FRANCE: remise en cause du système des laiteries privées.

Lutte des éleveur contre la laiterie LACTALIS
Le PDG de Lactalis-France est multi-milliardaire. Ce schéma des laiteries privées est-il intéressant pour l'Algérie?
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Brochure Guide pratique de l'élevage bovin en Algérie.
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LAIT

NEGOCIATION SUR LE LAIT : C'EST AUX LAITERIES DE FAIRE UN EFFORT.

Djamel BELAID 3.10.2015

 

Dans un article du 2.10.2015, le quotidien El-Watan titre « Les laiteries bloquent les négociations sur le lait.

Selon Leïla Beratto et Samir Amar-Khodja, auteurs de l'article, du côté des producteurs, on accuse les transformateurs : «Nous n’avons pas trouvé de solutions pour l’augmentation du prix du litre de lait. Le gouvernement veut que les transformateurs prennent en charge l’augmentation car ils font de gros bénéfices. Les transformateurs refusent. Nous sommes dans une impasse et nous avons demandé un rendez-vous pour la semaine prochaine, avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal», rapporte Hassan Aït Mohand Saïd, président de l’Association des producteurs de lait de Batna.

 

UTILISER LE LAIT DE SOJA

Face à ce qui semble être un point de blocage et étant donné que les caisses de l'Etat sont vides, la solution pourrait venir des laits végétaux.
Un deal pourrait être proposé par les pouvoirs publics aux transformateurs sous la forme suivante. Pour la préparation de desserts (yaourts, flans, « danette », …) ainsi que certains laits diététiques, nous vous livrons du soja en remplacement de la poudre de lait. Comme le soja coûte moins cher, une partie des subventions auparavant allouées aux laiteries passent aux éleveurs.

 

Une telle solution passe par la mise en place rapide des proces de fabrication et les dosages nécessaire afin de suivre les habitudes alimentaires des consommateurs. Cependant, la solution est viable. Rappelons qu'à l'étranger des firmes come sojasun.fr et Bjorg.fr commercialisent des desserts à base de lait de soja et des laits végétaux à base de soja, de riz, d'avoine ou d'amandes.

 

L'Algérie dispose d'ingénieurs en technologie alimentaire et d'une industrie de transformation du lait. A eux de montrer de ce qu'ils sont capables. A eux de nouer des partenariats avec les firmes étrangères citées et aussi de mettre au point des préparations originales.

 

LE MADR AU PIED DU MUR

Sur le long terme, il s'agit de trouver des solutions afin de trouver de produire plus de fourrages. Certes, il y a l'irrigation mais également l'introduction de nouvelles espèces fourragères la mise à la disponibilité des agriculteurs de plus de matériel d'implantation et de récolte des fourrages.

 

Les solutions techniques sont pour la plupart connues des cadres techniques. Il s'agit de mettre ces cadres au plus près des producteurs. Pour cela, les solutions à développer sont de :

  • transférer des postes budgétaires de cadres en poste dans des bureaux pour les affecter à des associations d'éleveurs,

  • encourager la mise sur pied d'associations représentatives d'éleveurs et de groupements d'éleveurs pouvant telle la Coopsel de Sétif mettre un pied dans la vente du lait,

  • d'obliger les laiteries à mettre sur place des équipes d'appui technique en s'appuyant sur des expériences telles celles du projet Alban,

  • de financer des postes budgétaires des associations d'éleveurs et de groupements d'éleveurs en prélevant une taxe sur l'activité des laiteries.

 

Le secteur agricole et de la transformation est riche de potentialités humaine. Au MADR d'être le catalyseur afin de réunir le diagnostic le plus pertinent au sein de la filière et de dégager des actions permettant aux éleveurs d'être les propres agents de leur dévelopement au lieu d'en faire d'éternels asssités.

 

LES ELEVEURS AU PIED DU MUR

De leur côté si les associations d'éleveurs ont fait preuve de beaucoup de maturité, il est de leur devoir de pousser leur adhérents à former des groupes de producteurs afin d'obtenir un minimum d'aide financière et de postes budgétaires publics. Car, au final, c'est aux éleveurs organisés en réelles coopératives de services de se doter des moyens de produire plus de fourrages, d'avoir les moyens de transport de ces fourrages mais également de progressivement intervenir dans la transformation du lait afin de garantir leurs marges.
A ce titre, l'expérience de la Coopsel de Sétif mérite toute leur attention.

 

A eux de se dire que les ministres de l'agriculture passent (parfois très vite) et qu'eux seuls restent sur le terrain et que le salut ne viendra que de leurs propres initiatives.

 

LAIT
GROGNE DES ELEVEURS LAITIERS, 1ER TEST POUR FERROUKHI
djam.bel@voila.fr 4.08.2015

Le mouvement revendicatif des éleveurs laitiers se poursuit et se structure. Ces éleveurs demandent une revalorisation des subventions publiques et ont l’intention de rencontrer le Ministre de l’agriculture. Ils ont prévu un sit-in le 20 aout devant le Ministère à Alger. Fait nouveau, la coordination inter-wilayas des éleveurs qui vient juste d’être créée dénonce dans un communiqué « l’exploitation des paysans par l’industrie de la transformation et le commerce de fourrages et des intrants de l’alimentation du bétail ». On peut se demander quelles solutions apporter et comment va réagir le nouveau Ministre de l’Agriculture, Sid-Ahmed Ferroukhi.

 

PROTEGER LES MARGES DES ELEVEURS

 

Lors de leur dernière réunion, les représentants de différentes wilayas se sont constitués en collectif. La dénonciation de «l’exploitation des paysans par l’industrie de la transformation » est signe d’une maturité dans l’analyse qu’ils font de la situation de la filière lait. Auparavant, les éleveurs réclamaient principalement un relèvement des subventions versées par les pouvoirs publics.
La situation des éleveurs est particulière. Dans un pays affecté une bonne partie de l’année par la sécheresse, élever des vaches laitières, grandes consommatrices d’herbe verte, reste une gageure. Pourtant, ils tentent de relever le défi. Le problème se complique car qu’un bon nombre d’éleveurs sont en hors-sol1 et sont pénalisés par l’augmentation des prix des fourrages et de l’aliment du bétail.

Augmenter les subventions publiques aux éleveurs risquerait de se traduire par un relèvement des prix du poste alimentation souvent aux mains de nombreux intermédiaires. Par ailleurs, avec la baisse de la rente gazière, les disponibilités allouées au secteur agricole seront tôt ou tard en baiss.

Pour le MADR, la solution ne peut donc pas consister à ouvrir plus grand le robinet des subventions. Reste la solution de protéger les marges des éleveurs. Marges mises à mal autant par l’amont que l’aval. En amont, les éleveurs doivent tenir compte des prix imposés par les vendeurs d’aliments. En aval, les transformateurs prospèrent notamment en transformant le lait en yaourt et fromage.

 

PROTECTION DES MARGES, MODE D’EMPLOI

 

Protéger les marges des éleveurs passe avant tout par la constitution de groupements d’éleveurs. Seuls de tels groupements peuvent permettre de faire reculer les appétits démesurés des intervenants en amont et aval de la filière.

C’est aux éleveurs à s’organiser. La balle est dans leur camp. Par contre, ils peuvent demander au MADR, des mesures juridiques, fiscales et financières – postes budgétaires, par exemple – afin de créer un environnement propice au développement de tels groupements. Déjà certaines dispositions juridiques existent localement. Il devient urgent de les compléter et de les faire conaître aux éleveurs.
Avec l’adhésion à venir de l’Algérie à l’OMC, seule la loi du marché devra s’appliquer. Toute forme de subvention aux producteurs sera interdite. En Algérie, les groupements de producteurs sont quasi inexistant alors qu’en France ou en Nouvelle-Zélande ceux-ci possèdent plus de cinquante ans d’expérience. Après une phase de fusion ces groupements ont donné naissance à des géants qui dorénavant s’internationalisent. Il est consternant que les décideurs algériens du MADR restent muets sur cet aspect du développement agricole. Il existe pourtant localement la tradition de l’entraide, la touiza. Il est urgent de remettre au goût du jour ce concept.

A cet égard il est significatif que les éleveurs en colère se soient réunis à la « Coopérative » Agricole de Services de Draa Ben Khedda. En fait de coopérative, cette structure n’en porte que le nom comme beaucoup d’autres structures homologues2. Une authentique coopérative3 ou groupement de producteurs pourrait développer par exemple des activités de transformation du lait en produits fromagers. Ou encore développer la vente direct de viande rouge. Ces activités permettraient de s’affranchir en partie des intermédiaires qui en profitent au passage et ainsi récupèrent à leur compte les subventions étatiques. Sans un réel changement, une partie de la filière risque d’être condamnée. Or, l’activité laitière réduit le chômage et fait vivre de nombreuses familles.

Le problème est qu’en Algérie la notion de coopérative a été dévoyée. Une vraie coopérative n’est pas une antenne administrative d’un quelconque office. Il faut réconcilier les éleveurs avec la notion de groupement de producteurs et leur montrer que c’est à eux à investir dans l’aval. Pas facile quand on voit l’avance prise par des groupes privés tels Laiterie Soummam ou Danone Djurdjura.

Il s’agit donc là d’un levier à moyen terme sur lequel peut agir le Ministre en favorisant de tels groupements. Sinon, que lui reste-t-il comme moyen d’action?

Il pourrait affecter quelques postes budgétaires aux associations d’éleveurs afin que ceux-ci mettent sur pied leur propre structure d’appui technique, quitte à faire prélever une somme symbolique sur l’activité des laiteries pour financer ces créations de postes. L’appui technique est essentiel. Nombre d’éleveurs laitiers sont des chômeurs sans aucune connaissances technique sur l’élevage laitier d’animaux importés. Pourtant certaines mesures simples concernant l’alimentation en concentrés, en minéraux ou en eau, l’hygiène des étables permettraient de nettes augmentations de la production laitière.

Concernant le prix des fourrages et des aliments du bétail, là aussi les mesures permettant immédiatement de protéger les marges des éleveurs sont rares. La suppression de la TVA sur l’importation de maïs et de tourteau de soja a surtout profité aux intermédiaires fabricants d’aliments du bétail et peu aux éleveurs.

Reste la solution d’accorder des délais supplémentaires pour le remboursement des emprunts des éleveurs auprès de la banque agricole. Ou encore de créer un fonds spécial sécheresse alimenté par une taxe sur l’activité des transformateurs de lait. Ces derniers réalisent en effet de confortables marges sur le dos des éleveurs. A défaut de taxe supplémentaire, la solution pourrait être d’exiger des laiteries la généralisation de groupes d’appui technique aux éleveurs situés dans leur bassin d’approvisionnement. Celles-ci ont en effet tout intérêt à sécuriser et à augmenter leur approvisionnement local en lait. La Laiterie Soummam et le groupe Danone Djurdjura ont développé des actions dans ce sens là. Pour inciter les autres laiteries à suivre cette voie et à développer l’aide technique aux éleveurs, aux pouvoirs publics de réduire progressivement l’accès au lait en poudre importé et à favoriser l’utilisation de laits végétaux. Le lait de soja, de riz, d’avoine ou d’amandes peut remplacer totalement ou partiellement le lait consommé mais également s’y substituer totalement ou partiellement dans la fabrication de certains yaourts ou de desserts de type « Danette ».

 

FERROUKHI, DES MARGES DE MANOEUVRE ETROITES


Face à la crise du secteur laitier, les marges de manœuvre du nouveau ministre de l’agriculture sont très étroites.
Le secteur laitier est marqué par un déficit structurel en fourrages que seules des mesures telles que la technique du semis direct4, l’attribution aux éleveurs de kit d’irrigation et l’acquisition par les agriculteurs de plus de moyens mécanique de récolte des fourrages peut permettre de combler. Par ailleurs, les éleveurs de montagne en hors-sol devraient pouvoir bénéficier prioritairement de concessions spécifiques en terre agricole.

Enfin, les mesures pour protéger en aval ou en amont les marges des éleveurs ne peuvent aboutir que sur le moyen terme. Raison de plus pour dès maintenant aider les éleveurs à se ré-approprier une partie de leurs marges en les aidant à se constituer en groupements d’éleveurs pour par exemple acquérir les moyens de transport pour s’approvisionner en foin directement dans les zones de production, produire une partie de leurs aliments du bétail mais également mettre sur pied de petites unités de fabrication de fromages voir de petites chaînes de production de yaourts et de desserts (type « danette »).

Jusque là les éleveurs ont fait montre d’une grande maturité. Il y a quelques semaines, afin d’alerter les pouvoirs publics, ils ont distribué gratuitement du lait dans les rues de Tizi-Ouzou. Jusqu’à quand pourront-ils faire preuve d’une telle maturité ? Lors de regroupements publics, comme celui projeté le 20 devant le siège du MADR à Alger, il suffirait d’une provocation de gens mal-intentionnés pour que la situation dégénère. De leur côté, les services de sécurité avec le professionnalisme qui est le leur, notamment avec la notion de « gestion démocratique des foules » chère au général-major Hamel, ont de tout temps su gérer avec respect les manifestations de rue.

La solution reste dans le dialogue. Les échos de la récente réunion entre le Ministre et l’UNPA montrent la capacité d’écoute de Mr Ferroukhi. Au Ministre de mettre cartes sur table avec les représentants des éleveurs, de parler le langage de la vérité et de définir ensemble les mesures urgentes et celles de moyen terme en fonction des capacités financières actuelles du pays.
Il s’agit de mettre sur la table des questions trop peu souvent abordées telles l’utilisation plus efficace des cadres agricoles qui peuplent les bureaux, la réflexion sur le développement de véritables groupements de producteurs pouvant par exemple être abrités dans un premier temps au sein de structures telles les « coopératives » de services ou les CCLS. A ce propos, le Ministre et ses conseillers doivent aller voir comment fonctionnent à l’étranger et, notamment en France, les groupements d’éleveurs5 et de céréaliers.

Immédiatement après sa prise de fonction, le Ministre a eu à s’intéresser au dossier de la labellisation des produits agricoles. La solution de la crise du secteur laitier passe, comme dans le cas de la labellisation, dans l’organisation des producteurs au sein de leur filière. A eux, en amont de créer des circuits courts permettant de mieux protéger leur marge.
Que ce soit dans le secteur de l’élevage, de la pomme de terre ou des céréales la fin de l’aisance financière liée à la rente gazière montre la nécessité du passage d’une politique de larges subventions publiques à une politique d’organisation des filières.
Aux pouvoirs publics d’exercer leur droit régalien pour une meilleure équité dans la répartition des marges au sein de ces différentes filières agricoles. Aux producteurs également d’imposer à la puissance publique la prise en compte des intérêts du plus grand nombre (producteurs et consommateurs). Faute de quoi, la situation risquerait vite de devenir ingérable.

 

 

E L E V A G E   B O V I N .

LAIT

 

F. MESSAR: D-G ONIL: MISSION IMPOSSIBLE?

 

Dans El-Watan de ce 24 mai, Lyes Mechti interroge Fethi Messar. Directeur général de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) sur la situation de la production laitière nationale. A ce propos, Lyes Mechti est à remercier. Il se spécialise sur le secteur agricole et apporte ainsi des éléments prècis aux lecteurs. Cela nous change du style empesé de nombreux journalistes. De son côté Fethi Messar apporte également la vision des pouvoirs publics concernant la production laitière.

 

 

Cet échange est instructif. Décryptage et propositions au débat.

 

 

METTRE EN AVANT CERTAINES TECHNIQUES

 

L'effort à la filière lait semble poursuivit à court terme: « En 2015, nous prévoyons de dépasser largement le 1 milliard de litres ». Pour développer la production de fourrages, la solution passe par l'irrigation et la dotation des agriculteurs en kit irrigation. Il s'agit de faire connaître différentes espèces fourragères. Il est regrettable que rien ne soit fait pour faire connaître le colza fourrager ou la betterave fourragère.

 

On ne peut que se féliciter de la décision de produire du maïs de manière durable. Ainsi « les pouvoirs publics ont décidé de lancer dans le Sud du pays des programmes visant la création de plusieurs milliers d’hectares de culture fourragère irrigués à partir des eaux usées traitées ». Ajoutons que les stations d'épuration produisent des boues intéressantes pour redonner la fertilité au sols. Les parcelles fourragères pourraient bénéficier d'une priorité.

 

 

Concernant la production de fourrage en zone de montagne, l'idéal serait d'arriver à des aménagements afin de développer l'agriculture en banquettes. En plaine, les innovations passent par le semis direct, la disponibilité en ensileuses, presse pour balles rondes et enrubannage. L'accent est également à mettre sur les moyens mécaniques afin de fertiliser les surfaces consacrées aux fourrages en fumier produit par les étables.

 

Les fabricants d'aliments du bétail devraient avoir obligation de s'approvisionner pour un certain pourcentage à déterminer en matière première locale. C'est aux fabricants d'aliments du bétail de stimuler la production de matières premières locales: maïs, orge, luzerne déshydratée, …

 

Mr Messar note: « il est vrai que les éleveurs se plaignent de la cherté du concentré d’aliments produit par l’ONAB ou le privé. Mais il faut savoir que ce concentré est fait à base d’intrants, notamment le maïs et le soja importés presque à 100% ». Il s'agit d'inciter les fabricants d'aliments de bétail et les éleveurs à incorporer de l'urée dans leur aliments pour ruminants. Cette technique apporte une part de l'azote de la ration. C'est ainsi valoriser un produit de notre industrie et c'est utiliser les fruits de la recherche agronomique locale.

 

 

ERADJEL AL MOUNASSAB, FIL MAKANE AL MOUNASSAB

 

Les moyens techniques ne suffisent pas. Les hommes et les femmes constituent l'atout essentiel de toute politique de développement. Ainsi, les associations d'éleveurs sont les partenaires des pouvoirs publics. Mais il s'agit de considérer ces associations comme des partenaires à part entière et non pas comme des courroies de transmission. Cela, en appliquant le principe de subsidiarité. C'est à dire en recherchant des solutions avec ces associations et en ne les considérant pas comme de simples moyens d'application d'une politique définie en haut lieu.

 

Renforcer ces associations, c'est aussi leur accorder des moyens financiers afin qu'elles recrutent des conseillers techniques de terrain. En la matière, les pouvoirs publics ne savent pas faire aussi bien que des associations dont les conseillers seraient recrutés par les éleveurs eux-mêmes.

 

 

Les pouvoirs publics doivent appliquer des règles de conditionnalité aux laiteries. « Ya khouya, vous avez un quota de lait en poudre, cela implique que vous devez avoir tant de techniciens dans votre service « appui technique lait » auprès des éleveurs ». Il faut rappeler que Laiterie Soummam a créé une entreprise d'enrubannage des fourrages pour ses éleveurs.

 

 

Pourquoi essayer chaque jour de ré-inventer l'eau tiède seul dans son coin? Nous croyons à la coopération technique internationale. Mais au lieu de privilégier les accords d'état à état, pourquoi ne pas trouver un mécanisme afin de favoriser de mini-projets permettant l'intervention locale de chefs d'élevage et chef de cultures étrangers dans les exploitations privées. Comment? En finançant leur séjour comme dans le cadre du projet Alban ou en imaginant leur installation dans le cadre de partenariats selon la règle de 51% - 49%.

 

 

REDUIRE LE ROLE NEFASTE DES INTERMEDIAIRES

 

Différentes sources le confirment, les éleveurs se font « manger la laine sur le dos » par des intermédiaires rapaces. La réussite des efforts de l'ONIL passe par la constitution de coopératives laitières paysannes capables de lancer de mini-projets de valorisation d'une partie de leur lait et de leur viande et par le développement de circuits courts excluant les intermédiaires.

 

De telles coopératives disposant de leur propres moyens de transport pourraient permettre d'aller acheter le fourrage dans les zones excédentaires.

 

 

DEVELOPPER LES LAITS VEGETAUX

 

Enfin l'ONIL se doit de contribuer à développer les laits végétaux. Il est possible de fabriquer des laits de soja, de riz, d'avoine ou d'amandes. Il suffit de voir le succès de firmes telles Bjorg.fr. Ces laits pourraient êtres vendus tels quel ou en mélange avec du lait de vache. C'est un grand progrès que l'annonce par le groupe industriel, Soja Prod International de l'implantation d'une usine de lait de soja à Bechloul (Bouira).

 

La production de lait de soja peut permettre de fabriquer des desserts chocolatés ou vanillés de type « Danette » et ainsi soulager la demande en lait frais et en poudre de lait. La société SojaSun.fr est un des leaders français de ce type de produits.

 

Le DG de l'ONIL affirme « les laiteries peuvent maintenant produire 3 sortes de lait en sachet à partir du lait cru ». Il serait intéressant d'avoir plus de précisions.

 

 

En conclusion, le travail de l'ONIL mérite d'être appuyé par une série de mesures diverses à définir en concertation avec la filière lait. Ces mesures ne peuvent être uniquement financières mais aussi techniques et organisationnelles. Sinon la tâche de son DG, Fethi Messar, restera « mission impossible ».

 

 

 

 

 

POUDRE DE LAIT

PROPOSITIONS ICONOCLASTES

djam.bel@voila.fr 21.03.2015

L'Algerie continue d'importer de la poudre de lait malgré les progrès de la production locale de lait frais. Nous souhaiterions apporter notre voix au débat qui anime la presse à chaque annonce de nouvelles importations.

 

PRODUCTION DE FOURRAGES

-contre le déficit hydrique, l'irrigation s'avère indispensable pour produire des fourrages. Des fourrages irrigués comme le sorgho sont intéressants. De même que l'ensilage avec enrubannage.

-il s'agirait d'encourager la mise sur pied d'entreprises de travaux agricoles réalisant les opérations d'enrubannage chez les agriculteurs ne pouvant acheter ce matériel coûteux,

-beaucoup d'étables sont en hors sol, il s'agit de trouver un moyen juridique afin que ces éleveurs aient accès à des surfaces fourragères,

-pour produire plus de fourrages de vesce-avoie, le non labour avec semis direct s'avère une technique intéressante, or l'équipement des exploitation en semoirs est faible,

-là aussi, l'ensilage avec enrubannage permet des récoltes précoces de meilleures qualité et l'installation d'un fourrage d'été avec complément d'irrigation ou non,

-vulgariser la technique du semis des jachères pâturées, cela par la technique du semis direct sans labour. Le semis direct permet des vitesses 5 fois supérieures sans engager du temps et des fonds dans des opérations de labour. Des mélanges d'espèces pourraient être utilisées pour enrichir la flore spontanée,

-vulgariser les techniques de feed block (voir cette technique sur google et you tube) mises au point à l'INA d'El-Harrach et l'université de Ouargla. Ces techniques assurent les besoins d'entretien des animaux lors de conditions difficiles.

-vulgariser les fourrages de fin d'été comme le colza fourrager (totalement inconnu en Algérie) semé avec complément d'irrigation et qui occupe le sol jusqu'en octobre avant que le blé ne soit semé,

-la paille et les foins de vesce-avoine de mauvaise qualité peuvent être enrichis à l'urée (verser 5 kg d'urée dans 50 litres d'eau et asperger 100 kg de paille. Mettre sous bâche hermétique durant 15jours). Il est aberrant qu'une part de l'urée exportée ne serve pas à enrichir les fourrages secs.

 

APPUI TECHNIQUE AUX ELEVEURS

-réfléchir à un système d'appui lait aux producteurs de telle façon que les techniciens soient sur le terrain et non plus dans des bureaux. Et qu'ils aient obligation de résultats au lieu d'être non contrôlés. Voir à ce titre les expériences françaises EDE (Etablissement Départemental d'Elevage), EBD (Elevage Bovin Demain), coopérative d''insémination...

-l'idéal est que des taxes soient prélevées sur chaque litre de lait et qu'elles soient reversées à des groupements d'éleveurs pour financer le recrutement par les éleveurs eux-mêmes de techniciens.

-certains points devraient faire l'objet d'une attention particulière: subvention de l'installation d'abreuvoirs dans les étables (le lait est composé à 67% d'eau or dans la plupart de nos étables, il n'y a pas l'eau à volonté),

-tirer le bilan de l'appui technique réalisés par les laiteries locales (Danone, Soumamm...) et inciter au développement des initiatives les plus performantes. Lier l'attribution des quotas de poudre de lait aux laiteries à la mise sur pied d'équipes de terrain appui-lait du type du projet Alban (Souk Ahras) ou appui fourrages enrubanné tel que le développe Laiterie Soummam à Cobnstantine.

-développer l'alimentation minérale des animaux (sans calcium et phosphore, une vache ne peut produire du lait) par la mise à disposition locale de quantités suffisantes de phosphates bicalcique. Il s'agit là d'un produit stratégique pour l'élevage laitier,

 

LAITERIES COOPERATIVES

Le modèle qui se met en place actuellement en Algérie est basé sur des laiteries privées. Or, afin que les marges des correctes soient réalisés par les éleveurs, rien ne remplace les laiteries coopératives.

Les pouvoirs publics doivent veiller à leur développement au côté des laiteries privées. Sinon, ils seront obligés d'affronter régulièrement la colère d'éleveurs qui réclameront toujours plus de subvention du prix du lait.

 

UTILISATION DE LA POUDRE DE LAIT

Les laits végétaux sont totalement inconnus en Algérie. Il s'agit de développer leur utilisation.

-développer une catégorie de lait spéciaux incluant au lait de vache frais ou en poudre, du lait végétal de soja, d'avoine ou de riz (voir Bjorg.fr) ou des laits totalement végétaux,

-développer la production de briques de lait de soja chocolatée ou avec goût fraise ou vanille,

-demander aux producteurs de poudre de lait étranger l'adjonction d'une substance empêchant tout détournement de cette poudre vers les desserts et fromages,

-demander aux producteurs de poudre de lait la fabrication d'une poudre spéciale comportant l'adjonction de poudre de soja non-ogm, de poudre chocolatée ou vanillée et d'épaississant (agar-agar) pour la fabrication de desserts (de type « Danette » ou yaourts ). Voir les réalisations de la société SojaSun.fr. A ce propos, tout investisseur pouvant importer du soja pourrait lancer la production de desserts chocolatés (ou au goût café) sans même disposer de poudre de lait ou de lait frais. Il y a là un créneau à saisir.

 

Créer une filière laitière est une tâche de longue haleine. Cependant, certains goulots d'étranglement peuvent être cernés. La priorité doit être accordée à leur disparition.

Enfin, sommes nous obligés de suivre le modèle de consommation européen où lait et produits laitiers sont dominants. Nous n'avons pas les vertes prairies normandes ni les alpages de Megève verts même en été.

 

Maïs à Ghardaïa -Atlas TV

Reportage très intéressant. Quelques remarques:

- regardez au tout début l'irrigation au goutte à goutte. On voit au sol des auréoles de sel. L'eau d'irrigation est donc salée. Il s'agit d'en tenir compte. Faut-il privilégier l'irrigation du maïs par pivot en plein soleil ou la production de fourrages à l'ombre des palmiers?

- remarquez la culture de la luzerne à l'ombre des palmiers.

- intéressant cette technique d'enrubannage (bravo à Agroplus). Elle demande cependant de gros moyens matériels. Pourquoi ne planter que du maïs? Pourquoi ne pas planter le sorgho moins gourmand en eau et plus tolérant au sel?

- dattes: il serait intéressant de disposer de nacelles élévatrices pour travailler sur les palmiers. Remarquez le nombre de palmes desséchées qui n'ont pas été enlevées.

-ces palmes pourraient être broyées pour faire des copeaux qui une fois compostés peuvent servir d'amendement organique.

 

www.youtube.com/watch?v=5fXNNxpv8Ik

 

 

Lait d'été et chaleur, limiter le stress thermique chez la vache laitière

Les précautions à prendre.

 www.fidocl.fr/.../lait-dete-et-chaleur-limiter-le-stress-thermique-chez-la-v...

Comme par grand froid ... de l'eau pour éviter les baisses de consommation et une alimentation de qualité pour compenser les pertes d'énergie.

 

Favoriser l'accès à une eau propre et abondante pour compenser les pertes par transpiration et respiration.

 

Favoriser le refroidissement de la température corporelle: ombre, aspersion, ventilation, brumisation.

 

Assurer une alimentation de qualité, la plus fraîche possible, fractionner les repas si nécessaire, évacuer les refus.

 

Veiller à la densité énergétique des rations, re-densifier en cas de baisse d'ingestion, attention aux acidoses, augmenter la concentration de minéraux et de vitamines dans l'alimentation, en particulier sodium, potassium et magnésium.

 

Tamponer le rumen: distribution de bicarbonate de sodium vaches à 150-200 g / vache / jour pendant la saison chaude. En période des stress thermique la salive est beaucoup moins concentrée en substances tampons, ce qui a aussi un effet sur le pH ruminal, la consommation et, au final, sur la production.

 

Addition de levures ? voir bibliographie en bas de page.

 

Produire les primes d'été en pleine chaleur, c'est cool comme défi! Comme quoi les préoccupations sont les mêmes de l'autre côté de l'Atlantique.

 

Mesurer le stress thermique

 

L'indice Température - Humidité.

 

L'indice (ITH) permet d'apprécier des situations climatiques ou de logement à risque. Il ne tient pas compte des effets d'aération (vent, courants d'air...) ou de radiation de l'environnement (nature des surfaces exposées au soleil).

 

Des chercheurs de l'Arizona ont montré que la production laitière des vaches était réduite de 2,2 kg par jour après qu'elles aient été exposées durant 17 heures à un ITH moyen de 68, ou quand l'ITH moyen minimal était de 65 et plus. Certaines recherches indiquent qu'un ITH de 65 serait le seuil limite auquel le stress thermique commence à affecter les vaches les plus productives, ou dont la production de lait est supérieure à 35 kilogrammes par jour. (source: Stress thermique, Ministère de l'Agriculture de l'Ontario)

 

Evaluez le risque de stress à l'aide de notre calculette ci-contre.

 

La température corporelle.

 

La température rectale est un meilleur prédicteur de la production laitière en période de stress de chaleur que l'ITH (Zimbelman et al., 2009, anglais). Les vaches qui connaissent des températures rectales de 39 ° C dans l'après-midi sont à risque avec incidence sur la production laitière et la fertilité.

 

 

 

Illustration

 

Dans cette situation prévisionnelle, à Peaugres, les vaches sont potentiellement en situation de stress dès le matin vers 11 heures pour une durée de 12 heures. Pendant les plages horaires oranges, les vaches sont susceptibles d'avoir des températures corporelles supérieres à 39°C. L'activité ovarienne peut être perturbée.

 

 

Stress thermique chez les ruminants. Groupe de travail sur le bien-être animal (Centre d'agriculture biologique du Canada)

 

L’addition de levure dans l’alimentation de la vache laitière semble être plus efficace en condition de stress thermique. 15e Journées 3R - 2008

 

Stress de chaleur en troupeau laitier. (anglais) University of Arkansas

 

Effets du stress thermique sur la fonction ovarienne contrôlée des bovins laitiers. (anglais) Journal of Dairy Science. La croissance folliculaire et des mécanismes de la lutéolyse sont compromis en cas de stress de chaleur. Par conséquence, la lutéolyse est retardée et les follicules de la deuxième vague n'ovulent pas.

 

Effets du stress thermique sur la production chez les bovins laitiers. (anglais) Journal of Dairy Science.

 

 Parole d'éleveurs : en quoi est-ce important d ... - YouTube

Les éleveurs doivent pouvoir comparer leurs performances techniques et économiques. Des techniciens élevage doivent favoriser l'enregistrement de performances.

Vidéo pour "http://youtu.be/xqVgYY82A3Q"

www.youtube.com/watch?v=xqVgYY82A3Q

 

 

MicroFeeder

Système d'alimentation minéral.

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Le sel chez les ruminants – 1er juin 2012 » GDS Creuse

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 Le sel chez les ruminants.   A tous les animaux, toute l’année !

 

 La carence en sodium est la plus courante et la plus répandue dans le monde et en France. Pourtant, en profitant de l’appétit spécifique des ruminants pour le sel, l’apport en sodium est facilement réalisable et peu onéreux.

 

 Les aliments des ruminants ne contiennent pas suffisamment de sodium pour satisfaire les besoins. Faute de complémentation, la carence s’installe se traduisant d’abord par du pica puis une chute de l’appétit et de la production. Ce phénomène est de plus en plus rencontré.

 

Un rôle important du sel dans l’alimentation animale

 

Le sel joue un rôle important dans l’alimentation animale. Il apporte du sodium (40%) et du chlore (60%). Le sodium et le chlore, ainsi que le potassium, maintiennent la pression osmotique et régulent l’équilibre acido-basique. Ces électrolytes des liquides corporels rentrent spécialement en jeu au niveau de la cellule, lors des échanges aqueux, de la valorisation des éléments nutritifs et de la transmission de l’influx nerveux. Le sodium et le chlore aident au passage des nutriments à l’intérieur des cellules et des déchets à l’extérieur. Le sodium doit être présent dans la lumière de l’intestin grêle pour l’absorption des sucres et des acides aminés. Une insuffisance en sodium diminue l’utilisation de l’énergie et des protéines et l’absorption des vitamines hydrosolubles. Le chlore, anion majeur du fluide extracellulaire, est aussi retrouvé dans les secrétions gastriques où l’acide chlorhydrique joue un rôle important dans la digestion protéique. Il est aussi retrouvé à d’assez larges concentrations dans la bile, le suc pancréatique, les sécrétions intestinales et il est essentiel pour l’activation de l’amylase intestinale.

 

Le sel, une source de sodium incontournable et peu onéreuse

 

Sa relative abondance, son prix raisonnable et sa faible « toxicité », ont fait du sel une source de supplémentation en sodium et chlore. Le sel est le seul minéral que les vaches ont la « sagesse nutritionnelle » de consommer régulièrement pour satisfaire leurs besoins nutritionnels mais pour cela il leur en faut toujours à disposition (de 1.5 à 2 g de sodium/kg de MS, soit environ 4 g de sel/kg de MS).

 

Les fourrages insuffisants en sodium avec une variabilité selon les fertilisations, le stade, la météorologie

 

La plupart des graines et des concentrés protéiques, de même que les fourrages, sont pauvres en sodium. De plus, de nombreux facteurs affectent les concentrations de chlorure de sodium dans les plantes. L’utilisation de chlorure de potassium comme fertilisation potassique, augmente la teneur en chlore de la plante mais diminue la teneur en sodium du fourrage compte-tenu de l’antagonisme entre sodium et potassium. Dans la majorité des cas, sodium et chlore diminuent quand les plantes arrivent à maturité. Les conditions météorologiques et la teneur en matière sèche des fourrages influent aussi sur la teneur en minéraux de ces derniers, une herbe d’été concentre plus de minéraux qu’une herbe de printemps ou une herbe issue d’une période humide qui souffre d’un effet de dilution. Les années pluvieuses entraînent une accentuation des déminéralisations.

 

La carence en sodium, le 1er signe, le pica, avec une expression d’abord chez le veau, mais aussi une aggravation des diarrhées néonatales

 

 

 

La carence en sodium se manifeste d’abord par un léchage systématique, puis par une diminution de l’appétit. Une déficience prolongée peut entraîner une baisse de la croissance, une aggravation des diarrhées néonatales… Un animal carencé en sel pourra extérioriser cette carence par le « pica ». Cette affection se manifeste par une déviation du comportement alimentaire. Les animaux lèchent les murs, les séparations métalliques, les bois… Ils ingèrent de la litière, de la terre, des résidus (cendres, plumes, ficelles…). Ils sont très attirés par l’absorption de matières comme l’urine croupie ou fraîchement émise par leurs congénères, l’eau boueuse, le purin. Le veau est le premier à l’exprimer.

 

Une complémentation pour un apport de sodium à tous les animaux toute l’année…

 

La complémentation minérale peut être continue ou discontinue, individuelle ou collective. L’utilisation quotidienne d’un aliment minéral et vitaminé (AMV) est la meilleure façon de gérer les apports minéraux. Si elle est envisageable en période hivernale, elle est cependant plus difficile à mettre en œuvre en période de pâturage. Selon la concentration en sodium de l’AMV et sa quantité quotidienne distribuée, il sera apporté un complément de sel, si nécessaire, pour atteindre les 1.5 à 2 g de sodium/kg de MS recommandés. Cet apport peut se réaliser sous forme de sel vrac ou de pierre de sel. Tous les animaux, toute l’année doivent avoir à disposition une complémentation en sel permettant de couvrir leurs besoins. Ceux-ci sont variables, mais il sera vérifié régulièrement que la consommation correspond aux besoins (éviter sous ou surconsommation).

 

… tout en étant vigilant vis-à-vis des erreurs à éviter

 

 

 

Il est donc primordial de maintenir un apport à volonté de sel (pierre à lécher). Cependant, après une absence prolongée d’apport, il faut éviter une distribution ad libitum, car l’animal en ingérerait une quantité susceptible de l’intoxiquer. Il faut commencer par lui proposer une quantité journalière de l’ordre de 40 grammes puis, au bout d’une semaine, de l’ordre de 60 grammes par jour. Si l’on propose des pierres à lécher, on met à disposition 2 heures par jour puis on augmente progressivement la durée. Au bout d’un mois, on pourra le laisser en disposer à volonté. De plus, une remise en route de complémentation en sel ne se réalisera pas en fin de gestation. Cela pourrait en effet entraîner des cas de fièvre vitulaire ou de tétanie en période de peripartum. Dans ce cas, on attendra la mise bas pour compléter pleinement en sel. Concernant leur disposition, il ne faut pas placer les blocs de sel trop prés des points d’abreuvement afin éviter des surconsommations pouvant entraîner des troubles. Dr Didier GUERIN – GDS Creuse

 

La COOPSEL de Sétif, une coopérative agricole pas comme les autres

 

4 mars 2013 | Hamoud Zitouni, Sétif.Info

 

Depuis leur réorganisation-privatisation réalisée en 1988 dans la précipitation, les coopératives agricoles de services en Algérie se sont peu à peu sous les coups essentiellement de la mauvaise gestion et l’incapacité de se tracer des perspectives en accord avec leur mission principale que celle d’être un soutien logistique au paysan dans son acte de production.

Désinvestissement, déficit chronique, étranglement financier, recul ou abandon des activités, cession d’actifs sont les expressions d’un seul mal : la faillite.
Et puis, il y a eu de nombreux cas de prédation que même l’administration ligotée par les textes ne pouvait arrêter et encore moins la faire sanctionner par la justice. Cette prédation prenait la forme de sommes astronomiques de créances irrécouvrables ou plus simplement l’accaparement-bradage de biens mobiliers ou immobiliers cédés par l’Etat à des prix symboliques aux coopératives.
La responsabilité de ce désastre incombe d’abord aux agriculteurs et leurs représentants professionnels et syndicaux qui continuent de voir la coopérative comme un bien de l’Etat prodigue (« entaa e doula, wach dakhlek ? » ou « C’est à l’Etat, de quoi te mêles-tu ?) alors que la perception du bien collectif privé a du mal à se faire place. Et puis il y a certainement la responsabilité des pouvoirs publics décideurs au niveau central qui pressés (par qui ? pourquoi ?) ont voulu se débarrasser rapidement d’un lourd fardeau, à la Ponce Pilate, sans trop anticiper sur les fâcheuses conséquences.

Pourtant quelques rares coopératives de services, ici et là, à travers le pays ont su et pu résister à leur mise à mort et leur dépeçage.
C’est le cas de la coopérative de services spécialisée en élevage de la wilaya de Sétif désignée plus couramment par le vocable la COOPSEL de Sétif.
Au lendemain de son changement statutaire opéré en application du décret 88-170 du 13 septembre 1988, la COOPSSEL de Sétif, à l’instar des autres coopératives, a connu d’énormes difficultés de gestion et de financement qui l’étranglaient. Devenue structurellement déficitaire, la banque lui refusait tout crédit. Moribonde, ses jours semblaient être comptés.

Mais quelques éleveurs adhérents voyant le danger de perdre à jamais une structure-outil économique indispensable à l’épanouissement de leur activité professionnelle ont décidé de rappeler à la rescousse l’ancien gérant de la coopérative en l’occurrence Mohamed El Haouès KHARCHI. Celui-ci qui l’avait quitté en 1988, après son changement statutaire, est un technicien de l’agriculture blanchi sous le harnais et capitalisant une longue et riche expérience de gestionnaire avisé et de rassembleur d’hommes.
Concomitamment, ces éleveurs ont mis à contribution leurs économies personnelles pour financer la relance de l’activité de la commercialisation du son gros au profit de ses adhérents. Ce fait qui mérite d’être mis en exergue montre à quel point des professionnels tiennent à leur coopérative.
Puis ce fut la reprise de la fabrication de l’aliment du bétail. L’espoir revient et une page est en train d’être tournée par et pour la COOPSSEL de Sétif. Mais le meilleur reste à venir.

Le PNDA (Plan national de développement agricole) mis en place à partir de 2001 a été la plus grande opportunité pour la COOPSSEL pour réaliser audacieusement une mini-laiterie. Le rôle de cette unité est de faire collecter le lait crû de vache auprès des éleveurs, de le conditionner et le pasteuriser dans des conditions sanitaires irréprochables et de le faire écouler sur le marché local. En plus du conditionnement du lait crû, la laiterie dénommée « Anfel » fabrique du beurre, de la crème fraiche et du petit lait de très bonne qualité.
A son démarrage en 2002, la laiterie traitait quotidiennement 800 litres de lait crû. Dix ans plus tard, en fin 2012, elle en a traité pas moins de 19 millions de litres/an du précieux liquide, cet or blanc. Ce qui la place en seconde position après la laiterie industrielle Tell de Mezloug qui, elle, conditionne 22 millions de litres/an de lait cru de vache.

En 2010, pour financer l’approvisionnement en intrants de ses adhérents, la COOPSSEL de Sétif a pu, fait rare à signaler dans le monde des coopératives de notre pays, obtenir un crédit d’exploitation dit « RFIG » ou d’accompagnement d’un montant de 23,5 millions de dinars. Devenue bancable en honorant régulièrement le paiement de ses échéances, la désormais dynamique coopérative obtient l’année suivante un autre crédit d’exploitation d’un montant de 38,5 millions de DA. En 2013, la BADR lui accorde un autre crédit à hauteur de 40 millions de DA.
Sortie de la zone du déficit chronique dans lequel elle était engluée, offrant une comptabilité saine sous contrôle d’un commissaire aux comptes, la coopérative se permet désormais d’envisager un avenir prospère. Elle réinvestit le terrain qu’elle occupait dans le temps de vaches grasses, celui qu’elle n’aurait dû jamais quitter. Elle se tourne vers ses 1200 éleveurs adhérents pour leur apporter en plus des approvisionnements et des équipements au meilleur prix des conseils et de l’assistance technique.
Une vingtaine de séances de vulgarisation sont organisées sur l’hygiène et la santé animale, le contrôle de la qualité de lait, l’alimentation rationnelle vaches laitières, les cultures fourragères. Un guide d’éleveur est édité et distribué aux éleveurs. D’autres thèmes sont en cours de préparation tel l’insémination artificielle, le planning des lactations, etc..

Mais un autre projet est en train de mûrir, pour lequel le président et le gérant de la COOPSSEL déploient leurs efforts pour le réaliser : une ferme-école destinée à la formation pratique des jeunes éleveurs devant prendre la relève. Elle abritera aussi une unité d’expérimentation et d’amélioration génétique confiée au département agronomie de l’université de Sétif.

La ferme-école sera dotée d’une étable de 20 unités zootechniques composées de diverses races les mieux adaptées au climat des hautes plaines sétifiennes et d’une chèvrerie de 160 têtes pour la production de lait destine à la fabrication du fromage mais surtout pour la reproduction qui servira à doter les petits fellahs des zones de montagne de petits troupeaux de chèvres laitières. 
Respectés dans le milieu professionnel et administratif du secteur agricole, les dirigeants de la COOPSSEL exercent un rôle actif au sein du CNIL (conseil national inter professionnel du lait) et sont écoutés par les pouvoirs publics. Ils participent activement à la mise en place du projet de « pôle agroalimentaire intégré PAI- lait » de la wilaya de Sétif initié par le Ministère de l’agriculture et du développement rural avec l’appui de la Banque Mondiale la Wilaya de Sétif ayant été retenu comme Wilaya Pilote.

Tout récemment, Md El Haouès KHARCHI, l’homme qui a su ressusciter la COOPSSEL de Sétif, a été honoré de la distinction de la FAO à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation dont le thème choisi pour l’année 2012 est « les coopératives agricoles nourrissent le monde », par Le Docteur Rachid BENAISSA Ministre de l’agriculture et du développement rural.

Par ses résultats économiques appréciables, par sa contribution tangible au développement de la production laitière, la COOPSSEL de Sétif prouve que le système coopératif de notre pays n’est pas frappé congénitalement de faillite, qu’il peut se relever et prospérer et faire prospérer ses adhérents par l’effort, l’intelligence, la rigueur et le sacrifice. Un exemple à suivre….

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