En plein mois d'août, il arrive qu'il pleuve. Ce sont les orages d'été. Nous proposons de recenser différentes techniques pour profiter de cette eau en cultures fourragères (1ère partie).
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P R O D U C T I O N S
F O U R R A G E R E S E N A L G E R I E .
SYSTEMES FOURRAGERS EN ALGERIE, PRODUIRE MALGRE LE DEFICIT HYDRIQUE
D. BELAID 7.6.2014
Le contexte local est marqué par une forte demande en produits animaux, notamment laitiers. La production fourragère locale est nettement insuffisante. Le déficit est estimé à 4 milliards d’unités fourragères. Depuis quelques années, on note une réelle intensification des productions fourragères. Nous nous proposons d’analyser les systèmes fourragers et les perspectives d’amélioration.
UN ETAT DES LIEUX DES FOURRAGES
Les prix rémunérateurs en production laitière incitent les éleveurs à l’intensification fourragère : installation de kit d’aspersion, introduction du sorgho fourrager ou de la luzerne. On note l’introduction, certes encore limitée, de l’enrubannage sous forme d’ensilage de maïs.
De nombreux élevage laitiers sont en hors sol ou ne disposent pas de surface fourragères suffisantes ; d’où des apports de paille et de foin extérieurs à l’exploitation pour compléter l’aliment concentré.
A la demande en fourrages pour l’élevage laitier se greffe la forte demande en fourrages pour l’élevage ovin.
UN ETAT DES LIEUX DES CONDITIONS PEDO-CLIMATIQUES
L’un des principaux obstacles à la production fourragère vient du climat qui provoque un déficit hydrique saisonnier. En zones littorales, ce déficit est plus restreint qu’en zone semi-aride ; cependant les fortes chaleurs estivales constituent un frein à la croissance des plantes. A contrario, en hiver la douceur des températures permet la poursuite des productions fourragères. Les sols sont en général profonds. Un bémol cependant, les superficies sont limitées et sont en régression du fait d’une absence d’une politique cohérente d’aménagement du territoire.
Les zones semi-arides comprennent 7 millions d’hectares. Les surfaces fourragères comprennent essentiellement du foin de vesce-avoie, de l’orge grain et de la jachère pâturée. Les sols sont moins profonds. Leur faible taux en matières organiques du sol réduit leur fertilité et leur capacité de rétention en eau.
ZONES SEMI-ARIDES, POUR DES SYSTEMES FOURRAGERS MIEUX ADAPTES AU DEFICIT HYDRIQUE
Le maïs ensilage constitue une ressource de choix en élevage laitier. Cependant les forts besoins en eau limitent son extension. Il pourrait convenir dans les cas d’irrigation : kit d’aspersion, enrouleurs, goutte à goutte ou goutte à goutte enterré.
Le sorgho grain ensilé, une alternative au maïs ensilé. Beaucoup plus économe en eau, le sorgho s’avère un candidat de choix pour l’ensilage. Il présente des performances approchant celles du maïs ensilage (LEGARTO 2000).
Des travaux menés en France, à Lusignan, montrent que les quantités journalières de lait produites par des vaches alimentées en maïs ensilage ou sorgho ensilage sont pratiquement identiques : 30 kg lait/j. Seule les quantités ingérées varient : 17 kg MS/j concernant le maïs contre 19,9 kg MS/j pour le sorgho (EMILE et al 2006).
Par ailleurs, la diversité des variétés de sorgho permet également de réaliser des coupes en vert et d’assurer un affouragement durant la saison estivale.
Les céréales immatures, une option possible contre la sécheresse estivale. En zone semi-aride, l’étendue des superficies permet d’envisager l’exploitation de céréales immatures pour des fourrages sans trop handicaper la production de céréales. En effet, cela pourrait s’envisager sur les parcelles traditionnellement en jachère[1]. En année sèche, il serait possible de convertir une partie des superficies emblavées en céréales en foin ou en ensilage
Les céréales immatures permettent une régularité de rendement supérieure à tout autre fourrage en sec. Lorsque la décision de conduire ces parcelles vers une récolte sous forme de fourrage est prise dès le semis, c’est toute une stratégie qui peut être alors mise en ouvre : choix de parcelles riches en mauvaises herbes afin de bénéficier de l’effet nettoyant pour la culture suivante, apport d’amendements organiques sans craindre un éventuel échaudage du fait d’une minéralisation brutale et d’un fort apport en azote, implantation en mode semis-direct sans désherbage total préalable.
La technique de l’enrubannage convient bien à ce mode d’association. Il permet notamment la récolte de l’ensemble des folioles de la légumineuse contrairement à ce qui est obtenu lors d’une récolte en foin. Les ensilages de céréales immatures présentent une valeur nutritive élevée (LE GALL et al. 1998).
Les associations de céréales et légumineuses sont particulièrement intéressantes. Elles améliorent la qualité des fourrages. Du fait de leur capacité de fixation de l’azote atmosphérique, les légumineuses contribuent à la nutrition azotée de la céréale. Outre la classique association vesce-avoine, on peut penser à des mélanges triticales-pois fourrager ou orge-pois fourragers. En Tunisie est testée l’association sulla-avoine.
De telles associations profitent de la période hors déficit hydrique. Un choix variétal adéquat peut permettre une concordance de maturité des deux espèces et une implantation rapide avant le froid hivernal.
Les foins récoltés permettent la constitution de réserves hivernales.
La luzerne est une solution intéressante afin de valoriser les sols les plus profonds. La plante possède en effet un système racinaire puissant et profond. On lui choisira donc des parcelles lui permettant d’exprimer tout son potentiel.
Les foins sont délicats à réaliser surtout pour la première coupe. Aussi, on peut penser à la technique de l’enrubannage. Elle peut permettre une récolte plus facile et de meilleure qualité (LE GALL al., 1993). L’association à la luzerne d’une graminée (dactyle ou fétuque) peut permettre d’améliorer la fenaison (LAVOINNE et PERES 1993). La maîtrise de l’enrubannage et de la fenaison de la luzerne peut permettre de délocaliser sa production depuis les zones d’élevage vers des zones de grandes cultures. L’avantage pour ces dernières étant de diversifier leur assolement et de bénéficier de la réduction des coûts en fumure azotée.
L’extension de la période de pâturage. En milieu semi-aride, à part au printemps, du fait du climat, il existe peu de pâturage à l’herbe. Au printemps, il s’agit le plus souvent de prairies naturelles. Or, il existe d’autres possibilités. Il s’agit de la période automnale. Les températures sont alors clémentes comparées à celles de l’hiver. Le facteur limitant à la croissance est l’eau. Il existe une pratique traditionnelle qui peut être améliorée. Il s’agit de la pâture de « l’orge en vert ». Fin août, des éleveurs ensemencent de petites surfaces espérant d’éventuels orages qui assureraient une levée rapide. D’autres pratiquent l’irrigation. Le développement de kit d’irrigation permet certes de développer cette pratique mais aussi d’envisager d’autres fourrages. Dans le cas du colza fourrager, des implantations sous irrigation sont possibles dès septembre. La levée et la croissance sont rapides. Il est alors possible d’obtenir un fourrage à pâturer jusqu’aux premières gelées.
STRATEGIES EN MILIEU ARIDE
Le milieu aride présente un avantage incomparable : des températures clémentes en hiver permettant une pousse des fourrages. Cependant, il y a bien entendu l’obligation d’irrigations continues. Se pose ainsi, la question de la mobilisation d’une eau souterraine souvent fossile et présentant une concentration en sels.
Dans les oasis existent des systèmes traditionnels durables où sont présents sorgho et luzerne. Le développement du goutte à goutte et l’utilisation de l’eau recyclée à partir de station d’épuration ou provenant de foggaras permet d’imaginer des systèmes fourragers de taille moyenne. Les sols sableux exigent des amendements organiques réguliers afin de mieux valoriser l’irrigation.
Références bibliographiques.
EMILE J.C., AL RIFAI M., CHARRIER X., LE ROY P., BARRIERE Y. 2006. Grain sorghum silages as an alternative to irrigated maize silages. Proc. XXI Europ. Grassl. Fd., Badajoz (Spain), 80-82.
LAVOINNE M., PERES M. 1993 Intérêt des associations fourragères graminées-luzerne pour économiser la fumure azotée. Fourrages. 134, 259-267.
LE GALL A., CORROT G., CAMPAGNAUD M., GARRIGUE G. 1993 L’enrubannage, une technique pour optimiser la récolte de la luzerne. Fourrages. 134, 234-250.
LE GALL A., DELATTRE J-C., CABON G., 1998 Les céréales immatures et la paille : une assurance pour les systèmes fourragers. Fourrages, 156,557-572.
LEGARTO J., 2000 L’utilisation en ensilage plante entière des sorghos grains et sucriers : intérêts et limites pour les régions sèches. Fourrages. 163,323-338.
[1] Le semis direct est une option pour ensemencer plus vite les parcelles sans tout en réduisant les frais d’implantation.
DEFICT EN PROTEINES.
Nous connaissons un grave déficit fourrager.
Voyons comment fait la France face à son déficit en protéines.
CHICHE, L'ASSOCIATION SULLA-AVOINE A LA PLACE DE VESCE-AVOINE?
En zone sub-humide tunisienne, intérêt de l'association avoine-sulla (Hedysarum coronarium) : premiers résultats
Paru en 1987 dans Fourrages n°109 (page 41 à 51)
Auteurs : Ben Taâmallah S.
Résumé :
En Tunisie, le foin de vesce-avoine (Vicia villosa-Avena sativa) est très développé mais les rendements de cette association sont forts médiocres : en moyenne 3,5 à 4,0 t M.S./ha, en raison
des techniques de culture et d'un mauvais équilibre de l'association.
Un essai, mis en place par l'Ëcole Supérieure d'Agriculture de Moteur, en climat "sub-humide", permet de comparer cette association avec l'association avoine-sulla (Hedysarum coronarium). 3 variétés
d'avoine sont testées.
Des apports de fumier et de phosphate sont effectués 4 mois avant le semis et la fertilisation azotée s'élève à 100 kg/ha.
Contrairement à la vesce, plus tardive et de tige moins vigoureuse, la croissance du sulla n'est pas entravée par celle de l'avoine. Les rendements atteints sont supérieurs avec le sulla: 8 à 10 t
M.S./ha pour l'avoine-sulla et 4,5 à 7,5 t M.S./ha pour la vesce-avoine. Bien que la teneur en matières azotées digestibles du sulla soit relativement faible, leur production à l'hectare est la plus
élevée avec l'association avoine-sulla. Le stade optimum de récolte de l'association avoine-sulla semble être l'épiaison de l'avoine.
ALGERIE, ENSILAGE MAÏS.
la société AgroPlus propose l'enrubanage de
balles de maïs fourrage.
http://youtu.be/Kn7AT00w6Bs
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