivot, elle mérite d'être plus réfléchie afin d'assurer la pérennité des ressources en eau et de tenir
compte de la fragilité des sols. En effet, cultiver sous pivot nécessite de tenir compte de la salinité de l'eau et du manque de fertilité des sols. Des pratiques raisonnées peuvent améliorer la
situation actuelle de la « groundwater economy ». Aux pivots trop gourmands en eau, que pourrait-on attendre du goutte à goutte et du goutte à goutte enterré? Comment l'adapter à des
cultures de céréales ou fourragères? Ces questions sont d'autant plus urgentes que le relèvement des prix du blé dur a entrainé entre 2007 et 2008 un triplement des surfaces en céréales. Les
subventions à la production laitière constituent également un puissant motif d'augmentation des surfaces fourragères.
Car à trop vouloir s'affranchir de la protection du palmier en climat aride, il y a un risque de se bruler les ailes...
AGRICULTURE SAHARIENNE, AGRICULTURE OASIENNE!
Excellent exposé
http://www.ensa.dz/IMG/pdf/CRSTRA_ORAN_SALON_2014.pdf
Reportage très intéressant. Quelques remarques:
- regardez, au tout début de la vidéo (à 1'56"), l'irrigation au goutte à goutte. On voit au sol des auréoles de sel. L'eau d'irrigation est donc salée. Il s'agit d'en
tenir compte. A chaque irrigation, l'agriculteur apporte du sel. Faut-il privilégier l'irrigation du maïs par pivot en plein soleil ou la production de fourrages à l'ombre des palmiers?
- à 1'12" on voit de la luzerne sous les palmiers. Cette technique ancestrale permet un équilibre. L'azote fixé par les racines de la luzerne profite au palmier. tandis
que celle-ci profite de l'ombre et de l'effet brise-vent du palmier.
- intéressant cette technique d'enrubannage (bravo à Agroplus). Elle demande cependant de gros moyens matériels. Pourquoi ne planter que du maïs? Pourquoi ne pas
planter également le sorgho moins gourmand en eau et plus tolérant au sel? Question: la nappe phréatique utilisée se renouvelle-t-elle?
- dattes: il serait intéressant de disposer de nacelles élévatrices pour travailler sur les palmiers. Remarquez le nombre de palmes desséchées qui n'ont pas été
enlevées.
-ces palmes pourraient être broyées pour faire des copeaux (BRF) qui une fois compostés peuvent servir d'amendement organique.
- à 16'36" cultures des cacahuettes. Superbe parcelle.
www.youtube.com/watch?v=5fXNNxpv8Ik
L'élevage à Gharaïa: bovin, caprin et camelin.
Notez les efforts de la laiterie afin d'aider les producteurs.
Un grand bravo aux éleveurs et aux cadres de la laiterie.
www.youtube.com/watch?v=tFvc-Ho7F9c
Diffusion de la démarche cluster
dans trois pays du Maghreb (Algérie - Maroc - Tunisie) 2013
49
Initiatives de pré-cluster réunies dans l’Atelier Régional
à Tunis - Juin
2011 (Algérie - Maroc - Tunisie)
.
Lait
à
Ghardaïa,
Algérie
Les 55 éleveursdu territoire de
Ghardaïa, disposant d’un
cheptel bovin de 1000 têtes avec
une production de lait
de 18000 l/jour, sont
constitués en association : Chebka.
La culture communautaire du M’Zab
est fortement inspiratrice de travail en coopération. La laiterie industriellequi traite toute leur production de lait cru joue un rôle deleader dans l’initiative de regroupement des
producteurs.
L’enjeu est de couvrir tous les
besoins en lait et dérivés de
la Wilaya de Ghardaïa et 30
% des besoins des Wilayas
limitrophes. La filière bénéficie
de l’appui de la Chambre
d’Agriculture, d’un programme de
coopération avec la Bretagne et de diverses assistances technologiques
www.youtube.com/watch?v=fmNc1myxA0A
NOURRIR LE
FOURRAGES EN MILIEU SAHARIEN
www.youtube.com/watch?v=OcDv_Bt_UFc
BRF EN MILIEU SAHARIEN.
Le « bois raméal fragmenté », un outil pour doper les sols en matières
organiques
Matthieu Archambeaud, TCS n°37 - Mars / avril / mai 2006 (voir le site de la Revue).
La vidéo précédente montrait un épandage de fumier en sol saharien. Suggestion: utiliser du BRF pour recréer des sols
en milieu aride sableux.
"Le principe est simple : un broyat de branches d’arbres de faible diamètre (bois raméal fragmenté ou BRF) est
épandu frais, puis incorporé aux premiers centimètres de sol".
www.terrevivante.org › ... › Jardin
bio › Potager bio › Améliorer le sol
Un article passionnant que nous vous recommandons vivement.
Le BRF pourrait être produit en broyant des branches de palmier. Question: quelle vitesse de minéralisation en sol peu
humide tel un sol saharien? Ne faudrait-il pas prévoir auparavant un début de compostage.
Le Jardin d'Essais d'El Hama produit un compost à partir de branchages. Voir la vidéo ci-dessous (à la fin).
www.youtube.com/watch?v=pZnyY0tuplM
Comment retenir les eaux de pluie sur un sol en pente.
Swale ou baissière (terme propre à la permaculture).
www.youtube.com/watch?v=aJZXeXyyoEY
Après une pluie, la baissière se remplie d'eau qui s'infiltre alimentant les sources locales et la nappe phréatique.
www.youtube.com/watch?v=aSNgpIUYYrc
www.youtube.com/watch?v=C1_ImV8U6Lk
OLIVERAIE A EL OUED.
Une très belle réalisaton. Vous remarquerez:
- l'utilisation du goutte à goutte,
- la récolte, qui pourrait être facilitée par l'utilisation de peignes mécaniques..
Attention: selon des informations récentes, ces oliviers ne produisent pas d'olives. A suivre...
www.youtube.com/watch?v=cyI1RnNzRJE
DE BELLES REALISATIONS A EL OUED.
Vous remarquerez l'irrigation par pivot.
Quelques remarques.
- Des pivots auraient été fabriqués par des artisans locaux (si quelqu'un a des infos à nous proposer, nous les mettrons en ligne).
- L'irrigation de la pomme de terre se fait par aspersion. Question: afin d'éviter d'humidifier le feuillage et de risquer des maladies (mildiou), ne
faudrait-il pas avoir un "pivot avec pendillards", c'est à dire un pivot muni de petits tuyaux en plastiques qui apportent l'eau directement au contatc du sol?
www.youtube.com/watch?v=pWAttuKMPb8
Intéressant cette activité de production de jeunes palmiers par culture in vitro indemnes de bayoud. Comme pour la pomme de terre, les
moyens matériel ne sont pas considérables. Il faut maîtriser la technique de la culture in vitro (la doc est sur internet) et connaître la composition des milieux nutritifs pour le
palmier.
www.youtube.com/watch?v=kGKR2K-hNP0
www.youtube.com/watch?v=naPpJxE4L4o
Maïs grain et maïs ensilage à Bou Saada.
http://youtu.be/KJ7dXhYy2vg
Au Burkina Faso, 3.000 km2 de cultures gagnés sur le désert
Avant des roches arides, maintenant des cultures verdoyantes : en 30 ans, le Burkina Faso a réussi, grâce à des techniques simples, à regagner près de 3.000 km2 sur le Sahel, démontrant que
la désertification n’est pas une fatalité.
A l’image de Rim, petite bourgade paisible de 3.000 âmes à quelques dizaines de kilomètres du Mali. De longues tiges ploient à perte de vue en contrebas du village,
sous le poids de lourds épis de « baniga », un sorgho de couleur blanche cultivé dans cette partie du Burkina.
« Cet endroit était un désert. Mais, des peuples ont réussi à faire reverdir la région », s’enthousiasme Amanda Lenhardt, chercheuse à l’Institut de développement à l’étranger
(Overseas development institute, ODI), auteure d’un rapport sur le sujet.
A Rim comme ailleurs dans le nord du pays, les paysans ne jurent que par le « zaï », ou « cordon pierreux ». Une méthode qui leur a permis de revitaliser des sols et de
produire à nouveau sur des terrains jadis impropres à l’agriculture.
La technique consiste à dresser de petites barrières rocailleuses afin de « freiner le ruissellement de l’eau », ce qui permet à cette dernière de
« s’infiltrer » dans le sol et à la terre de ne pas glisser en aval, explique Paulin Drabo, un agronome.
Des trous garnis d’engrais sont ensuite creusés près des pierres. La plante, mieux alimentée, peut ainsi pousser. La vie des paysans de Rim s’en est retrouvée bouleversée, dans un pays où
80 % de la population vit de l’agriculture.
« Avant, lorsque nous semions sur une terre nue, nous ne récoltions rien. Mais maintenant, avec la technique qu’ils nous ont apportée, le mil pousse bien », se réjouit Sita
Rouamba, une agricultrice.
Plutôt que de se concentrer sur les terres dites « riches », au bord de cours d’eau, il est désormais possible de cultiver « sur n’importe quel sol, quelle que soit sa
dégradation », confirme Souleymane Porgo, 38 ans et quatre enfants, une houe à l’épaule.
Les récoltes, bien plus abondantes, s’en ressentent. « Actuellement chez moi, les greniers auxquels je n’ai pas encore touché sont pleins. J’ai également suffisamment de
haricots », témoigne Saïdou Porgo, le père de Souleymane.
Le cordon pierreux a enrichi ce chef d’une famille de 11 enfants. Saïdou Porgo affirme qu’il a ainsi pu acquérir « des chèvres, une moto, des bœufs ».
« Possible » de combattre le changement climatique
« En cas de difficultés je peux les vendre pour payer à manger. Tout cela me permet de bien gérer ma famille », s’enorgueillit-il.
Une trentaine de paysans se sont mis au « zaï » à Rim, contre 700.000 sur l’ensemble du territoire, recense Joël Ouédraogo, le directeur de la Fédération nationale des groupements Naam
(« royauté » en mooré, la principale langue burkinabè), une ONG de soutien au monde agricole.
Entre 200.000 et 300.000 hectares de terres ont ainsi été réhabilitées et se retrouvent exploitables, estime-t-il. Soit entre 2.000 et 3.000 km2, environ la surface du Luxembourg.
Un résultat saisissant dans cette région sahélienne confrontée à une avancée du désert et à une évolution de la pluviométrie, souligne Amanda Lenhardt, dont l’organisation, ODI, est spécialisée
dans l’analyse des avancées sur les questions de développement.
Le Burkina Faso démontre qu’il est « possible de combattre les changements climatiques », se félicite cette chercheuse canadienne.
Cette méthode « incroyablement simple » est connue « partout » dans le Sahel, mais est davantage et mieux employée au Burkina qu’ailleurs et se transmet grâce
au bouche-à-oreille, selon elle.
L’impact est particulièrement criant vu du ciel. Entre une terre ignorant le « zaï » et un champ où il est employé, les couleurs varient de l’ocre d’étendues rocailleuses et desséchées à
un vert précieux, symbole de nourriture et tout simplement de vie.
L’enjeu dépasse la simple sécurité alimentaire, déjà primordiale, au Burkina Faso, une ancienne colonie française enclavée.
Cet Etat sahélien pauvre, comme la plupart des pays en développement, connaît un important exode rural, qui met sous pression les principaux centres urbains.
Un exode qui a bien moins raison d’être si les campagnes gardent leur attrait pour la jeunesse burkinabé, dans un pays où 60 % des 17 millions d’habitants ont moins de 25 ans.
Souleymane Porgo en est l’incarnation. Pendant un an, lui a fui ses terres ingrates pour chercher fortune en Côte d’Ivoire voisine. Après s’être converti au zaï, son père l’a rappelé. Et six ans
plus tard, c’est toujours à Rim qu’il voit son avenir.
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