PRODUCTION DE POMME DE TERRE
Une remarque avant d'aborder la question de la pomme de terre. En cas de sur-production, envisager la ré-introduction de la culture de la betterave à sucre comme au Maroc.
Avec les excédents de pomme de terre on peut fabriquer de la fécule (amidon). Celle-ci a de nombreuses utilisations industrielles et agro-alimentaire. Avec, on peut également fabriquer du sirop de glucose.
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Une brochure sur le stockage de la pomme de terre.
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Un dossier sur la culture de la pomme de terre en Algérie.
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POMME DE TERRE
Dossier semences:
http://www.arvalis-infos.fr/_plugins/WMS_BO_Gallery/page/getElementStream.html?id=9868&prop=file
ECONOMIE
SIMULATION DE CHANTIER: RECOLTER A PLUSIEURS.
(D. BELAID 22.11.2014. La culture de la pomme de terre connaît un essor considérable. Souvent c'est le facteur main d'oeuvre qui pose problème lors de la récolte. La solution passe par l'utilisation d'arracheuse-chargeuse de pomme de terre. Les tubercules sont récoltés par une arracheuse tractée par un premier tracteur. Un second tracteur tire une remorque qui reçoit les pommes de terre. Le coût des arracheuses chargeuses est élevé. La solution peut passer par l'achat d'un tel engin par plusieurs agriculteurs. Très tôt, sur ordinateurs les ingénieurs d'Arvalis ont réalisé des simulations du déroulement de tels chantiers. Ils ont notamment testé le facteur variétal qui détermine les dates de début et de fin arrachage.
Les extraits de l'article: COUT DE PRODUCTION DE LA POMME DE TERRE: Le partage de l'arracheuse de Michel Martin et Catherine Rieu date certes de 1998. Les montants financiers sont d'ailleurs exprimés en francs.
L'article n'en garde pas moins une grande valeur. Ce type d'analyse pourrait être repris dans le cadre de mémoires de fin d'études ou par des cadres de terrain ayant à conseiller d'éventuels investisseurs. Il suffit de se procurer ce type de logiciel. Cette démarche de simulations de choix agricoles est à développer. Elle peut être appliquée par exemple à des exploitations désirant acheter en commun pour réaliser leurs chantiers de semis. On peut également imaginer des études concernant des chantiers de récolte des fourrages. A ce titre, cet article est très intéressant).
Planter des cultivars affichant des précocités différentes à la place d’une variété unique peut présenter un intérêt lorsque l’on souhaite partager une arracheuse entre plusieurs exploitants. Une simulation réalisée par l’Itcf dans le cas d’une exploitation du Santerre montre qu’un tel choix peut avoir des conséquences multiples.
Les producteurs de pomme de terre sont confrontés à de nombreux choix possibles en matière d’équipement et d’organisation du travail. Les variétés, la mécanisation, l’irrigation ainsi que le mode de conservation sont autant de facteurs qui peuvent influencer le résultat d’exploitation et l’organisation du travail. Pour apporter quelques éléments de réponse à ces différents choix possibles, nous avons simulé quelques unes de ces hypothèses techniques à partir d’une exploitation du Santerre grâce à notre modèle informatique SIMEQ. Il s’agit d’une exploitation de 150 ha, avec 20 ha de pomme de terre non irriguée. Dans sa situation actuelle, l’exploitant récolte déjà avec un voisin. Le chantier total d’arrachage porte sur 40 ha de pomme de terre de type « Bintje », (soit 20 ha chacun).
A partir de cette situation réelle, nous avons exploré quelques hypothèses pour, d’une part, quantifier leur impact économique et, d’autre part, déterminer les conséquences techniques de ces choix (temps de travail, organisation des chantiers). Dans un souci de clarté, nous n’avons retenu qu’un nombre limité d’indicateurs nous permettant d’apprécier l’intérêt de tel ou tel choix. Pour les résultats techniques, nous nous cantonnerons essentiellement aux dates fin de chantier. Nous évaluerons essentiellement la marge directe d’exploitation et le coût de production de la pomme de terre, pour les résultats économiques.
Les différentes alternatives techniques explorées sont :
-le partage de l’arracheuse en production standard de type « Bintje » , présenté dans notre précédent numéro.
- le partage de l’arracheuse en utilisant des variétés de précocité différente (présenté dans ce numéro),
- l’irrigation,
- la mise en oeuvre du billonnage et du tamisage,
- le mode de réception et de stockage.
- le partage de l’arracheuse en utilisant des variétés de précocité différente (présenté dans ce numéro),
- l’irrigation,
- la mise en oeuvre du billonnage et du tamisage,
- le mode de réception et de stockage.
Le partage de l’arracheuse (avec des variétés de précocité différente)
La première simulation présentée précédemment a montré que la surface totale que peut récolter l’arracheuse en copropriété est limitée à 80 ha (voir encadré). Cette limite est à mettre en relation avec l’utilisation d’une seule variété de type « Bintje », la période optimale de récolte se situant entre le 1er et le 30 septembre. Dans le cadre de la simulation, on pense qu’il serait possible d’augmenter le chantier de récolte à 120 ha en choisissant d’implanter, en proportions identiques, des variétés de précocité différente. Ceci permettrait d’étaler la période de récolte entre le 15 août et le 15 octobre, en choisissant trois types variétaux différents (précoce, standard et tardive).
Cependant, les trois variétés choisies correspondent à trois produits différents. Les rendements, les prix de vente et le marché auquel elles s’adressent sont différents. De même, la charge en intrants varie également en fonction des modifications de l’itinéraire technique, notamment en raison du coût du plant et du nombre de traitements « antimildiou».
On peut s’interroger sur les conséquences techniques et économiques d’un tel choix :
• savoir si ce choix permettrait de raccourcir significativement la durée de l’arrachage.
• connaître le niveau de produit (rendement x prix) à atteindre avec les variétés précoce et tardive pour dégager la même marge directe que celle obtenue avec la variété standard dans le cadre des hypothèses retenues (tableau 1).
LES RESULTATS.
Sur le plan technique
Après simulation, le tableau 2 montre que l’utilisation de variétés à précocité décalée permet de terminer la récolte des 120 ha de pomme de terre en moyenne 6 jours plus tôt que si l’on cultive uniquement une variété de type standard. La figure 1 montre aussi une plus grande régularité de la date fin de récolte d’où une meilleure régularité à attendre dans la qualité des tubercules récoltés. De plus, on ne franchit que 2 fois en 25 ans la date du 11 octobre correspondant à la date du seuil optimum d’implantation des blés. Avec une seule variété, ce cap est franchi 9 fois sur 25 ans, soit plus d’une année sur trois. L’implantation des blés, qui débute la deuxième décade d’octobre, se réalise ainsi dans de meilleures conditions. Le rendement de ces blés est amélioré de plus d’un quintal en moyenne sur 25 ans (figure 1).
Sur le plan économique.
Dans le cadre des hypothèses initialement retenues, la culture d’une seule variété de pomme de terre de type standard, sur 120 ha, dégagerait une marge directe(1) de 9 720 F par hectare avant frais de stockage et conservation.
En choisissant trois types variétaux différents, les agriculteurs sont confrontés à trois productions différentes aux répercussions économiques diverses :
• les variétés précoce et tardive présentent des coûts d’intrants supérieurs à ceux d’une variété de type standard, soit respectivement 7 530 F et 7 700 F/ha, au lieu de 6 500 F compte tenu de prix de plants généralement plus élevés pour des variétés non encore tombées dans le domaine public et d’un poste fongicide différent.
• les charges de mécanisation et de main d’oeuvre, générées par une variété précoce, sont un peu inférieures à celle d’une variété standard, soit 4 540 F par hectare au lieu de 4 780 F. Ceci s’explique par moins de traitements antimildiou et l’absence de broyage de fanes,
• celles générées par une variété tardive sont légèrement supérieures, soit 5 070 F par hectare. Ceci est dû à un plus grand nombre de traitements anti-mildiou et un broyage de fanes systématique.
Avant de prendre sa décision l’agriculteur doit faire une approche par équivalence.
Pour que les variétés précoce et tardive procurent le même niveau de marge directe que celle obtenue avec une variété standard, (9 720 F par ha), il faudrait que le produit soit de 21 610 F pour la variété précoce et de 22 490 F pour la variété tardive, alors qu’il n’est que de 21 000 F pour la variété standard.
Ceci correspond :
• pour une variété tardive, à un rendement supérieur de 3 t pour un même niveau de prix (500 F/T),
• pour une variété précoce, à un prix supérieur de 14,50 F/T, pour un même niveau de rendement (42 t).
Si on admet que la variété précoce présente un rendement inférieur à celle d’une variété standard de 5 t, soit 37 t/ha, le prix de vente devra alors atteindre 584 F/T.
De même, si l’on prend l’hypothèse d’une pomme de terre de fécule dans le cas de la variété tardive, avec une valorisation “plancher“ de 400 F/T, il faudra que le rendement atteigne 56,2 t/ha pour respecter l’équivalence de marge directe.
Pour conclure
Pour chacune des décisions qu’il prend, l’agriculteur doit mesurer les conséquences techniques et économiques que cela aura au niveau de son exploitation. Ici, on montre qu’une décision qui se justifie sur le plan technique doit être chiffrée finement sur le plan économique.
En effet, le choix de variétés de pomme de terre à précocité décalée permet de terminer la récolte plus tôt qu’avec une variété standard. Les blés de pomme de terre sont alors implantés dans de meilleures conditions. Mais en choisissant trois types variétaux différents, les agriculteurs implantent trois produits qui peuvent avoir des marges différentes. D’autre part, ce choix entraîne d’autres implications techniques et économiques qui peuvent être également importantes, notamment en matière de stockage. Dans le cas particulier présenté ici à partir d’hypothèses prédéfinies, on montre comment on peut utiliser le calcul de marge équivalente pour consolider un choix technique pertinent.
(1) produit nécessaire pour obtenir une marge directe équivalente à 9 720 F (1) La marge directe est obtenue en retranchant du produit les intrants et les charges de mécanisation et de main d’oeuvre directe propres à cette activité. On ne prend pas en compte, ici, les coûts de stockage et de conservation, ni les autres charges fixes (frais de gestion, fermage, assurances…).
ENCADRE: Le partage de l’arracheuse en production standard de type Bintje
Dans l’hypothèse où les deux exploitants ne plantent qu’un seul type variétal (Bintje), la simulation montre que l’arracheuse peut récolter jusqu’à 80 ha de pommes de terre, sans difficultés particulières. Par contre, il semble plus hasardeux d’aller au-delà. En effet, l’allongement exagéré de la durée de la récolte provoque des risques de récolte trop tardive (après le 15 octobre) une année sur trois avec pénalisation potentielle de la qualité des tubercules (endommagements, sucres réducteurs,…).
Cette situation entraîne aussi des retards sur les chantiers de blé suivants. Ces perturbations sont aggravées par des épisodes pluvieux fréquents au mois d’octobre. Il peut donc s’ensuivre une pénalisation du résultat de l’exploitation et un risque supplémentaire à assumer pour les agriculteurs
copropriétaires de l’arracheuse. C’est ce que nous observons quand le chantier d’arrachage est porté à 120 ha.
Résumé
Une simulation informatique réalisée par l’Institut technique des céréales et des fourrages, dans le cas d’une exploitation du Santerre, montre que le choix de variétés de pomme de terre à précocité décalée permet de terminer la récolte plus tôt que si l’on opte pour une variété unique.
De ce fait, les blés suivant la pomme de terre se révèlent implantés dans de meilleures conditions. Ce choix permet, par ailleurs, d’augmenter les superficies récoltées lorsque l’on dispose d’une arracheuse achetée en copropriété.
Mais, retenir trois types de variétés différents peut se solder par des marges différentes. Ce choix entraîne aussi d’autres implications techniques et économiques qu’il faut évaluer, notamment, en matière de stockage.
Perspectives Agricoles — n°239 — octobre 1998. Michel Martin et Catherine Rieu (ITCF Arvalis.fr).
Expérimentation technique pommes de terre - Chambre d'agriculture.
D E S H E R B A G E
Très belle vidéo sur l'utilisation de herse étrille en désherbage de la PdT. * * * *
Demo herse etrille treefler dans des pommes de ter - YouTube
www.youtube.com/watch?v=RIH2hAHdIyE
http://youtu.be/RIH2hAHdIyE
F E R T I L I S A T I O N
Journées de démonstration sur l’application des nouvelles formules pomme de terre " Patstart et Patgrow "
(Profert rend compte de journée sur la fertilisation de la pomme de terre. Les deux formulations d'engrais proposées sont intéressantes à plus d'un titre: il s'agit d'ngrais acidifiant qui correspondent bien à nos sols à pH trop élevé, la forme de P2O5 est plus assimilable, le % de K20 est important de même que la présence de soufre et de magnésie. La forme d'azote apportée peut réduire les risques de volatilisation de l'ammoniac. Enfin, il n'y a pas présence de chlore. D. BELAID 23.09.2014).
"Dans le cadre du développement de ses nouvelles formules d'engrais produites dans sa nouvelle usine de Mostaganem, la société Profert a organisé des journées de démonstration des formules dédiées à la culture de la pomme de terre. En présence des agriculteurs et des officiels DSA (Direction des Services Agricoles) à et CAW (Chambre d’Agriculture de la Wilaya), ces démonstrations ont eu lieu sur le terrain et dans les régions potentielles de production de la pomme de terre: Mascara, Ain-Temouchent, Boumerdès et Ain-Defla.
Ces journées ont permis des regroupements au niveau des parcelles fertilisées avec Patstart et Patgrow. Il s'agissait de confronter les résultats de ces formules à ceux obtenus avec la fertilisation traditionnelle à base de NPK 15 15 15 et de l'urée.
Le premier regroupement s’est tenu le 20 mai 2014 à Ain-Temouchent, dans l’exploitation de M. Boubakeur Abbed. Les représentants de la DSA et les agriculteurs leaders des deux wilayas de Tlemcen et Aint-Temouchent ont assisté à ce regroupement.
Mascara fut la deuxième destination. Le regroupement s’est déroulé le 25 mai 2014 dans l’exploitation de M. Benyahia Bensegar, en présence de plus de cinquante agriculteurs leaders des wilayas de Mascara et Saida
La troisième journée s'est déroulée à Boumerdès, le 27 mai 2014, dans l’exploitation de M. Sofiane Bouchneb. Des agriculteurs producteurs de pomme de terre des wilayas de Boumerdès, Bouira, Alger, Guelma, El Taref et El-Oued étaient présents. En découvrant les nouvelles formules, les agriculteurs eurent aussi l’occasion de voir les performances d'une nouvelle variété de semence de pomme de terre: Ultra et s'informer sur la disponibilité de cette semence pour l’arrière-saison.
La dernière journée a eu lieu le 28 mai 2014 à Ain-Defla dans l’exploitation de M. Abderahmen Balouti, en présence des agriculteurs de Ain-Dafla, Chlef, Mostaganem et H’madna.
Toutes ces journées ont été co-animées par les agriculteurs des différentes régions et les ingénieurs de Profert.
L’itinéraire technique a été expliqué et le programme de fertilisation tel que préconisé par Profert a été utilisé. Cet itinéraire comportait un apport de 9 qx/ha de Patstart à la plantation et 8 qx/ha de Patgrow à la levée soit un total de 17 quintaux/ha. En comparaison, les agriculteurs utilisaient plus de 25 quintaux/ha avec les pratiques antérieures (15 15 15 à la plantation + urée à la levée). L’application des nouvelles formules Patgrow et Patstart a permis une levée très homogène. Les plants n’ont souffert d’aucune carence durant tout le cycle de plantation, contrairement au programme 15 15 15 et urée. La partie racinaire est bien développée et le nombre de tubercules est important. Les conséquences liées aux problèmes de sécheresse et au sirocco ont été abordées. Les régions concernées ont subi une chute de rendement. Les parcelles fertilisées par Patstart et Patgrow ont résisté aux aléas climatiques et ont donné de bons rendements de l’ordre de 480 qx/ha. Les parcelles fertilisées au 15 15 15 et à l'urée ont rarement dépassé les 200 qx/ha. Ce programme a permis également d'obtenir des tubercules homogènes et une proportion élevée de gros calibres et un taux de matière sèches élevés ce qui est garant d'une très bonne capacité de résistance au stockage.
L’équipe Profert a donné des explications sur ces résultats exceptionnels qui permettent de produire beaucoup plus avec un cout de fertilisation plus faible. Ces nouvelles formules sont le résultat d'une maitrise:
De la complexité et la diversité des sols en Algérie (Mo faible, pH élevé, salinité).
Des besoins de la pomme de terre aux différents stades de son développement.
De la chimie des engrais et la biodisponibilité des différentes formes d'éléments nutritifs dans les conditions des sols algériens.
Ne pouvant pas trouver ces formes et ces équilibres sur le marché international Profert a donc décidé de les produire en construisant une usine de NPK à Mostaganem. La production de cette usine a commencé à la fin de l'année 2013. Ces produits sont donc algériens à plus d'un titre. Ils sont le résultat d'une recherche algérienne et d'une production algérienne utilisant pour partie des matières premières algériennes.
Ces nouveaux produits, Patstart et Patgrow:
contiennent les éléments nécessaires dans un équilibre garantissant une disponibilité tout au long du développement de la culture. En outre ces formules contiennent du soufre et de la magnésie.
Permettent l’acidification nécessaire de la rhizosphère.
Un apport raisonné de l’azote: ces formules contiennent deux formes d’azote, uréique et ammoniacale qui permet une disponibilité soutenue en azote dans le temps. Ces 2 formes limitent fortement les pertes par lessivage.
Un apport très riche en potasse dans une forme qui favorise le développement de matières sèches.
Une fertilisation raisonnée avec l'utilisation de 17 qx/ha contre 25 q/ha précédemment;
Une fertilisation à moindre cout.
Une garantie de rendements élevés.
Tous les agriculteurs qui ont utilisé Patstart et Patgrow sont très satisfaits des résultats. Pour d'autres, ces journées ont été l’occasion d'apprécier l’efficacité de ces produits et de faire une comparaison technique et économique avec l’utilisation du programme précédent (15 15 15 et urée).
Nous remercions chaleureusement nos amis agriculteurs qui nous ont participé au développement de ce programme, qui ont bien voulu montrer leurs résultats à leurs collègues venus de différentes régions d'Algérie.
Nous remercions également toutes les institutions officielles (DSA, CAW) et leurs collaborateurs d'avoir participé et souvent aidé à l'organisation de ces journées.
Merci enfin à l’équipe de Profert qui a travaillé activement à la mise en place de ces formules et à la mise en place de ces essais et des regroupements".
FERTILISATION DE LA POMMME DE TERRE: L'AZOTE AU PLUS JUSTE.
(Dans un article de Perspectives Agricoles, Yanne Boloh aborde la fertilisation de la PdT. Celle-ci est totalement revisitée. Nous espérons que cet article pourra inspirer des cadres et agriculteurs algériens. D.BELAID 14.09.2014).
Le calcul de la fertilisation azotée d’une culture donnée de pomme de terre passe par la méthode du bilan. Ensuite, l’effet climatique restant primordial dans la minéralisation de l’azote du sol, les outils de diagnostic en cours de végétation complètent le calcul prévisionnel de la dose totale. Un apport complémentaire n’est déclenché que si une carence s’installe.
L'ajustement de la fertilisation azotée aux besoins de la pomme de terre vise à répondre tant aux impératifs de la productivité qu’à ceux de l’environnement. Le calcul de la dose totale à apporter à une culture de pomme de terre repose sur la méthode du bilan de l’azote minéral du sol :
fertilisation azotée = azote absorbé par la culture + azote minéral du sol non utilisable par la culture – azote minéral du sol disponible en début de cycle – azote issu de la minéralisation des matières organiques du sol.
Les valeurs forfaitaires de besoin, jadis élaborées sur Bintje, sont aujourd’hui dépassées du fait de la multiplicité des variétés et de la segmentation des marchés. De nouvelles références, présentées en tableaux de préconisation, sont désormais disponibles par bassin de production. Le besoin en azote de la culture y est donné par l’estimation de la quantité d’azote absorbée par la culture au cours de son cycle végétatif (plantation-défanage). La précocité de chaque variété est donc désormais prise en compte.
Valoriser l’apport du
sol…
L’azote minéral du sol n’est pas totalement disponible pour la culture. Le reliquat, classiquement mesuré en fin de culture, correspond à la quantité d’azote du sol non utilisable par la culture. Dans le cas des pommes de terre, la période d’absorption par la plante s’interrompt peu après le défanage, lorsque toutes les parties végétatives sont mortes.
Entre le défanage et la récolte, la minéralisation de l’azote organique se poursuit, enrichissant le sol en azote minéral. S’il n’a pas d’intérêt pour le bilan lui-même, le reliquat à la récolte est néanmoins intéressant. Il s’apparente en effet pour la pomme de terre à un indicateur environnemental: trop élevé, il présente un risque de lessivage durant l’hiver. L’implantation d’une culture intermédiaire « piège à azote » est alors recommandée. La minéralisation des résidus de cette culture devra ensuite être prise en compte dans le calcul de la dose totale d’azote pour la culture suivante.
… en permettant aux
racines d’aller le
chercher
L’utilisation de l’azote minéral du sol dépend de la profondeur d’enracinement, mais aussi de l’abondance et de la répartition spatiale des racines dans chaque horizon. Sans obstacle, la profondeur maximale se situe entre 100 et 140 cm. Si l’état structural du sol est dégradé, l’enracinement sera affecté (profondeur et densité). L’azote présent ne sera donc pas utilisé. De façon générale, le taux d’exploitation racinaire (TEPN) est peu variable dans l’horizon 0-30 cm. Il y atteint entre 90 et 100 %. En limon profond, il est encore de 45 à 75 % dans l’horizon 60-90 cm lorsque l’état structural n’est pas trop dégradé. Le calcul propose donc de mesurer le reliquat d’azote minéral en début de cycle sur les 60 premiers centimètres (horizon 1 : 0-30 cm, horizon 2 : 30-60 cm) et de ne retenir que la moitié du contenu en azote du second horizon.
Mesurer le reliquat au
plus près de la
plantation
Si des précipitations importantes surviennent par exemple entre la mesure du reliquat et l’apport d’azote, il faut tenir compte du lessivage et réévaluer à la baisse la quantité d’azote minéral disponible. Les valeurs de minéralisation des résidus de récolte des précédents culturaux sont disponibles (tableau 1), de même que les quantités d’azote minéralisé si une culture intermédiaire a été implantée (tableau 2). La valeur de minéralisation de l’humus est évaluée à partir de la quantité d’azote minéralisable qui dépend de la matière organique du sol. Cette valeur potentielle doit cependant être ajustée à chaque situation, selon le régime de restitution organique de chaque parcelle (application d’un coefficient de restitution organique (tableau 3) et selon la durée de végétation, entre la date de mesure du reliquat au moment de la plantation et la date de défanage, pour prendre en compte la variété (définition d’un facteur de durée de minéralisation (tableau 4). Seuls les effets directs des produits organiques, c’est-à-dire leur participation à la nutrition azotée du peuplement, sont considérés. Pour la plupart des produits, la valeur fertilisante des apports réalisés en automne est inférieure à celle des apports de printemps. Les cultures intermédiaires enfouies précocement (avant le 1er décembre) donnent les valeurs les plus faibles de minéralisation nette, car une partie de l’effet azote de ces résidus est mesurée dans le reliquat de début de culture.
Le climat est
imprévisible…
Au-delà de la définition des besoins précis de chaque culture et des disponibilités dans la parcelle, le producteur doit prendre en compte les aléas climatiques car ils sont primordiaux dans la libération de l’azote du sol. Mais, comme ils sont imprévisibles à la date de plantation, l’utilisation d’outils de diagnostic en cours de végétation est véritablement complémentaire du calcul prévisionnel de la dose totale, surtout dans le cas d’apports organiques importants ou de forts risques de lessivage. Si l’indicateur de nutrition azotée retenue révèle un problème de nutrition azotée, on fait l’hypothèse que la disponibilité en azote du sol est insuffisante pour satisfaire les besoins à venir de la culture : un apport complémentaire s’avère alors nécessaire. Ceci n’est cependant vrai que si seule la quantité d’azote minéral présente dans le sol perturbe l’alimentation azotée. Or, pour une culture de printemps comme la pomme de terre, l’eau est en fait le facteur limitant le plus fréquent de l’absorption par les racines. Les outils de déclenchement d’apports correctifs d’engrais, Jubil ® et Hydro-N-tester®, et seront donc réservés aux parcelles irriguées, pour une garantie d’efficacité de l’apport complémentaire.
… il faut ajuster les
apports en cours de
culture
Opérationnel depuis 1999, Jubil® compte trois étapes : calcul de la dose d’azote optimale X à l’aide de la méthode du bilan ; apport d’une dose X-40/ha à la plantation ; suivi tous les 10 jours de la teneur en nitrate du jus de pétiole en cours de végétation, dans une fenêtre de 30-50 jours ou de 40-60 jours après la levée selon les variétés. Si la teneur en nitrate reste constamment supérieure au seuil, aucun nouvel apport n’est requis et l’on économise donc 40 kg N/ha. Si à l’un quelconque des contrôles, la teneur est inférieure au seuil, il faut apporter 40 kg N/ha. Le calage des seuils d’intervention est actuellement proposé sur 12 variétés qui représentent environ 44 % de la sole de pommes de terre de consommation (Amandine, Belle de Fontenay, Bintje, Charlotte, Chérie, Felsina, Franceline, Manon, Monalisa, Russet-Burbank, Saturna, Victoria). Autre méthode de pilotage, la mesure de la transmittance de la feuille par un appareil comme le Hydro-N-tester® est disponible sur le terrain depuis 2002. Il permet de mesurer indirectement la teneur en chlorophylle de la feuille. Sa liaison avec la teneur en azote est suffisamment stable et étroite pour qu’elle caractérise le niveau de nutrition azoté de la plante entière. Pour s’affranchir de la calibration du seuil d’intervention en fonction de la culture, on utilise le caractère saturant de la mesure pour des valeurs élevées de nutrition azotée grâce à une zone étalon surfertilisée pour chaque parcelle (au moins 150 kg N/ha de plus que la dose préconisée par le calcul du bilan, apporté en totalité à la plantation). Entre 40 et 60 jours après la levée (ou entre 30 et 50 jours pour les variétés à chair ferme), on mesure l’indice N-tester sur la zone étalon et sur le reste de la parcelle. Il suffit ensuite d’interpréter en valeur relative cette dernière mesure par rapport à la zone surfertilisée. Les règles de décision sont intégrées dans des serveurs informatiques disponibles sur Minitel ou sur Internet. Grâce aux outils de pilotage, l’apport d’une dose complémentaire d’azote en cours de végétation permet donc de lever une carence en voie d’apparition."
ENCADRE: Pas de racines dans un
sol trop compacté
La pomme de terre est extrêmement sensible à l’état structurel du sol en raison du gros diamètre de
ses racines principales (environ 1 mm). La réduction du taux d’exploitation potentielle de l’azote (TEP-N) peut dépasser 50 % sous la couche labourée lorsque celle-ci présente une forte proportion de zones compactées. Sur 43 parcelles observées en Picardie en 1991, plus de deux parcelles sur cinq étaient concernées. L’irrigation semble par contre jouer assez peu sur le TEP-N. Elle favorise un peu l’enracinement en début de cycle si l’état structural du sol est dégradé en aidant les racines à franchir les obstacles. A l’inverse, lorsque l’état structural est favorable, l’enracinement est meilleur sans irrigation, probablement en raison d’un développement important des ramifications. L’effet de la variété sur le TEP-N semble également minime, notamment en cas d’irrigation, l’impact étant probablement supérieur en sec.
Yanne Boloh d’après le dossier “Azote et pommes de terre, de mars 2003, rédigé par Caroline Surleau-Chambenoit (Alternatech-Agro-Transfert), François Laurent (ARVALIS - Institut du végétal), Jean-Marie Machet (INRA), Olivier Scheurer (ISAB). PERSPECTIVES AGRICOLES • N°298 • FEVRIER 2004
ENGRAIS: Bien choisir la forme à apporter
Le choix de l’engrais est important pour optimiser l’itinéraire technique. L’adjonction de certains additifs aux engrais azotés traditionnels pourrait permettre de limiter les pertes lors de l’épandage, un vrai plus environnemental comme économique
La pomme de terre a le plus souvent besoin d’apports d’engrais en complément des fournitures du sol pour satisfaire ses besoins nutritionnels, comme la plupart des grandes cultures. La détermination de la dose à apporter s’appuie sur la méthode du bilan prévisionnel pour l’azote, et sur la méthode Comifer pour le phosphore et le potassium. Au-delà de cette quantité, le choix de la forme d’engrais revêt une importance particulière pour optimiser la conduite selon les objectifs de production quantitative et qualitative retenus par l’agriculteur (tableau ci-contre).
Engrais azotés : limiter les
pertes
Après un apport, l’azote de l’engrais est soumis à différents processus. L’absorption par la culture est ainsi concurrencée par différents phénomènes de pertes : lixiviation de l’azote nitrique sous l’effet du drainage, pertes gazeuses par volatilisation ammoniacale et organisation au sein de la matière organique du sol. Afin de favoriser l’absorption, il est nécessaire de privilégier les pratiques qui minimisent ces pertes : le fractionnement permettant notamment d’ajuster les apports à la dynamique de besoins de la culture, le positionnement (avant ou après buttage, juste avant un épisode pluvieux ou pas) et le choix de la forme d’engrais.
Dans les grandes régions de production de la pomme de terre de consommation du centre et du nord de la France, l’ammonitrate et la solution azotée dominent le marché des engrais azotés. C’est ce qu’a montré une enquête du CNIPT (Comité national interprofessionnel de la pomme de terre) en 1999, toujours valable aujourd’hui. D’autres formes binaires et ternaires sont également présentes,
mais dans une moindre mesure.
L’urée solide ou urée 46 (elle contient 46% d’azote sous forme uréique) n’est quant à elle quasiment pas utilisée. Cette répartition du marché s’appuie sur les circuits d’approvisionnement historiques mais également sur des considérations technico-économiques : l’ammonitrate est généralement préféré en raison d’une efficacité attendue supérieure, tandis que la solution azotée est plébiscitée pour son prix et sa praticité d’utilisation sous forme liquide. Les différences d’efficacité entre l’ammonitrate, la solution azotée et l’urée reposent essentiellement sur leur sensibilité différente à la volatilisation ammoniacale ; les deux dernières étant plus sensibles que l’ammonitrate. En cas d’enfouissement via un apport juste avant buttage qui atténue voire annule la volatilisation, aucune différence notable n’apparaît entre les formes (figure 1).
C’est donc dans les cas d’apports en surface sans enfouissement (après buttage ou apport plusieurs jours avant buttage) que des différences d’efficacité en faveur de l’ammonitrate peuvent apparaître, dans les cas à risques comme l’absence de pluie, ou sur un sol à pH élevé. Des innovations technologiques commencent à apparaître sur le marché pour apporter de nouvelles réponses. Notamment, les urées modifiées grâce au NBPT (inhibiteur d’hydrolyse de l’urée) pourraient être intéressantes : cet additif est en effet connu pour atténuer le phénomène de volatilisation ammoniacale. Arvalis-Institut du Végétal travaille sur l’intérêt de ce type de produit sur les céréales depuis 2012 (produit Nexen TM). Son évaluation sur la pomme de terre démarre en 2014.
Engrais PK : le positionnement avant tout
La pomme de terre est une des cultures les plus exigeantes en potassium et en phosphore, à la fois pour assurer son rendement et pour accéder à certains critères qualité (pour le potassium surtout). Sur l’ensemble du cycle, c’est le sol qui fournira la majorité des éléments à la culture. Cependant, l’apport d’engrais peut être nécessaire en tout début de cycle afin de palier la faiblesse précoce du système racinaire : il ne peut en effet pas puiser tout de suite dans les stocks d’éléments du sol. Comme les éléments PK sont de surcroit très peu mobiles dans le sol, leur localisation à la plantation présente probablement un intérêt, bien que les références expérimentales ne soient pas nombreuses en la matière.
Concernant le choix de la forme d’engrais potassique, le chlorure et le sulfate de potassium ont présenté la même efficacité sur le rendement dans les expérimentations conduites par Arvalis-Institut du végétal. Leur différence réside essentiellement dans l’effet sur le taux de matière sèche des tubercules. En règle générale, l’apport de potassium le réduit. L’apport sous forme chlorure accentue le phénomène par rapport à la forme sulfate. Les différents engrais phosphatés présentent des différences d’efficacité en fonction de leur degré de solubilité. Les formes les plus solubles (super 45, « 18-46 ») sont à privilégier pour un effet rapide sur la culture.
Et les autres éléments ?
Les apports de magnésium se raisonnent selon les mêmes principes que les apports PK. Les formes nitrates et sulfate sont les plus efficaces, grâce à leur plus grande solubilité. Les besoins de la pomme de terre en soufre sont faibles (moins de 50 kgSO3/ha) et la phase de croissance correspond aussi à la phase majoritaire de minéralisation du soufre organique, ce qui permet au sol d’assurer la fourniture nécessaire. De plus, du soufre est souvent apporté via d’autres engrais (sulfate de potassium par exemple). Enfin, les risques de carence en oligoéléments sont faibles et ne nécessitent que très rarement une intervention.
Sources: Innovations et performances pour la pomme de terre. ARVALIS INFOS • JUIN 2014
IRRIGATION: Adapter sa stratégie à la variété
Le comportement des variétés varie face aux stress hydriques ce qui offre une clé supplémentaire d’adaptation des stratégies d’irrigation. Le dispositif expérimental de 2013 est reconduit en 2014 mais livre déjà des pistes.
Le comportement des variétés de pommes de terre serait suffisamment différent face aux stress hydriques pour proposer des règles d’adaptation des stratégies et des conduites d’irrigation selon les
contextes, que la ressource en eau soit suffisante ou que les volumes d’eau soient restrictifs. C’est l’un des principaux résultats d’un essai conduit en 2013 et reconduit en 2014. Cinq variétés, précoces à demi-précoces : Marabel, Agata, Lady Claire, Innovator et Bintje, sont soumises à cinq régimes hydriques dans le dispositif expérimental d’ARVALIS – Institut du végétal à Villers-St-Christophe (02) : T0=non irrigué, T1 =bien irrigué, T2,T3 et T4 étant 3 modalités d’irrigation destinées à tester des stratégies d’apport différentes avec un volume limité à 720 m3/ha, restrictif 3 années sur 4 pour Lady Claire (cf encadré).
Marabel, variété à faible biomasse et à début de sénescence précoce, a mal supporté un stress hydrique même modéré en début de cycle pendant la mise en place du couvert et en fin de cycle en fin de remplissage des tubercules. Les autres variétés à biomasse plus élevée et à début sénescence plus tardive, Lady Claire et Innovator, ont mieux toléré ces deux types de stress.
Rendement, biomasse
foliaire : les variétés
répondent différemment à
l’eau
Marabel valorise bien l’irrigation pourvu que cette variété soit irriguée aussi pendant la phase de mise en place du couvert et pendant le remplissage des tubercules : toute irrigation manquante pendant la mise en place du couvert ou pendant la fin du remplissage des tubercules a un effet négatif sur le rendement. La suppression de l’irrigation du 11/06 pour T3 (et du 20/06 pour T4) a provoqué un ralentissement de la croissance et un défaut de couverture foliaire par rapport aux traitements T1 et T2 recevant ces irrigations.
Le début de sénescence du couvert intervient plus tôt en condition bien irriguée (T1) pour cette variété que pour Lady Claire et Innovator. Marabel a donc probablement des possibilités limitées pour compenser en fin de cycle un défaut de croissance précoce compte tenu de son cycle court. Sa
faible biomasse foliaire doit également jouer dans le même sens comme, probablement, son faible indice foliaire. Pour Lady Claire, au contraire, les 3 modalités irriguées avec 720 m3/ha (T2, T3, T4) fournissent un meilleur rendement que la modalité pluviale T0 et équivalent à la modalité bien irriguée T1. Cette variété, même si elle subit un stress hydrique pendant la mise en place du couvert, compense au moins en partie, et en tous cas mieux que Marabel, ce défaut de croissance précoce pendant le remplissage des tubercules.
Le comportement d’Innovator est identique à celui de Lady Claire. Mais cette variété présente une tendance à un défaut de croissance des tiges et feuilles de T1 par rapport à T3 et T4, accompagné d’une baisse de rendement en tubercule.
Des résultats à confirmer en 2014
Ces premiers résultats apportent des enseignements pour les conduites d’irrigation dans le contexte de ressource en eau suffisante comme dans des contextes de volume en eau restrictif. Il faudrait donc, par exemple, éviter toute situation de stress hydrique, même modéré, pour Marabel: cette variété serait donc prioritaire en cas de concurrence par rapport à l’eau d’irrigation. Les variétés Lady Claire et Innovator seraient plus tolérantes. Il faudra cependant bien vérifier que le cahier des charges qualité soit respecté pour chacune de ces variétés. Les comportements de ces variétés aux irrigations ont été constatés en 2013 et restent évidement à être confirmés. Un essai du même type est prévu en 2014 et sera suivi d’une synthèse.
ENCADRE: Des stratégies affinées grâce aux travaux précédents
Les modalités T2, T3 et T4 sont issues d’un travail d’expérimentation et de simulation conduit depuis 2007 (EauptionPlus). Les règles ont été affinées et les simulations nous ont permis d’enrichir les règles en tenant compte de la variable «volume restant ». Pour la modalité T2, le calendrier d’irrigation est identique à celui de la modalité «bien irrigué», les irrigations sont arrêtées quand le volume de 720 m3/ha est épuisé. Le risque de ce type de stratégie est bien sûr le stress hydrique dans la deuxième partie du cycle cultural, stress qui va, de plus, intervenir sur un couvert foliaire très développé.
Les stratégies T3 et T4 sont a priori souvent mieux adaptées. Elles ont pour objectif de répartir le volume limité de 720 m3/ha au mieux sur le cycle cultural en évitant tout stress hydrique fort et en tenant compte des périodes de plus grandes sensibilités au stress hydrique des variétés. En T3, les irrigations peuvent commencer dès l’initiation de la tubérisation si la réserve facilement utilisable du sol est épuisée. La dose unitaire est réduite à 18 mm pour augmenter le nombre d’irrigations (4 irrigations de 18 mm) et le temps de retour entre deux irrigations (9 jours au lieu de 7 jours pour la modalité «bien irrigué»). Tout cela permet de répartir ce volume sur la plus grande longueur du cycle cultural possible. Les irrigations de la modalité T4 démarrent plus tard, après la fermeture des rangs. Le temps de retour entre deux irrigations est plus faible, 7 jours, car la période d’irrigation est réduite par rapport à celle de la modalité T3
ENCADRE: 2013, un déficit hydrique médian
La campagne 2013 a été marquée par un déficit hydrique climatique cumulé médian. Deux périodes affichent un déficit marqué : pendant la mise en place du couvert de fin mai au 20 juin et pendant la phase plateau et le remplissage des tubercules du 30 juin au 25 juillet. La fin du remplissage des tubercules durant le mois d’août a été plus tempérée. La première irrigation de la modalité «bien irrigué» T1 a eu lieu le 11 juin pendant la mise en place du couvert. Les irrigations du 13 juillet, 19 juillet et 24 juillet ont bien couvert la seconde période sèche. Par contre, les irrigations du 20 juin et 7 août ont été peu efficaces car suivies de pluies importantes : la dose optimale du «bien irrigué» aurait donc été de 100 mm au lieu des 140 mm apportés. Difficile de le prévoir lors du déclenchement les irrigations !
Sources en ligne: Innovations et performances pour la pomme de terre. Arvalis. Juin 2014
La pomme de terre à Tiaret
Première vue d'une planteuse mécanique de pomme de terre en Algérie. Mais toujours le problème de la main d'oeuvre....
Pommes de terre
De l’implantation à la conservation en passant par la protection ou les
techniques d’arrachage, ARVALIS-Institut du végétal met à votre disposition un grand nombre d’informations sur les pommes de terre. Comment choisir votre fongicide anti-mildiou ? Quand effectuer le
buttage ? N’hésitez pas à consulter articles et vidéos, en
introduisant des mots clés dans le moteur de recherche ou cliquez directement sur l'un des thèmes :
Etat des
cultures -Sol- Climat
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Fertilisation
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Voir la liste des spécialistes pomme de terre
ARVALIS.FR: LE POINT SUR LES TECHNIQUES NOUVELLES:
– Innovations et performances pour la pomme de terre.
Récolte et semences in vitro * * * *
1 ère partie: une vidéo qui traite en partie de la culture de pomme de terre. Remarquez la taille des tubercules et l'absence de mécanisation de l'arrachage.
En 2ème partie, production de semences de pdt in vitro. Activité intéressante pour un investisseur privé. Ingénieurs, techniciens, diplômés en biologie, investisseurs, il y a là matière à investissement. Il est possible de démarrer avec peu de moyens (serre, agar-agar, solution nutritive) mais en possédant le minimum de technologie (technique de prélèvement et de repiquage des tissus, absence de contamination par l'emploi de flux d'air).
La technique consiste à cultiver en laboratoire puis en serre (sans pucerons vecteurs de maladies virales) de petits plants de PdT qui donneront une fois mis en pot de fleurs de petits tubercules. Attention, votre production de semencess doit être certifiée par les services compétents. Nous ne manquerons pas d'alimenter cette rubrique en infos pratiques. Voir sur you tube les vidéos consacrées à "micro propagation de plantes", "culture in vitro".
- GOUTTE A GOUTTE DANS UNE CULTURE DE POMME DE TERRE
- Aïssa Bouziane Maghreb Emergent. 28 octobre 2013
La bataille gagnée de la pomme de terre laisse les fellahs algériens en rade.
Prix instables, insuffisants pour les fellahs. Surproduction. La pénurie de pomme de terre a disparu en Algérie. Mais l’abondance a généré de nouvelles difficultés, plus complexes à gérer.
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